vendredi 28 juin 2019

3ème édition du concours Miss Gnonnou Dagbé

7 candidates s’affrontent dans un combat culinaire sans merci

Le concours d'art culinaire qui promeut la gastronomie béninoise et qui permet à nos jeunes filles d’être à l'aise à la cuisine démarre. Le lancement de la troisième édition qui marque la première phase de ce grand concours d’art culinaire est prévu pour ce dimanche 30 juin 2019 au Bar ‘’Les 2 Manguiers'' sis à Womey dans l’arrondissement de Godomey. Sept jeunes filles se mesureront en live devant un public et à la cuisine. Les lauréates de l’édition 2018 recevront leurs prix à cette occasion. Le Promoteur, Boris Adohouannon et son staff s’affairent et promettent une phase de haute facture.

Depuis trois ans déjà, un concours de cuisine qui fait la promotion de la gastronomie béninoise et qui met en compétition des jeunes filles afin de leurs permettre de savoir faire la cuisine, se déroule au Bénin et notamment dans la Commune d’Abomey-Calavi. Miss Gnonnou Dagbé, cette trouvaille d'un jeune rêveur et  dynamique Boris Adohouannon est née avec les dents. Et pour cause, son édition test avait déjà convaincu plus d'uns, soulever des foules et déchaîner des passions. Miss Gnonnou Dagbé qui n'a d’ailleurs rien perdu de son charme, revient cette année dans son troisième acte pour impacter le public et d'autres jeunes filles. 

Le dimanche 30 juin donc le public aura droit à un événement coup doubles. Il y aura le lancement officiel de cette édition 2019 et la confrontation entre les 7 concurrentes de cette première phase. Dans son objectif de promotion de la gastronomie béninoise et avec sa vision d'amener les jeunes filles à être à l’aise à la cuisine, Miss Gnonnou Dagbé dont la première phase de la troisième édition se joue au Bar ‘’Les 2 Manguiers'' de Womey, propose certains mets que les sept concurrentes prépareront en live devant le public. A partir de 15 heures 15 minutes donc les recettes suivantes : Ragout d’igname, Yassa, Toubani, Sauce graine sont proposées par le comité d’organisation. Il reviendra au Jury de tirer au sort une de ces recettes et c'est la recette tirée que les sept concurrentes prépareront. Si par exemple le Yassa est tiré c'est le riz qui accompagnera ou la pâte lorsqu’il s'agira de la Sauce graine. Les filles qui se livrent bataille sur cette première phase sont : Jinette Adjanon, Claudine Hounkpè, Romance Garreres, Hermine Aguessy, Kanelle Koukpo, Belforte Attinzovè et Étiennette Blo.

Il est à rappeler que les lauréates de la 2ème édition que sont : Rose Dossa la Miss Gnonnou Dagbé 2018, et ses deux dauphines Perrine Hounkpatin et Faouziath Boukary, se verront remettre leurs prix. 

Patrick Hervé YOBODE

Bénin Révélation Stars 2019

Les 12 concurrents connus

(Voici la liste des artistes à honorer sur la 4ème édition)

Le 17 Août 2019, la plus grande compétition musicale des vacances, Bénin Révélation Stars qui se déroule en acoustique et en live à l’espace Mayton de Zogbadjè derrière le Campus d’Abomey-Calavi, prendra son envol. Pour y parvenir, il faut toute une préparation, mettre les petits plats dans les grands et peaufiner étapes par étapes. C'est ce que font Tony Yambodè et son staff. Plusieurs étapes sont donc derrière nous dont celle qui a permis de sélectionner les 12 concurrents de l’édition 2019. Une séance d’auditions qui s’était déroulée le dimanche 23 juin 2019 à l’espace Mayton, devant un jury composé de fins connaisseurs. Mais avant cette étape, le comité d’organisation a procédé au choix des artistes qui seront à l’honneur sur cette édition. Tout savoir sur l’actualité Bénin Révélation Stars dans les lignes qui suivent.

Ils étaient un peu moins de cinquante candidats, plus précisément 47 passionnés de la musique en hommes comme en femmes à s’inscrire après l'appel à candidature lancé en mai dernier. Mais ils ne sont plus que 12 depuis le dimanche 23 juin 2019, parce que sur Bénin Révélation Stars tout se déroule en quatre primes et avec 12 concurrents. Pour en arriver là, les 47 candidats ont été jaugés par un jury composé de professionnels du domaine musical. Il faut signaler que sur ces auditions, la barre a été mise très haut et les critères bien corsées, juste parce que sur la plus grande compétition musicale des vacances, défilent les jeunes qui ont véritablement le potentiel et le talent en la matière. Démarrée dans la matinée du dimanche, la séance des auditions a pris fin tard dans la soirée une liste de 12 concurrents. Une journée pas comme les autres pour ces jeunes qui ont tous le désir d'aller à cette école qu’est Bénin Révélation Stars. 
Les concurrents de la 4ème édition de Bénin Révélation Stars

À l’issue donc de cette séance d’auditions et après délibération, les concurrents qui s’affronteront sur l’édition 2019 de Bénin Révélation Stars sont connus et se présentent comme suit : Mahouénan Carole Linda Houngbédji 15,00/20 ; Gildas Kpataclo 14,58 ; Benoît Joseph De Campos 14,00 ; Derreck Ganséto 13,83 ; Justin Sètèmèdé 13,75 ; Déo-Gracias Ahidéssi 13,66 ;  Mariana Adahè 13,33 ; Albérick Nounangnonhou 13, 25 ; Camélia Kpadonou 13,08 ; Seth Joseph Zohoun 12,91 ; Jacqueline Alozouhouè 12,83 et Joril Jospin Ayébou 12,58. Ainsi se présentent les concurrents sélectionnés et la performance affichée par chacun d'eux au cours de la séance d’auditions. Ils auront à se livrer batailles sur le premier prime, avant que les choses beaucoup plus sérieuses ne s’enchaînent sur le deuxième qui verra l’élimination de certains d'entre eux. Mais sur chaque prime, et comme à l’accoutumée sur Bénin Révélation Stars, les anciennes gloires de la musique et ceux de la génération montante reçoivent les honneurs des jeunes apprenants qui sont en compétition.

