mardi 28 février 2017

Concours d’art culinaire ‘’Miss Gnonnou Dagbé’’

Sept candidates en lice pour la première phase le 12 mars prochain

La première phase du concours de beauté physique, intellectuelle et d’art culinaire ‘’ Miss Gnonnou Dagbé’’ est prévue pour  le Dimanche 12 mars 2017 à la place des fêtes ‘’ Kayécha’’ de Womey à Togoudo. Au total, sept candidates sont en lice.

Le concours vise essentiellement à inciter les jeunes filles à la préparation des plats africains. Pour les organisateurs, il ne s’agit pas qu’une fille soit physiquement belle et présentable pour prétendre être heureuse dans un foyer. Au-delà de la beauté physique, la femme doit savoir bien faire la cuisine. Hélas, le constat aujourd’hui est que la majorité des filles ou jeunes femmes ont des difficultés étonnantes à être à l’aise à la cuisine. En clair, les filles d’aujourd’hui, craignent le fourneau au point où on se demande si elles n’ont pas un produit inflammable dans leur pagne ou leur pantalon, car elles semblent craindre de les voir se brûler à l’approche du feu.

Ce qui fait qu’une fois au foyer certaines filles abonnent leur mari au restaurant. Tous les soirs c’est hamburger, chawarma, spaghetti. Conséquence, elles sont vite déçues. Pour corriger le tir, le jeune journaliste et désormais promoteur Boris Michael Adohouannon a initié le concours ‘’Miss Gnonnou Dagbé’’ qui met un accent particulier sur la préparation des mets africains tout en suscitant le goût de la cuisine chez les jeunes filles. À travers l’évènement, informe le promoteur, il s’agit de faire en sorte qu’une fois dans son foyer, la femme prévoit de façon à ce que son mari ait un délicieux repas préparé par sa tendre épouse qui l’attende sur la table quand il rentre du travail.

Le dimanche 12 mars 2017, sept candidates vont préparer en live un met surprise que va proposer le jury pour la première phase du concours qui consacre également le lancement du concours. Il s’agit de Léoncia Kotchoffa, Anne Awadjihè, Laurencia Yèho, Lovelyne Attindogbé, Lucresse Bahini, Charlène Kounagbé et Naomie Houéhou.

Patrick Hervé YOBODE

mardi 21 février 2017

Vodun Festival Benin West Africa 2017

Andoche Adjovi dresse un bilan de satisfecit

Interrogé pour faire le point du Vodun Festival Bénin West Africa qui s’est déroulé du 09 au 11 Janvier 2017 à Ouidah, l’artiste-chercheur Andoche Adjovi, promoteur dudit événement nous dresse un bilan de satisfecit par la participation  enrichissante de la délégation internationale.

 

Honoré  par la participation de l’ambassadeur de l’Allemagne près le Bénin Hans Jörg Neumann et des amis touristes et chercheurs venus des Etats-Unis, de l’Italie, de la Belgique, des journalistes de la  radio Nova de Paris, France, Vodun Festival Bénin West Africa 2017 s’est révélé comme l’événement le plus original de l’année du point de vue touristique.


Dans son bilan, le promoteur de Vodun Festival Bénin West Africa, Andoche Adjovi a confié que ce n’est pas de l’argent mais qu’il a eu de bons résultats avec de bons contacts pour la pérennisation de l’événement.
Andoche Adjovi, Promoteur du Vodun Festival Benin West Africa

Il a poursuivi en rappelant qu’il est à la dixième (10ème) édition de cet événement et c’est de concept en concepts qu’il est parvenu à retenir  Vodun festival Bénin West Africa pour élargir le champ au continent africain. Nous avions commencé au départ par le Festival Vodun Gambada et familles, a-t-il précisé.

En termes de projet, il a d’abord souligné qu’il envisage ouvrir une  radio et une télévision Vodoun puisque presque toutes les religions ont ces canaux de communication et d’audience pour le Bénin,  l’Afrique et  le monde. A cet effet, il invite des partenaires sérieux et fiables à la concrétisation de ce projet qui est l’affaire de tous les acteurs du monde endogène, au Bénin, en Afrique et dans le Monde. Il a ensuite annoncé  le tournage d’un film documentaire qui  démontre les liens de complémentarités entre le Vodoun, les Arts, la Culture et la traite négrière.

