mercredi 27 septembre 2017

Présentation de ses prix raflés sur la 5ème édition des Grandes Plumes du Monde Juridique

Me Prosper Bienvenu Djossou honore l’intelligentsia béninoise

(Il surclasse la France chez elle, la Tunisie, le Sénégal, etc.)

Après avoir remporté en 2016 le Prix d’Excellence, à la 4ème édition du concours littéraire les Grandes Plumes du Monde Juridique dans la Principauté de Monaco en France, ceci quelques mois seulement après la parution du Tome 1 de son ouvrage : Le Greffier en Chef dans la Pratique du Greffe : Anthologie des pratiques du Greffe, Maître Prosper Bienvenu Djossou vient de frapper très fort. Il fait honneur en effet, à toute l’intelligentsia béninoise, non seulement en décrochant pour la deuxième fois consécutive le Prix d’Excellence, mais également en remportant devant la France pays organisateur dudit concours, le Trophée de meilleur ouvrage du monde juridique de l’année 2017, avec le Tome 2 de son livre. C’est donc ces prix qu’il est allé présenter à ses pairs, ses parents et amis et au peuple béninois ce samedi 23 septembre 2017. C’était à la salle Evasion du Bénin Marina Hôtel de Cotonou.

Officier de justice et greffier en chef à la Cour d’Appel de Cotonou, Me Prosper Bienvenu Djossou vient de prouver à la face du monde que le Bénin, garde en Afrique francophone, sa place de quartier latin. En effet, après une première tentative en 2016 qui se soldait par le Prix d’Excellence, il remettait en compétition pour le compte de l’année 2017, le Tome 2 de son ouvrage intitulé : Le Greffier en Chef dans la Pratique du Greffe : Anthologie des Pratiques du Greffe. Paru le 26 mai de cette année, l’auteur Me Prosper Bienvenu Djossou, annonçait qu’il mettait ce livre en compétition sur la Nuit des Grandes Plumes du Monde Juridique. Ce qui fut fait et le 27 mai 2017, ledit ouvrage allait se confronter avec plusieurs autres ouvrages du monde juridique, venus de plusieurs pays, dont la France, promotrice de la compétition.


Un trimestre après la publication dudit ouvrage, c’est la consécration. Parmi les 21 ouvrages en compétition dans la catégorie Meilleur ouvrage du monde juridique, 11 ont été écartés de la course. C’était le 27 mai 2017 en Provence-Alpes-Côte-D’azur à Nice. Les 10 restants ont poursuivi l’aventure qui a abouti, le 10 juillet 2017 à Orléans, à travers une phase de sélection aussi corsée et rude comme la phase de présélection, au choix des 4 meilleures œuvres juridiques de l’année 2017. Cette crème des crèmes des meilleurs ouvrages, remportait chacun en ce qui les concerne, le Prix d’Excellence, mais devront encore attendre un travail encore plus minutieux du jury, pour se voir désigner, Meilleur Ouvrage du Monde Juridique de l’année 2017. Pour cette première phase, Me Jacques Le Marchand Officier de justice écrivain à Perpignan en  France arrivait 1er devant le Bénin de Me Prosper Bienvenu Djossou, qui surclassait déjà à cette étape, le Sénégal et Me Aliou Diop, 
Juriste pénaliste écrivain qui arrivaient 3ème, tandis que la Tunisie de Me Anziz Boulal Auditeur de justice à Tunis écrivain prenait la 4ème place.

Paru aux éditions Cœur Doré, l’ouvrage Le Greffier en Chef dans la pratique du Greffe : Anthologie des pratiques du Greffe, Tome 2, vient élucider la lanterne des praticiens du droit notamment les greffiers en chef, les greffiers, les officiers de justice sur le rôle majeur qu’ils jouent dans le dispositif judiciaire et jusqu’où s’étendent leurs prérogatives. Il ressuscite les vraies valeurs d’un greffier en chef au sein d’une institution judiciaire et tous les pouvoirs que lui confèrent les textes. Il constitue un éventail de recherches et de passion pour le corps longtemps marginalisé et réduit à son seul titre : l’écriture.

Toutes choses qui n’ont guère échappé aux promoteurs, les collectifs des officiers et auditeurs de justice et les représentants des auteurs qui se réunissaient à Orléans du 02 au 12 Août 2017 pour dégager du Carré d’As le meilleur ouvrage du monde juridique de l’année 2017. Dans cette catégorie, le Bénin grâce à Me Prosper Bienvenu Djossou a surclassé la France. Après des travaux laborieux et très minutieux tout ceci dans une parfaite impartialité, la 5ème édition de la Nuit des Grandes Plumes du Monde Juridique venait de connaitre son lauréat qui n’est autre que Me Prosper Bienvenu Djossou. Il a prouvé par cet ouvrage qui a retenu l’attention que le Bénin garde sa place de quartier latin en Afrique Francophone. Seulement, il craint qu’après lui, le Bénin n’est plus de candidats sérieux, car le travail bien fait ayant déserté le forum.

