dimanche 22 décembre 2013

Renforcement des capacités rédactionnelles


Les journalistes culturels à l’école des critiques littéraires

L’Association des journalistes culturels du Bénin dirigée par Fortuné Sossa, a réuni les journalistes culturels le vendredi dernier. La rencontre qui avait pour cadre le centre Artisttik Africa d’Ousmance Alédji à Agla, devait permettre à l’association de donner les armes aux journalistes culturels pour susciter l’engouement autour de la critique des livres.
Fortuné SOSSA Pdt AJCB

Depuis sa création, les différents bureaux de l’association se sont battus pour donner de nombreuses formations aux journalistes culturels. Bien qu’axées sur la maîtrise des techniques rédactionnelles, ces formations accordaient peu d’intérêt à la critique littéraire. Du coup, les journalistes spéialistes des questions culturelles, se sont désintéressés d’un genre exigeant et pas facile d’accès. Loin d’une faiblesse, ou d’un manque d’audace, chaque journaliste avait ses raisons pour ne pas vouloir s’aventurer sur un terrain non maîtrisé, car, ne deveint pas critique littéraire qui veut, mais celui qui détient les clefs. C’était donc pour corriger le tir et donner les clefs aux journalistes culturels, que l’Ajcb a organisé un atelier de formation à l’intention des journalistes vivant à Cotonou et à Abomey-Calavi. Les communications étaient axées sur ‘’Le Bénin littéraire 2013 et la critique littéraire’’, thème de l’atelier de formation.  Avec des journalistes rompus à la tâche et dont la dextérité dans ce genre journalistique n’est plus à prouver, les journalistes présents à l’atelier ont reçu le meilleur pour que désormais, la bonne critique littéraire soit de mise dans leurs productions.  Pascal Zantou et Fernand Nouwligbèto, ont donné aux journalistes présents, les règles fondamentales  pour réussir une critique littéraire. Koffi Attédé et Armand Adjagbo, tous deux journalistes et éditeurs, ont pour leur part parlé aux journalistes de la chaine du livre et des difficultés auxquelles les éditeurs sont confrontés. Le professeur Roger Koudoadinou, assistant principal du professeur Guy Ossito Midiohouan, en ce qui le concerne, avait entretenu les journalistes culturels sur les différences entre un roman, un recueil de nouvelles, un livre de contes, un livre de théâtre, un essai, etc. Dans son propos, il suggérera au président de l’Ajcb, d’instaurer, un prix de la meilleure production littéraire, ce qui motivera les journalistes à s’adonner aux critiques littéraires. A l’issue des différentes intrventions, les formateurs et journalistes se sont livrés à un exercice pratique autour de ‘’PV Salle VI’’ roman de Dakpogan Habib, qui faisait honneur à l’association et aux journalistes par sa présence. Venu lancer l’atelier de formation, le Président de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), Franck Kpochémè, après avoir félicité l’Ajcb pour l’initiative et rappeler les actions phares de la feuille de route du bureau qu’il dirige, est revenu sur la question de la spécialisation. « Dans un environnement où les patrons de presse, face à leurs responsabiltés ont démissionné, il convient de réfléchir à la survie des journalistes, définir les canaux nécessaires et aller vers la spécialisation, afin de se mettre dans la dynamique du numérique », relève-t-il. Pour lui, la presse culturelle doit se donner les opportunités de mieux se professionnaliser. C’est pour cette raison, qu’il soutient : « nous devons cesser avec les comptes rendus, prendre de l’audace, aller à la spécialisation, découvrir d’autres genres journalistiques et s’ouvrir sur de nouveaux horizons, afin d’être plus utile à la Nation demain ». Abondant dans le même sens, Ousmane Alédji demandera au Président de l’Upmb, d’inculquer la notion du risque aux journalistes. Selon lui, le journaliste doit avoir le goût du risque, dire ce qui est et non emprunté les sentiers battus. Il finira par remercier l’Ajcb et les journalistes présents, pour leur sens d’humilité, car dit-il : « l’apprentissage est permanent et aucun mortel ne finit d’apprendre ». Les journalistes culturels outillés sont repartis confiants que la critique littéraire est devenue un genre désormais plus accessible.
Patrick Hervé YOBODE    

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