mardi 24 décembre 2019

Assemblée Générale Élective de l'ATPC

Henri Kèkè Sodjinou plébiscité pour un nouveau mandat de 5 ans


Les Traîneurs de Pousse-pousse de la ville de Cotonou s’étaient massivement déplacés ce samedi 21 décembre 2019 et se retrouvaient au siège du 5ème arrondissement de ladite ville au quartier Gbogbanou. L’objectif était d'aller désigner les hommes qui se chargeront de conduire les rênes de  l’Association des Traîneurs de Pousse-pousse de Cotonou (ATPC) pour les 5 années à venir. Malgré les quelques velléités des dissidents qui tentaient d’empêcher cette Assemblée Générale élective, tout s’était très bien déroulé et la voix de la majorité a dominé les débats. Une AG élective qui a vu le Président sortant Henri Kèkè Sodjinou et son bureau plébiscité pour diriger l'ATPC encore pendant cinq années. C'était devant la Présidente d’honneur Anastasie Chodaton, qui joue là le rôle qu'avait joué sa mère l’honorable Justine Chodaton. 
Henri Kèkè Sodjinou au milieu avec la Présidente d'honneur et le premier Président de l'ATPC


L'enfant a vu le jour, il a poussé des dents, il a rampé, appris à marcher est devenu adolescent et maintenant a atteint la maturité. Il amorce une autre phase de son existence et fidèle à son slogan, il prévoit aller toujours de l'avant en enchaînant des réalisations, en améliorant les conditions de vie et de travail de ses membres, etc. Cet enfant n'est autre que l’Association des Traîneurs de Pousse-pousse de Cotonou (ATPC), qui a franchi les 20 ans d’existence. Avec cette Assemblée Générale élective tenue ce samedi 21 décembre 2019, cette association amorce un nouveau virage et se donne des objectifs clairs et très bien précis. Et ceci se remarque aisément à cause des réalisations, des avancées connues pendant les cinq dernières années. Beaucoup de changement et de maturités acquis grâce à la vision des membres du bureau qu'a dirigé Henri Kèkè Sodjinou, dont le bilan a reçu l’approbation de tous les traîneurs de Pousse-pousse de Cotonou réunis au sein de l'ATPC. 

Le bureau sortant est parvenu à juguler la question cruciale de vols de marchandises des usagers qui s’attachent le service des traîneurs de Pousse-pousse en répertoriant dans une base de données, tous ceux qui opèrent en tant que traîneurs. Avec ce outil, il y avait la facilité de suivre leurs traces jusqu’à leurs domiciles respectifs, voire même leurs pays parce que ce n'est plus seulement que des béninois qui sont dans cette activité. Il y a des hommes de plusieurs nationalités qui traînent les pousse-pousses à travers les marchés de la ville de Cotonou. 

Ce bureau a réussi a unir tous les traîneurs et toutes les forces qui étaient en opposition de sorte qu'au cours des cinq ans, il n'y a pas eu de mécontentements, des divisions et autres facteurs qui pourraient freiner l’ATPC dans son élan. Ce qui à permis au bureau sortant de travailler la tête sur les épaules, de régler beaucoup de choses qui étaient jusqu’alors des soucis dans la gestion de l’association. Cette quiétude a été pour beaucoup dans les avancées qu’a connues le Président Henri Kèkè Sodjinou et son bureau, qui sont même parvenus à doter l’ATPC d'un domaine enregistré au nom de l’association dans la Commune d'Akpro-Missérété. Des objectifs atteints, mais beaucoup de choses restent à faire et pour y parvenir, il faudrait confier les rênes de l’ATPC à ceux qui ont fait leurs preuves et qui ont l’expérience. 
Le dépouillement après le scrutin

C'est donc tout naturellement que Henri Kèkè Sodjinou et sa liste ont été plébiscité encore pour un mandat de 5 ans à la tête de l’ATPC. Il faut signaler que sa liste était la seule en lice, car ses deux potentiels challengers ne remplissant pas les conditions établies par les textes qui régissent l’ATPC ont vu leur candidature purement et simplement invalidée. C’est ainsi que le comité préparatoire installant le présidium devant conduire les travaux de l’élection a rappelé les critères. Ce présidium composé de Gauthier Adjaho Président, Sévérin Ossoungbémi Secrétaire et  Simon Hounyè Rapporteur a enregistré 171 inscrits pour 171 votants. À l’issue du scrutin, 166 votants ont donné leurs suffrages à Henri Kèkè Sodjinou et son bureau contre 5 non et zéro bulletin nul. 

Le nouveau bureau se présente comme suit : Président : Henri Kèkè Sodjinou, Vice-président : Innocent Dangbénon , Secrétaire Général : Roger Kpadonou, Secrétaire Général Adjoint : Cyriaque Gbéhou, Trésorier Général : Robert Mèvognon, Trésorier Général Adjoint : Élie Kounonzo, Organisateur Principal : Justin Yèhouéssi, 2ème Organisateur : Pascal Agbantèhou, Chargé à l'Information : M. Victor Houssou , chargé des affaires extérieures : Marcel Goussanou, Conseiller Juridique : Gauthier Adjaho.  Commissaire au Compte : Guy Adonon. 

Rappelons que tout a été fait dans les règles de l'art avec toutes les autorisations possibles. Une Assemblée Générale élective placée sous la supervision du Cabinet Tchibozo, Huissier de Justice. Bon vent au Président Henri Kèkè Sodjinou et son bureau et que réellement s'améliorent les conditions des traîneurs de Pousse-pousse de Cotonou. 
Une vue partielle des membres de l'ATPC

Patrick Hervé YOBODE

mercredi 27 novembre 2019

Projections et critiques d'œuvres cinématographiques

Arcade Assogba initie “Les COURtS du soir”

Le Centre Culturel Artisttik Africa a abrité le jeudi 21 novembre 2019, une conférence de presse. Animée par Arcade Assogba, Réalisateur béninois initiateur des Smartfilms, cette rencontre avec la presse et les Critiques de Cinéma béninois avait pour objectif de dévoiler une autre de ses trouvailles qui révolutionnera le monde du 7ème art au Bénin. Il s’agissait pour Arcade Assogba d’entretenir les Critiques de Cinéma sur son initiative ‘’Les COURtS du soir'' et d'en profiter pour projeter ses films courts métrages ‘’La Traversée'' et ‘’ZanKlan’’ en avant première afin que le débat s'instaure et que s’installe le concept ‘’Les COURtS du soir''. 