Et pour le compte de cette quatrième édition de Bénin Révélation Stars, ils seront neuf (09) à recevoir les hommages de leurs vivants. C’est dire qu'il y aura encore des moments très émouvants qui reviendront sur la scène de l’espace Mayton. Et sur le premier prime le samedi 17 Août 2019, Richard Flash et Zéynab seront honorés. Le samedi 31 Août 2019, de grands noms de la musique béninoises, des voix immortelles seront à l’honneur. Il s'agit de Nel Oliver, Vivi l’Internationale et le virevoltant bassiste béninois et Chef d’orchestre du groupe Adjamalef Souleymane Salaou alias Soul Bass. Le troisième prime qui se joue le samedi 07 septembre 2019 honore le Tout Puissant Poly Rythmo à travers la personne du doyen Vincent Ahéhéhinnou et Sènan Joy. Sur le quatrième prime, la finale de l’édition 2019 donc c'est le Tôvodoun national Anice Pépé et la reine du Zinli Gbété Norberka qui recevront les hommages de Bénin Révélation Stars. Ce sera le 14 septembre 2019 en soirée à l’espace Mayton au quartier Zogbadjè dans la Commune d’Abomey-Calavi. Il est à notifier que sur le premier prime un hommage sera rendu à titre posthume à Oscar Kidjo grand combattant culturel et l'une des personnes qui croyaient en Tony Yambodè et en la compétition musicale Bénin Révélation Stars.

Patrick Hervé YOBODE

3 questions à Don Métok

« ‘’Allez les Écureuils'' est devenu la propriété du peuple béninois depuis plus d'une décennie déjà »

Depuis plusieurs mois, une rumeur folle et persistance circule à propos de la diffusion de la chanson ‘’Allez les Écureuils’’ de Don Métok. Pour les mauvaises langues ou carrément ceux qui ne veulent pas faire leur travail en jouant le titre Culte de Ignace Mètokin,  qui est devenu pour le Onze National l'hymne par excellence, cette volonté émanerait de l'auteur de cette chanson lui-même. Depuis plus rien, ‘’Allez les Écureuils’’ cette merveilleuse chanson de l’artiste musicien, auteur-compositeur, Don Métok qui a toujours accompagné les Jaunes partout depuis plus d'une décennie, a été moins jouée au cours de la campagne des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Égypte 2019. Les Écureuils se sont qualifiés, ils sont dans leurs CAN et sur les antennes de nos radios privées comme publiques, les chaînes de télévisions privées comme publiques, l’hymne du Onze National a totalement disparu. Est-ce Don Métok qui a définitivement interdit la diffusion de cette chanson ? Pour en avoir le cœur net, nous nous sommes rapprochés de l’intéressé lui-même, et voici ce qu’il nous a confié. 

Après ''Hongan'' les béninois vous espèrent encore et attendent des tubes comme vous leurs avez donné l'habitude. Comment se résume votre actualité  ?

Mon actualité se résume à la préparation du nouvel album en studio actuellement dont la sortie est prévue pour très bientôt .

Depuis quelques jours circule une rumeur persistante, qui fait état de ce que vous auriez interdit la diffusion de votre titre culte *''Allez les Écureuils''* qui est, tout le monde le sait, l'hymne par excellence du Onze National. Qu'en est-il en réalité ?
Don Métok sur scène à Aklampa


J'en sais rien. Mais j'ai reçu la nouvelle par le biais de certaines personnes qui voulaient en avoir le cœur net. Ce que je pense c'est que certains individus s'amusent à jouer avec le nerf des béninois et des supporteurs de l'équipe nationale en particulier. Mais ils perdent leur temps. ‘’Allez les Écureuils'' est devenu la propriété du peuple béninois depuis plus d'une décennie déjà. Donc ne perdons pas  notre temps sur ce que disent les plaisantins. Restons en prière pour notre Onze National .
Les béninois sont un peu mélangés et ne se retrouvent toujours pas, car lors des éliminatoires de la CAN 2019, ladite chanson à cause de cette rumeur a été moins jouée, grande a été notre surprise le samedi dernier à Aklampa où vous avez exécuté cette chanson avec le DG/FAC et Gbèzé. Est-ce parce qu'elle a été réclamée, éclairez-nous définitivement ?

Depuis la qualification des Écureuils à la Can 2019 en Égypte, je n'ai pas fait un seul concert sans jouer ce morceau. Moi je fais de mon mieux pour apporter mon soutien à l'équipe. Si les autres ne le jouent pas, ils ont certainement leurs raisons. Je ne peux forcer personne à faire son travail.

Un appel à lancer ?

J'invite tout le monde au calme et à la sérénité. Tous derrière les Écureuils pour la victoire. Je vous remercie .

Don Métok et Gbèzé chantant ensemble ''Allez les Écureuils'' à Aklampa

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

mercredi 26 juin 2019

Célébration déconcentrée de la fête de la musique édition 2019

Aklampa a vécu un spectacle inoubliable avec des monuments 

(Une démonstration de force de la Fédération des Musiciens du Bénin)

La Confédération de Musiques Modernes et d’Inspiration Traditionnelle (CMMIT) que dirige le Président Vincent Ahéhéhinnou, a célébré la fête internationale de la musique(FIM) édition 2019, grâce au soutien financier du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports à travers le Fonds des Arts et de la Culture (FAC) ainsi que la Direction des Arts et du Livre (DAL). Ce qui a marqué les béninois, surtout ceux des hameaux les plus reculés, c'est cette décision salutaire de laisser la main libre aux associations et fédérations membres, de choisir les villes et villages qui devront accueillir les podiums. C'est ainsi que la Fédération des Musiciens du Bénin (FMB), dirigée de mains de maître par le virevoltant bassiste béninois Souleymane Salaou alias Soul Bass, a porté son choix sur le village d'Aklampa. Une cinquantaine d’artistes étaient appelés à partager de bons moments avec les populations de cette localité. C’était en présence du Directeur du Fonds des Arts et de la Culture Gilbert Déou Malè et de l’Administrateur Gaston Éguédji. 