Sacrifiant sa vie d’artiste compositeur, chanteur et interprète, il a expliqué que la culture et le cultuel vont de pair. « Même si je ne sors pas d’album, je fais des recherches sur des rythmes et chants rituels dans les temples et couvents. J’apprends beaucoup dans ces milieux », s’est-il  justifié.


Hommage à vodoun Lègba

Considéré comme le messager, le gardien, le démolisseur et l’accomplisseur qui est au début et à la fin de toute chose sur cette terre, le Vodoun Lègba a eu le mérite d’être le plus honoré de cette édition de  Vodun Festival Bénin West Africa 2017. Nous avons choisi le Vodoun Lègba cette année pour lui rendre hommage parce qu’il est au cœur de ma famille « Adjovi Lègba » indiquait-il. Des offrandes, bénédictions et sacrifices ont constitué le menu de cet hommage à l’ouverture du Festival.

Classée dans le circuit Vodoun des activités de ce Festival, la visite des Temples des Vodoun Mami, Gambada, Tchango, Ibédji, Egungun, Ogun suivie des cérémonies de purification, a impressionné tous les participants internationaux de cette édition, a laissé entendre le promoteur Andoche Adjovi.

Notons également que des expositions de photo d’art, la visite de quelques galeries de la ville de Ouidah, la projection de films, la conférence-débat sur le thème « La face cachée du Vodoun » ont meublé le Vodun Festival Bénin West Africa 2017.



jeudi 16 février 2017

Processus de saisine de faux Vodoun Gambada à travers le Bénin

Hounnongan Zanzan Zinho Klèdjè dans une dynamique d’assainissement

(Mettre à l’écart les faux prêtres pour redonner plus de confiance aux populations)

Suite à de nombreuses plaintes des populations concernant certains faux hounnon (prêtres du Vodoun Gambada) et sachant qu’il y a des brebis galeuses qui pullulent leurs rangs, le Président national des Prêtres du Vodoun Gambada du Bénin et son bureau ont pris les taureaux par les cornes. Se mettant en ordre de bataille, ils ont effectué plusieurs descentes sur le terrain pour procéder à la saisine de faux Gambada érigés par des individus pas trop clairs pour escroquer les populations. Cette action d’assainissement entreprise par Hounnongan Zanzan Zinho Klèdjè et son bureau redonnera ses lettres de noblesse au Vodoun Gambada dont la réputation est connue de tous.

Les béninoises et béninois ainsi que les touristes, qui sont découragés par les pratiques de certains vils individus, reprendront confiance et pourront à nouveau aller chercher le bonheur et la guérison auprès des dignitaires du Vodoun Gambada. La raison est très simple, assainir le milieu, écarter les brebis galeuses pour redonner ses lettres de noblesse au Vodoun Gambada. Ainsi en a décidé Hounnongan Zanzan Zinho Klèdjè, le Président national des Prêtres de ce Vodoun très puissant et qui réagit instantanément fasse à tous les problèmes que vous lui confiez.
Hounnongan Zanzan Zinho Klèdjè

En effet, pour être dignitaire du Vodoun Gambada, il faut avoir été initié, il faut connaitre les rouages, il faut avoir subi au préalable des rituels recommandés, passer des étapes, se rapprocher de ceux qui sont les garants et qui ont acquis l’expérience en la matière. Mais de nos jours, il est très facile de voir des jeunes qui ne maîtrisent rien, allés se faire confectionner des statuettes de tous genres qu’il badigeonnent de peintures, de poudres et du sang et déjà ils prétendent être prêtres du Vodoun Gambada. Ils n’en connaissent aucun secret, ils n’ont appris les rouages de la chose auprès de personnes, si ce n’est leur instinct qui les pousse vers le gain facile, et bonjour les dégâts.

