samedi 26 décembre 2020

10ème édition de Boulev’Art

L’art visuel pour sensibiliser et inviter les populations à ne pas baisser la garde face au Covid-19

C’est à travers une conférence de presse tenue le mercredi 23 décembre 2020 à l’espace scénique du Centre des Arts et Culture de Lobozounkpa à Attrokpocodji dans la Commune d’Abomey-Calavi, que Dominique Zinkpè a décliné, le contenu et la quintessence de l’acte 10 de l’initiative Boulev’Art ''l'art dans la rue'’. Artiste très engagé et Président du Collectif des Artistes du Bénin (CAB) ; il a fait encore preuve de sa créativité en invitant une trentaine d’artistes plasticiens toutes catégories confondues, pour investir les rues afin de sensibiliser et inviter leurs frères et sœurs béninois à observer les gestes barrières au Coronavirus. Ce sera à travers des œuvres qu’ils sont appelés à créer au cours d’un atelier de résidence au Centre de Lobozounkpa mais aussi en live devant les populations à la place de l’Étoile Rouge à Cotonou. Une initiative qui a reçu le soutien du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTCA) et inscrit sous le projet '’Bénin en Création'’.  

Agir et réagir par rapport à l’art, ce qui les définit mieux pour marquer leur temps. Voilà la réflexion qui a poussé le Président du Collectif des Artistes du Bénin (CAB) à réunir ses pairs autour d’un fléau qui a frappé et continue de frapper le monde entier. En neuf éditions, les artistes contemporains béninois ont saisi l’occasion du Boulev’Art pour porter des messages forts aux populations du Bénin, mais en même temps de s’affirmer et de dire qui ils sont réellement. Plusieurs faits de société, comme la pollution de l’environnement, la corruption et autres ont fait l’objet des résidences de création et des travaux qu’ils font en live devant les populations souvent à la place de l’Étoile Rouge à Cotonou. Ce n’est donc pas le Covid-19 qui a décimé le monde et auquel le Bénin aussi a payé un tribut aussi minime qu’il soit ; qui échappera aux éveilleurs de consciences que sont les contemporains béninois.

de g. à d. Gratien Zossou, Carole Borna et Dominique Zinkpè


«Le monde entier a été surpris et affaibli par la pandémie du Covid-19 qui a eu des impacts aussi bien sur les pays du Nord que sur le Bénin. Cela fait six mois que personne n’a voyagé pour honorer des expositions dans le monde», a déploré Dominique Zinkpè. Poursuivant ses propos, il interpelle ses collègues plasticiens sur le fléau qui est déjà là et sur ce qu’il faille faire pour montrer leurs sensibilités et conscientiser les populations sur le respect strict des gestes barrières au Coronavirus. «La pandémie est bel et bien réelle, ce qui doit nous préoccupé est, qu’est-ce qu’on a fait en son temps ? .» C’est pour cela que le Collectif des Artistes du Bénin (CAB) a décidé de réagir en prenant d’assaut les rues, en créant des œuvres histoire de sensibiliser les populations à ne surtout pas baisser la garde en ce qui concerne l’observance rigoureuse des gestes barrières au Coronavirus.

Cette 10ème édition du Boulev’Art baptisé '’Spécial Boulev’Art de lutte contre le Covid-19'’ est soutenue par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTCA). D’ailleurs Carole Borna Conseillère Technique aux Arts (CTA) du Ministre Jean-Michel Abimbola, représentant l’autorité ministérielle à cette conférence de presse, a précisé : «Le Ministère du Tourisme de la Culture et des Arts est heureux et fier d’accompagner ce projet, d’être en partenariat avec le CAB de Dominique Zinkpè et les artistes contemporains». À l’en croire, l’idée qui soutend la tenue  du Boulev’Art 2020 entre parfaite symbiose avec le projet '’Bénin en Création'’ du MTCA qui a court actuellement et qui prend en compte les 2Apac (Actions Artistiques au Profit des Acteurs Culturels). Raison pour laquelle le ministère a très tôt compris l’importance que revêt cette édition du Boulev’Art. «Cette année a été une année difficile pour les artistes, ils n’ont pu travailler ni faire des expositions alors qu’ils ne peuvent s’épanouir sans partager le fruit de leur travail avec le public», avoue-t-elle. Les 2Apac sont donc créés pour produire un impact positif sur toutes les disciplines des arts et de la culture.

