lundi 16 septembre 2013

Quatre questions à Pélage-Médard Davodoun


« L’artisanat est une niche d’énormes potentialités pour  l’emploi des  jeunes… »

Pelage-Médard Davodoun DAOP

L’atisanat est un secteur important de l’économie béninoise. C’est également un secteur qui peut si on sait s’y prendre juguler le problème du manque d’emploi et du chômage des jeunes. Juste à la fin de la 14ème édition du salon national de l’artisanat, nous avons rencontré Pélage-Médard Davodoun, directeur de l’artisanat et des organisation professionnelles (DAOP). Il dresse ici le bilan du salon de l’artisanat qui s’achève et explique les attributs de la structure qu’il dont il a les destinées en mains. Lisez plutôt ce qu’il nous a confié à travers cette interview.


Monsieur le Directeur, la DAOP en quelques mots, qu’est-ce que s’est ?

La DAOP par définition c’est la Direction de l’Artisanat et des
Organisations Professionnelles. C’est une direction technique du
Ministère de la Culture de l’Alphabétisation de l’Artisanat et du
Tourisme qui s’occupe entre autre de l’organisation du Salon National
de l’Artisanat du Bénin (SNAB). C’est dans ce cadre que nous avons
organisé cette année à partir du 30 Aout jusqu’au 09 Septembre dernier
 la quatorzième édition du salon. Voilà.

Vos objectifs ont été atteints à la fin du salon?

Globalement nos objectifs ont été atteints parce que l’organisation a
été appréciée par  tous  et il faudrait  souligner  également  qu’à
l’ouverture du salon nous avons eu la présence de onze ministres dont
le ministre d’Etat. Ce qui est une première dans notre pays et qui
fait de cette 14ème édition,  un salon spécial. Cette année pas mal
d’innovations ont été apportées au SNAB. Nous avons exigé que les
produits soient purement des produits de chez nous. Nous avons
organisé un défilé de mode et un concours d’art culinaire qui a
vraiment plu aux participants. Certains ont vraiment vendus, je dirai
même tout vendu.  Nous avons eu des ratés que nous pensons corriger à
partir de la prochaine édition.

Encore des innovations pour la 15ème édition du SNAB ?

Oui pour l’édition prochaine nous envisageons  commencer très vite la
publicité afin de rallier beaucoup plus de public  et d’exposants à
notre cause. Les lettres iront également à temps et  d’autres
activités vont s’ajouter à celles organisées cette année pour faire
connaitre davantage l’artisanat béninois.

Sur  l’émission d’une chaine de télévision, vous avez  affirmé que le
secteur  de l’artisanat peut  régler le problème chômage des jeunes.
Dites-nous comment ?

Nous avons eu l’occasion de dire que l’artisanat est une niche
d’énormes potentialités pour  l’emploi des  jeunes parce que nous
avons dans le secteur de l’artisanat au Bénin 210 métiers. C’est un
secteur  d’activité qui  répond aux besoins fondamentaux de l’homme.
Lorsque je dis se nourrir, nous voyons l’agroalimentaire. Quant je
parle de se loger,  je pense au Bâtiment et Travaux Publics.
S’habiller  pour faire allusion aux  vêtements locaux et s’instruire
pour parler  de l’apprentissage qui se fait par une formation. Les
gens sont formés, ils ont l’équipement requis et parviennent  à s’en
sortir  avec l’artisanat. Ils rentrent  dans  le tissu économique et
permet  donc le développement de l’économie locale.  Si on organise
bien ce secteur  pourvoyeur d’emploi et  producteur de richesse,
beaucoup de jeunes trouverons d’emploi quelque soit leur domaine
d’activité car  l’artisanat à aussi besoin des autres corps de métiers
pour son évolution.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

3ème prime de Bénin révélation Stars


John Arcadius, Kèmy et Yvan reçoivent les honneurs demain

L’Espace Mayton Promo accueille une fois encore les candidats en lice pour la première édition de cette compétition de détection des talents cachés. Comme il est désormais de coutume, sur Bénin révélation Stars, les candidats interpréteront leurs ainés que sont Kèmy, Y van et John Arcadius. Après Don Métok, Zéynab Habib, Sèssimè et Habib Dakpogan, c’est le tour de ces trois vedettes de la musique béninoise de vivre l’émotion.
Sèssimè vivant l'émotion
Comme Don Métok et Sèssimè qui étaient présents lors de la soirée qui leur rendait hommage, les artistes que célèbrent Tony Yambodè et son staff verront l’effet que ça fait d’être honoré de son vivant. Devant John Arcadius, Olouwa Kèmy et Yvan, leurs jeunes frères et sœurs, tenteront de les imiter ce mercredi en donnant le meilleur d’eux- mêmes.  Rosalie Minawadé, Sidonie Donhissou, Mireille Anani et Eléonore Fadjèbè évolueront sur l’une des dernières chansons de Tata Olouwa Kèmy ‘’J’aime mon mari’’.  Les six garçons, Romaric Soton, Olivier Kanlinssou, Stéphane Fadjèbè, Carlos Dégbé, Ménélik Kokou et Sergio Adogoni, auront le choix entre ‘’Nan non lé’’ de John Arcadius et ‘’Il a encore fait’’ d’Yvan. Les répétitions ont démarré sur des chapeaux de roue, sous la houlette de Josias Folly, instrumentiste multidimensionnel et lead vocal hors pair. Il faut juste signaler que le jury aura fort à faire ce mercredi. En effet, ce prime le troisième du genre verra 4 candidats hors course. Une étape fatidique donc pour ces jeunes qui se tiennent à presque 1 point d’écart. Ceci prouve que la bataille sera rude et que le jury composé d’experts a du pain sur la planche. Les six meilleurs concurrents qui auraient sorti le grand jeu, resteront dans la course, pour le 4ème prime qui verra le départ de 2 candidats.

dimanche 15 septembre 2013

Point de presse du coordonnateur du festival Panafricain Hwendo


Le calendrier de la 2ème édition dévoilé

Constantin Babatoundé Nobimè et son staff étaient face à la presse e ce samedi. L’objectif de cette rencontre avec les journalistes culturels, était de divulguer les activités inscrites au programme de l’édition 2013 du festival Panafricain Hwendo. C’était au couvent du Vodoun Daah à Godomey.
Affiche des acteurs culturels à distinguer