Ils sont dans du faux, mais ce sont eux qui mettent des boubous, des chapeaux et autres couronnes, des recardes et des perles achetées au marché au cou pour faire le Hounnongan. Ils sont dans l’escroquerie à plein temps et n’hésitent pas à dépouiller leurs victimes. Ce sont des arnaqueurs réputés et des cybercriminels communément appelés Gaymen qui prennent des photos des couvents d’autrui pour aller jouer au vrai Hounnongan sur le Net. Ils salissent le Vodoun Gambada avec des désordres inacceptables. Ce sont eux qui couchent avec les femmes d’autrui n’importe comment, semant la désolation au sein des couples. Tout ceci jette le doute dans l’esprit des populations, quand à l’efficacité du Vodoun Gambada et a fait fuir les touristes loin des couvents de ce Vodoun jadis très efficace. Cet état de choses fait aussi que les populations ne croient plus à nos réalités endogènes et les connaissances de nos ancêtres, qui pourtant restent authentiques et véridiques.

Il fallait donc les stopper par tous les moyens. C’est pour cela qu’ayant connaissance de tout ceci, l’Association nationale des Prêtres et adeptes du Vodoun Gambada que préside Hounnongan Zanzan Zinho Klèdjè, a tenu plusieurs assises pour décider de la conduite à tenir. Etant dans le domaine depuis des décennies, Zanzan Zinho Klèdjè et ses pairs, les vrais dignitaires savent ceux qui possèdent le vrai et le faux Gambada. Ayant décidé de leurs déclarer la guerre, ils sont entrés dans la phase active il y a environ trois semaines. Tout le Bénin étant concerné par cette descente de Hounnongan Zanzan Zinho Klèdjè, plusieurs localités ont déjà reçu leur visite. Commençant par Ouidah, ce processus d’assainissement a opéré des saisines dans les villages de Sogbadji, d’Agondji, d’Ahantchohoco, d’Ahozon mais également dans la commune de Tori.
Quelques faux Gambada saisis

Sachant que nul n’a le droit de se faire justice, Hounnongan Zanzan Zinho Klèdjè et les siens, ne se sont pas tablés sur la force incommensurable du Vodoun Gambada. « Nous savons que nous sommes dans un pays de droits, même si notre Vodoun est puissant et que nous pouvons agir seuls, nous avons préféré faire appel aux forces de l’ordre et ce sont des gendarmes qui nous suivent dans tous nos déplacements », déclare Hounnongan Zanzan Zinho Klèdjè. Pour lui, les jeunes doivent mettre de respect dans la pratique. C’est dans cette optique qu’il renchérit en disant : « Si quelqu’un décide de se faire ériger le Vodoun Gambada, il doit aller nous voir afin qu’on lui indique le chemin à suivre. Car le Vodoun Gambada a des interdits qu’il faut suivre à la lettre ».

Hèvié, Cotonou, Parakou, les départements du Mono-Couffo sont les prochaines destinations qui recevront la visite de Hounnongan Zanzan Zinho Klèdjè.      

Patrick Hervé YOBODE


lundi 13 février 2017

FESPACO 2017

Sept films béninois à l’épreuve des différents prix

Dans le cadre de la 25ème édition du Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (Fespaco) qui se déroulera du 24 février au 04 mars 2017 au pays des hommes intègres, huit films provenant du Bénin ont été nominés dont sept en compétition officielle et une en sélection officielle.

« L’orage africain » de Sylvestre Amoussou, « Le pantalon rouge » de Hervé Djossou, « Okuta, la pierre » de Ayéman Aymar Esse, « Les Chenapans » de Christiane Chabi-Kao, « La mangrove, une richesse pour le lac Ahémé » de Blandine Kpadé, « Nectar d’un pays » de Fidel Hounhouédé, « La maladie de la honte » de  Giovania Atodjinou-Zinsou.
Tels sont les titres des différents films béninois retenus en compétition officielle au Fespaco 2017. Le huitième intitulé « Le voyage des oubliés » de Sènami Kpètèhogbé est le seul long métrage du Bénin retenu en sélection officielle dans la catégorie panorama.