Comme ses fédérations et associations sœurs, la Fédération Béninoise des Artistes Musiciens Modernes et d’Inspiration Traditionnelle (FB-AMMIT), La Confédération Nationale des Musiciens Traditionnels du Bénin (Co.Na.Mu.Tra.B), à Atchoukpa dans la Commune d'Avrankou ; la Fédération des Associations d’Artistes du Bénin (FAABEN) à Ouèdèmè-Adja, sans oublier les associations qui ont fêté la Fim 2019 avec les populations du Nord Bénin, la Fédération des Musiciens du Bénin (FMB) ; conduite par Souleymane Salaou et son staff, a quant à elle célébré cette fête dans une contrée située à plus de 200 kilomètres de Cotonou. Une vision salutaire de toute une équipe et qui dénote de ce que ce sont des hommes du domaine qui sont aux affaires et non des arrivistes. 
Gbèzé et Don Métok livrant leur show mémorable à Aklampa

Plus d'une cinquantaine d’artistes étaient sur la scène du village du Baobab de la musique traditionnelle Gbèzé Zèguè-Zougou. Et lorsque des hommes du sérail, ceux qui maîtrisent leurs sujets se retrouvent aux postes de décisions et mettent leurs visions au service du pays ça donne les bonnes propositions. C'est ce qui justifie, cette édition 2019 de la fête internationale de la musique qui a été décentralisée. Les coins plus reculés et les plus insoupçonnés comme Aklampa ont reçu plusieurs artistes pour des soirées musicales de ouf. Ce qui est à mettre à l'actif de la Confédération de Musiques Modernes et d'Inspiration Traditionnelle (CMMIT), du DG/FAC Gilbert Déou Malè, de son collègue de la Direction des Arts et du Livre Koffi Attédé, des Administrateurs et des Présidents d’Associations et de Fédérations. Il est à retenir que  dans le village de Gbèzé, une vingtaine d’artistes de la musique traditionnelle avaient ouvert le bal avec des prestations en play-back. Après eux des noms bien connus dans le domaine de la musique comme : Gbèssin, Ayéssin, Alossi, Gbéffon, Wassawosso, etc. ont tenu le public en haleine avec des prestations de musique traditionnelle et ceci en live. 

C’était après ce plateau de la musique traditionnelle animé par une quarantaine d'artistes, que le public a eu droit au show live de la musique moderne. Don Métok,  Johnny Sourou, Pidi Symph, Jospinto, ont assuré grave sous les notes musicales du phénoménal orchestre ''Adjamalef’', emmené par l’excellentissime bassiste béninois Souleymane Salaou alias Soul Bass. Il fallait voir l’incontournable Gbèzé, l’artiste, l’homme de la maison en bon fils du terroir, Gilbert Déou Malè et Don Métok chanter en chœur pour la victoire des Écureuils face au Ghana et en Égypte. C'était tout simplement beau. Et que dire du show de l’animateur de cette soirée Jean-Louis Azé, à travers un Atalakou improvisé, mais qui a reçu les holà de la foule. 

Un concert époustouflant avec des instrumentistes rompus à la tâche avec à leurs têtes, Soul Bass comme Chef d’orchestre. N’allez pas chercher trop loin, c’est bel et bien ‘’Adjamalef’’ l’orchestre du moment. La fête internationale de la musique édition 2019 à Aklampa, c'était monumentale, c’était du beau et du bon. Vivement l’édition 2020, pour d'autres shows de ouf dans des contrées encore plus insoupçonnées.

Patrick Hervé YOBODE

Album Photos
Jospinto au cours de sa prestation

Jean-Louis Azé, l'animateur du podium d'Aklampa

Pidi Symph

Soul Bass dans ses œuvres

Johnny Sourou

Don Métok

Gilbert Déou Malè DG/FAC

Gbèzé Zèguè-Zougou

Gaston Éguédji, Administrateur au FAC

Une vue partielle du public d'Aklampa


samedi 22 juin 2019

Célébration de la fête internationale de la musique à Atchoukpa

Les populations d'Avrankou saluent la vision de Pidi Symph

(Un concert de musique traditionnelle époustouflant)

L’édition 2019 de la fête internationale de la musique (FIM) s’achève à Atchoukpa au carrefour Briguédé. Ce vendredi 21 juin 2019, le jour le plus long de l’année, la célébration de cette fête a été marquée par un géant concert de musique traditionnelle. Plus d'une soixantaine d’artistes musiciens traditionnels venus de presque tout le Bénin étaient sur la scène de la Commune d'Avrankou. Visiblement très impactées par l’organisation de cette fête de la musique chez elles, les populations d’Avrankou ont dit toutes leurs gratitudes à l’endroit du gouvernement de la Rupture pour avoir pensé déconcentrer les activités culturelles. Pour elles, les artistes que ce soient de la musique moderne et moderne d’inspiration traditionnelle et les traditionnels, se sont donnés à fond dans des concerts époustouflants. Avrankou salue la vision de Pidi Symph et en redemande encore. 
Anice Pépé, livrant le discours de la Co.Na.Mu.Tra.B

Les populations d’Avrankou n'oublieront pas de sitôt cette édition 2019 de la fête internationale de la musique. Séduites par le choix porté par Pidi Symph sur leur Commune et l’arrondissement d'Atchoukpa pour abriter cette commémoration, elles sont reconnaissantes envers  gouvernement, envers le Fonds des Arts et de la Culture (FAC), la Direction des Arts et du Livre (DAL) et envers les  administrateurs du FAC pour avoir validé le choix de Pidi Symph. Il faut dire que cette édition de la FIM a été totalement déconcentrée et ce sont des localités insoupçonnées qui accueillent les manifestations. Et Avrankou a eu droit à un spectacle coup doubles, car le jeudi 20 juin déjà, une cinquantaine d’artistes de la musique moderne et moderne d’inspiration traditionnelle de la Fédération Béninoise des Artistes Musiciens Modernes et d’Inspiration Traditionnelle (FB-AMMIT) avaient joué avant de laisser place aux musiciens traditionnels de la Confédération Nationale des Musiciens Traditionnels du Bénin (Co.Na.Mu.Tra.B). 

Et pour communier avec leurs frères et sœurs d’Avrankou, ils étaient plus d'une soixantaine de d’artistes musiciens traditionnels venus de presque tout le Bénin. L'Atacora, La Donga, le Borgpu, l'Alibori, l’Atlantique, le Mono, l'Ouémé et le Plateau, étaient représentés. Tê Djidjoho, Balayouz, Kalamoulaï, Bizengor, Rémi Zola, Bernardin Nougbozounkou, le Collectif des artistes musiciens traditionnels de Zê amené par Hanmanvo et Kèssè Abilala, le collectif des artistes de Sakété amené par leur Président Bouraïma, Azizamandon, Junior, Adjazé, Allodo tous venus de Ab-Cal et leur Président Akouègnon Houffon, Gabrito, Otchoukpa, Binagnon, Sambéni, Vigan Angelo, Caritel, Adjignon Hambladji, etc. ont tenu le premier plateau essentiellement fait de play-back. Et pour le clou de ce spectacle de ouf, c’est Allozé d'Abomey-Calavi, Tchéffon Tottinmè le fils de Yédénou Adjahoui, Pauline Écho Divin la lauréate de CONAVAB 2015 et Aimée Hovinou alias Adizé Oklounon Ton qui ont mis le feu sur la scène d'Atchoukpa. A leur suite, le Tôvodoun national, Anice Pépé et Pidi Symph ont dans une improvisation et avec le groupe de Adizé, clôturé en beauté ce géant concert à Atchoukpa. 