Avec Dominique Zinkpè et Carole Borna, un troisième personnage était au présidium et ceci pour représenter les artistes. Il s’agit de Gratien Zossou qui a invité ses collègues plasticiens à se donner à fond pour impacter les populations. «Nous militons pour la survie de notre pays, ce qui nous amène à donner du beau travail pour démontrer ce que nous sommes réellement», affirmait Gratien Zossou avant d'émettre un souhait : «il faut que la population vibre à nouveau et que les activités vivent à travers ces échanges».

La photo de famille à la fin de la conférence de presse

Rappelons que la trentaine d’artistes contemporains sélectionnée après un appel à candidature, sera en résidence au Centre de Lobozounkpa. Ils créeront toutes sortes d’œuvres d’arts plastique sur la sensibilisation des populations au respect des mesures barrières au Coronavirus. Suite à cela, ils seront à la place de l’Étoile Rouge pour la présentation de leurs œuvres. Surplace et devant les populations, ils démontreront leurs savoir-faire en créant des œuvres. Les meilleures œuvres qui seront retenues seront imprimées sur des bâches et seront exposées sur des places publiques comme la place Bio Guéra à Parakou, la place Goho à Abomey et la place Bayol à Porto-Novo.  

Patrick Hervé YOBODE

mardi 22 décembre 2020

Festival International Sègbo Lissa 2020

L’édition qui consacre Gnizinta comme un haut lieu de pèlerinage endogène

Le village de Gnizinta dans l’arrondissement d’Adanhondjigon Commune d’Agbangnizoun est l’épicentre d’une grande manifestation autour du Vodoun Sègbo Lissa. Depuis le vendredi 18 décembre 2020 Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon haut dignitaire du Vodoun Sègbo Lissa pour l’acte 12 de ce grand rendez-vous Cultuel et Culturel a sorti le grand jeu. Plusieurs cérémonies, rituels marqués par des immolations de victimes expiatoires à différentes divinités, tout ceci sur fond de prières à la nation, sur le Chef de l’État, les citoyens béninois et sur toute la famille de Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon. Différentes cérémonies marqueront encore cette douzième édition et ce jusqu’au dimanche 27 décembre 2020.

Vodoun Lissa fait homme au milieu de ses parents

Après deux jours de rituels, de cérémonies pour implorer la clémence du Mahou Sègbo Lissa, l’Être Suprême, le Créateur de l’univers visible et invisible, le festival que lui dédie Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon depuis 12 ans pour magnifier ses actions, pour le faire connaître et lui redonner la place qui est la sienne au sein du Panthéon Vodoun au Bénin ; a connu un dimanche très festif. Placé sous le haut patronage du Chef de l’État Son Excellence Monsieur le Président Patrice Athanase Guillaume Talon et sous le parrainage du ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTAC), du Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture Gilbert Déou Malè, de Dada Kèfa Sagbadjou Glèlè et de Nanyé Houandjélé Agadja, Tégbéssou, Goudou, le Festival International Sègbo Lissa, a pris rappelons le, son envol depuis le vendredi 18 décembre 2020 à Gnizinta dans l’arrondissement d’Adanhondjigon Commune d’Agbangnizoun.

Baba Lissanon Amanyikpo et son fils incarné par le Vodoun Sègbo Lissa au milieu des Assistantes de la Reine Mère Nanyé Houandjélé


Festival qui prône le retour à la source et la reconnaissance de la place réelle du Vodoun Sègbo Lissa, la Mère de tous les Vodoun dans le Panthéon Vodoun au pays de Dada Houégbadja ; a débuté par la traditionnelle cérémonie dite de Tédohxô qui consiste à présenter des ignames aux divinités avec des boissons sucrées accompagnés d’autres ingrédients comme Ata, Ovi et Ahowé. Des éléments qu’on laisse au chevet de chaque Vodoun pour le lendemain, les donner en sacrifice (Téhouhou), précédé de la veillée traditionnelle faite de chants et de danses en l’honneur des divinités. Ici, après le rituel de saara (partage ou aumône), les divinités Sègbo Lissa, Wouété et Lègba se sont saisis de leurs adeptes, qui pris de transes ont procédé au rituel dit de Gbôssissô. Une étape cruciale qui rassemble tous les garants de la tradition à divers niveaux.

Baba Lissanon Amanyikpo entrain de passer les messages de paix, d'unité nationale, de santé robuste au Président Patrice Talon, que le bœuf se chargera de transmettre à l'être suprême.