Si pendant longtemps le 7ème art béninois est resté sans vie, le temps qui passe voit naître un engouement autour du cinéma et des jeunes gens férus de la choses se donnent à fonds pour redorer son blason. Des écoles, il en existe au moins deux actuellement au Bénin qui forment des gens dans tous les compartiments de l'art cinématographique. Ces jeunes réalisateurs et cinéastes dans la vision de faire bouger les lignes, produisent des œuvres qui manquent de cadre de diffusion. Dans le même temps certains jeunes gens béninois qui adorent le 7ème art mais qui n'ont pas les moyens, manquent eux aussi de cadre pour se faire former ne se reste que sur le tas. 
Arcade Assogba

Il fallait alors innover et pour ça Arcade Assogba a trouvé la formule juste. Il vient d'initier un Ciné Club qui sera suivi de débats houleux. C'est ce qu’il appelle ‘’Les COURtS du soir'' qui se veut être ce creuset qui réunit en une heure trente minutes, des professionnels du monde cinématographique, journalistes, Critiques de cinéma, des réalisateurs, des cinéastes, bref des gens avertis autour des courts métrages de jeunes réalisateurs béninois. Des films qui seront projetés dans des conditions optimales au Centre Culturel Artisttik Africa au quartier Agla à Cotonou et autour desquels il sera instauré un débat vif en présence des réalisateurs concernés qui se chargeront de répondre aux questions des professionnels et cinéphiles. 
‘’Les COURtS du soir'' serviront pour atteindre plusieurs objectifs, dont notamment celui de ramener les béninois dans les salles de cinéma, celui qui permettra aux réalisateurs de voir leurs œuvres diffusées, mais surtout celui d'un débat professionnel poussé autour des œuvres qui ne feront que davantage aguerris les réalisateurs pour des œuvres de qualité ; il permettra également aux passionnés du cinéma qui n'ont pas les moyens de se faire former dans une écoles, d’acquérir les notions recommandées au 7ème art, etc. 

Et comme le dit si bien l'adage, «la charité bien ordonné commence par soi-même», les journalistes et Critiques de cinéma présents sur cette conférence de presse ont eu droit à la projection de deux courts métrages de l’initiateur des COURtS du soir. Il s’agit de ‘’La Traversée'' qui est un Smartfilm de Arcade Assogba tournée sur la lagune entre le quartier Midombo et le Marché Dantokpa. En effet, le Réalisateur Arcade Assogba montait pour la toute première fois dans une barque motorisée en direction de Midombo pour le Marché Dantokpa. Cette première traversée lui inspire une vidéo avec son smartphone pour immortaliser ces moments. 

Très rapidement, cette idée de constituer un souvenir familial se transformera en une idée originale de Smartfilms. ‘’La Traversée’’ sera donc conservée en l'état, mais subira une touche pour la musique de fond. Une idée banale au départ, mais qui s’est révélée par la suite originale, puisque ‘’La Traversée’’ a déjà été sélectionnée sur plusieurs festivals dont notamment le Festival des Cinémas Différents de Paris où le film a été très apprécié, projeté en avant première sur le Festival International de Cinéma Numérique de Cotonou en novembre 2018, le Festival Gorée Cinéma au Sénégal, etc. Quand à son film ‘’ZanKlan’’, il a été sélectionné sur le Festival International de Courts métrages Dakar Courts prévu du 09 au 14 décembre 2019.

Et comme le veut le concept, ‘’Les COURtS du soir’’, Arcade Assogba s’était prêté aux multiples questions des professionnels du 7ème art, des journalistes et Critiques de cinéma, auxquelles il a fourni des réponses adéquates.

Patrick Hervé YOBODE



MASA FESTIVAL 2020

Voici les artistes et groupes d'artistes retenus

(Le Bénin sera présent en danse, musique, arts du cirque et marionnette)

C'est officiel, la liste des artistes et groupes d'artistes retenus pour le compte du MASA Festival 2020 est connue. Ils sont 44 artistes et groupes d'artistes provenant de 15 pays africains et de la Diaspora à être sélectionnés pour prendre part à la 11ème édition du Marché des Arts du Spectacle d'Abidjan (MASA), dans son volet festival. 

Ainsi en a décidé le Comité Artistique National (CAN) réuni à Abidjan du 11 au 12 novembre 2019, pour étudier les 208 dossiers de candidatures à eux adressés. Après une étude minutieuse et avec savoir faire, les experts du Comité Artistique National ont rendu public le résultat de leurs travaux. Et suite à cela, une liste de 44 artistes et groupes d'artistes se dégage. Les 44 artistes et groupes d’artistes retenus sont répartis comme suit : 5 artistes en Slam, 2 en humour, 1 en conte, 21 groupes d’artistes en musique, 8 en danse, 6 en théâtre et 1 en arts du cirque et de la marionnette. 

Le Bénin tire son épingle du jeu en se faisant représenter dans cette liste officielle par la Compagnie Divines Marionnettes dans son spectacle ‘’Toro, au royaume des animaux’’ ; en danse c'est l’Association Leaders Solidaires de Madédjonon/Les Petit'Art. Dans la catégorie musique, c'est Laurent Hounsavi qui représentera le Bénin, sur cette 11ème édition du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan, prévue pour se tenir du 07 au 14 mars 2020 autour du thème «L’Afrique-Monde».

Patrick Hervé YOBODE

Entretien avec Arcade Assogba à propos de son film ‘’ZanKlan''

«Le fond de ce récit cinématographique est un Ying-yang subtil»


Le monde du 7ème Art béninois a de bons jours de lui. L'espoir renaît grâce aux jeunes passionnés du cinéma qui font bouger les lignes afin de redorer le blason du cinéma du Bénin. Dans leurs rangs, on retrouve un jeune dont la polyvalence étonne plus d'un. Son expérience immense malgré son jeune âge fait de lui, une personne très sollicitée. Il est partout à la fois et sa suractivité ne le pousse point à la défaillance. Il est très efficace parce que doté d'un sens organisationnel poussé et amoureux du travail bien fait. Il venait de signé un nouveau film ‘’ZanKlan’’ qui est compétition sur le Festival Rencontre des Belles Images Africaine à Parakou (REBI@P) au Bénin et sur le Festival Dakar Court, sera projeté dans plusieurs pays en cette fin d'année. C'est de ce court métrage de 9 minutes qu’il nous parle ici. Lisez plutôt. 


Présentez-vous à nos lecteurs

Je suis Arcade Assogba, réalisateur et producteur de films, passionné d’écriture et de nouveaux médias. J’ai monté à Cotonou, depuis l’année 2012, une société de production et de distribution de films, Kiti-Kili Films, qui pour le moment, n’a produit que deux de  mes propres courts métrages : ZanKlan et La Traversée... Certaines autres œuvres sont en phase de postproduction. Mais nous sommes assez sollicités ces-temps-ci par les collègues relativement plus jeunes que moi. Alors nous avons décidé de donner un coup de pouce à ceux qui nous font confiance tant pour le développement de leurs projets de film respectifs que pour la production et la distribution. Notre option, c’est le cinéma indépendant ; c’est aussi la révélation de jeunes talents. Nous travaillons encore à asseoir l’écosystème idoine pour contribuer à la culture des jeunes passionnés de récits et de cinéma comme nous, mais aussi concrétiser leur désir de faire réellement des films. C’est un vaste programme, je conviens. Extra large ! (rire) 

S'il vous était donné de parler de vous-même, que diriez-vous ?

Je suis par ailleurs Président d’une association culturelle dénommée Kitikili qui œuvre pour le développement du cinéma en zone urbaine et périurbaine du Bénin. Depuis 2010 je me suis investi dans l’animation des ciné-clubs. Un premier dénommé « Quintessence » avait lieu à l’Institut français du Bénin, à Cotonou, puis, un second, Regards d’Afrique, tenait ses séances au Centre culturel Artisttik Africa fondé par le grand frère Ousmane Alédji et dont j’ai été tour à tour responsable de la Web Tv éponyme, administrateur, puis directeur exécutif depuis le début de l’année 2018. Cette expérience d’animation de ciné-club se poursuit à travers « Les COURtS du Soirs », qui est une composante du Ciné-Club Les FILmS du Soleil. « Les COURtS du Soir » constitue un programme de ciné-débat autour des courts métrages essentiellement. La première saison se déroulera au centre culturel Artisttik Africa de novembre 2019 à juillet 2020. 