La fête internationale de la musique  (FIM) 2019 a pris fin à Avrankou, mais comme Pidi Symph n'aime pas faire les choses à moitié, elle se poursuit au Siège des Arts et de la Culture (SAC) à Akpro-Missérété, pendant encore deux semaines.

Aimée Hovinou

Écho Divin

Tchéffon et son groupe

Adjignon Hambladji

Otchoukpa

Kalamoulaï

Balayouz et Baba Daho exécutant une danse du Nord



Patrick Hervé YOBODE

vendredi 21 juin 2019

Fête Internationale de la musique édition 2019

La Commune d'Avrankou positivement impactée

Le Bénin à l'instar de la communauté internationale célèbre la fête internationale de la musique (FIM). Et pour cette édition 2019, placée sous le haut parrainage du Ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports, la Confédération de Musiques Modernes et d’Inspiration Traditionnelle ( CMMIT) appuyée par le Fonds des Arts et de la Culture (FAC) et la Direction des Arts et du Livre (DAL), a répondu à un vœu cher au Président Patrice Talon et son Programme d’Actions du Gouvernement (PAG). En effet, Vincent Ahéhéhinnou, Président de la CMMIT a décentralisé les activités en donnant pleins pouvoir aux Présidents des associations et fédérations de choisir les villes et villages pouvant abriter les célébrations entrant dans le cadre de la FIM 2019. Et c'est à ce niveau que les Présidents d’associations et de fédérations ont fait parler leur génie. C'est le cas de Pidi Symph qui en choisissant Avrankou ne s'attendait pas à cette ferveur générale au sein des populations. 

La fête internationale de la musique se célèbre en coup doubles dans la Commune d'Avrankou. Sous la direction organisationnelle de Pidi Symph, la Fédération Béninoise des Musiciens Modernes et d’Inspiration Traditionnelle (FB-AMMIT) lançait les hostilités avec un plateau exclusivement musique moderne et moderne d’Inspiration traditionnelle. A sa suite, la Confédération Nationales des Musiciens Traditionnels du Bénin (Co.Na.Mu.Tra.B) emmenée par son Président Alèkpéhanhou roi du Zinli rénové promet un spectacle de musique traditionnelle aux populations. Tout ceci est géré par l’infatigable Pidi Symph, qui avec la dextérité qu'on lui connaît n'a rien laissé au hasard. En homme averti, fils du terroir et maîtrisant parfaitement son sujet, il porte son choix sur la Commune d’Avrankou et l’arrondissement d'Atchoukpa au carrefour Briguédé, pour abriter la célébration de l’édition 2019 de la FIM. 
Pidi Symph lors de sa prestation

Et hier le constat était là, les populations d’Avrankou n'en revenait pas. On avait comme l’impression qu'elles n'avaient jamais rien vu de pareils et qu'elles attendaient ce moment il y a très longtemps. C’est dire que Pidi Symph a fait un choix judicieux. Et c’est avec la chaire de poules que la jeune génération a découvert à travers ce géant spectacle, les anciennes gloires de la musique béninoise des départements de l'Ouémé-Plateau encore vivant. De Hermann Lalèyè alias Baba Djorr à Guy Zannou alias Zanguy, Bobo la Fleur, en passant par Prince Adé Oyé, etc. ils ont tenu leur rang et ont démontré qu'ils n'ont rien perdu de leurs talents. Ils vont céder la scène à leurs enfants et jeunes frères venus nombreux pour cette célébration. Ils étaient entre autres : El Benzo, WP Babajèjè, Hounyè Yves, Jah Mèkoun, Yédimon Martial, Édipelle, Pablo Kouton, Vignon Christine, Hémoel, Agostino, Princesse Djidjoè, etc. ont bien animé comme leurs aînés ce tableau déroulé en play-back. 

Le second tableau était fait de prestations live avec de jeunes Musiciens-Instrumentistes très talentueux. Après l’ouverture de ce tableau par l’orchestre Boss Empire Events qui a repris notamment le Tout Puissant Poly Rythmo, Sagbohan Danialou et Eustache Ahannonmè, c'est Max Tchédé qui a eu droit à une trentaine de minutes de prestations avec son orchestre. Et le clou de ce géant concert a été la prestation de l’homme orchestre, l’artiste multidimensionnel Pidi Symph qui avec l’orchestre de la Capitale a donné un spectacle de ouf. Surfant sur de la musique moderne et moderne d’inspiration traditionnelle, il a surpris plus d'un avec ses tubes salsa. Beaucoup le connaissaient mais ne savaient pas qu’il était aussi immense dans la musique moderne que celle traditionnelle. Une bonne demie heure de sonorités envoûtantes qui a séduit le public. Et cet acte un de la fête internationale de la musique à Avrankou a été bouclé par l’orchestre Divine Sound, qui avec savoir et talent a fait promener le public sur des tubes musicaux des années 60. 

Après la FB-AMMIT c'est la Co.Na.Mu.Tra.B qui avec ses musiciens traditionnels célèbre la fête internationale de la musique en communion avec les populations d’Avrankou.

Zanguy

Christine Vignon


 De gauche à droite : Vincent Ahéhéhinnou, Gaston Éguédji et Bizengor

Chaterline de Divine Sound





















Prince Adé Oyé dans son show






Patrick Hervé YOBODE


mercredi 19 juin 2019

4 questions à Dah Aké Oundjèglo Roi des Jumeaux

« La fête des Xoxônon ou des mères de Jumeaux est prévue pour le samedi 20 juillet 2019 »

Praticien de la Médecine traditionnelle et Prêtre du Fâ (Bokonon), installé sur le trône de ses ancêtres Bokonon à Tori Wanho dans le département de l’Atlantique, il est l’initiateur du Festival International des Jumeaux. Après trois années d’activités intenses, il revient avec une nouvelle trouvaille, la Fête des Xoxônon ou mères de Jumeaux. À travers ces quatre questions, il nous en dit un peu plus sur cette nouvelle initiative qu’il tient. Lisez plutôt.

Après trois ans d’activités, le Festival International des Jumeaux a un nouveau projet, celle de rassembler les mères de Jumeaux dans un creuset. Est-ce une réalité ?