Offrir une autre occasion aux chefs coutumiers, aux vodounnons, aux adeptes du vodoun et aux divinités de se retrouver, d’échanger et de festoyer, en dehors de la seule date du 10 janvier. Telle est au départ, l’idée qui amena Constantin Babatoundé Nobimè a initié le festival Panafricain Hwendo. Après une première édition réussie, le staff composé de la Secrétaire générale Olive Gbédji, de Nicaise Babadjihou, etc . a su intingrer les ratées observées aux critiques positives pour mieux rebondir. C’est ainsi, que du 20 au 22 septembre à Godomey et à L’hôtel Havre de Paix, se tiendra sous le patronnage des ministres Houéssou de l’intérieur et Abimbola de la culture, la 2ème édition de ce festival en l’honneur aux valeurs endogènes du Continent noir. Si cet événement culturel d’envergure internationale, a reçu le parrainage de des maires Adjovi de Ouidah et Hounsou-Guèdè d’Abomey-Calavi, il s’organise sur les bénédictions de Hounnon Béhumbéza et de Paul Agodozin. L’innovation cette année, c’est le diplôme de grand ordre du mérite traditionnel africain.  Cette distinction qui sera décernée à une trentaine de dignitaires et garants de nos valeurs endogènes est signée par le ministre de l’intérieur et authentifiée par un notaire. Les meilleurs acteurs traditionnels africains, venus du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria et du Togo sont donc à l’honneur. Il faut juste signaler qu’ils étaient au départ plus de 145 nominés. Après avoir tamisé, le staff du festival panafricain Hwendo, su témoignages des populations qui jouissent de leurs prestations, sur la consultation du Fâ et sur recommandations des correspondants en poste dans les autres pays, a retenu les 30 traditionnalistes qui seront distingués. Ces derniers, ne recevront pas le mérite pour aller dormir sur leurs lauriers, ils auront la lourde tâche de ne jamais faillir  et de toujours monter en puissance, sans quoi, ils se verront dans la triste obligation de rendre leurs distinctions. Et ce travail d’abeilles se fera par le Cabinet de consultation, d’orientation et de conseil de groupe Hwendo.
Constantin Babatoundé Nobimè Coordonnateur du festival
Aïssohin, Eustache Ahannonmè et Houéssi sont les artistes retenus pour égayer lors du festival. Ils seront aux côtés de Hounnongan Atcho artiste d’honneur de l’édition 2013 du festival.

Le programme détaillé des 3 jours de célébration des valeurs endogènes

Vendredi 20 septembre : 14 heures lancement officiel du festival
                                                16 heures à l’aube Nuit spirituelle
Samedi 21 septembre :  09 heures à 14 heures réjouissances populaires
                                             15 heures à 20 heures Veillée traditionnelle.
Dimanche 22 septembre : 08 heures disposition pratique
                                                10 heures Arrivée et accueil des nominés de la sous région
                                                13 heures  Installation
                                               14 heures démarrage des activités.

jeudi 12 septembre 2013

2ème Prime de Bénin révélation Stars


Sèssimè reçoit les honneurs, Habib Dakpogan brille par son absence

Les concurrents en lice pour la première édition de Bénin révélation stars, étaient une fois encore au charbon. Le mercredi dernier, ils ont planché devant un public qui prend de jour en jour d’ampleur et un jury emmené par le musicologue Marcel Kpadé. C’était comme d’habitude à l’Espace Mayton Promo du promoteur culturel Tony Yambodè. Un prime qui a démontré que les candidats ont davantage assimilé les cours de leur coach, Josias Folly.
Sèssimè et Tony au milieu des Candidats

Le second prime de Bénin révélation Stars, compétition de détection des talents en herbe, qui ont du potentiel et qui constituent la relève musicale de demain, s’était déroulé le mercredi dernier. Ce prime qui rendait hommage à Christelle Guédou alias Sèssimè et Habib Dakpogan, a tenu toutes ses promesses. Si Sèssimè a pu faire un forcing sur elle-même pour être présente, Habib Dakpogan lui, qui s’était pourtant annoncé, a brillé par son absence. Qu’à cela ne tienne, le spectacle était de taille. Les plus que 10 candidats, après la défection de Godson Missinhoun, ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Les six garçons encore en compétition ont interprété sans trop de complexe ‘’Message pour toi’’ de Dakpogan Habib, l’un des artistes béninois les plus difficile à interpréter. C’est alors que les quatre demoiselles, passaient devant un public surexcité, pour interpréter ‘’My Praise’’ de Sèssimè devant cette dernière. Riche en son, en sonorités musicales, comme d’habitude, le second prime a manqué juste en émotion. Les candidats en lice, ont chacun de leur côté assuré comme il leur avait été demandé à l’issue du premier prime. Le satisfecit de leur coach Josias Folly, découle du fait que chacun d’eux, a personnellement intégré les reproches et a su mieux rebondir. Le public n’a pas marchandé son soutien à ces jeunes gens qui ont du potentiel et qui rêvent de faire carrière dans la musique de notre pays. En live et en acoustique donc ils ont essayé d’honorer leurs ainés. Les Ksseurs, orchestre phare de l’Université d’Abomey-Calavi, composé de jeunes instrumentistes, vocalistes de renommé et rompus à la tâche ont joué leur partition. Et lorsque Sèssimè s’était saisie du microphone sous la houlette d’EDM et de son compère Ulysse E. Djodji, le public était au paroxysme de l’euphorie. Sèssimè comme à l’accoutumé a donné du plaisir à un charmant public de Zogbadjè et environs. Elle souhaita par ailleurs, que le public, les autorités en charge de la culture et toutes les personnes de bonne volonté, accompagnent le promoteur Tony Yambodè, pour son initiative. Sèssimè avoue qu’elle ne lui marchandera pas son soutien à elle et rassure de sa présence chaque fois que Tony Yambodè la solliciterait. Des mots qui sont allés droit au cœur du promoteur qui jusque là roule sur fonds propre. Le troisième prime prévu pour le mercredi 18 septembre prochain, promet des étincelles dans l’air, car juste à la fin, 4 candidats déposeront les armes.
Romaric SOTON sur scène 
Sergio ADOGONI dans ses oeuvres