J’ai étudié le cinéma à l’Institut cinématographique de Ouidah – L’ICO - qui était le pôle pédagogique du fameux Festival International du film de Ouidah – Quintessence, dont nous sommes nombreux à regretter la fin de l’histoire. J’espère vivement qu’il va renaitre un jour de ces cendres tel un phénix.     

Comment se porte selon vous le monde de la réalisation au Bénin ?

Vous voulez dire l’industrie du cinéma, la réalisation n’étant qu’un de ses sous-maillons ? Comme vous le voyez ! Très peu de films en salles qui n’existent presque pas. Un grand film en moyenne tous les deux ans, généralement issu de production étrangère, mais aussi, bien entendu, les prouesses de nos ainés Sylvestre Amoussou, Jean Odoutan, Idrissou Mora Kpaï qui, ces dix dernières années, ont produit quelques grandes œuvres dont certaines tournées en scope d’ailleurs. Il faudra compléter Djimon Hounsou et son film documentaire sur le vodou à la liste.  
Arcade Assogba

Sinon, plusieurs écoles de formation appartenant aussi bien à l’Etat qu’aux privés, et un fort enthousiasme des jeunes. Ce qui laisse entrevoir quelque chose de bouillonnant dans les années à venir. Mais vous savez, le cinéma, l’audiovisuel, c’est partout maintenant dans nos vie. Au-delà des sphères artistiques. Bref, les réalisateurs ce n’est pas ce qui manque au Bénin. La question est : qu’est-ce qui se produit ? Où est-ce que ce qui se produit est montré ? Sur quelles télés, sur quels festivals ? Sont-ce ce que l’on voit aux Rebi@p à Parakou ? (rire) Quid de Malanville, Ouaké, Natitingou, Kétou, etc. ?  

Que faut-il faire selon vous pour que rayonne le cinéma béninois ? 

Je crois qu’il faut d’abord former le public béninois d’aujourd’hui et de demain. Il faut innerver en priorité le secteur de l’éducation de cinéma, d’histoire du cinéma, de héros nationaux, et de culture générale. C’est le local qui compte selon moi. Je suis fanonien dans la démarche : s’autocentrer au local facilite le rayonnement à l’universel. C’est comme ce précepte souvent martelé en développement personnel : C’est la confiance en soi qui constitue la clé du succès. Le soi c’est le local à l’échelle pays, ville ou quartier. Le rayonnement c’est la vague que crée votre succès depuis le quartier, la ville, le pays vers les périphéries ou, sinon, vers d’autres centres. Vous avez bien fait à ce propos de parler de rayonnement. Pour qu’il y ait des rayons, il faut bien qu’il y ait une source d’énergie, une condensation de lumière quelque part voyez-vous ? Il faut donc qu’il existe d’abord un véritable cinéma béninois. Sans public, pas de cinéma dans un contexte où les techniciens sortent par dizaine des écoles, dont certaines coutent les fesses du diable, pour aller gonfler le nombre des glandeurs au quartier. C’est quand même de l’Entertainment aussi, le cinéma. Il faut un véritable besoin du public. Et ça se fabrique, ce besoin. Par la culture idéalement. Par une volonté politique. C’est une question de paradigme, de programme de société. Voilà ce que je pense. 

Vous venez de signer un film intitulé ZanKlan. Que peut-on retenir de ce film ?

C’est un court métrage qui tente de psychologiser la résilience des enfants travailleurs. Le récit se déroule dans une forge artisanale située non loin de ma maison, à Cotonou, ma ville natale que j’apprends à aimer malgré tout. A ce sujet, Camille Amouro, l’écrivain, m’a fait la démonstration un soir autour d’une pensée qu’il théorise par « L’appel du placenta ». Le lieu de naissance est une terre qui vous happe de façon idyllique selon lui. En particulier dans nos contrées où tout un rituel entoure l’enfouillissement du placenta après la naissance du bébé.  Plus vous vous en éloignez, plus votre retour au bercail vous donne le sentiment d’une revisitation de la matrice, avec des effets optiques de ré-accaparement invisibles mais sensibles.  Bref, mon film parle de cauchemar et de rêve, d’éclairci dans la nuit, de fer et de foi, du feu et de l’eau, du chaud et du froid, de nos mères et de nos sœurs qui incarnent nos sources d’espérance, de la couleur et de l’absence de couleur, du passé et du futur, de la puissance des contes, des récits intemporels. Nous sommes, je le crois, ce que l’on nous a conté enfants. 

Le fond de ce récit cinématographique est un Ying-yang subtil. J’espère que le spectateur le percevra. En tout cas, c’est dans ce sens que je l’ai pensé et fabriqué avec des personnes admirables, mes amis, mes grands frères et les membres de ma famille. J’en profite pour rendre un hommage ému à notre regretté et irremplaçable maître Grégoire Marie Noudéhou qui en a signé le décor. Il avait pour assistant Makef, l’artiste peintre. C’était un pur bonheur de travailler directement avec autant d’esprits, sans compter tous ceux qui, autour du plateau, apportaient ressources et soutien moral. C’était également l’occasion d’une collaboration artistique pure et marquante avec Maestro Méchac Coffi Adjaho qui a fait la musique du film. C’est époustouflant !  C’est du grand art. C’est succulent.

D’où est-ce que l’idée vous est venue de mettre en mouvement ces faits sociaux ?

Justement, l’enfance difficile, malheureuse est caractéristique de notre société. Du phénomène des enfants placés Vidomègon à la nébuleuse affaire de trafic des enfants béninois en direction du Gabon qui a défrayé la chronique en 2001. J’ai d’ailleurs travaillé avec une grande réalisatrice allemande, Heidi Specogna, sur le sujet de 2009 en 2011. J’étais son assistant mais il ne m’était pas permis d’être présent dans le marché où je suis allé faire ce court métrage huit ans plus tard. Tellement filmer ces jeunes enfants travailleurs était entouré de protocole ; ce qui est tout à fait logique. Mais il se fait que ce lieu se trouve dans mon quartier ; que je fais un jogging matinal quotidien depuis toutes ces années en traversant ce marché ; qu’en dix ans, j’ai vu des apprentis devenir patrons ; que certaines nuits, souvent tard, ces jeunes apprentis se regroupaient sur l’esplanade du marché pour jouer de la musique folklorique pour ainsi dire. J’ai pensé longtemps : d’où tirent-ils cette force, cette puissance, ce bonheur de vivre ? J’ai pris des notes sur de nombreuses années et je me suis projeté dans leur psychologie. J’ai fait jouer aux jeunes leur propre rôle. 

Je ne suis pas dans la dénonciation au premier degré. Je suis choqué certes mais curieux et admiratif de ces petits frères pris dans la ferraille d’une société qui réprime plus qu’elle ne prime. C’est cela ZanKlan, Nuit Séparer, qui peut signifier l’éclairci. J’ai appris entre-temps que c’est un nom de noblesse dans l’ancien royaume de Porto-Novo. Pour moi, c’est assez juste pour ce bout d’histoire fictionnelle qui a tout l’air d’un documentaire.

Comment ce film sera diffusé, vous y avez pensé ?