Effectivement nous avons ce projet. Les femmes qui ont donné naissance aux Jumeaux qu'ils soient deux, trois ou un, sont bénies par Mahou Sègbo Lissa, le Dieu Suprême. C'est le Créateur qui a oint ces femmes en leur donnant une puissance de prédication, de prophétie et de prière terrible et incommensurable. Seulement, ces femmes, mères de Jumeaux ou Xoxônon ne savent rien de cette force que Dieu leur a donné. Le Festival International des Jumeaux se propose de révéler au grand jour ce don inestimable de prière accordé aux Xoxônon. Pour remonter un peu dans l’histoire, après que Dieu ait donné le premier Jumeau (Djoïgbo) par Ève, il a oint Marie qui a conçu Jésus que nous adorons aujourd’hui. C'est ainsi qu’il a choisi après elle, d’autres femmes ointes par ses soins et auxquelles il a gracieusement accordé de donner vie aux Jumeaux. Ils viennent alors à 2, 3, 4 et plus, mais il y a aussi des Jumeaux qui naissent seuls comme les Agossou, les Whou, les Kô, les Winsou, les Akpo, etc.
Dah Aké Oundjèglo, le Roi des Jumeaux

Comment l’idée vous est-elle venue ?

C'est à travers plusieurs rêves que les Jumeaux m'ont recommandé de rassembler leurs mères, de les honorer à travers une fête et aussi de les aider à savoir la puissance qui est la leur. C'est donc un devoir pour nous de réaliser ce projet. Au temps de nos ancêtres, les gens allaient demander des prières aux Xoxônon, mères de Jumeaux et étaient toujours satisfaits. Cette force dans les paroles qui sortent de leurs bouches sera exploitée. Elles prieront pour ceux qui en auront besoin et seront les Prêtresses de premier rang du Festival International des Jumeaux pour ses manifestations, prières et autres, mais seront également au service de la Nation.

Ce grand rassemblement et la Fête des Xoxônon sont prévus pour quand ?

Cette grande manifestation des mères de Jumeaux est prévue pour le samedi 20 juillet 2019, à la place des Fêtes Kayécha de Obed Couton à Womey. Une caravane partira du carrefour Togoudo pour échouer à ladite place. Nous allons inviter des traditionalistes, des têtes couronnées, Dada Vognon Adidékon, Tori Hossou Djaka, etc. 

Comment comptez-vous faire comprendre aux mères de Jumeaux, cette force que Dieu leur a donné ?

Au cours de cette fête des Xoxônon, une communication de 45 minutes environs sera donnée pour éclairer leur lanterne. Elles sauront tout de cette puissance incommensurable dont elles sont détentrices. 

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

18ème journée de la Médecine traditionnelle béninoise

Une Mini foire pour mettre de la lumière sur les produits de la pharmacopée

(Pari gagné pour le Ministre Benjamin Hounkpatin et Danialou Zoumarou) 

Du mercredi 12 au vendredi 15 juin 2019 s'était tenue au Ministère de Santé, la mini foire de la médecine traditionnelle du Bénin. C'était à l’occasion de la 18ème journée de la Médecine traditionnelle béninoise. Une initiative du Ministre Benjamin Hounkpatin et de Danialou Zoumarou qui a reçu l’assentiment des traditionalistes et praticiens de la Médecine de nos ancêtres. Des milliers de produits de la pharmacopée béninoise reconnus par les instances chargées de les tester étaient en exposition dans les stands. 

Des membres des groupements et associations de la chaîne de la médecine traditionnelle sont venus pratiquement de toutes les communes du Bénin pour vivre l’événement et ensuite pour participer aux différents échanges et causeries qui se sont déroulés tout le long de la période qu'a duré les manifestations. Alice Houmassè, Adandédjan et Alphonsine Houndélo, tous des collaborateurs du Coordonnateur n'ont ménagé aucun effort pour assurer le succès de l’événement sur plusieurs plans. c'est- à- dire au plan logistique, conseils pratiques, propreté des lieux, etc.  Le Docteur Mèdégan, Achille Batonon, Danialou Zoumarou, le représentant régional de l'OMS au Bénin ; ont non seulement marqué de leur présence physique toutes les causeries-débats. Ils étaient dans tous les stands où les produits améliorés de la médecine traditionnelle ont été exposés, ils ont aussi donné des conseils et animer des débats très positifs autour de l'importance qu'occupe la médecine traditionnelle dans la vie des nations et des hommes. 

Selon le Docteur Mèdégan, la médecine traditionnelle peut faire rentrer plusieurs dizaines de milliards dans la caisse de l'Etat chaque mois si les médecins traditionnels sont soutenus par une décision politique. «Une loi prise au parlement par les députés permettant d'améliorer leurs conditions de vie et surtout la subvention des analyses de leurs produits », a-t-il confié. Il renchérit en réaffirmant sa disponibilité à travailler avec le Coordonnateur qui a des ambitions positives pour le corps de métier des médecins traditionnels. 

Le Représentant régional de l'OMS, Son Excellence Monsieur le Ministre de la Santé ont martelé à leurs tours, qu'il urge que la médecine traditionnelle et celle moderne travaillent les mains dans les mains et cela dans une franche et étroite collaboration. Pour finir le représentant régional de l’OMS a laissé entendre que la médecine traditionnelle va commencer par être enseignée dans les universités de la médecine dès l'année prochaine selon le  programme de l'Organisation Mondiale de la Santé. Le Docteur  Achille Batonon, Conseiller Technique du Ministre de la Santé et le Coordonnateur du Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelle béninoise Danialou Zoumarou en parlant des huiles essentielles et du Fâ ont soutenu de ce qu'aucune chaîne de la médecine traditionnelle ne sera négligée avant d'exhorter encore les acteurs au courage pour l'atteinte de leurs objectifs finaux. Par ailleurs, les participants ont appréciés positivement l'arrivée de Sa Majesté le Chef de la lignée royale Adzndozan Ayadokoun, membre des institutions de la médecine et de la chefferie traditionnelle du Bénin, digne successeur au Trône du Souverain ADANDOZAN (1797-1818) venu directement de son palais sis à Abomey pour bénir l'évènement. 

Après les bénédictions du Roi, le Coordonnateur Danialou Zoumarou a clôturé la 18ème édition de la mini foire sous la bonne note de satisfaction de tous. Rendez-vous est donc pris pour l'année prochaine.