La journée la plus festive à été celle du dimanche qui a vu se défiler sur scène plusieurs artistes dont les jeunes qui dans la commune d’Agbangnizoun émergent. Il y avait entre autres : AC Bel, Milano Bel, BB Nouveau, Djikpé Kpomonnon Kpa kpo, etc. et le clou de ce spectacle de musique entrant dans le cadre de la 12ème édition du Festival International Sègbo Lissa a été sans nulle doute la prestation des Frères Guèdèhounguè. Les lauréats du trophée Kora du meilleur groupe de musique traditionnelle d’Afrique 2012, ont donné un spectacle de ouf qui a séduit tout Agbangnizoun. Après ce géant concert de musique, c’est la deuxième veillée traditionnelle qui lance les rituels en l’honneur des Vodoun Aguèh et Gou qui a suivi. Dans la journée du lundi les adeptes des divinités Aguèh et Gou procèderont au rituel de Gbôssissô. Ils ouvriront les portes du même rituel aux Vodoun Sègbo Lissa, Vodoun Mahou, Vodoun Sakpata et Vodoun Hèbiosso, respectivement les mardi 22, mercredi 23 et jeudi 24. S’en suivront des animations des adeptes des différents Vodoun jusqu’au dimanche où la cérémonie de Houndohxô qui sonne le glas de tout le Festival International Sègbo Lissa sera exécutée. Mais avant tout ceci, un colloque sur la place réelle du Vodoun Sègbo Lissa dans le Panthéon Vodoun sera animé par Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon, suivi de la projection du documentaire réalisé sur son fils incarné par le Vodoun Sègbo Lissa.

Les Vodouns Gou et Aguèh de retour de la chasse où ils ont ramené beaucoup de gibiers.


Des rituels marqués à chacune de leurs étapes par des prières à l’intention du Chef de l’État, des prières sur toute la nation et sur les filles et fils du Bénin.

De la reconnaissance de ses prouesses

Après 12 ans d’actions de promotion, de vulgarisation et sauvegarde dans le monde endogène et notamment au couvent du Vodoun Sègbo Lissa, Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon a vu ses mérites être reconnus par une Organisation Non Gouvernementale et pas des moindres. L’ONG ‘’Ensemble pour le Développement  Zédaga'’ des frères Salanon, a décerné un tableau d’honneur, un trophée, un chapeau et une écharpe (Nyônwa) du savoir-faire à Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon en guise de reconnaissance et d’élévation pour sa détermination à protéger et à conserver nos valeurs endogènes à travers le Vodoun Sègbo Lissa.

Les mérites de Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon dans la promotion et la sauvegarde des valeurs endogènes reconnus par l'ONG Zédaga et les frères Salanon

Pour la partie festive, les Frères Guèdèhounguè ont assuré. 


Patrick Hervé YOBODE


 

mercredi 16 décembre 2020

Présentation de quatre albums en une soirée

Le public du SAC séduit par le spectacle, en réclamait encore

(4 opus avec des messages forts entre éducation du peuple et appel à la foi en un seul Dieu)

Annoncée sur les réseaux sociaux et autres médias conventionnelles en grande pompe, la présentation des opus de Symphorien Hodégodo Zanklan alias Pidi Symph a été une réalité ce samedi 12 décembre 2020 au Siège des Arts et de la Culture (SAC) à Akpro-Missérété. À travers un spectacle live époustouflant, comme il aime les donné, l’artiste polyvalent à l’aise aussi bien dans le registre traditionnel que celui moderne, a simplement séduit le public du SAC. Un spectacle au cours duquel l’alchimie musicale a opéré la magie des sonorités envoûtantes, du cuivre, de la percussion, etc. bref la bonne musique salsa et différents rythmes du terroir ont émerveillé les spectateurs. 

Pidi Symph sur scène

Placée sous le haut patronage des ministres Jean-Claude Dona Houssou de l’énergie, de Jean-Michel Abimbola de la culture et assisté par la Direction Générale du Fonds des Arts et de la Culture dirigée par Gilbert Déou Malè, la cérémonie de présentation des quatre albums de Pidi Symph a eu droit de citer le samedi 12 décembre 2020. Sous le respect strict des gestes barrières au Coronavirus, le public n’a pas marchandé sa présence aux côtés de l’artiste. C’est dire que le Siège des Arts et de la Culture (SAC) a fait le plein pour une soirée qui a tenu toutes ses promesses. 