Kiti-Kili films s’en occupe. Il est simultanément diffusé à Cotonou et à Parakou en décembre, dans deux festivals que j’ai vu naître et grandir : Le Festival international du cinéma numérique de Cotonou – FICNC, et les Rebi@p. Mais avant, il a été montré sur l’Ile de la Réunion dans un festival dénommé Court derrière. Il sera ensuite à Dakar puis au Burkina-Faso dans deux festivals réputés : Dakar Court et le Festic. Sa première béninoise a lieu le 28 novembre 2019, au centre culturel Artisttik Africa qui l’a engendré. Nous l’enverrons partout au monde, sur différents festivals avant d’aller vers les télévisions. Il y trop de vitrines pour les courts à travers le monde. Même si ce n’est pas pour faire du fric. On ne fait pas fortune avec des courts métrages. Hélas ! Pourvu que les télés du Bénin ne nous demandent pas de les payer avant qu’il soit diffusé quand nous irons vers elles le moment venu (rire).  

Vos projets à court, moyen et long terme ?    

J’ai deux films documentaires dans le pipe comme on dit. J’ai aussi un projet de série historique que Camille Amouro m’a suggérée et dont il a commencé l’écriture des premiers épisodes. C’est un travail que nous allons poursuivre ensemble. Nous allons, j’espère, le développer et le produire bientôt. Je suis par ailleurs sollicité comme premier assistant réalisateur par quelques grands auteurs sur des films béninois, vous allez avoir une surprise en 2020, mais aussi étrangers. Sur ce plan, un excellent réalisateur avec qui j’ai eu à travailler par le passé souhaite que je l’accompagne sur ses prochains longs métrages qui vont se tourner au Togo, en Côte d’Ivoire et au Nigéria. Tout ceci déterminera les prévisions à long terme.               

Réalisation Patrick Hervé YOBODE

lundi 18 novembre 2019

Critique de ‘’Un coin du ciel noir'' de Djingarey A. Maiga

Un hymne à la tolérance

Lauréat du prix de la critique cinématographique africaine, meilleur scénario, etc. dans le cadre de la 4ème  édition de Toukountchi Festival de Cinéma du Niger 2019, le 9ème long métrage du réalisateur nigérien Djingarey Abdoulaye Maiga intitulé ‘’Un coin du ciel noir''  traite du rejet dont sont l'objet les personnes atteintes d’albinisme et toutes les persécutions qu’elles subissent au sein de la société. 

‘’Un coin du ciel noir'' un film fiction long métrage de 90 minutes, sorti en 2018 et signé par le Réalisateur nigérien Djingarey Abdoulaye Maiga, traite d'un sujet hautement humaniste en dénonçant la barbarie et les discriminations dont sont victimes au sein de la société et ceci dans plusieurs pays d’Afrique, les personnes atteintes d’albinisme. Ce film s'ouvre sur la cours de la maison habitée par l’actrice Zeynabou Seydou qui interprète le personnage de Katy. Empêtrée dans la misère, avec un père retraité dont la pension peine à tomber, la famille était dans l’incapacité de payer la scolarité de Katy qui, bien que brillante au lycée malgré les préjugés dont-elle est victime, était contrainte d’abandonner les études. 

Fort heureusement, sa rencontre avec Beidari Yacouba, qui joue le rôle du personnage Tanko dans le film, changera son destin à plus d'un titre. Jeune Avocat qui vient de soutenir et qui fraîchement a prêté serment au Barreau du Tribunal et très accroché aux valeurs humaines, après un échange avec Katy en tombera amoureux. Il faut dire que dans plusieurs pays africains, ils sont encore un nombre incalculable de personnes à croire aux superstitions que propagent certains guérisseurs et qui font croire que les organes et ou membres des albinos, porteraient chances. Selon eux, certains rituels faits avec les organes et ou membres de personnes albinos, portent chances aux hommes politiques, aux pêcheurs, etc. Du coup, étant discriminées, rejetées et objets de toutes sortes de mauvaises intentions, les personnes albinos subissent des actes inacceptables. 

Le 9ème long métrage de Djingarey Abdoulaye Maiga, revient sur une question épineuse, mais oublier par les décideurs. Tanko, dans ‘’Un coin du ciel noir'', devra faire face aux critiques, les idées mal conçues et les préjugés de ses amis, de sa famille et de la société, s'il voudrait réaliser son rêve d'épouser Katy. Puisque si son père (Rachid Dramane) alias Balthazar accepte son choix sans discuter, ce n’est pas le cas de (Marie Naino) sa mère qui s’oppose, parce que craignant d'avoir des petits fils albinos. 

Très émouvant, ce film de Djingarey Abdoulaye Maiga, raconte ce vivent au quotidien les personnes atteintes d’albinisme. Surtout quand, devant les parents de Tanko, Katy énumère, la stigmatisation dont les albinos font l'objet, leurs peurs, leurs manières à eux de voir le monde et notamment leurs espoirs de se voir accepter dans la société, vous avez la chaire de poules. Contre les appréhensions de sa mère et les préjugés de ses amis, Tanko engagé dans la défense des personnes vulnérables et avec son amour pour Katy, restera fidèle à ses principes. 

Ce sujet, il faut le dire est tellement d’actualité que d'autres Réalisateurs l'ont abordé avant Djingarey Abdoulaye Maiga. Le film ‘’White Shadow'' du Réalisateur israélien Noaz Deshe, a dénoncé aussi le sort réservé aux personnes atteintes d’albinisme. 

En 2009, au Festival Panafricain de Cinéma et de Télévision de Ouagadougou (FESPACO), les Réalisateurs maliens Ladji Diakité et Adama Drabo, avaient mis en compétition ‘’Fantan Fanga'' le pouvoir du pauvre, qui revenait aussi sur les persécutions subies par les albinos dans certains pays africains. Il est à noter que selon l'ONG Under The Same Sun, 151 personnes atteintes d’albinisme auraient été attaquées en Tanzanie depuis 2006 avec plus de 74 tuées. Une source proche de l'ONU rapporte qu'un membre d’albinos se négocie autour de 600 dollars tandis qu'un corps entier peut coûter jusqu’à 75.000 dollars. 

Si le 9ème long métrage de Djingarey Abdoulaye Maiga répond à tous les critères recommandés au 7ème art, il est à reprocher des choses côté lumière, que peut-être nous pouvons attribuées aux moyens dérisoires qui ont servi à réaliser ce film. 

Somme toute, ‘’Un coin du ciel noir'', remporte sur la quatrième édition de Toukountchi festival de cinéma du Niger, le Prix de la Critique Paulin Soumanou Vieyra, de la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC), le Prix du meilleur scénario, le Prix de la meilleure interprétation masculine et le Prix de la meilleure musique. ‘’un coin du ciel noir'', démontre aussi que le vrai amour peut déplacer des montagne. 