Blandine Kpadé

Ces films sont respectivement en compétition dans les catégories long-métrage, court-métrage, documentaire, série télévisuelle et les trois derniers en film des écoles africaines de cinéma. Dans la catégorie long-métrage vingt (20) films sont en compétition. Dans la catégorie documentaire vingt et un (21) films sont en compétition. Dix-huit (18) sont nominés dans la catégorie court-métrage. Dans la catégorie série télévisuelle, nous avons vingt et un (21) films nominés. Dans la catégorie  des films d’école, dix-sept (17) films sont nominés dont trois du Bénin.

Des habitués de prix en lice

Ils sont de retour pour faire honneur à leur très chère patrie le Bénin. Plusieurs fois lauréats de plusieurs prix des festivals de cinéma dans le monde, ces habitués de prix sont ces réalisateurs qui font parler d’eux chaque fois à la sortie leurs films. Nous pouvons noter, Christiane Chabi-Kao qui est l’une des rares réalisatrices Béninoises spécialisées dans le genre de série télévisuelle. Elle a été lauréate avec son film intitulé « les inséparables » du prix Africa Numérique à Vues d'Afrique à Montréal et du prix spécial des droits humains au Fespaco en 2007.

Sylvestre Amoussou qu’on ne présente plus a parcouru tous les grands festivals de cinéma du monde avec ses deux  longs métrages antérieurs (Africa paradis et Un pas en avant…les dessus de la corruption) avec bien sûr des prix.












Sènami Kpètèhogbé, un pur produit de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuelle (Isma) est à son premier long métrage. Il a été lauréat de plusieurs prix dont entre autres : le prix meilleur film d’école au  « Kob awards »  2011, le 3ème prix du film fiction au festival « Cinéma pour tous » 2011 au Maroc, 1er prix du film fiction de l’UEMOA au festival » Clap Ivoire » 2011 en Côte d’Ivoire. 

Ayéman Aymar Esse, également un produit de l’Isma a aussi gagné des prix dont le dernier est avec son documentaire « Okuta » en compétition au Fespaco dans cette catégorie, au Festival International de Cinéma Vue d’Afrique de Montréal.
Blandine Kpadé quant à elle, étudiante en Master 1 du journalisme à l’Isma, s’est révélée avec son documentaire « La mangrove, une richesse pour le lac Ahémé » qui a gagné le prix du meilleur film documentaire de l’Uemoa au Festival « Clap Ivoire » 2016.

PHY

dimanche 12 février 2017

RENCONTRE INTERNATIONALE DU DIALOGUE INTERRELIGIEUX AU BENIN

De hauts dignitaires suisses et béninois se sont penchés sur des questions brûlantes

(Toutes les confessions religieuses de la partie)


Du 03 au 05 février 2017, de hauts dignitaires de toutes les confessions religieuses, venus de la Suisse et du Bénin, se retrouvaient. Il était question pour ses acteurs des différentes communautés religieuses, de mener des réflexions sur le vivre ensemble et les préoccupations majeures que traversent l’Afrique et le Bénin.  Cette rencontre dont le thème central était " Le vivre ensemble entre adhérents de différentes communautés religieuses au Bénin et en Suisse: rencontrer l'autre dans sa différence; défis, risques et chances " avait connu la participation d'éminentes personnalités, notamment des Rois béninois, des évêques suisses et béninois, des dignitaires religieux de toutes obédiences ( chrétiens, islamiques, endogènes), du médiateur de la République Joseph Gnonlonfoun, de Mr Albert Tévoédjrè (ex Médiateur de la République) , du Garde des sceaux Ministre de la Justice, Joseph Djogbenou, représentant le Chef de l'État empêché, du Président de la Fondation Espace Afrique, Monsieur Dossou Samuel Aworet, de l'honorable Claudine Prudencio, des professeurs d'université, des étudiants et autres invités de marque. Après les allocutions d'ouverture, plusieurs communications ont été présentées par d'éminents professeurs. Une rencontre qui a eu pour cadre le prestigieux site de la FONDATION ESPACE AFRIQUE à Glo-Djigbé dans la commune d'Abomey-Calavi en République du Bénin.
Pendant les trois jours d’assises, les participants ont eu droit à des communications présentées par des sommités religieuses, pour beaucoup plus appréhender et intégrer tous les différents aspects du vivre ensemble, l’acceptation de l’autre avec sa différence, les risques, les défis et les chances que cela comporte.
Vue partielle des participants à la rencontre internationale du dialogue interreligieux au Bénin