Des sonorités musicales il y en avait pour tous les goûts. La vidéo des albums ‘’Salsa du Millénaire'' musique moderne et '’Mawouklo’’ musique traditionnelle, fait de deux (02) DVD et de deux (02) Audios ont été présentés au public qui massivement a fait le déplacement du SAC pour soutenir Pidi Symph. Sur le vaste podium du Siège des Arts et de la Culture de la Commune d’Akpro-Missérété, le spectacle a pris son envol par la musique moderne et qui connait Pidi Symph parlant de musique moderne, sait  bien sûr qu’il fait de musique moderne avec la prédominance de la musique afro-cubaine. Le public du SAC a donc eu droit de la très bonne musique Salsa à travers l’album ‘’Salsa du Millénaire'’. Différents messages de conscientisation, des appels à s’enraciner dans la foi en un seul Dieu par le détour de la bonne salsa gospel, etc.

Pidi Symph exécutant l'un de ses tubes traditionnels


Et l’attente n’est pas parue longue pour les amoureux et mélomanes de la musique traditionnelle, car eux-aussi ne pouvaient se contenir face à l’adrénaline qui montait sur la scène et dans le public au cours de cette prestation faite de la Salsa. La transition fût donc facile à opérer puisque l’ambiance était déjà à un niveau où passé de la musique moderne à la musique traditionnelle a été très facile. Drapé dans une tenue traditionnelle confortable communément appelé Agbada ou trois pièces, Pidi Symph assis sur une chaise distillait de belles chansons posées sur des rythmes propres au département de l’Ouémé. Des chansons qui véhiculent des messages de vécus personnels, des faits de société, des situations liées au quotidien, etc. 

En somme, c’est à un spectacle de très haute facture que le public du SAC a eu droit, des moments inoubliables et des instants magiques. À la fin le public sous le charme en redemandait et des ovations nourries confirmaient combien de fois le public a été plus que satisfait du spectacle donné par Pidi Symph. 






Patrick Hervé YOBODE


jeudi 10 décembre 2020

Festival des Rythmes et Cadences de Couvents de Source

Hounnongan Atcho Dègnon célèbre 17 femmes vertueuses

(Véritable ciment du noyau familial, cet événement mérite d’être soutenu par les autorités béninoises)

Les locaux de l’hôtel Sassou au quartier Cococodji dans la Commune d’Abomey-Calavi abritent du 10 au 11 décembre 2020 la saison 5 du Festival des Rythmes et Cadences de Couvents de Source. C’est la quintessence de la conférence de presse donnée par Hounnongan Atcho Dègnon Promotrice dudit événement le lundi 07 décembre au Négro Palace de Godomey. Une cinquième édition qui s’organise sous le respect strict des gestes barrières au Covid-19 et à travers laquelle plus d’une trentaine de femmes recevront des formations qui leurs permettent de savoir comment s’occuper de leur homme et comment jouer leurs rôles de femmes au foyer. Une initiative assez louable quand on sait que beaucoup de couples ont des difficultés à cause des comportements répugnants de la femme. 

Les femmes peuvent s'estimer heureuses, du moins celles qui derrière leurs maris constituent de véritables sources de courage, d’abnégation et d’engagement pour ces derniers. Celles qui ne refusent rien mais qui acceptent tout et se met avec détermination au service de leurs maris et qui aux côtés des hommes jouent un rôle prépondérant dans les travaux du couvent. Ce genre de femmes, elles étaient très rares, mais depuis que Hounnongan Atcho Dègnon ou Olga Nobre Vigouroux a eu l'ingénieuse idée de reconnaître les mérites des femmes qui se battent jour et nuit pour l’harmonie dans les couvents ; plusieurs femmes ont commencé par s’efforcer en changeant de comportements afin de mériter la distinction. 

Hounnongan Atcho Dègnon


Chaque année depuis 2016 donc, Hounnongan Atcho Dègnon a célébré ces braves femmes, respectueuses, soumises à leurs maris, vertueuses et qui maintiennent l’équilibre de leur foyer. Si les années précédentes elles étaient une trentaine à recevoir la distinction, le Président de l’Association Vimandjito Hounnongan Kpôhounmè parrain du Festival et Hounnongan Atcho Dègnon ont décidé de revoir ce nombre à la baisse. Pour le compte de la saison 5 du Festival des Rythmes et Cadences de Couvents de Source, 17 femmes au lieu de 30 recevront la distinction puisque la Promotrice et le parrain sont soucieux du respect des mesures barrières au Coronavirus. 