Patrick Hervé YOBODE



dimanche 3 novembre 2019

Toukountchi le Festival de Cinéma du Niger

Les rideaux sont tombés sur la 4ème édition

(Voici le Palmarès 2019)

Démarrée le mercredi 30 Octobre, la quatrième édition du Toukountchi le Festival de Cinéma du Niger a connu son épilogue ce jour samedi 02 novembre 2019. Pendant quatre jours le 7ème art de l’Afrique francophone a fixé rendez-vous aux cinéastes de tous âges, qui dans plusieurs catégories ont soumis leurs films à l’appréciation des experts du cinéma et à la critique des journalistes critiques de cinéma. Les rideaux sont tombés sur cette édition 2019 en laissant dévoiler un palmarès qui a vu plusieurs cinéastes de plusieurs pays récompensés
Gildas Dossou recevant son prix de Meilleur Documentaire Films d'écoles

Terminus ici à Niamey, les réalisateurs, cinéastes et autres  journalistes critiques nigériens et leurs confrères venus de la sous-région peuvent se replier. Ils se donnent déjà rendez-vous pour l’année prochaine. Mais avant d'en arriver là, beaucoup de choses s’étaient passées entre le mercredi 30 Octobre et le samedi 02 novembre 2019. Tout d'abord une partie officielle faite de discours et d’hommage à la première nigérienne qui a osé braver les interdits pour devenir en 1966 actrice de cinéma, Zalika Souley. Au second jour, les choses beaucoup plus sérieuses avaient commencé avec les projections des films en compétition dans chaque catégorie. 

Avec les critères définis par chaque jury, les projections ont été lancées. Dans chaque catégorie les jurys ont commencé leur travail. Plus d'une dizaine de films dans chaque catégorie avec 4 films fictions longs métrages. Après une attention particulière accordée à chaque production et suivant les critères définis, chaque jury a attribué des notes, en toute conscience, en toute liberté et avec un regard professionnel pointu. Dans la soirée de ce jeudi, chaque jury s'était retrouvé en commission pour débattre et confronter les points de vue avant la délibération dans chaque catégorie. Après ces travaux en commission et le second jour de projection, le palmarès a été dégagé et plusieurs cinéastes de plusieurs pays ont vu leurs efforts récompensés. Le palmarès Toukountchi Festival de Cinéma du Niger édition 2019 se présente donc comme suit : 
Le Jury FACC remettant le Prix de la Critique africaine Paulin Soumanou Vieyra au Réalisateur Djingarey

Palmarès  Toukountchi 2019

Meilleur fiction moyen-long métrage
Titre: Si loin si près Réalisateur: Saturnin Ayenouet Pays:  Gabon 
Meilleur court métrage fiction
Titre: Afiti Réalisateur Wilfried Langoye Pays: Gabon

Meilleur Interprétation féminine
Blanche Bana Matho dans le film Si loin si près de Saturnin Ayenouet Gabon

Meilleur interprétation masculine
Amadou Tonko dans Un coin du ciel noir de Djingarey Maiga Niger

Meilleur Scénario
Un coin du ciel noir Djingarey Maiga Niger

Meilleur musique de film

Un coin du ciel noir Aly Atchibili Niger

Meilleur court métrage documentaire
''La vie d’une handicapée'' Rekia Idrissa Niger 

Meilleur moyen-long métrage documentaire ''Reggae ivoirien'' Téhua Désiré Côte d’Ivoire 

Meilleur documentaire films des écoles
''Elègbara, la butte sacrée'' Gildas Dossou Bénin 

Meilleur fiction films des écoles
''Le secret'' Amadou Diabagaté Mali

Mention spéciale films  des écoles
''Wentenga, un cas d’école'' Guet- Wendé Serge Gael. D. Burkina Faso

Prix du jeune talent du Fespaco
''Aube d’un crépuscule'' Zeda Ahmed Assane Burkina Faso

Prix du jeune talent du Fespaco
''Elègbara, la butte sacrée'' Gildas Dossou Bénin

Prix Paulin Soumanou Vieyra de la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC)
''Un coin du ciel noir'' Djingarey Maiga Niger
Gildas Dossou recevant son prix de Jeune Talent du Fespaco


jeudi 31 octobre 2019

Lancement de la 4ème édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger

Youssoufa réaffirme son engagement pour redorer le blason du cinéma nigérien

(Vivement que les propos du Ministre Asmana Issa soient des paroles d’évangiles)


Ça y est ! La quatrième édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger a définitivement pris son envol. Devant un parterre impressionnant de réalisateurs, d'acteurs du monde du 7ème art venus de plus de 15 pays dont le Vietnam ;  des étudiants de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC), leurs amis de l’Institut Sonny Alibert, c'est le Ministre nigérien de la Renaissance Culturelle , des Arts et de la Modernisation Sociale (MRC/A/MS), Asmana Malam Issa qui a procédé en personne au lancement officiel dudit festival. C’était dans les locaux de l'IFTIC et en présence notamment de la Directrice de cet Institut, du Directeur de l'ORTN, de Zalika Souley, Marraine de l’édition 2019 du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger. 
Le présidium au lancement du festival

Du 30 Octobre au 02 novembre 2019, la capitale nigérienne sera le carrefour des cinémas d'Afrique. Plus de 15 pays avec la présence remarquable du Vietnam sur la quatrième édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger, qui a solennellement pris son envol devant des personnalités incontournables et des figures de proue du cinéma nigérien et africain. Ils sont entre autres : la doyenne des femmes cinéastes d’Afrique, Zalika Souley Marraine de la présente édition du Toukountchi Festival, de Saidou Ousmane Directeur Général de l’Office de radiodiffusion et télévision du Niger (ORTN), de Hamadou Sondé, représentant du Délégué permanent du Fespaco, de Oumarou Compaoré du Fespaco, Harouna Niandou, Président de la Fédération des Associations des Cinéastes du Niger, de Fatouma Saleh, Directrice de l’IFTIC, du Docteur Issaka Tiendrébéogo de l’Université Prof Joseph Kiserbo, etc. 
Ensemble avec Asmana Malam Issa, le Ministre nigérien de la Renaissance Culturelle, ils ont officiellement ouvert la 4ème édition. 

Si Youssoufa Harouna Halidou, Délégué Général et initiateur du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger, a piloté ce navire cinématographique pendant 4 années déjà sans qu'il ne vacille, il faut reconnaître que les années s’écoulant et avec la vision et la notoriété qu'il voudrait donner à ce festival ; l'homme s’épuise. Ceci parce qu’il est un secret de polichinelles, qu’il organise Toukountchi sur fonds propres avec l'appui de ses amis et de quelques partenaires locaux. Et c'est avec chagrin qu’il l’à fait savoir au Ministre Issa dans des mots doux certes, mais chargés de sens et d’amertume. Saisissant la balle au bond, Asmana Malam Issa, a devant la foule de cinéastes africains, a réaffirmé son vœux de nationaliser le Toukountchi Festival de Cinéma du Niger dont Youssoufa conserverait la paternité. «Au cours de l’édition 2017 du Fespaco, j'avais déjà fait cette proposition de nationaliser Toukountchi à son Délégué Général, mais qui malheureusement n'a pas fait du service après vente. C’est mon devoir de soutenir et d’accompagner toute initiative Culturelle, car le Président de la République en a fait son cheval de bataille et le pilier principal des axes de développement», a-t-il confié. 
Vue partielle de la salle à la cérémonie de lancement officiel du Toukountchi Festival 2019

Se déroulant cette année autour du thème ‘’Quels films pour les festivals de cinéma en Afrique’’, plusieurs communications ont meublé la journée du mercredi 30 Octobre, pour outiller les jeunes cinéastes africains. 

Il s’agit entre autres des communications de Hamadou Sondé qui a décrypté le thème principal ; celle de Oumarou Compaoré sur les stratégies de financement et de budgétisation des festivals de cinéma ; celle de Saidou Ousmane sur l’image ou encore celle du Dr Issaka Tiendrébéogo sur l'actorat dans le cinéma et le théâtre. 