A ce dîner de présentation, tant de biens ont été dit sur Me Djossou, son abnégation au travail et sa ferme volonté de toujours faire plus pour son pays. Tour à tour, Me Abou Séibou, Greffier en Chef au Tribunal de Première Instance de Cotonou, Me Judith Houssou et Me Adjado, ont salué la prouesse de l’auteur qui par ses prix honore toute l’intelligentsia béninoise.

Il faut rappeler que dans la catégorie meilleur ouvrage juridique du monde en 2016 et 2017, le Bénin grâce à Me Prosper Bienvenu Djossou  a surclassé, La Côte d’Ivoire, le Congo, la Tunisie et pour la 2ème fois, le Sénégal, le Cameroun, la Tunisie, le Maroc puis la France.

L’absence remarquable et remarquée du Garde des Sceaux Ministre de la Justice Joseph Djogbénou

Il est souvent reproché aux autorités béninoises et ceci dans tous les secteurs d’activités de manquer de perspicacité. En effet, les dirigeants béninois dans aucune discipline, que ce soit sportive, culturelle, etc. ne savent pas honorés leurs vedettes. Si la chose était criarde et déplorée dans tous les domaines et sous les régimes défunts, le régime de la Rupture ou du Nouveau Départ est passé maître en la matière. 

Sinon comment comprendre que pour un événement de joie, pour un béninois qui a souffert pour écrire un livre et qui est allé ravir la vedette, à plus d’une vingtaine de pays dont la France pays qui organise la Nuit des Grandes Plumes du Monde Juridique, aucune autorité n’ait été présente. Pourtant Me Prosper Bienvenu Djossou a pris la peine d’adresser une correspondance au ministre en personne, à tout son cabinet, bref à ceux qui ont en charge la justice au Bénin et plusieurs autres autorités à divers niveaux. Au finish, personne n’étaient à la salle Evasion du Bénin Marina Hôtel, si ce n’est quelques parents et amis, quelques frères d’arme du lauréat et les journalistes. 

Il va falloir que le béninois laisse son égo de côté, que nous rangions cette jalousie qui ne nous honore pas pour savoir célébrer les nôtres. C’aurait été un sénégalais, un ivoirien, un malien, un marocain, un camerounais, qui ait accompli l’exploit que Me Djossou a accompli, il aurait été célébré, chouchouté et même décoré par les siens. Ici on s’en fiche royalement de ceux qui quand même se battent pour hisser haut le flambeau du pays. Et souvent ce sont ceux qui ne font rien pour le Bénin qui sont champions en ça. Plaise à Dieu et aux mânes de nos ancêtres ça va changer.

Patrick Hervé YOBODE

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mardi 5 septembre 2017

Valeurs d’Ici

 Hounnon Amandi renforce Vodoun Gambada et d’autres 

(Une cérémonie de Péta Trotro grandeur nature qui a embrasé Vodjè et Xwlacodji)

Les 21, 22, 23 et 24 juillet 2017, les adeptes du Vodoun Ekambada communément appelé Gambada étaient en fête. C’était la grande cérémonie annuelle dite de Péta Trotro, qui consiste à renforcer les divinités en leur immolant boucs, chèvres, bœufs et poulets afin qu’elles reprennent des forces pour mieux veiller sur les populations. Votre Rubrique adorée Valeurs d’Ici qui était en vacances était au Couvent de Hounnon Amandi, pour vous faire le retour d’une cérémonie qui aura retenu l’attention de plusieurs quartiers de Cotonou pendant 4 jours. Le point ici et maintenant.


Il est de coutume que chaque année, les dignitaires du monde endogène redonnent forces et puissances à leurs Divinités. Appelée Péta Trotro, cette cérémonie souvent très onéreuse, n’est pas l’apanage de qui veut mais de qui peut réellement. A une seule cérémonie de Péta Trotro, il faut acheter plus d’une vingtaine de boucs, chèvres, plus d’une quarantaine de poules et coqs, sans oublier la dizaine de bœufs. A tout cela s’ajoute, d’autres dépenses connexes, puisqu’il faut que le Hounnon ou le Hounnongan qui est à l’honneur nourrisse des milliers de bouches pendant toute la durée de la cérémonie, qu’il donne le déplacement à ses collègues qui viennent de loin, qu’il les héberge, etc. Voilà quelques raisons pour lesquelles, n’importe qui ne se lève pas pour prétendre au Péta Trotro.


Hounnon Amandi

C’est donc à cet exercice très couteux en dépense, mais très rentable en bénédictions et en grâces, que Hounnon Amandi à l’état civil, Philippe Sèdjro s’était livré du 21 au 24 juillet 2017, à son Couvent sis au quartier Vodjè Kpota à Cotonou.

La cérémonie proprement dite
Après l’annonce et le choix de la date, le plus dur commence pour celui qui est appelé à redonner forces et puissances à ses Vodoun. Il faut choisir un pagne pour la circonstance comme ce qu’a fait Hounnon Amandi, déterminer le ou les Vodoun à renforcer. Acheter les victimes expiatoires suscitées et envoyer à l’avance le déplacement de son mentor dans le domaine et de ses collègues Hounnongan ou Hounnon doivent faire le déplacement, ceci s’appelle dans le jargon ‘’le Djadido’’. S’en suivront tous les préparatifs jusqu’au jour du démarrage.