Olivier KANLISSOU à l'oeuvre

Eléonore FADJEBE démontrant son talent

Landrie Mireille ANANI Interprétant Sèssimè

Fifamè Sidonie DONHISSOU en prestation

Promotion des valeurs endogènes africaines


Constantin B. Nobimè réédite le festival international Hwendo

Après une première édition qui a marqué les esprits, le prom
Constantin Babatoundé NOBIME Promoteur du festival
oteur de Hwendo Mag magazine de valorisation des valeurs endogènes, revient de plus bel au devant de l’actualité culturelle africaine. Constantin Babatoundé Nobimè, réédite un événement d’envergure international en reconnaissant cette année, les prouesses des garants de la tradition et des acquis ancestraux. La deuxième édition du festival international Hwendo, s’annonce et se tiendra sur trois jours courant ce mois de septembre à l’hôtel Havre de paix de Godomey. Sous le Co-parrainage de plusieurs personnalités qui interviennent dans la tradition, notamment de Hounnon Béhumbéza, de Dah Vognon Danhouègnon, de Paul Agodozin, de Dah Azondékon, de Brice Tchanhoun, chef du 12ème arrondissement etc. la deuxième édition de ce festival, se promet de distinguer 20 personnes, dont des guérisseurs traditionnels, des rois, chefs coutumiers et autres acteurs qui défendent les valeurs ancestrales. Ils sont de plusieurs pays du continent et viennent du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria et du Togo. Rappelons qu’au départ, 35 personnalités étaient nominées et qu’à l’arrivée à la délibération le 25 Août dernier, ce sont les 20 qui seront distingués qui ont été retenues. Fortement ancré dans les réalités culturelles de son pays et ardent défenseur des valeurs endogènes, Constantin B. Nobimè, se fixe comme objectif, la promotion contre vents et marées, l’héritage laissé par nos ancêtres, pour la sauvegarde des acquis traditionnels. Il donne tout à l’heure une conférence de presse, pour éclairer davantage la lanterne des journalistes culturels.

mardi 10 septembre 2013

Promotion du patrimoine culturel immatériel


Azé-baba expose des œuvres qui décryptent le Fâ

La galerie d’art visuel de la Médiathèque des Diasporas à la place des Martyrs de Cotonou accueille les œuvres de l’artiste Aimé Akpinkou.  Depuis le vendredi dernier, une trentaine des œuvres de cet homme de culture, artiste musicien, peintre, dessinateur mais également sculpteur, font découvrir le Fâ dans toute sa plénitude. L’exposition  s’étendra jusqu’au 21 septembre prochain.
Azé-baba

« Comme le Christ, le Fâ est né pour sauver l’humanité », c’est ainsi qu’Azé-baba entamait son intervention, au cours du vernissage de l’exposition de ses œuvres, le vendredi dernier. Cette exposition qui a pour thème : ‘’Le Fâ à notre image’’, rendue possible grâce à la fédération des associations de plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), dirigée par Philippe Abayi, a permis au curieux et amoureux des arts visuels de découvrir un autre son de cloche par rapport au Fâ. « Le Fâ en lui-même constitue une richesse inouïe dans le patrimoine culturel du Bénin, l’artiste qui travaille à le révéler et faire connaitre cette réalité à tous doit être promu, soutenu, car les œuvres d’Azé-baba ici en exposition, comportent une multitude d’enseignement », avoue, Jules Koukpodé, directeur de la galerie de la Médiathèque des diasporas. En effet, les toiles d’une dimension pas comme les autres, sont réalisées avec une expertise, qui insuffle aux visiteurs, éblouissement, enthousiasme et émotion. De la peinture à huile sur toile, réalisée avec des pigments, de l’acrylique, des cauris et autres substances qui captivent tout spectateur. Le Fâ n’est pas que les signes, mais c’est aussi des vibrations, des sons et des images et ceci a été prouvé par le saxophoniste Gbaguidi du groupe Gangbé Brass Band. Une dimension profonde et exceptionnelle du Fâ, que révèlent les 27 toiles d’Azé-baba. Des tableaux qui dressent la genèse du Fâ, de toutes ses apparences possible, ses biens faits, ainsi que ses mauvais côtés, si mal vous en prend de mal l’apprécié. Chaque tableau aborde un aspect de la vie, de la création en passant par l’existence jusqu’à la mort. Le Sa Wlin, par exemple, retrace l’histoire de la création de l’univers. Si le Toula parle lui de comme le premier homme Adam a été créé, le Di lui évoque la naissance du Fâ.  « Le Fâ est né comme tous les hommes, il est venu avec une mission, avec des disciples », affirme Azé-baba. Par ses œuvres, Azé-baba donne à voir pour voir. Faites y un tour, vous ne regretterez absolument rien.

lundi 9 septembre 2013

Lancement d’album et présentation de trophée à Ouidah


Sè-xwi porté en triomphe par le public de Gléhoué
Sè-xwi le roi du Dongoudou

Le musée d’histoire et la cité historique de Ouidah (Gléhoué en Fon), ont accueilli, ce samedi un de leurs dignes fils. L’artiste de la musique traditionnelle Vincent de Paul Djègo, géniteur du tout nouveau rythme ‘’Dongoudou’’, a souhaité leur donner la primeur, son 3ème opus et son trophée de Conavab inter 2012. C’était de la fascination et du plaisir pour les oreilles et les yeux.

Ils étaient venus nombreux, les filles et fils de Ouidah et de Savi, les béninoises et béninois amoureux de la vraie musique traditionnelle du Bénin. Le théâtre de verdure du Musée d’histoire de Ouidah était devenu trop exigüe pour contenir la foultitude de gens qui ont répondu à l’appel de Sè-xwi. Digne fils de Savi dans la commune de Ouidah, il a débuté sa carrière voici un peu plus d’une dizaine d’années. Après avoir fait ses premières expériences dans le rythmes tchinkounmin, avec son premier groupe folklorique, ‘’Le Scorpion’’, il se décida de mettre son génie créateur au service de la culture béninoise. Conscient de son potentiel dans le domaine et mu par les conseils de ses ainés, il a commencé par chercher et finalement il a trouvé.  Au départ il fusionna le tchinkounmin et le Toba hanyé deux rythmes du centre du Bénin, notamment de Savalou. Chemin faisant, il se rendra compte que quelque chose manquait. C’est alors que pour mieux assaisonner, il y ajouta le tam-tam phare du rythme Zinli d’Abomey (Le Pézin). C’était la cerise sur le gâteau. Il baptisa alors cette trouvaille déjà inscrit dans les annales de la culture et au panthéon des rythmes béninois, ‘’Dongoudou’’, ce qui signifie le mélange, la fusion. Avec deux premiers albums qui n’ont pas connu grand tapage et par ricochet le succès, il vient démontrer son talent à travers un 3ème opus de haute facture.   ‘’Kodjè Wolo’’, c’est l’intitulé d’un album de 8 titres qui aura tenu le public de Ouidah et environ en haleine pendant plus de trois heures d’horloge. Le Dongoudou, vous procure un plaisir inouï des sens et vous laisse sur votre fin puisse qu’on ne s’en laisse guère. C’est un ensemble de trois cadences phares du Bénin qui vous laisse percevoir clairement les rythmes desquels Sè-xwi tient son Dongoudou. C’est à la même occasion, que l’artiste, désormais chouchou des béninois, a présenté à la foule et au maire Sévérin Adjovi, son trophée de gagnant de la coupe nationale du vainqueur des artistes du Bénin CONAVAB Inter 2012. Un spectacle de lancement qui reçu l’assentiment de plusieurs de ses pairs artistes qui étaient de la partie pour le soutenir.  Sè-xwi et son Dongoudou sont à promouvoir pour que le Bénin, culturel exporte autres choses que ce que les gens ont toujours vu.