Connaissant les dirigeants africains, les cinéastes présents à Niamey ont souhaité que les propos du Ministre Issa soient des paroles d’évangiles. 

De l’hommage à Zalika Souley

Celle qui est célébrée sur cette quatrième édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger, est la première femme africaine a bravé les interdits de son époque avec le soutien de ses parents et notamment de son père pour se tracer une carrière d’actrice de cinéma. 
Zalika Souley entourée de quelques festivaliers

En cassant les codes établis dans les années 66, Zalika Souley était la risée de quelques mauvaises langues qui la traitait de tous les noms. Mais très vite, celle qui n’était pas prédestinée au métier de cinéaste, s'impose par son talent, sa beauté, sa finesse. Se lançant en 1966 dans le film ‘’Le retour d'un aventurier'',  Zalika Souley a bénéficié de la confiance de plusieurs réalisateurs, tels que Oumarou Ganda, Mustapha Alassane, Mustapha Diop, Djingarey Maïga, etc. interprétant dans rôles dans plusieurs films, comme : ‘’Le Wazzou polygame'' ; ‘’Saïtane’’ ; ‘’l’Exilé’’. Élevée au rang d’officier de l'Ordre du mérite ivoirien, elle a reçu la même distinction en Tunisie avant de recevoir une médaille en Algérie. Pour elle l'argent ne signifie rien, mais ce qui compte ce sont les relations avec ses semblables. Selon elle, le cinéma est un combat que les africains doivent mener et une école pour l’éducation des différentes générations.

Patrick Hervé YOBODE

mercredi 23 octobre 2019

Entretien avec Kismath Baguiri la Réalisatrice du film ‘’Suru''

«Ce qu'on souhaiterait, c’est de pouvoir faire une tournée nationale avec le film…»

Originaire de Parakou dans le département du Borgou au Nord du Bénin et benjamine d'une fratrie de 3 enfants, Kismath Baguiri, artiste et  réalisatrice est une étoile montante et une perle rare pour la cinématographie béninoise. Née le 30 avril 1994, elle a déjà à son actif plusieurs films. Expérimentée et rigoureuse dans le travail, Kismath se donne en entière dans le métier de sa passion. Celle qui avec son jeune âge a déjà un beau palmarès filmique, venait de signé ‘’Suru’’ son nouveau film très apprécié du public. Après l'avant première, nous l'avons rencontré et elle nous parle de ce film, de son rêve de porter le contenu du message aux autres populations du Bénin à travers une tournée nationale et de ses projets d’avenir notamment la 3ème édition de Ciné 229 Awards, la grande cérémonie qui récompense les efforts des jeunes talents béninois du cinéma. 

Kismath nos lecteurs brûlent d'envies de vous connaître

Kismath Baguiri je suis réalisatrice. J'ai fait un Master en Réalisation Cinéma et Télévision à l’Institut Supérieur des Métiers de l’Audiovisuel (ISMA). 

Dans l’univers de la réalisation vous êtes une étoile pour le Bénin, comment va selon vous,  le 7ème art béninois ?

Le 7ème art au Bénin ne va pas bien. Je dis qu’il pourrait aller mieux si le secteur était mieux organisé, si nous avons un système qui permet à ceux qui s’investissent ou qui ont choisi d’être dans ce secteur de vivre de leur art. Il pourrait aller mieux si nos salles ouvrent, si nous avons derrière un circuit de distribution, etc. Le cinéma béninois souffre de beaucoup de maux, comme celui de ne pas avoir son code de la cinématographie encore voté. Mais nous croyons que les choses sont entrain d’être faites tout doucement, que les lignes bougent et que ça ira mieux d'ici quelques années. 

S'il vous était demandé de parler de votre parcours dans le monde du Cinéma, que diriez-vous ?

Tout a commencé depuis que j’étais à l’université avec mon premier film de licence ‘’Health War'', qui parlait de la lutte des agents de la santé. Ensuite j'ai travaillé sur plusieurs projets de mes collègues avant d'aller faire quelques mois à RTI en Côte d’Ivoire où j'ai coréalisé et écrit des scénarios pour la télévision ivoirienne. 
Kismath Baguiri

Après cela j'ai sorti un autre court métrage ‘’Game Over'' qui a été tourné aux États-Unis et la seconde saison de ‘’Ting-Tang’’ qui a connu un bon succès local et mon tout dernier film en date est ‘’Suru’’, qui traite de la violence faite aux femmes et en particulier aux domestiques.

Je suis toujours entrain de construire ma petite carrière, de faire mon petit bonhomme de chemin. Il y a d'autres productions que j'ai partagé avec des collègues. On m'a engagé pour être soit assistante Réa, soit réalisatrice, etc. Voilà ce que je peux dire concernant ma jeune et petite carrière. 

Que faut-il faire selon vous pour que rayonne le Cinéma béninois ?

Ben là, il faut faire beaucoup de choses hein ! Il y a beaucoup de choses et je pense que les aînés ont commencé et que la jeune génération aussi est entrain de suivre. 

Quelque chose est entrain d’être faite et c’est comme je le disais plus haut, les maux dont souffre le cinéma béninois. Il faut que le code finisse par être voté, il faut que le système soit réglementé et qu'aucun maillon de la chaine ne souffre. C’est-à-dire au niveau de la production, de l’artistique , la réalisation, ensuite la distribution. Et si nous arrivons à établir ce système là, tout ira mieux. 

Vous venez de signe un film de haute facture ''Suru'' que dénoncez-vous à travers ce film ?

Dans ‘’Suru’’ je dénonce la violence faite aux femmes et surtout les domestiques dont les employeurs, les patronnes se plaignent souvent. Il y a tellement de violences, mais la plupart du temps personne n'en parle. C’est un constat que j'ai fait. Il y a trop de violences, des traitements inhumains dont les gens ne parlent pas forcément tout le temps. Alors que ces domestiques sont des personnes humaines, elles ont le droit à de bons traitements, à un minimum de traitements raisonnable quand-même. 

Justement, j'ai voulu montrer que ces mauvais traitements sur les domestiques pourraient avoir des conséquences au niveau des employeurs, parce qu’il ne faut pas oublier que c’est à ces domestiques que nous confions, nos enfants, nos maisons, etc. donc la moindre des choses, c'est de les traiter convenablement je pense. Voilà  ce que je dénonce dans ‘’Suru’’. 

D’où est-ce que l'idée vous est-elle venue de mettre en mouvement ces faits sociaux ?

La plupart du temps, mes films ou mes scénarios se font sur un constat. C'est ce que nous côtoyons tous les jours, c’est ce que nous voyons qu'on envie de raconter, c'est la réalité. Et en tant que réalisateur, c'est ce que nous voyons que nous mettons en scène et c’est ça que nous montrons aux téléspectateurs. 

Est-ce un court, long métrage ou un documentaire et que peut-on retenir définitivement de ce film ?

‘’Suru’’, c'est un court métrage fiction. Et qu’est-ce qu'on peut retenir en définitive du film . Ben déjà que tout se paie ici bas et que la patience est un chemin d'or. La belle preuve le film s’intitule ‘’Suru’’ et en langue locale Bariba, Dendi, Fon et plusieurs autres langues du Bénin, veut dire la même chose, ‘’la patience''. Ce n’est pas facile d’être patient dans cette vie, c’est vrai, mais quand on y arrive, on fini par récolter les fruits de notre patience et tout ce que nous semons ici bas on le récolte toujours. 