Le jeudi 10 jour du lancement du Festival des Rythmes et Cadences de Couvents de Source, les femmes nominées ainsi que plusieurs de leurs sœurs reçoivent différents types de formations sur les comportements d’une femme soumise et vertueuse au foyer ; le rôle d’une femme qui a épousé un dignitaire du culte endogène ; comment la femme en général et la femme du garant de la tradition en particulier, doit-elle se comporter ? ; comment devrait-elle entretenir son ménage, son homme, ses enfants ? etc. toutes choses salutaires et absolument nécessaires de nos jours quand on sait que la non maîtrise de tout ceci entraine des problèmes incessants dans les foyers. Tout ceci se déroule donc en chants et en danses sous la houlette bien sûr de Hounnongan Atcho Dègnon. 

Hounnongan Atcho Dègnon entourée par les femmes vertueuses de l'Association Vimandjito


Il faut rappeler que c’est un travail minutieux qui aboutit à la sélection des femmes. Hounnongan Atcho Dègnon assistés par les Kpindjigan (assistants des Hounnon et Hounnongan), sillonnent les couvents et temples à la rencontre des dignitaires. C’est au cours de ces sorties que des enquêtes se font et des observations prises en compte. Il peut arriver que le comité demande au dignitaire de désigner lui-même parmi ses femmes, laquelle l’assiste vraiment et qui l’aide à tout faire par rapport au travaux du couvent. Dans ce cas, les enquêteurs fouillent davantage afin de savoir si le choix du dignitaire est le bon. Et il est déjà arrivé  des choix biaisés au niveau des maris, que Hounnongan Atcho Dègnon corrige après investigations. C’est dire donc que cette distinction, c’est les femmes battantes, les véritables femmes qui aident leurs époux au couvent, bref les méritantes qui la reçoivent. 

Elles seront 17 heureuses qui ce vendredi 11 décembre 2020 s’ajouteront à la centaine de femmes distinguées les années antérieures. Vivement que les autorités béninoises soutiennent cet événement qui est un véritable ciment du noyau familial, gage d’une éducation de qualité pour les enfants qui constituent la relève et l’avenir du Bénin de demain.  

Patrick Hervé YOBODE


dimanche 6 décembre 2020

Bénin Tofâ 2021

Sa-Mèdji prévoit une année favorable et prospère mais...

C’est fait, on connaît depuis ce samedi 05 décembre 2020, les signes sur lesquels le Bénin et ses enfants passeront la nouvelle année qui s’annonce. L’Association des Fagbassa et Bokonon du Bénin (AFAB) que dirige sa Majesté Dada Vognon Adidékon Roi d’Assanté et l’Association Bénin Tofâ, ont procédé ce premier samedi du mois de décembre à la consultation nationale du Fâ. Une consultation qui chaque année suscite plus d’engouement prouvant que les béninois ont compris et qu’ils accordent beaucoup plus d’importances aux réalités qui sont les leurs. Dans une salle polyvalente du Centre de Promotion de l’Artisanat qui se retrouvait trop exiguë pour content la foule, l’oracle a été consulté. Pour l’année 2021 donc le Fâ révèle pour les faits présents le signe Sa-Mèdji, pour les événements du passé, le signe Fou-Lètè  et pour le futur le signe Troukpin-Sa. 

Dans l’ensemble, c’est une consultation favorable puisque Fâ yivo (le Fâ a accepté la question que les consultants ont posé sur Adjikouin, qui était sur quels signes le Bénin et ses enfants connaîtront la paix et le Bonheur en 2021 ?). Lisez les explications données par le Docteur Juste Vognon Bokonon Lankinon plus connu sous le surnom de Prince Vognon.

Signe principal : SA-MÈDJI

- Fâ repose encore une fois sur nos mères particulièrement la reine-mère (Minonnan). La sorcellerie va sévir en 2021. Par les rituels nous allons les honorer (les sorciers) pour la paix dans le pays.

-Fâ annonce l’adultère à grande échelle. Et l'adultère sera très fatale pour les époux. Les rituels nous aideront à résister à cela.

-Fâ annonce des conflits avec usage d’armes. Ces conflits seront surtout d’ordre domanial. Les rituels nous aideront à limiter cela.