Patrick Hervé YOBODE

lundi 17 juin 2019

Laudamus Sègbo à propos de son nouveau film ‘’’HOOVI’’

«C'est un mystère insondable les Jumeaux, ‘’HOOVI'’ enseigne sur la colère, la bonté, etc. de leurs représentations »

Les Jumeaux (Hoovi ou Xoxôvi) en langue Fon,  sont des êtres humains qui naissent d'un homme et d'une femme comme tout autre Homme. Seulement Dieu dans leur conception, y a mis du sien et ces créatures ne sont pas des Hommes comme tout le monde. Ils sont dotés de puissances incommensurables et spirituellement, ils sont insondables. Qu'ils soient partis dans la forêt pour aller chercher du bois de chauffe (décédés) ou en vie, ils sont des êtres humains à part et ceux qui spirituellement sont avertis les craignent pour ce qu’ils sont. Leur venue dans une famille est source de bonheurs ou de malheurs et vis-versa. Les Jumeaux ne viennent jamais par hasard, ils sont porteurs d'un message à l'endroit de la famille dans laquelle ils sont venus ou tout simplement de leur communauté. En Afrique en général et au Bénin en particulier, ils continuent d’être vénérés, malgré l’expansion incroyable des religions importées. Leurs rites, cultes et mystiques sont toujours sujets de crainte, de recherche, de curiosité, etc. Afin de permettre à tous de mieux cerner l’environnement des Jumeaux, leurs puissances et la crainte qu’il faut avoir de ces êtres, Laudamus Sègbo, artiste plasticien, performeur, Scénographe, etc. propose un long métrage de 1 heure 45 minutes intitulé ‘’HOOVI’’. 

Artiste polyvalent et bourré de talents, vous n’êtes plus à présenter mais nous allons devoir reprendre cet exercice pour nos lecteurs

Je suis Laudamus Sègbo , je suis Plasticien, Performeur, Scénographe, Cinéaste. Je suis originaire de Savalou dans le département des Collines. 

Dans l’univers de la réalisation vous êtes un grenier de savoir pour le Bénin, comment va le 7ème art béninois ?

Le cinéma du Bénin va mal, c’est mieux de se dire cette réalité. Longtemps et malgré les efforts de certains qui font de grands efforts d’ailleurs dans ce domaine, notre cinéma peine à décoller. Le 7ème art béninois a besoin d’avoir un but précis. Faire un cinéma qui nous ressemble. Un cinéma qui prend en compte notre patrimoine culturel, Touristique et artistique. Il est temps que les autorités se rendent compte d’une réalité : On ne peut parler aujourd’hui de développement sans parler du cinéma.

Vous-même vous tenez une grosse structure, DAD'ART COMPANY, comment se porte cette maison qui incarnait l’espoir du décollage du Cinéma béninois ?

DAD’ART COMPANY va bien et à encore de beaux jours devant lui. Nous avons compris qu’il faut concentrer les énergies pour être forts. Donc penser à l’union de toutes les entités qui font le 7ème art. Cela nous a pris 3 ans pour mûrir nos recherches, comprendre quel est le mal et repasser à l’action. Travailler avec tout le monde, anciens comme nouveaux, pour la bonne marche de notre vision. 
Laudamus Sègbo

Justement cette maison de production cinématographique vient de signer un film de haute facture qui impactera positivement c'est sûr, le paysage du cinéma africain. Il s'agit de quel film ?

C’est un film sur la divinité Xoxô (Jumeaux). Il s’agit du film ‘’HOOVI''. Il  tient compte de notre patrimoine. Les rites, les cultes et la mystique des Jumeaux, cette réalité socio-culturelle que nous partageons avec plusieurs pays de la côte du golfe de Guinée ; comme : le Togo, le Nigéria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, etc.  

D’où est-ce que l'idée de révéler les Jumeaux, leurs cultes, leurs rites et leur mystique à travers une production cinématographique vous est-elle venue ?

L’histoire est toute simple. Nous avions eu l’idée de tourner une série télé sur Tassi-Hangbé, la seule femme qui a régné sur le trône des rois de la dynastie royale de Danxomè (actuel Bénin). Malgré tout ce que nous avions fait, le projet n’aboutissait pas et comme tout bon béninois nous sommes allés consulter le Fâ. 
L’oracle nous faisait comprendre que nous ne pouvons pas parler de la Jumelle Tassi-Hangbé sans faire un hommage aux Jumeaux. C’était partir pour le projet de ‘’’HOOVI’. Personnellement c’est des êtres dont l’histoire me fascinent. C’est aussi une de nos croyances qui à résister dans le temps. En voyant que beaucoup de nous et de nos jeunes frères et sœurs ne connaissent pas les réelles cause de la présence surtout des représentations et de l’adoration que l’on fait autour de ces êtres, il était normal et nécessaire d’enseigner, rappeler et informer sur le pourquoi ? Et Comment ? 

Est-ce un court, long métrage ou un documentaire sur les Jumeaux ?

Ce film est une fiction  inspirée d’une histoire vraie, c’est un  long métrage de 1h 45’.

Que peut-on retenir définitivement de ce film ?

Ce film est une invite à la prise de conscience collective de l’importance des Jumeaux dans la société. Pourquoi il faut leurs adresser des rituels, des offrandes, comment faire comprendre les mystères qui les entourent. C'est un mystère insondable les Jumeaux, ‘’’HOOVI’ enseigne sur la colère, la bonté, etc. de leurs représentations.

Racontez-nous les conditions de tournage du film ?

D’abord le casting a été minutieux et très pointu entre la jeune génération comme : Steven Boko, plus certains anciens professionnels comme : Rosalie Daaguè, Tchibozo dite tata Rach, Nicolas de-Dravo, Raphaël Hounto, Fidèle Gbégnon, etc. L’équipe technique était composée de beaucoup de béninois mais aussi de togolais, Centre africain, congolais, gabonais, malien et autres. Le tournage a été édifiant malgré toutes les pressions que nous avons eu. Nous avons tourné ce film sans aucuns apports sérieux. Sauf le soutien de Dah Aké Oundjèglo Président du Festival International des Jumeaux, du Directeur de la cinématographie et deux de mes amis proches.

Comment ce film sera diffusé, vous-y avez pensé ?

Nous tentons à  rencontrer notre Ministre de tutelle pour aborder le sujet de diffusion et nous croyons qu’il aura bientôt le temps de nous recevoir pour qu’on en parle afin de prendre une décision. 

Vos projets à court, moyen et long terme ?

A court terme c’est de boucler le budget de tournage de ‘’Princesse Perdue''  qui est un film sur Tassi-Hangbé qui pour un début se compose de 52 épisodes d’abord. A long terme c’est dynamiser notre association des cinéastes Africains et continuer dans la promotion de notre patrimoine Africain. 

Qu’avez-vous à dire qui n'a pas été dit jusque-là ?      
                  
Le secteur du cinéma regroupe toutes les disciplines artistiques et l’outil qui fera mieux la promotion de notre beau Bénin et son tourisme. Il est temps d’investir sur notre cinéma pour que le développement soit réel comme les autres grandes nations qui sont passées par ce moyen. Pour faire des films compétitifs parlons juste de nous. 