Racontez-nous les conditions de tournage du film ?

C'est un film tourné en auto production. Je l’ai produit par moi-même avec l'appui de mes amis, de mes collègues, de la famille. On s'est mis ensemble pour faire ce film, il n'y a pas eu d’apport extérieur. Sinon que le tournage s'est bien déroulé dans une belle ambiance. Tout le monde faisait son travail comme il le fallait. On était en équipe réduite mais chacun s’affairait à sa tâche et c'est ce qui a donné le résultat que vous avez à travers le film. En gros, tout s’est bien passé et on souhaite que le film ait un bon succès. 

Comment ce film sera diffusé, vous-y avez pensé ?

Pour la diffusion, on a fait un avant première qui a connu beaucoup de succès. Ce qu'on souhaiterait, c’est de pouvoir faire une tournée nationale avec le film afin que les autres populations du Bénin voit le film et que notre message puisse toucher une grande partie de la population. Donc c'est sur ça on travaille puisque faire une tournée demande des moyens. Donc nous sommes entrain de faire du mieux que nous pouvons afin d’atteindre cet objectif. 

Vos projets à court, moyen et long terme ?

On a toujours des projets hein. On a des films de coproduction. Je suis là et on va voir ce que l’avenir nous réserve. Mais je viens de finir un film, je vais laisser ce film faire son petit bonhomme de chemin et nous préparer pour d'autres fronts. 

Là maintenant on attend la prochaine édition Ciné 229 Awards que j’organise avec mon Association ‘’Terre d’Ébène''. Donc le plus imminent c’est la 3ème édition de Ciné 229 Awards qui est d’ailleurs la cérémonie de récompense des jeunes talents béninois du cinéma. 

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

mercredi 16 octobre 2019

Festival des Danses Endogènes

Certaines personnalités apprécient l’initiative de Sakpata Zogbo

Le vendredi 11 et le samedi 12 Octobre 2019 Cotonou et le quartier Zogbo ont vécu les activités inscrites au programme de la 6ème édition du Festival des Danses Endogènes (Feden) de Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo. Sur cette édition, le danseur professionnel et sociétaire de l’Ensemble Artistique National (le Ballet National), Léon Hounyè avait reconnu les mérites de certaines personnes qui s’investissent au quotidien dans la promotion des arts et de la culture du Bénin. Au titre de ces personnalités, Gaston Éguédji, Gilbert Déou Malè, Alexandrine Avognon, Marcel Zounon, Claude Balogoun, Paul Kéta, Hermann Accrombessi, etc. Quelques-uns d'entre ces personnalités apprécient l’initiative et nous donnent leurs impressions à la fin de cet acte 6 du Festival de Zogbo. 

Patrick Hervé YOBODE

Alexandrine Avognon, Promotrice du Festival Afrique en Danse, initiatrice du Concept ''Ma Culture Mon Futur'', Opératrice Économique et Patronne de Arise Group : une parfaite organisation et je félicite Sakpata Zogbo qui en lui-même est une figure emblématique de la culture béninoise. Je l'ai découvert depuis 2013 et depuis ont est resté ensemble dans la promotion de la culture. 

Mon Agence ‘’Arise Group'' l’à déjà emmené en Afrique du Sud et Sakpata Zogbo a fait des merveilles à lui tout seul et les sud-africains étaient enchantés. En France, sur plusieurs salons et festivals à Dakar pour le Festival ‘’Afrique en Danse'' et ‘’Le béninois de Dakar fête Noël'' et à chaque fois, il a étonné par son talent, son savoir faire des danses patrimoniales du Bénin. 

Comme on le dit, on allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau. On fait des actions dans la promotion de la culture, on se croit être en cachette, on se dit que les gens ne nous voient pas, mais ces distinctions viennent nous rappeler que rien ne reste éternellement caché et que nous sommes suivis. Je suis honorée et je remercie Sakpata Zogbo et tous les acteurs culturels. 

Je profite de cette occasion pour remercier le Chef de l'État Patrice Talon qui ne ménage aucun effort pour soutenir et accompagner tout ce qui est culturel et touristique ; deux facteurs de développement qui vont de paire. Donc je remercie infiniment le Chef de l'État pour tout ce qu’il fait dans ce sens. 

Gaston Éguédji, Promoteur Culturel et Administrateur au Fonds des Arts et de la Culture : l’organisateur a tellement insisté pour que je sois là et je ne savais pas qu’il voulais décerner un trophée à ma personne. 

Ce trophée a été une surprise pour moi, parce que je ne m'y attendais pas. Je remercie Léon Hounyè pour m'avoir distingué parmi tant d'autres et je dis que cette distinction n'est pas seulement la mienne, mais pour tous ceux qui œuvrent pour la promotion de la culture dans notre pays, tous les acteurs culturels dans tous les domaines  qui se donnent à fond pour que notre art soit reconnu à l'interne comme à l’international. Vivement que ce Festival initié par Sakpata Zogbo connaisse un succès franc et qu’il s’organise pour l’éternité. 

Koffi Adolphe Alladé, Promoteur Culturel Directeur des Super Anges Hwendo nan boua : je n'avais pas imaginé que vous serez aussi nombreux autour de Sakpata Zogbo. On se posait mille et une question à cause de cette pluie diluvienne, mais à notre arrivée, on a constaté une forte affluence, vous êtes massivement venus et ceci dénote de votre amour pour votre culture, pour Sakpata Zogbo et pour le Festival des Danses Endogènes. Cette pluie n'est donc que bénédictions pour nous tous qui sommes déplacés. 

Vous savez, l'arbre, l'Iroko ne pousse pas n’importe comment et n’importe où, mais dans une région, il n'y a qu'un seul Iroko et l'Iroko de la Communauté Xwla et Sèto en matière de danse, c'est bel et bien Sakpata Zogbo. 

Il y a 25 ans lorsque Léon Hounyè dansait, personne ne savait que cela allait lui donner à manger, parce que le métier de danseur était considéré comme un métier de voyou, de délinquant. Mais grâce à la danse aujourd’hui Sakpata Zogbo connaît plusieurs pays du monde. Il y a des gens qui ont fréquenté, qui ont de grands diplômes, mais qui ne se suffisent même pas, qui n'ont jamais mis pied à Hilacondji, alors que Sakpata Zogbo lui avec la danse connait le monde entier, il a voyagé à travers le monde grâce à la danse. Il est une fierté pour ses parents, pour la Communauté Xwla et Sèto et le Bénin et la danse aujourd’hui n'est plus un métier de délinquant. 

Gilbert Déou Malè, Artiste et Directeur du Fonds des Arts et de la Culture (FAC) : n'est pas danseur qui veut mais qui peut. Personne ne nait avec quoi que ce soit, tout ce que nous sommes est un don qui émane de Dieu, donc avoir les muses c'est volonté de Dieu. Moi avec ma passion pour la musique, je m’imaginais grand artiste reconnu à travers le monde, je ne me suis jamais imaginé à un pote de responsabilité, tout est donc une volonté de Dieu. 