Il s'agît notamment de: communication numéro 1: présentée par Monseigneur Barthélémy Adoukonou: "Le dialogue interreligieux, un enjeu pour un monde en crise "

Communication numéro 2: présentée par Monseigneur Alain Raemy, Évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg :" Le fonctionnement du vivre ensemble ne peut pas être imposé ; cela demande du temps "

Communication numéro 3: présentée par Professeur Honorat Aguessy, Sociologue, Directeur de L'institut de Développement et d'Etudes Endogènes (IDEE):" Dynamique interculturelle et cohabitation des religions’’

Communication numéro 4: présentée par Erwin Tanner-Tiziane, Secrétaire général de la CES: " " Le cadre juridique et politique d'un vivre ensemble ordonné et fécond des différentes communautés religieuses en Suisse "

Communication numéro 5: présentée par Professeur Jérôme Alladaye, Historien, Université D'Abomey-Calavi: " Le modèle béninois de dialogue interreligieux à l'épreuve des extrémistes "

Communication numéro 6: présentée par: Professeur Beachler, professeur de sociologie historique à la Sorbonne, membre de l'académie des sciences morales et politiques: " Vivre ensemble, le point de vue d'un sociologue "

Communication numéro 7: présentée par : Professeur Dormi Amouzouvi, Socio anthropologue à L'université D'Abomey-Calavi " Respect et écoute réciproques dans la cohabitation interreligieuse "

Communication numéro 8: présentée par: Professeur émérite Stephan Leimgruber, prête du diocèse de Bâle: " Le Christianisme face à l'islam dans la catéchèse "

De riches débats ont suivi ces communications. Et pour finir, une prière interreligieuse a été faite pour demander que la paix règne sur le Bénin et que le dialogue interreligieux soit une réalité à travers des actions de développement. 

lundi 6 février 2017

Sacré Hounnongan à seulement 12 ans

Le fils de Hounnongan Gbèdossou prend le nom fort de Mètokandji Adizé

(Une grande cérémonie de Houéta Trotro sous la bénédiction de Hounnongan Métoyi II)

Du vendredi 03 au dimanche 05 février 2017, Hounnongan Gbèdossou a mobilisé le monde cultuel et les adeptes et hauts dignitaires du Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia, autour de la grande cérémonie dite  « Houéta Trotro », pour renforcer le Vodoun et qui consacre son fils de 12 ans à peine, haut dignitaire de ce culte. C’était une marée noire à Attogon son village natal, où il a fait ériger Thron Kpéto Déka Alafia, pour que son fils y soit le prêtre. Une grande cérémonie, faite de prière au Vodoun et aux mânes des ancêtres, de demande de puissance à Zogbédji, de renforcement de l’esprit Thron Kpéto Déka Alafia par l’immolation de mouton et bouc, etc. L’enfant de 12 ans choisi par Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia lui-même est désormais respecté et craint, puisqu’il partagera la table de ses pairs hauts dignitaires.

Il n’a que 12 ans, mais c’est bien avant que le fils de Hounnongan Mètokandji Kpodohoun Lanmandou Gbèdossou a été choisi par Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia pour devenir son prêtre. Ce dernier voyant que son fils est trop petit et donc ne pouvant pas assumer cette responsabilité, s’y oppose. C’est suite à une maladie grave et qui n’avait pas de solution, que Papa Kounmanini Koundé révélait que l’enfant passera de vie à trépas, s’il ne lui est pas consacré. Se conformant à cette demande pressante de Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia, Hounnongan Gbèdossou alla se plia et établissait l’enfant, avec les cérémonies et rituels recommandés en la matière.
Hounnongan Mètokandji Kpodohoun Lanmandou Adizé

C’est donc cet enfant qui à 12 ans devient haut dignitaire du culte Thron Kpéto Déka Alafia. Aux détours de trois jours de cérémonies, de prières, de sacrifices, de victimes expiatoires immolées pour Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia, les mânes des ancêtres, des demandes de protection, de renforcement, de puissance, l’enfant que voyait le papa, se hisse au rang des hauts dignitaires avec un nom aussi évocateur que révélateur. Hounnongan Mètokandji Kpodohoun Lanmandou Adizé, pour dire qu’au bout de la corde que tisse son père Hounnongan Gbèdossou, il tissera la sienne.