2ème prime de Bénin révélation star


Les candidats planchent encore ce mercredi

Les concurrents à Bénin Révélation Stars

L’Espace Mayton Promo de Tony Yambodè accueille encore ce mercredi à Zogbadjè, les onze concurrents à Bénin révélation star. Après le vibrant hommage rendu à Don Métok et Zéynab Habib, Tony Yambodè initiateur de ce festival de détection des talents cachés, qui se déroule en live et en acoustique, honore ce mercredi, deux autres figures et pas des moindres de la musique béninoise. Les quatre filles encore en compétition interpréteront le titre ‘’My Praise’’ la dernière trouvaille de Christelle Guédou alias Sèssimè et les garçons quant à eux essayeront de ressembler pour un soir à Habib Dakpogan à travers son titre ‘’Message pour toi’’. Le spectacle promet et les candidats sont déjà dans l’effervescence. Ils veulent pouvoir démontrer au public tout ce qu’ils ont appris avec Josias Folly des Ksseurs et le staff de Bénin révélation star pendant la semaine écoulée. Il faut juste rappeler que le jury pour cette première édition est composé de personnalités très engagées dans le domaine culturel et musical. Il s’agit entre autres de Marcel Kpadé musicologue, Eric Gbèha, président du BEMA, Silvana Moï-Virchaux directrice du Laboratorio Arts Contemporains et Yves-Patrick Loko journaliste. Il faudra alors que le ministère en charge de la culture fasse un clin d’œil en direction du promoteur de cette compétition culturelle, car jusque là il roule sur fonds propre.

dimanche 8 septembre 2013

Rencontre bilan et perspectives des membres de l’Anaprametrab


 Lucien Agbadi prône la synergie d’action pour plus de visibilité aux tradithérapeutes


L’association nationale des praticiens de la médecine traditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB), a réuni ses membres et sympathisants ce vendredi. L’objectif de cette rencontre qui se tenait sur la cour de l’arrondissement de Godomey, était de faire le point des activités menées 4 mois après les assises de Hêvié. Massivement, les membres de cette association communale ont répondu à l’appel de leur président.

Ils étaient tous là et fortement représenter. Les neuf arrondissements de la commune d’Abomey-Calavi, membre de l’association nationale des praticiens de la médecine traditionnelle du Bénin, n’ont pas voulu se faire compter la rencontre convoquée par Lucien Agbadi leur président. Il s’agissait pour ce dernier, de faire le point des activités menées, donner la liste des membres de l’association, porter à la connaissance de la base les démarches entamées, pour leur concéder un prêt, afin que ceux-ci puissent développer leur entreprises, se doter de pharmacopée, leur parler de la carte professionnelle de praticiens de la médecine traditionnelle recommandée par la ministre en chargé de la santé publique, etc. d’entrée, c’est le président entrant de la branche ANAPRAMETRAB Godomey, Baba Pierre Noutaï qui a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux différentes délégations. Le président communal fera observer une minute de silence en la mémoire de tous les praticiens disparus, avant de laisser la parole à son vice président Dossou-Yovo Honfo dit Dah Amavèba.  Tour à tour, les associations des arrondissements de Glo-Djigbé, de Hêvié, de Ouèdo et le représentant de Ouidah ont pris la parole pour dire combien il est important pour les praticiens de la médecine traditionnelle de s’unir. Etant détenteurs du savoir ancestral en la matière, garants de la tradition et connaisseurs des vertus des plantes, racines, écorces et autres fruits et noix, ces praticiens de la médecine traditionnelle se doivent, de se donner la main, travailler dans une parfaite entente, pour que les valeurs liées aux plantes ne disparaissent. De leur synergie d’action découlera également, la totale satisfaction des populations. Reconnaissant la place qui est la leur dans le bien-être des populations, ils n’ont pas hésité à énumérer leurs doléances à M. Capo-Chichi, représentant de Mme la ministre de la santé à cette assise. Pour eux, il urge de les aider à avoir leurs pharmacopées, mais également penser à l’implantation dans chaque arrondissement de Calavi qui s’urbanise, des jardins botaniques. Conscients du fait que l’ANAPRAMETRAB, se veut une association forte, qui assure le bien-être aux populations à base des plantes, les têtes couronnées, leurs Majestés les rois de Houèto et d’Akassato ont honoré de leur présence

 

à ladite rencontre.

Festival Ségan 2013

Les finalistes des départements Mono-Couffo sélectionnés le week-end dernier à Aplahoué


La sélection des finalistes de la 4ème édition du festival national des danses traditionnelles du Bénin ‘’Ségan’’ se poursuit. La soirée de sélection  départementale  Mono-Couffo a livré son verdict le samedi 02 septembre 2013 à Aplahoué.  Après une rude confrontation des six candidats en compétition, le jury présidé par Marcos Daga a jeté son dévolu sur Bertille Kpadonou et Christian Davito.