-Fâ annonce que seul celui qui a mis le pays dans le gouffre a la possibilité de le sortir du gouffre. Nos souffrances finiront aux mains de celui qui nous l’a engendré.

- Fâ annonce de grands incendies et des dégâts par incendies. Les rituels nous aideront à éviter cela.

-Fâ annonce que ce que le peuple se refuse de voir c’est cela qu’il verra. Nous connaissons déjà notre roi mais nous nous refusons de l’accepter mais finalement nous n’aurons pas d’autres choix que de l’accepter d’ici peu. 

-Fâ interdit aux femmes de mettre à nu leur sexe en se rasant les poils. Caché et couvert sera le sexe et bénédictions il donnera.

-Fâ demande à ce que des exilés rentrent au pays pour faire prospérer le pays.

-Fâ demande d’arrêter avec nos lamentations et de penser positif notre avenir en 2021.

-Fâ annonce une année difficile à vivre et la solution sera l’entraide avec la devise l’union fait la force. Tendons-nous la main les uns et les autres.

-Des complots et secrets d’État seront mis à nus d’ici peu. Les rituels nous protégeront des inconvénients liés à cela.

Signe secondaire : FOU-LÈTÈ sur le Cauris

-Fâ annonce une variété de maladies qui frappera le pays. Les rituels nous aideront à les conjurer.

-L’impuissance sexuelle sévit dans le pays. Les rois et les gouvernants en souffrent autant que les citoyens. Les rituels nous aideront à trouver guérison.

-La traversée de l’année 2020 était difficile et rude et seuls les rituels nous faciliteront la traversée prochaine de 2021.

-Fâ annonce la mort par noyade surtout pour les enfants. Limitation dans les tours à la plage avec les enfants. 

Signe tertiaire : TROUKPIN-SA sur Adjikouin

-Fâ demande d’arrêter avec les avortements. Ces âmes détruites vont nous hanter et bloqueront nos procréations futures.

-Fâ annonce le bonheur pour le peuple mais ce bonheur se retrouve dans les mains d’une personne de grande taille, chauve ou avec de rares cheveux à l’image du charognard.

-L’année sera mielleuse si nous faisons les rituels. Dans le cas contraire nous nous retrouverons dans une année douloureuse. 

-Fâ annonce des décès pour nos compatriotes de la diaspora. Des béninois seront rapatriés mais en cercueils. Les rituels seront faits pour conjurer ce sort de nos chers parents de l’autre côté.

-Fâ annonce une grande pluie après une longue période caniculaire. Un bon vent va bientôt souffler et l’économie, les finances seront relevées.




Vulgarisation des actions et réalisations du Président Patrice Talon dans des chansons

L’ANCCTB de Hounti Kiki et la FAMTB suscitent la mise sur pieds d’un réseau

Les artistes compositeurs et chanteurs traditionnels du Bénin ont eu une ingénieuse idée pour susciter la candidature et la réélection du Président Patrice Talon. Réunis au sein de l’Association Nationale des Compositeurs Chanteurs Traditionnels du Bénin (ANCCTB) et de la Fédération des Associations de la Musique Traditionnelle du Bénin (FAMTB), ils se sont donnés rendez-vous dans la ville historique d’Allada et ceci avec les Directeurs Centraux de leur Ministère de tutelle, pour annoncer la création à l’échelle nationale d’un réseau des artistes musiciens traditionnels pour chanter les actions et réalisations du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) de celui dont le mandat présidentiel s’achève le 06 avril 2020. C’était ce jeudi 03 décembre 2020, à la salle de réunion de l’arrondissement central de ladite ville. 

C’est sous la houlette du Président de l’Association Nationale des Compositeurs Chanteurs Traditionnels du Bénin (ANCCTB), Jean-Pierre Hounti Kiki que les artistes musiciens traditionnels venus des quatre coins du Bénin se retrouvaient à Adanhounsa la cité historique des Adjahoutovi le jeudi dernier. L’objectif de cette mobilisation d’envergure n’était autre que la création d’un vaste réseau au niveau national des artistes musiciens traditionnels pour contribuer à la vulgarisation des actions et réalisations du Président Patrice Talon, de sensibiliser les béninois dans leurs grandes majorités sur les enjeux du développement, de la lutte contre la corruption, des réformes salvatrices engagées dans tous les secteurs par Patrice Talon, etc. 