À ceux qui considèrent que le métier de danseur est un métier de délinquant et qui insultent les artistes, ils sont vivants et leurs yeux voient. D'ici jusqu’à mis 2020, ceux qui méprisent les artistes auront du mal à les regarder de la tête aux pieds. Nous nous emploierons à changer leurs images. En me mettant à la tête du FAC, il ont cherché des problèmes, car je vais tellement travailler, je vais tellement améliorer les conditions de vie et de travail des artistes, je vais tellement œuvrer à mettre les arts et la culture du Bénin sur orbite à telle enseigne que celui qui viendra après nous aura des difficultés s'il ne fait pas des efforts pour faire plus que nous. Un artiste est une personnalité importante qui a quelques choses de plus, un don de Dieu que tout le monde n'a pas  et c'est ce côté là que nous allons ressortir et promouvoir. Nous devons saluer Sakpata Zogbo, car il y a des enfants qu'on inscrits à l'école, qui ont tout à leur disposition mais qui ne réussissent pas. 

Sakpata Zogbo est un jeune très respectueux. Il sait demander, il sait donner, il a le vivre ensemble et en communauté. Il respect ses aînés et les plus jeunes que lui. Il a fait le tour du monde et les pays dans lesquels il est allé, même moi qui suis son patron je n'y suis pas allé et c'est ce que nous devons souhaiter pour nos enfants, nos frères et sœurs. 

lundi 14 octobre 2019

Festival des Danses Endogènes 2019

Une édition qui confirme la maturité organisationnelle de Sakpata Zogbo

(Dix personnes œuvrant pour la promotion de la culture distinguées)

Cotonou et ses environs ont vécu malgré la pluie diluvienne qui s'était abattue sur cette mégalopole, des moments inoubliables culturellement parlant. La sixième édition du Festival des Danses Endogènes (Feden) 2019, avait droit de citer. Deux jours de spectacles de rue et grand public qui ont vu les béninois massivement rassembler autour des danses du terroir, véritables identifiants du Bénin et du béninois à travers le monde. Sur fond de chants, danses et diverses interventions de personnalités politico administratives et culturelles, une dizaine de braves et dignes fils et filles du Bénin ont été faits chevaliers de l'Ordre de Mérite du Festival des Danses Endogènes, par l’initiateur Léon Hounyè. 

La grande messe culturelle qui célèbre nos danses patrimoniales a été dite de fortes belles manières le vendredi 11 et samedi 12 Octobre 2019 à Cotonou et notamment au quartier Zogbo. Lancée après une caravane partie du Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou et faite de spectacles de rue animés par plusieurs troupes et ballets, cette édition a connu son point culminant et en même temps son épilogue dans la soirée du samedi. Et la pluie diluvienne qui s’est abattue sur Cotonou, pour ne pas dire sur tout le Bénin, n'a rien enlevé à la beauté de cette belle fête culturelle. Plusieurs cadors du secteur culture dont notamment les danseurs professionnels de toutes les grandes troupes du pays s’étaient donnés rendez-vous. 
Sakpata Zogbo au cours de la caravane

Un rendez-vous qu’il ne fallait pas rater vue la taille de l’événement. Une parfaite réussite du point de vue artistique et organisationnelle à mettre à l'actif du sociétaire de l’Ensemble Artistique National, Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo. Sous les yeux de sa génitrice, les troupes de danses retenues sur cette sixième édition, ont parcouru le Bénin du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Du Akonhoun, du Zinli d'Abomey, du Atcha, du Têkè, du Kaka, du Agbéhoun, différentes danses des couvents Vodoun, il y a en eu à foison avec les troupes et ballets tels que : le Complexe artistique et culturel ‘’Les 3L Ifèdé'', de Éric Orphée Gnikpo, Le Ballet Fédéral de Akpékan, l’Ensemble Artistique et culturel les Héros du Bénin, le Complexe artistique et culturel ‘’Les Élites du Bénin’’ de Oscar Allossè, Étoiles Brillantes du Bénin dit Nounangnon, la troupe les Archanges. 

Des spectacles de hautes factures qui ont enchanté les béninois. Ces derniers qui ont démontré toute la jalousie qui est la leur quand il s'agit de leur culture, car beaucoup avaient prédit que le public ne serait pas au rendez-vous à cause des cordes qui tombaient sur la ville de Cotonou. «Les danses endogènes constituent notre étiquette, notre identité, ce sont elles qui nous identifient à travers toutes les autres danses. C'est ce que nous avons de particulier et ce qui nous différencie des autres, et le fonds des arts et de la culture se positionne pour financer toutes les activités, qui valorisent et qui pérennisent notre culture, nos valeurs traditionnelles. Et constatez que le béninois est jaloux de sa culture, car malgré la pluie, ils ont répondu présents, c'est très beau», a laissé entendre Gilbert Déou Malè, Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture. Une édition qui a fait des émules dans le rang des plus petits. Plusieurs d'entre eux ont subi le test de nos danses traditionnelles et quatre ont pu tirer leurs épingles du jeu. Des pépites de talents, qui seront sans nul doute enrôlés dans les troupes suscitées. 
Une vue partielle du public

En somme, la sixième édition du Festival des Danses Endogènes dans sa partie prestations artistiques aura été d'une grande réussite. 

Quelques personnalités faites Chevaliers de l’Ordre du Feden

Ils sont au total dix personnalités et pas des moindres. De dignes filles et fils du 229 qui se battent de jours comme de nuits pour une promotion efficiente et efficace de la culture et du tourisme, afin de révéler notre patrie commune le Bénin. Sakpata Zogbo a su sélectionner la crème de ces personnalités pour les surprendre sur son événement. 

Ils sont : Gaston Éguédji, pour toutes ses actions dans la promotion de la culture et le bien-être des acteurs culturels toutes catégories confondues ; 

l’honorable Robert Cakpo, pour tout ce qu’il fait dans la promotion de la culture Xwla et Sètô ; 

Koffi Adolphe Alladé, pour tout ce qu’il a fait et continue de faire pour la culture béninoise ;  

Marcel Zounon, pour le Bénin qu’il révèle depuis plusieurs années à la tête de l’Ensemble Artistique National ; 

Gilbert Déou Malè, pour sa vision dans l’accompagnement des vrais projets qui font la promotion de la culture et du tourisme et qui révèlent le Bénin et d'un fonds des arts et de la culture dynamique et efficace ; 

Hermann Accrombessi, le jeune dynamique, mais très effacé ; 

Alexandrine Avognon, une amazone des temps moderne, combattante de la culture, Promotrice du Festival Afrique en Danse,  Initiatrice du Concept ''Ma Culture Mon Futur'', Opératrice Économique et Patronne de Arise Group, pour toutes ses actions dans la promotion de la culture ; 

Deen Kéta, dit le Pognon, jeune Promoteur qui accompagne les artistes toutes catégories confondues ; 

le Haut Conseiller de la République Claude Balogoun dont les actions en faveur de la culture et des acteurs culturels sont connues de tous et enfin Paul Kéta, le Chef de l’arrondissement de Ganvié, pour son accompagnement à la culture et acteurs culturels. 

Toutes ses personnalités qui très émues du geste de Sakpata Zogbo qui les honore ont livré leurs impressions. Mais nous y reviendrons dans nos prochaines livraisons. 

Patrick Hervé YOBODE

Album photos

Voici la mère de Sakpata Zogbo

Alexandrine Avognon PDG Arise Group

Gaston Éguédji Administrateur au FAC

Gilbert Déou Malè DG/FAC

Marcel Zounon D/EAN

Koffi Adolphe Alladé

Le Couple De en Kéta le Pognon

Pipi Wobaho sur le Feden

Claude Kokou Balogoun Conseiller au CES