Bertille Kpadonou et Christian Davito seront  les dignes représentants des départements du Mono-Couffo à la grande finale du festival Ségan le 28 septembre prochain à Lokossa.  Ainsi en a décidé le jury présidé par Marcos Daga le samedi 02 septembre dernier à Aplahoué. Bien avant ledit verdict, les six candidats  à savoir Christian Davito, Bertille Kpadonou, Estelle Kitcho, Zéphirin Essè Cossi, Estelle Hounkpê et Epiphane Dambo ont démontré toutes leurs connaissances des rythmes Agboka et Avivi choisis par les experts de l’association culturelle ‘’ Ségan’’.  A travers deux passages et devant un public très enthousiasmé, ces candidats ont été évalués par des critères bien précis à savoir, l’entrée et sortie sur scène, l’accoutrement, l’expression corporelle, l’occupation scénique, l’harmonisation des pas de danses et l’appréciation du public. Au terme des différentes prestations fortement ovationnées par le public les trois membres du jury se sont retirés pour l’harmonisation des notes en vue de la proclamation des résultats. Selon leur verdict, c’est   Bertille Kpadonou qui vient en tête avec 16 de moyenne, suivie de Christian Davito avec 15 comme moyenne. Estelle Hounkpê occupe la 3ème place avec 14 de moyenne. Et comme une Estelle peut en cacher une autre, Estelle Kitcho vient en 4ème position avec 9 de moyenne, suivie d’Epiphane Dambo pour la 5ème place. A signaler que la lanterne rouge a été tenue par  Zéphirin Essè Cossi qui a cumulé 07  de moyenne. Après Aplahoué, la maison des jeunes de Kétou accueillera le samedi 07 septembre prochain la soirée de sélection de l’Ouémé-Plateau. Puis, la mairie d’Abomey-Calavi bouclera la boucle des sélections le 14 septembre prochain avant la grande messe à Lokossa le samedi 28 septembre 2013.    

samedi 7 septembre 2013

Promotion de la tenue vestimentaire du Bénin


Mintri Christine, une artisane aux talents sublimes

L’artisanat béninois et Cotonou sont sous les feux de la rampe. La cause est simple, le 14ème salon national de l’artisanat du Bénin s’y déroule. Parmi les artisans et artisanes venus nombreux, les talents s’assemblent, mais ne se ressemblent guère. Tout au long de ces 10 jours d’expositions des merveilles artisanales du Bénin et de l’Afrique, nous vous ferons découvrir ces hommes et femmes qui interviennent dans ce secteur d’activité. Pour le moment, nous vous emmenons à la découverte, d’une brave dame qui, dans son silence fait beaucoup pour l’artisanat béninois, mais surtout la promotion de la tenue vestimentaire traditionnelle.  Une passionnée, qui a dédié sa vie aux pagnes traditionnels pour en sortir de très belles tenues.
Christine MINTRI avec ses Oeuvres

1991, la petite fille jadis, devait abandonner les classes, parce qu’obnubilée par la folle envie qui sans cesse la tirait vers le pagne.  Dans sa résistance, elle n’a pas pu longtemps tenir devant ce qui était devenu pour elle une obsession. Travailler le pagne traditionnel et en sortir quelque chose de bon, qui puisse plaire, c’était cela son rêve. Elle tourne donc dos à l’école en 1991 et commença alors l’aventure par une formation.  Dans son Natitingou natal, elle se donna corps et âme au métier de son cœur. Quelques années après, elle se mettait à son propre compte et ses premières créations épatent. Elle réalise des merveilles et les populations n’ont plus d’yeux que pour elle. Madame Mintri Christine, s’est rapidement forgé une réputation et son art ne manque jamais de faire des émules dans le rang des connaisseurs. Tisserande depuis plus de deux décennies donc, elle confectionne des tenues de qualité supérieure. Ses produits sur la 14ème édition du salon national de l’artisanat, justifient son talent hors du commun. Preuve que lorsqu’on aime son métier avec une passion et qu’on s’y donne complètement, le goût de toujours avancé et de marquer la différence vous hante. C’est le cas de Madame Mintri Christine qui pense que l’artisanat nourrit son homme.  Selon elle, les gens reconnaissent la valeur de ce que produisent les artisans, seulement au Bénin, les artisans sont confrontés à la concurrence venue du Burkina voisin. Beaucoup pense que les produits artisanaux béninois, surtout les tenues confectionnées à base de tissus traditionnel coûtent trop chers, contrairement à ce que font les artisans burkinabé. Mais elle reconnait que les artisans béninois travaillent dur et réalisent des produits de qualité, mais par contre au Burkina, les produits coûtent moins chers mais ne sont pas de qualité. Par rapport à la mévente qui s’observe actuellement et sur le salon aussi, elle justifie ce la par la crise économique qui a court dans notre pays.  Elle  travaille toutes sortes de fils, le coton 100%, les fils synthétiques, les fils simples de couture, pour en sortir ces belles tenues que vous voyez. Lorsqu’on lui pose la question de savoir ce que représente pour elle l’habillement des africains aujourd’hui, elle sourit avant de dire : «  vous avez vu comment je me suis habillée, l’africain doit aimer sa culture, surtout la femme africaine doit s’habiller décemment avec les tenues traditionnelles faites à base de pagnes africains » dixit- Christine Mintri. Pour elle les artisans et artisanes ne font pas assez de publicité pour se faire connaitre et faire exporter leurs œuvres, tout simplement parce que les moyens font défaut. « Mon combat ultime, c’est de me battre pour redonner leur place aux tenues et aux tissus africains, pour moi l’Afrique doit revenir à ses valeurs premières et ceci passe forcément par l’amour de ce que nous on laissé nos ancêtres », confirme-t-elle. Pour elle un jour, chacun comprendra la place réelle de l’artisanat dans le développement et ce secteur sortira gagnant.
Pour d’éventuelles commandes contactez là aux 00229 66871048/ 90155588/64101062
BP :31 Natitingou République du Bénin





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Patrick Hervé YOBODE

Artisanat béninois


A la découverte de Gabriel Bodjrènou

Sur  l’esplanade du stade de l’Amitié de Kouhounou se déroule depuis le 30 Août dernier le 14ème salon national de l’artisanat. Sur les lieux et parmi les artisans qui ont répondu nombreux à cet appel de la promotion de leur art, se trouve un génie dans le domaine. Il est béninois, la trentaine d’âge, pas trop de temps pour discuter car occuper par ses œuvres et par la vente. Il s’appelle, Gabriel Bodjrènou. En 2000, ce génie touche à tout, débuta sa carrière dans un secteur actuellement en plein essor. 
Les oeuvres de Gabriel Bodjrènou 