Le tout jeune Hounnongan a été consacré et oint suite aux différents rituels préconisés et qui sont entre autres : le Zandrodro ou la veillé traditionnelle aura lieu suivi d’autres rituels suivi du premier Zogbéyiyi, des prières en perspectives pour implorer Mahou Sègbo Lissa, Papa Koundé, les Vodoun et les mânes des ancêtres pour que tout se déroule normalement. C’était dans la nuit du vendredi 03 février jusqu’au petit matin. Toute la journée du samedi 04 février 2017, a été consacrée au second Zogbéyiyi, pour demander la protection sur le futur Hounnongan, prier pour qu’il ait la puissance, l’adresse et la renommée. Après cela, des victimes expiatoires que sont des coqs, des poussins, des poules, un bouc et un mouton ont été sacrifiés. Ce rituel pour renforcer Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia, consacrer son prêtre, le renforcer et demander la protection pour ses proches. Après tout ceci, son nom fort lui a été attribué suite à une consultation de l’Oracle. Il lui est interdit tout ce qui est rouge et donc la femme de teint clair, etc. D’autres rituels ont suivi avec le renforcement de Vodoun Sacla dans la journée du dimanche 05 février et autres cérémonies.

Il faut signaler que le fils du père spirituel de Hounnongan Gbèdossou, Hounnongan Mètoyi Toyi II a foulé le sol d’Attogon le dimanche pour bénir et sanctifier tout ce qui s’était déroulé jusque-là. 

Les conseils de Hounnongan Mètoyi Toyi II

Après ses bénédictions, Hounnongan Mètoyi Toyi II a recommandé au nouveau Hounnongan Adizé de respecter son père en toute chose et partout, de bien étudier. Aux parents d’assister l’enfant à réussir la mission à lui assignée par le Vodoun Thron Kpéto Déka Alafia.

Les impressions de Hounnongan Kinnidégbé

Nous sommes heureux d’être à cette cérémonie de Houéta Trotro. Nous avons demandé beaucoup de bienfaits à Zogbédji pour le nouveau Hounnongan. Cet enfant a été consacré depuis le ventre de sa maman, il est né pour être roi. Il est venu pour accomplir tout ce que ses ancêtres n’ont pas pu réaliser. Thron va le garder, le protéger pour qu’il réalise tous ses vœux. Ceux qui s’opposeront à lui seront écrasés, les personnes de mauvaises fois, les sorciers ne pourront pas le défier. Sous son règne, tout ce que cette famille a perdu reviendra, le bonheur sera là, il sera béni et aura femmes et enfants, la longévité. C’est Papa Koundé qui le dit et non nous autres simples mortels.

Patrick Hervé YOBODE et Hector TOVIDOKOU de retour d’Attogon 


Album photo des moments fort de la cérémonie

jeudi 2 février 2017

Festival International de la Restauration des Ames (FIRA):Le gouvernement togolais

Le gouvernement togolais arrache le projet au Bénin

« Ben Sabas menace de crier sur tous les toits que le Bénin n’est pas sociable »

Après plusieurs reports de la tenue à Cotonou de la 1ère  édition du Festival  International de la Restauration des Ames (FIRA), le promoteur Loko Sabas alias « Ben Sabas » se désole que le Bénin son pays n’est pas pris ce projet au sérieux. Tenant à l’organiser contre vents et marrées, Ben Sabas toujours à la recherche du financement a été bénis par l’Eternel. Le gouvernement togolais vient en effet d’arracher ce festival à cause du manque de solidarité et de sociabilité du gouvernement du Bénin. C’est un événement d’envergure internationale qui a pour objectif d’amener chaque individu à connaître et à comprendre la valeur de la louange et les bienfaits infinis de l’Eternel dans la vie de chacun, savoir partager avec les autres et surtout prioriser le dialogue inter religieux, pour la paix dans le monde et pour l’éclosion et l’insertion des enfants et jeunes démunis au sein de la société. C’est l’essentiel de sa déclaration à nous faite au cours d’un échange avec lui à son bureau sis à Zogbo, c’était la semaine écoulée.