La photo de famille à la fin de la rencontre


Le Bénin vivier Culturel intarissable et regorgeant de plusieurs langues presque une voire même deux dans chaque contrée, c’est en somme une très belle initiative qu’ont prise les artistes musiciens traditionnels et c’est mesurant la portée de l’initiative que le Ministre Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola du Tourisme, de la Culture et des Arts et Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture Gilbert Déou Malè ont très tôt saisi la balle au bond. Le jeudi dernier donc, ils étaient plusieurs directeurs centraux dudit ministère a rallié la salle de réunion de l’arrondissement central d’Allada, pour d’abord donner un avant goût des réformes, des actions et réalisations du Président Patrice Talon dans le secteur culturel. Blaise Tchétchao, Directeur des Arts et du Livre (DAL), Eugène Aballo, Directeur Général du Bureau Béninois des Droits d’Auteurs et Droits Voisins (BUBEDRA) et Gilbert Déou Malè, Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture (FAC), ont à tour de rôle pris la parole pour égrener le chapelet des réformes, des actions et réalisations, toutes capitales et qui ont rehaussé le niveau de développement du Bénin. 

Pour le Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture, le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) ne se limite pas qu’aux secteurs du Tourisme, de la Culture et des Arts, c’est pour cette raison qu’il a souhaité que vue la pertinence du projet, que les autres ministères soient mis à contribution pour recenser département ministériel par département ministériel, toutes les réformes salvatrices engagées, les actions et réalisations du Président de la République Son Excellence Monsieur Patrice Athanase Guillaume Talon. Ceci permettra aux artistes musiciens traditionnels du réseau naissant d’avoir de la matière pour les chansons qui seront composées dans nos différentes langues. D’autres personnalités du monde culturel comme Vincent Ahéhéhinnou, Président de la Confédération des Musiciens Modernes et d’Inspiration Traditionnelle (CMMIT), de Pascal Wanou, Président du CNOA,  Gaston Éguédji Administrateur au FAC étaient présents à Allada et Dah Mèhou Mètolé Rabbi Tan, Producteur et Promoteur d’artistes Patron des Studios Superman Records. 

Patrick Hervé YOBODE


jeudi 26 novembre 2020

Journée de réflexion sur les maux qui minent le décollage de la musique

Alli Wassi Sissy soucieux d'un lendemain meilleur pour la musique béninoise

(Comment mettre à profit le numérique pour que s'impose la musique)

Dans le cadre de la 14ème édition du Festival des Stars l’Intégration Culturelle Africaine (SICA), la Golden International Promotion (GIP) que dirige le Producteur, Promoteur et Distributeur Alliés Wassi alias Sissy a initié une journée de réflexion autour des maux qui minent le décollage de la musique béninoise. Cette journée de réflexion ayant pour thème : ‘’La musique béninoise à la croisée des chemins'', a permis aux acteurs de la chaine de production et de diffusion de la musique de se pencher sur des problématiques qui permettront d’accoucher des recommandations capitales afin de trouver les repères nécessaires pour sortir la musique béninoise de sa léthargie. Une journée qu’il fallait inventer, car à l'heure de la dématérialisation des œuvres musicales à cause du numérique, il était plus que besoin de réfléchir aux voies et moyens qui permettront d’améliorer la compétitivité et la rentabilité de la musique béninoise. C'est la salle VIP du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTCA)  qui a servi de aux travaux ce jeudi 27 novembre 2020. 

Apporter sa contribution à l’édifice du réveil de la musique au Bénin, tel est le souci du Promoteur Alli Wassi Sissy. Comme il est de coutume sur les éditions du Festival des Stars de l’Intégration Culturelle Africaine (SICA) de tenir des réflexions sur le secteur de la musique, la 14ème édition n'a pas dérogé à cette règle. Cette année donc, c'est un sujet plus que important qui a fait l’objet de profondes réflexions. ‘’La musique béninoise à la croisée des chemins’’, c'est le thème qui était au cœur des assises de ce jeudi 27 novembre. Artistes, producteurs, ingénieurs de sons, musiciens instrumentistes, managers, community managers, journalistes, bref tous les maillons de la chaine du secteur musical ont répondu à l'appel de Alli Wassi Sissy pour réfléchir afin de proposer des solutions idoines afin que la musique béninoise s'impose sur le plan local et international. 