En 13 années de métier, il s’est forgé une réputation internationale et son art parle pour lui.  Basé au Burkina-Faso, ce béninois aux talents ineffables, conçoit différents objets à partir des matériaux de récupération et notamment avec le bois, les peaux d’animaux, les tissus, les perles et les calebasses. Reconnu dans la sous région et sur le plan international, Gabriel Bodjrènou reconnait que l’artisanat d’art qu’il fait nourrit son homme. Ses œuvres qui vous retiennent par l’amour qui est mis dans leur conception, véhiculent des messages qui conscientisent. On peut classer  ses réalisations en plusieurs catégories : souvenirs, anniversaire, heureux ménage etc. Gabriel pense que, l’artisanat est un métier noble auquel les jeunes veulent s’adonner, mais seulement ils doivent s’armer de courage, de patience, d’ambition, d’abnégation et de beaucoup d’effort. « Ce n’est pas un métier dont récolte les fruits tout de suite », déclare-t-il. Pour lui, celui qui fait l’artisanat d’art, sa vie ne doit pas être comme la vie des autres, il doit être fortement ancré dans son art. « Les grands hommes de cette terre ont toujours créé dans la solitude. Dans notre domaine on a besoin de la solitude pour créer. L’artisan ne doit pas avoir peur de l’échec, il doit travailler pour plaire, évoluer et si cela débouche sur l’échec, il reprend sans cesse jusqu’à la gloire », affirme-t-il. Avec le bois, la calebasse, la peau d’animaux, Gabriel Bodjrènou conçoit des éléphants, des tortues, des girafes, des sacs et des portefeuilles artisanaux, des tableaux qui enseignes sur les préceptes de la vie et sur l’amour et ses perles son extraordinairement bien conçues. Il reconnait que l’Etat béninois met assez de sous dans la promotion de l’artisanat, mais regrette la manière par laquelle les moyens sont donnés. Pour lui au lieu que ces moyens mis à disposition soient donner de façon objective, l’Etat les donne de façon politique et ceci ne facilite pas l’accès ce qui fait que les artisans ne parviennent pas à s’exprimer. Il déplore aussi le fait qu’aucun fonds n’est alloué aux artisans béninois de la diaspora qui font pourtant la fierté du pays à l’extérieur. Ce qui fait selon ses dires que beaucoup de nos compatriotes artisans qui évoluent par exemple en Côte d’Ivoire, réclament la nationalité et se considèrent comme ivoiriens. Selon ses propos, cet acte se justifie par le fait qu’ils ne sont pas reconnus et promus par leur pays, pourtant ce sont des gens qui ont le talent et qui font des merveilles. Dans le même temps il reconnait qu’au pays les artisans travaillent, mais n’aiment pas mettre les moyens dans leur propre promotion. Pour s’ouvrir au monde et faire exporter son art, dit-il, il ne faut pas attendre que le ministère de la culture vienne faire la promotion des artisans, ceci revient à chaque artisan de se faire connaitre.  Gabriel Bodjrènou qui vous épate par ses créations, ne se donne pratiquement pas de repos, il travaille 18 heures par jour et 7 jour sur 7.  Faites un tour découvrir les merveilles que cet artiste vous propose. « Je demande aux artisans de faire l’effort et le reste viendra après », voilà l’appel qu’il lance à ses pairs.
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Patrick Hervé YOBODE

Là il est plongé dans lecture du journal l'Informateur



L'artiste à l'oeuvre 

Promotion de l’artisanat béninois


Le 14ème salon national lancé en grande pompe

Depuis le 30 Août dernier, l’esplanade extérieure du stade de l’Amitié de Kouhounou accueille, le salon national de l’artisanat. Avec des stands à perte de vue, c’est hier que l’autorité en charge de la culture accompagnée de plusieurs de ses collègues, a procédé au lancement officiel dudit salon. Venus de plusieurs pays du Continent, les artisans exposent leurs génies créateurs et des objets d’arts qui dénotent de l’authenticité de la culture africaine.
Jean-Michel Abimbola MCAAT a co-lancé cette édition avec son ...
Jusqu’au 09 septembre prochain, l’esplanade extérieure du stade de l’Amitié, bouillonnera. La cause est simple, le salon national de l’artisanat du Bénin, le 14ème du genre à droit de citer. Venus de plusieurs pays, les artisans exposants, accrochent les visiteurs par leurs créations. Tous les objets d’arts et dans tous les secteurs sont présents, avec des touches de professionnels. Une dizaine de jours de visibilité à l’artisanat béninois et par ricochet à l’artisanat et à la culture du Continent, c’est que le ministère de la culture, de l’artisanat, de l’alphabétisation et du tourisme, tire du salon. Et c’est justement, son caractère national et sa portée touristique qui a suscité la solidarité du gouvernement envers Jean-Michel Hervé B. Abimbola. Accompagné d’une forte délégation ministérielle, presqu’une quinzaine de ses collègues, il a procédé avec le ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur, François Abiola,
Homologue François Abiola Ministre d'Etat chargé de l'enseignement supérieur
à l’ouverture de cette 14ème édition du salon national de l’artisanat du Bénin. Après les formalités administratives, faites de discours, place a été donnée à la visite des stands par la délégation ministérielle. Très intéressés, les ministres ont découvert la richesse de l’artisanat africain. Ils n’ont pas hésité malgré leur calendrier chargé, de s’attarder au niveau de quelques stands pour, saluer et poser des questions aux exposants, pour plus de compréhension par rapport aux matières utilisées et à leur technique. Des pagnes tissés à la main, en passant par la création des perles, des jouets artisanaux pour enfants, des habits confectionnés à base de raffia, de coton, d’autres objets de récupération, tels les sachets qui servent à fabriquer des chaussures, des pains dorés artisanaux, bref, c’est l’Afrique artisanale qui est sur l’esplanade du stade de l’Amitié.

dimanche 1 septembre 2013

Hommage de la Nation au roi du tchinkounmin


Alokpon ne vivra désormais qu’à travers ses œuvres et sa relève


Le palais des sports de Kouhounou a accueilli, le vendredi dernier, la dépouille mortelle du roi du tchinkounmin. La Nation béninoise avait donné rendez-vous à ses filles et fils pour rendre un dernier hommage à cet autre digne fils, qu’aura été dans plusieurs domaines, Anatole Hountchédé Houndeffo. Après ces honneurs du Bénin Alokpon a été conduit à sa dernière demeure à Ouèssè son village natal.
Le roi Alokpon