Prévu en 2014, 2015, puis en 2016, la 1ère  édition du Festival  International de la Restauration des Ames (FIRA) n’a pas pu avoir lieu à cause du manque de financement, du manque de sociabilité et de la non considération des autorités politiques Bénin de certains événements culturels majeurs initiés par des citoyens, a déclaré  le promoteur.
Ben Sabas, Promoteur du Fira


« Festival  International de la Restauration des Ames (FIRA) me tient à cœur. C’est un projet dans lequel j’ai fortement dépensé mais malheureusement, il n’a pas été soutenu. J’ai tellement eu de faux rendez-vous  avec différents Ministres. On ne peut jamais faire ce festival sans le Ministère des affaires sociales parce que le « Fira » a pour objectif d’aider les enfants en difficultés. La Mairie de Zè nous a donné un demi-hectare et nous avons démarré la construction. Malheureusement tous les ministres concernés que nous avons contactés sont restés derrière au lieu de nous accompagner. Après quatre demandes d’audience, le Ministère des affaires sociales m’a écrit pour me recevoir. Mais à la veille, j’appelle pour avoir confirmation, on me met en attente jusqu’à ce jour. J’avais voulu publier la lettre entre temps, mais quelqu’un du Ministère m’a calmé. A travers ces actes, j’ai compris que ce Ministère ne joue pas le rôle qui est le sien. Et comme j’ai une représentation à Lomé, nous avons fait la proposition au gouvernement togolais qui a accepté le projet. Donc le « Fira » se tiendra chaque année désormais à Lomé, au Togo. Je suis vraiment déçu par les autorités de mon pays. Un budget aussi important pour aider les enfants  en difficultés  à avoir des métiers professionnels  parce que c’est un Centre d’accueil professionnel. 

Ils vont apprendre des métiers et dormir en même temps là. C’est une honte pour le Bénin. Entre temps, la Côte d’Ivoire m’a appelé et comme le pays n’est pas stable et j’ai préféré resté au Bénin, voilà que mon propre pays a boycotté le projet qui non seulement glorifie Dieu, qui réuni tous les hommes de Dieu sur un même plateau de paix, et qui a pour thème le dialogue inter-religieux, un projet né pour aider les enfants en difficultés, les orphelins et les différents Ministères n’ont pas pu contribuer pour sa tenue. Cela veut dire qu’ils ne sont là que pour leurs propres poches, et non pour aider les enfants et pour la chose de Dieu. C’est pour cela que j’ai délocalisé le festival sur Lomé et si par malchance il devient une réalité dans les tout-prochains mois, je vais crier haut et fort sur tous les toits du monde que le Bénin n’est pas sociable. Je suis là pour défendre la cause des enfants en difficultés. Les sponsors et partenaires sont restés à Lomé. 

Le projet est dans la main d’un cabinet qui pilote déjà l’événement. Le président de la République est là pour parrainer l’événement, les hommes de Dieu sont là pour agir. Si c’est en Côte-d’Ivoire je n’aurai pas de problème. Pourquoi la chose culturelle au Bénin, ne marche pas. Pour le moment aucune date n’a encore été retenue parce que je suis sur le projet de ma société Afrika Global Bénin Sarl. Il y aura une publicité à outrance qui va passer au Bénin. Un pays sans culture est un pays sous développé ».

C’est à travers ces déclarations, que le promoteur du Festival  International de la Restauration des Ames (FIRA), Loko Sabas alias « Ben Sabas », Directeur de la Société Afrika Global Bénin Sarl a fustigé la mauvaise foi et le manque de volonté  des autorités politico-culturelles du Bénin.

Patrick Hervé YOBODE