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

mardi 11 juin 2019

Supposée mauvaise gestion d'une subvention de 20 millions par Vincent Ahéhéhinnou

L’icône de la musique béninoise donne des clarifications

(Les mauvaises langues sont allées trop vite en besognes)

Depuis quelques jours, un rapport de l’Inspection Générale du Ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports (IGM) circule sur les réseaux sociaux. Ce rapports qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, accuse certains acteurs culturels de flous dans la gestion des subventions obtenues du défunt Fonds d’Aide à la Culture (FAC), exercice 2018. Les montants dont-il s’agit varient d'un acteur culturel à un autre. En ce qui concerne, Vincent Ahéhéhinnou, membre influent du Tout Puissant Poly Rythmo et une icône du secteur culturel au Bénin, ce montant est de 20.000.000 de francs CFA. Quelques minutes après la publication de ce rapport, les critiques de tout genres, des propos injurieux et calomnieux ont fusé sur les réseaux sociaux et ce sur plusieurs jours. Vincent Ahéhéhinnou égale à lui-même n'a pas réagi, mais a choisi le silence pour répondre aux mauvaises langues. Seulement nous avons voulu crever l’abcès histoire, de savoir davantage avec sa réaction. Lisez à travers ces lignes la réalité sur un rapport controversé. 

« Le même rapport je l'ai pondu trois fois, à chaque fois qu'on me l’à demander et pourquoi cette histoire doit aller jusqu’à ce niveau aujourd’hui ? », s'interroge Vincent Ahéhéhinnou très amer et très remonté contre la lourdeur administrative et une volonté manifeste de salir sa personne. Crachant toute sa colère, il poursuit : « certains ont déjà bavardé sur les réseaux sociaux, j'ai lu beaucoup de choses et j'ai ri. Je me suis dis que ce sont des enfants et qu'ils ne me connaissent pas »,  confie-t-il avec dégoût. Il faut dire qu’après avoir pris connaissance dudit rapport et compte tenu de tout ce qui se disait ça et là, les mots utilisés, l'envie de voir son prochain dans la tourmente, que certains acteurs culturels ont affiché sans aucune retenue, nous a poussé à nous engager dans une démarche propre à notre métier. Cette investigation aussi, parce que celui dont-il est question n'est pas n’importe qui. Il s’agit quand-même de Vincent Ahéhéhinnou, Président de la Confédération de Musique Moderne et d’Inspiration Traditionnelle (CMMIT),  une figure emblématique du monde culturel béninois, une icône de la musique de chez nous, un acteur culturel qui, seuls le respect et les considérations qui lui sont dus, devraient inspirer de la retenue dans les insultes. Mais malheureusement, comme si d’aucuns avaient intérêts à ce qu'il soit cité dans ce scandale financier, ils n'ont pas douté un seul instant.
Vincent Ahéhéhinnou, Pdt CMMIT

En réalité l’apparition de son nom dans ce rapport de l'IGM est dû à la non transmission du rapport par la direction du Fac à l'IGM. En 2014, Vincent Ahéhéhinnou avait organisé un atelier de formation à l’intention des artistes musiciens, puisque l'homme ne peut s'affirmer que par la connaissance. Vue le nombre impressionnant d’artistes qui étaient sur ledit atelier, le représentant du Ministre de la Culture d'alors, Jean Michel Abimbola a fait un point fidèle à l’autorité, qui a jugé que le financement reçu ne pouvait pas permettre à l’initiateur de la formation de répondre aux attentes. Il lui a été demandé alors de présenter une requête la prochaine fois. Ce qui fût fait et il avait reçu un financement de 18.000.000 de nos francs, pour organiser l'atelier. À la fin, il a déposé le rapport aussi bien au Cabinet du Ministre qu'au Fonds Aide à la Culture. En 2015 le même atelier est organisé et cette fois, c'est une subvention de 20.000.000 de francs CFA. Et c’est ce financement qui est à l’origine du fameux rapport. « Vous savez que les subventions du FAC sont libérées par tranches. Avec la première tranche de 9.000.000, j'ai organisé l’atelier à Parakou, j'ai présenté le rapport et la deuxième tranche m'a été donnée. J'ai donc réalisé le même atelier à Abomey, c'est le rapport de ce second atelier que j'ai déposé pour prendre le reliquat de 2.000.000 et il m'a été dit que l’IGM est passée et qu'elle aurait trouvé des failles dans mon rapport », avoue-t-il en boule. Même s'il tentait de dissimuler sa hargne, sa voix le trahissait. « J'ai dit impossible. Tout d’abord lorsque j'ai déposé le rapport, quelques temps après le comptable m'a appelé en me disant qu’il manquait un justificatif de 4.000.000. J'ai dit mais j'ai produit un justificatif global, comment peut-il manquer 4.000.000 ? ». Il a dû reprendre le rapport qu’il est allé déposer avant d'aller en tournée en Europe. 

« J’étais à Paris quand le même comptable me rappelle pour me dire qu'il n'a pas retrouvé mon dossier. J'ai dû appelé Sessi Tonoukouin qui a monté tout l’atelier avec moi. Mon frère, il y a encore des problèmes de justificatif, tire une copie et va remettre, lui disais-je. Ce qu’il a fait. C’est à mon retour lorsque j'ai voulu rentrer dans les fonds qu'on me dit que l’IGM a interdit de me donner le reliquat tant que je n’aurais pas justifié l’utilisation totale de la subvention », confie-t-il. N'étant pas content, il se rendit à l’IGM et il lui a été dit que s'il avait justifié, qu’il devrait pouvoir prendre son reliquat. C'est alors que le Directeur de l'époque, Bachirou Coffè, lui a notifié par courrier les constats faits par l’IGM. Il a dû reprendre le même rapport cette fois-ci avec les injonctions de l’IGM qu’il a déposé. Après cela le décaissement du reliquat a été ordonné. Aujourd’hui le même problème refait surface et le nom de Vincent Ahéhéhinnou est encore cité dans le rapport de l’IGM. « Le même problème de 2015 revient. Je dis mais moi je suis un enfant de pauvre, mais quand je vais en tournée je sais ce que je ramène et à mon âge, avec les considérations et le respect qui me sont dus, je ne vais pas prendre un financement et ne pas réaliser  ce pourquoi le financement a été pris », s’offusque le Chef du Tout Puissant Poly Rythmo. Il renchérit : « j'ai fini par comprendre que Bachirou Coffè, après avoir reçu le rapport n'a pas écrit à l’IGM pour notifier que j'ai reproduit le rapport avec les injonctions et qui est parfait. C'est pour cela qu'ils ont gardé mon nom dans leur rapport. Sinon ce n’est pas la première fois que je prends  20.000.000 et je ne vois pas pourquoi je ne vais pas justifier maintenant. C'est quoi cette histoire là », s’indigne l’icône de la musique béninoise. 