C’en est définitivement fini, l’âme du roi du tchinkounmin repose désormais en paix dans son Ouèssè natal. Anatole H. Houndeffo, né le 02 septembre 1940 et décédé le 24 juin de cette année, Alokpon aura été depuis l’âge de 13 ans jusqu’à sa mort, le porte flambeau du rythme traditionnel tchinkounmin et de la culture béninoise. Producteur agricole hors pair, ayant foi en la terre nourricière et maîtrisant les rouages d’ensemencement de plusieurs cultures vivrières, il a emblavé à sa mort plus de 130 hectares de terre. Fort de ce qu’Alokpon aura été, pour le Bénin, sur le plan culturel et agricultural, il a été  fait chevalier de l’ordre Agricole du Bénin et chevalier du mérite Sociale. C’est donc tout naturellement que  la république, se devait de lui rendre hommage à sa mort.  C’est donc ce qu’a fait au nom de la nation le ministre Jean-Michel Hervé B. Abimbola, accompagné pour l’occasion de son homologue garde des sceaux Valentin Djènontin. Les honorables députés, Valère Tchobo et Edmond Agoua natifs de la région Mahi n’ont pas manqué à l’appel. Devant un parterre impressionnant d’artistes, de personnalités, de la presse nationale et internationale, Alokpon a reçu les honneurs du Bénin. Une cérémonie faite de chants, de danses, de souvenirs vivaces de l’illustre disparu et d’oraisons funèbres. Au cours de cette cérémonie, un film documentaire réalisé par Claude Balogoun conseiller au CES et patron de Gangan Productions, sur la vie de l’artiste, a été projeté. Dans ce documentaire, le roi du tchinkounmin a fait la genèse du rythme tchinkounmin, de comment il l’a modernisé à sa manière en y ajoutant d’autres formes de gongs et d’autres instruments musicaux traditionnels.  Son amour pour la terre n’a pas été omis. Il raconte comme il a passé toute sa vie à cultiver la terre, sans jamais utiliser les produits chimiques (engrais), mais toujours avec d’excellentes récoltes chaque saison. Du coton, au manioc, du haricot, au soja, du maïs, aux ignames, du sorgho, au mil en passant par d’autres céréales, Alokpon aura tiré de la terre à laquelle il retourne tout ce qu’elle comporte de biens. Un exemple pour la jeunesse et ces milliers d’agronomes béninois sans emploi, car le roi Alokpon n’a jamais mis pieds à l’école, mais il s’y connait dans le domaine, plus que tous ces cadres qui sont incapables de développer ce secteur porteur au Bénin. Après ce vibrant hommage, le cortège funèbre s’ébranla vers Savalou, où son âme repose désormais en paix plus précisément à Ouèssè.

Bref aperçu du rythme Tchinkounmin

Rappelons d’entrée, que la pratique et l’exécution du tchinkounmin restent et demeurent la panache des savalois. Tiré du Zinli, rythme funèbre d’Abomey (Danxomè), le tchinkounmin, qui a pour géniteur, Adisso était aussi joué lors des cérémonies funéraires. Au fil du temps, ce rythme qui était fait de la gourde (Gotta), de gongs, de castagnettes, se modernisa. D’abord pas Adisso, dont une statue a été érigée à quelques mètres du palais royal de Savalou avec sa gourde et ensuite par Alokpon. Ce dernier qui a été bercé par ce rythme, prend contact avec lui déjà à l’âge de 13 ans. Commença alors une histoire d’amour entre lui et le tchinkounmin. Il le modernisa à sa manière, en y ajoutant plusieurs autres instruments, avec une autre approche dans l’exécution du rythme. Pendant plus de 50 ans, il l’a façonné et refaçonner. Il est aussi celui là par qui, le rythme tchinkounmin est répandu d’abord au Bénin et hors des frontières béninoises. Les béninois de  la diaspora, ressortissants de Savalou, le pratique dans tous les pays du monde. C’est du tchinkounmin que Stan Tohon a tiré plus tard le Tchink system. Alokpon demeure même après sa mort le maître incontestable et incontesté du Tchinkounmin.  

Alokpon a-t-il préparé une relève ?

Nous l’avons, dit plus haut, le Tchinkounmin est pour le savalois, ce que le Zinli est pour l’aboméen. Alors, on comprend aisément que plusieurs artistes de Savalou et régions pratiquent le Tchinkounmin. Ils sont très nombreux. Mais dans cette pléthore, l’artiste qui se distingue déjà du vivant du roi Alokpon, est bel et bien Gbèzé. Ce dernier revendiquait déjà, du vivant du vieux lion, sa place de prince dans l’arène de ce rythme traditionnel. Et à la mort du roi Alokpon, les regards étaient tournés réellement vers lui. Erreur. Le tchinkounmin a encore de profondes racines dans la famille Houndeffo. Car l’un de ses enfants, Dèffodji (sur les traces de son père) du vivant du vieux, mais désormais Alokpon à la mort de ce dernier a surpris son monde le vendredi dernier avec ses frères et sœurs. Lui aux chants, un de ses grands frères batteur  de la gourde, les uns aux gongs, les autres aux castagnettes, ils ont démontré de fort belle manière que pour longtemps encore la famille Houndeffo fera parler d’elle dans l’exécution de ce rythme. Avec 4 femmes et 24 enfants, le roi Alokpon aura laissé une progéniture fortement ancrée dans les réalités traditionnelles savaloises, dans le tchinkounmin et dans l’agriculture. Du timbre vocal, à la danse, de l’improvisation, à l’exécution du rythme, on aurait dit que c’est le roi Alokpon qui prestait. Ceci dénote, de l’intelligence de l’homme et du travail combien énorme qu’il a abattu, pour une relève de qualité, contrairement à ses pairs, Yédénou Adjahoui et Dossou Lètriki, qui c’en sont allés avec le bon Massègohoun. Salut l’artiste et que la terre que tu as tant aimé te soit légère.

   

Premier prime de Bénin révélation star

Les candidats de BRS 2013 entourant Don Métok

Une soirée réussie, de l’émotion dans l’air


La compétition de détection des talents cachés et des stars de demain avait droit de citer ce mercredi. Les candidats retenus pour les 3 premiers primes, se livraient la concurrence. Pour l’occasion, l’Espace Mayton Promo grouillait de monde. Ce 1er prime qui honorait deux vedettes de la chanson et de la musique béninoise a montré, tout le bien fondé de l’initiative de Tony Yambodè.