Le premier jour est souvent celui qui permet au dignitaire à l’honneur d’accueillir ses collègues, les dignitaires d’autres divinités, les adeptes, ses patients qui viennent de loin, les touristes puisqu’il y en a souvent et les curieux qui veulent découvrir pour savoir. Il faut loger, qui doit être logé, accueillir les délégations à l’Africaine et passer à la veillé traditionnelle. Toute la nuit du vendredi 21 juillet donc chez Hounnon Amandi, c’est des allés et venus, des danses, des chants, des rires aux éclats, des conclaves dans la cour, mais les choses sérieuses se déroulent dans les couvents sous la direction des hauts dignitaires. Quelques victimes expiatoires ont été immolées, cette cérémonie est appelée le ‘’Zogbé’’.

Le samedi 22 juillet, place à été prise au Sato, la grande place aménagée pour la circonstance qui devrait recevoir, le public, les touristes, les curieux, les dignitaires et bien sûr les adeptes. Une fois surplace, plusieurs jeunes dames, des jeunes filles avaient le pagne noué autour de la poitrine, avec dans la plus part des cas des pantalons ¾ en bas. Les jeunes hommes eux avaient le torse nu et seulement leurs pantalons ¾ étaient tout ce qu’ils avaient comme habits. Chants et danses avec une vivacité sans pareille alimentaient les foules. Brusquement, on aperçoit un adepte qui détale à grande enjambée, pris de transe continue, mais qui sera maîtrisé par de grands gaillards retenus et commis à cette tâche. Au fur et à mesure que montaient les chansons de fureur et qui réveillent la divinité Ekambada, des adeptes, femmes comme hommes détalent tout comme le premier. Conduits au Couvent, ils reviennent bien endimanchés comme s’habillent les adeptes de ce Vodoun. Très organisés, par deux ou par trois, ils exécutèrent la vigoureuse danse du Vodoun Gambada. Le dimanche 23 juillet, après les cérémonies de la matinée où le reste des victimes expiatoires ont été immolées, place a été laissée à la fête autour de la danse de la divinité Ekambada, avec une grande réception que donnait chaque soir Hounnon Amandi.

La journée du lundi 24 marquait la fin de l’édition 2017 du Péta Trotro chez Hounnon Amandi. L’homme a préféré aller honorer la mémoire de son défunt père au couvent de ce dernier situé au quartier Xwlacodji à Cotonou. La place choisie pour la circonstance était trop exigüe pour contenir la horde de gens qui étaient venue pour le spectacle. Une cérémonie de Péta Trotro qui a pris dans une ambiance très conviviale et sans anicroches.

Patrick Hervé YOBODE

Quelques réactions 

Hounnongan A. Dansou Gazozo : je suis ici avec une forte délégation du Syndicat National des Médecins Intellectuels, Traditionnels et Assimilés du Bénin Sy.MITraAB. Nous avons assisté à une belle cérémonie annuelle de renforcement des divinités ici chez Hounnon Amandi. C’est très bien organisé et ceci participe de la promotion, de la vulgarisation et de la sauvegarde de nos valeurs ancestrales. Je le remercie pour ses efforts, son dévouement parce qu’il n’est pas facile d’organiser cette cérémonie là.

Hounnongan Santovi Gbékpo : Je suis la relève de mon feu père,
Hounnongan Santovi à Xwlacodji Je suis la seule femme dans cette jungle de dignitaires en ce qui concerne le Vodoun Ekambada, il n’y a pas deux ici au Bénin. Chaque année depuis plus de 17 ans j’organise cette cérémonie de Péta Trotro et je félicite Hounnon Amandi pour son engagement, sa détermination et son amour pour la chose. Les divinités l’élèveront, Dieu le bénira afin qu’il ne lâche jamais et qu’il tienne toujours cette cérémonie jusqu’à son dernier souffle.

Hounnongan Akpo Amangnibo de Pahou Dénou : celui pour qui nous sommes là est un adepte de mon frère Akpo Gbélézo Célestin, c’est lui qui a érigé le Vodoun Ekambada à Hounnon Amandi. Donc c’est une obligation pour moi d’être ici. D’ailleurs partout où les divinités m’appelle je réponds. Nous organisons la cérémonie de Péta Trotro en mémoire de la foi inébranlable d’Abraham à qui Dieu avait dit de prendre Isaac son fils unique et de l’immoler en victime expiatoire pour lui. Mais au moment d’égorger l’enfant, Dieu l’appela et lui indique un bouc tout blanc, qu’il devait immoler désormais en lieu et place de l’enfant. En renforçant les divinités, nous immolons les boucs, les bœufs, les poulets et autres pour nous rachetés de nos fautes, de la mort subite, des mauvais regards, des accidents, etc. Donc cette édition de la cérémonie annuelle organisée par Amandi est une vraie réussite et je l’encourage à toujours mieux faire. 
Hounnon Amandi drapé dans le pagne de la cérémonie