Et donc c'est pour cette histoire d’erreur émanant de l’administration que le nom d'une des grandes voix de la musique béninoise est cité. Voilà qui est claire et que cessent de piailler les oiseaux de mauvaises augures. 

Patrick Hervé YOBODE

vendredi 7 juin 2019

« LE VODOUN AU CARREFOUR DES SCIENCES DE LA COMPLEXITE : LE CAS DE VODOU KINNINSI »

Le Vénérable Gazozo apporte des éléments de réponses sur une divinité controversée

(C’était au cours de la Célébration de la Reine mère Mawu-Nanou-Sègbo lissa et de plusieurs divinités)


Le vendredi 31 mai 2019, la Forêt Sacrée des Ancêtres Divinisés de Kansounkpa dans la Commune d'Abomey-Calavi a abrité la conférence de presse publique du Syndicat des traditionalistes du Bénin. Pendant plusieurs jours une grande manifestation culturelle et cultuelle s'y est déroulée. Plusieurs divinités dont Sakpata, Dan, Hêbiosso, Xoxô et surtout Nanou Zounmètoh, etc. ont été célébrées. Le Vénérable Dansou A. Gazozo, Médecin Traditionnel, Chef Coutumier des Collectivités de Folly Gbogbo et 1er Responsable National du Syndicat National des Médecins Intellectuels, Traditionnels et Assimilés du Bénin (Sy.Na.M.I.Tra.A.B) a donné une conférence de presse publique dont le thème était : « Le Vodoun au carrefour des sciences de la complexité : Le cas de Vodoun Kinninsi ». Devant un parterre de hauts dignitaires, de têtes couronnées, de chercheurs et d’adeptes, il a apporté des éléments de réponses sur plusieurs aspects du Vodoun Kinninsi. 

Craint par endroits, rejeté et objets de mépris et de rumeurs, le Vodoun Kinninsi est trop controversé dans le rang des non initiés et même mal compris par certains dignitaires et adeptes du culte Vodoun. Selon les rumeurs qui sont fortement répandues et selon la compréhension du commun des mortels, c'est une divinité qui avant d’être efficace consommerait du sang humain. Ce flou qui entoure cette divinité qui est pourtant l'un des divinités les plus protectrices du panthéon Vodoun au Bénin, méritait d’être dissipé. C'est donc pour cette raison que le Syndicat National des Médecins Intellectuels, Traditionnels et Assimilés du Bénin ( Sy.Na.M.I.Tra.A.B) et son Secrétaire Général, le Vénérable Dansou A. Gazozo ont initié une conférence de presse publique qui avait pour thème : « Le Vodoun au carrefour des sciences de la complexité : le cas de Vodoun Kinninsi ».
Le Vénérable Gazozo et Nan Sheeva au cours de la conférence

Sur cette conférence marquée par une forte présence de hauts dignitaires, des professeurs d’universités, des chercheurs, des journalistes et autres adeptes du culte Vodoun, la communication présentée par le Vénérable Gazozo, sa Majesté le roi de Houèto et Nan Sheeva ou Guerguisse Ahoulath, a permis à l’assistance de comprendre beaucoup de choses sur le Vodoun Kinninsi. Le Vodoun Kinninsi et son origine, sa typologique, ses interdits, ses bienfaits, son mode de réalisation et ses interventions dans les soins de santé publique, bref les non dits et autres points d’ombres en ce qui concerne le Vodoun Kinninsi, ont été levés. On retient donc que Le vodou Kinninsi fait partie intégrante des divinités qui sont né avec le cosmos. Il s'est révélé aux anciens africains probablement sous le régime matriarcal. 

Les peuples de l'Afrique de l'Ouest l'ont hérité des ancêtres noirs de l'Égypte antique. Selon certaines source d’information, le Vodoun Kinninsi est apparu sous le régime matriarcal où c'est la femme qui avait le pouvoir sur toute l'humanité. Elle est désignée par Dieu qui lui a donné le pouvoir mystique qui lui a certainement permis de dompter l'univers et de diriger la cité. C'est probablement à travers le pouvoir que le tout puissant a donné à la femme qui lui a permis de découvrir le Premier Kinninsi que l'humanité ait connu. De par ses pouvoirs tous les peuples de la cité dirigée par la femme (Reine) leur doivent allégeance, respect et obéissance.

Selon le Vénérable Dansou A. Gazozo, il existe quatre types de Vodoun Kinninsi qui sont : le Kinninsi qui est né sous le régime matriarcal. Ce Kinninsi est d'essence positive. C'est le premier Kinninsi que l'humanité ait connu. Le deuxième est née sous le régime patriarcal ( l'homme à renverser le pouvoir de la femme pour devenir Roi ou chef de famille). Il est aussi d'essence positive pareil à nos outils de travail non seulement les deux premiers Vodoun Kinninsi permettent de soigner, ils sont aussi utilisés en cas de légitime défense. Le troisième type de Kinninsi n'est pas loin des deux premiers. Il est souvent utilisé pour dompter certains animaux sauvages, et, aussi pour la chasse. Il est aussi utilisé pour maitriser les malfaiteurs ou les rendre inactifs en cas de légitime défense. Il est aussi d'essence positive. Le quatrième type de Kinninsi est un gris-gris (fétiche, le fétiche est différent de Vodoun), il est né sous le régime de la république. Il est d'essence négative à ne pas confondre avec les Vodoun authentiquement africains. C'est justement ce fétiche que les arnaqueurs et autres délinquants utilisent pour tuer et escroquer dans le cadre de la cyber Criminalité et des Crimes rituels. 

Cette communication donnée dans le cadre de la célébration de l'anniversaire de la Reine mère et d'autres divinités ancestrales a aussi permis de savoir que le Vodoun Kinninsi est la fille aînée de Vodoun Sakpata (la Terre). Ne perdons pas surtout de vue qu’au Bénin chaque village a son Vodoun Kinninsi. 

Patrick Hervé YOBODE
Le roi de Houèto

Oba Asha

Hounnongan Ékpinzin Tonassé

Hounnongan Zomangnanvo


Hounnon Petit Piment

Hounnongan Hadjagoun Kêyè

Hounnon Djowa