Sous la houlette de l’initiateur de Bénin révélation star, de son staff et de Josias Folly, les désormais 11 candidats qui s’affrontent, se devaient de livrer au jury et au public en live et en acoustique, tout ce qu’ils ont retenu de ce qui leur avait été enseigné. Répartie sur trois primes, la première phase de la compétition a donc démarré le mercredi dernier. Après le désistement de Régina Gracias Migan, les onze autres concurrents encore en lice, s’affrontaient devant un jury composé de professionnels du domaine. Il s’agissait de Marcel Kpadé, musicologue, Eric Gbèha, président du Bema, Yves-Patrick Loko, journaliste et de Sylvana Moï Virchaux managé de John Arcadius qui se fera remplacer par Christelle son assistante. L’espace Mayton était devenu du coup trop exigüe pour contenir la foultitude de gens, de parents, amis et autres mélomanes qui faisaient le déplacement pour voir les leurs imiter leurs ainés. A tour de rôle et selon l’ordre de passage, ces talents émergeants ont exécuté d’entrée leur propre titre choisi. C’est ainsi que le public a eu droit à des titres cultes de différents artistes. De Almok, à Sèssimè, en passant par Fanny Sèna, de Zéynab en passant par John Arcadius jusqu’à Florent Pagny, les talents en herbe ont servi un plateau croustillant de mélodies divers et envoutantes au public. Le débat s’est fait plus sérieux juste après ce premier passage. En effet, Bénin révélation star a prévu rendre hommage aux vedettes béninoises de leur vivant. Et c’est ainsi que Don Métok et Zéynab étaient à l’honneur. Les 7 garçons en compétition avaient donc la lourde tâche d’interpréter ‘’Hongan’’ de Don Métok devant ce dernier, qui n’a cessé de les encourager jusqu’à la fin. Quand aux filles, elles intervenaient sur ‘’Pour son amour ‘’ de Zéynab qui empêchée n’a pas pu effectuer le déplacement. Chacun des candidats donnera alors le meilleur de lui-même pour avoir l’attention du jury. Par finir, ils ont connu fortune diverse, pour ce premier prime et attendent les deux prochains primes pour connaitre leur sort, car à l’issue du troisième prime, 6 candidats seront éliminés. Et lorsque Don Métok a été invité de fort belle manière sur la scène, tout le public était entré en frénésie. Il a fait monter le mercure.

Ignace Don Métok ou l’émotion à l’état pur
Personne ne sait, d’où lui est venue cette idée qu’on peut qualifié sans se tromper de géniale. Rendre hommage aux artistes béninois de leur vivant, il est très rare en tout cas dans le paysage et dans le monde de la culture, d’assister au spectacle qui s’était déroulé le mercredi dernier à l’Espace Mayton Promo. Tony Yambodè a innové, sur sa nouvelle trouvaille, Bénin révélation star, il rend hommage à chaque prime, 6 au total, aux artistes du pays. Et le mercredi dernier, c’étaient Don Métok et Zéynab qui étaient donc honorés. Les enfants en hommes ont interprété Don Métok et les filles Zéynab. Il ne faillait pas aller par quatre chemins pour lire l’émotion sur le visage de Don Métok. Il en avait simplement la chaire de poule. Il n’en revenait pas, pour lui c’était énorme de se voir chanter par ses petits frères en live et en acoustique. Il ne s’était d’ailleurs pas empêché de dire au public et au promoteur toute sa joie et combien l’initiative est louable. Le 11 septembre prochain, Habib Dakpogan et Sèssimè gouteront à ce plaisir.

Promotion des valeurs traditionnelles du Bénin



Hounnongan Gankpé à l'oeuvre

A la découverte de Dah Gankpé Prêtre Thron 


Le Bénin regorge de beaucoup de potentiels dans sa laïcité. Les religions vivent dans une harmonie qui frise le plaisir d’aller découvrir cette paix qui règne dans ce petit pays. Parmi les garants de la tradition et les dignitaires de patrimoine ancestral qu’est le Vodoun, figure en très bonne place Dah Gankpé de la collectivité Agbéssi. Les merveilles qu’il ne cesse d’accomplir pour le bonheur de ses congénères nous poussent à parler de lui à travers ces quelques lignes. Découvrez-le donc.


Dah Gankpé ou Hounnongan Gankpé et tradi-praticien et phytothérapeute à la fois car maîtrisant les vertus des arbres, plantes, écorces, noix et autres racines. Basé à Godomey Fignonhou non loin de l’artiste et chantre du Voganhou, Adjignon Hambladji, il fait des merveilles. Dah Gankpé est Prêtre du Fâ, mais également Prêtre du Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia. Très effacé, mais très efficace, il constitue aujourd’hui, une porte de sortie aux nombreux problèmes qui minent ces concitoyens. Beaucoup de béninois, qui sont confrontés à des difficultés et qui sont allés à sa rencontre ont trouvé la guérison et la totale satisfaction. Comme le dit l’adage, le bien ne fait pas de bruit, c’est pour cette raison que Dah Gankpé, qui ne fait de tapage résout les problèmes de ces compatriotes sans grands bruits. Avec une taille imposante, une voix d’homme, mais véritable homme, cet être très calme de nature est redoutable et redouté, par ces pairs, preuves qu’il connait, qu’il maîtrise son sujet et qu’il n’est pas entrain de faire du faux, du commerce ni de l’exhibitionnisme. Avec un regard perçant, il te dira sans hésiter, le problème qui te conduit à lui. Pour lui, nos divinités sont une source incommensurable de bonheur pour nous, surtout le Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia.
Hounnongan Gankpé en plein action
Il regrette que le béninois d’aujourd’hui néglige sa propre culture pour celle du blanc. Sa puissance et sa renommée ayant dépassé les frontières du Bénin, ils sont nombreux, les étrangers, noirs comme blancs, jaunes comme rouge qui viennent consulter chez lui et qui repartent radieux. Pour lui nos divinités ont chacune des principes et des interdits, qu’il faut respecter, sinon leurs réactions ne se font pas attendre. Quand on lui demande de faire connaitre au grand jour les biens qu’il fait en silence, il sourit et déclare : «le bien ne fait pas du bruit et le bruit ne fait pas du bien, aussi les divinités n’aiment pas celui qui fait trop de tapage, car nul ne détient la force, on l’obtient des esprits et des divinités, alors pourquoi crier sur tous les toits ».