Le présidium lors des travaux


Pour y arriver, le Promoteur des SICA a fait inviter l’artiste et Professeur de musique Méchac Adjaho et Éric Agondjihossou, Informaticien et Patron de la plateforme de distribution de la musique béninoise ‘’My Additive’’. Ensemble, ils ont donné une communication sur l'enjeu de la réflexion dans un contexte de l’explosion numérique à laquelle aucun pays ni aucun secteur ne peut échapper. ‘’L’identité dans la musique béninoise’’, ‘’Gestion des carrières et la conquête des marchés’’ et ‘’La musique béninoise à l’heure du numérique’’ ; voilà les sous-thèmes qui ont fait l'objet des échanges houleux respectivement au sein des trois ateliers mis en place. Les acteurs répartis donc en ateliers ont mené des réflexions qui ont abouti à des recommandations qui à coup sûr si elles sont appliquées pourraient permettre d'atteindre des objectifs qui sont : l’amélioration de la compétitivité et de la rentabilité de la musique béninoise. 

Vue partielle des acteurs culturels présents aux assises


Il faut signaler qu’entre autres problèmes qui minent la musique béninoise, il a été cités le manque cruel de qualité dans les œuvres qui sont proposées, l’artiste béninois qui ne maîtrise pas grand choses du secteur dans lequel il s'y trouve, le refus des artistes de se considérer comme une entreprise ce qui les amènerait à créer chacun son équipe pour une carrière digne du nom, le manque d’informations par rapport aux plateformes locales de vente en ligne de musique ce qui les poussent à se mettre sur les plateformes internationales qui ne disposent d’aucune playlist pour le Bénin, etc. Des problèmes auxquels l'assise de ce jeudi 27 novembre a naturellement trouvé des solutions. 

Alli Wassi Sissy Promoteur du Festival SICA


Patrick Hervé YOBODE


Sidi Moctar Dembélé alias le Roi 12-12 au Bénin

Il imprimera à coups sûr sa marque au Festival SICA

Venu pour la toute première fois et ce dans le cadre du Festival des Stars de l’Intégration Culturelle Africaine (SICA), le jeune milliardaire malien le plus reconnu et qui investit le plus dans la culture africaine est au Bénin. Sidi Moctar Dembélé alias le Roi 12-12 a foulé le sol sacré du pays de nos ancêtres les rois, dans l’après-midi de ce jeudi 27 novembre 2020. A la tête d'une forte délégation composée d'une vingtaine de personnes, le Roi 12-12 connu pour sa générosité légendaire n'hésitera pas à imprimer sa marque sur un Festival qui depuis 14 années promeut les musiques d’Inspiration traditionnelles africaines en récompensant ses acteurs méritants. 

Rencontrer le Roi 12-12 c’est une grosse opportunité à saisir pour les producteurs, les promoteurs et artistes béninois et ça le pays le doit à l’autre promoteur intrépide et infatigable artisan au service de la culture, Hugues Tosso. Accueilli ce jeudi à sa descente d'avion et ceci dans la salle VIP du ministère du tourisme, de la culture et des arts, c'est à une personnalité des plus simples, des plus courtois et très effacée que les béninois ont eu à faire, malgré son nom et toutes ses actions dans le secteur culturel au niveau de tout le continent noir. Le Roi 12-12 ne se donne pas de limites quand il s'agit d'aller porter secours, d'aller aider ceux qui s’échinent à faire la promotion de la culture et de ses acteurs. Partout où la culture africaine a besoin de lui il répond avec simplicité et humilité. 

Le Roi 12-12  ou la puissante main qui porte les artistes et la culture africaine


Pour l’histoire, il est à retenir, que Sidi Moctar Dembélé alias le Roi 12-12 a un destin qu'il a lui-même forgé. Très brillant sur les bancs de l'école, il cessa les cours contre toutes attentes et se lança dans le commerce de l'essence qu'il vendait dans des bouteilles. Guidé par son flair et l’ambition le poussant, il sera cireur de chaussures à l’aéroport international Modibo Kéita de Bamako avant d'aller monter des vélos au grand marché de la ville. C’est donc petitement et très intelligemment que celui qui est devenu multimilliardaire a construit sa fortune. 

Aujourd’hui le Roi 12-12 est propriétaire de plusieurs sociétés dont trois au Mali ; Dembélé Construction, une société automobile et une de fourniture bureautique. Actionnaire dans plusieurs sociétés de la sous-région, il possède des sociétés dans l’hexagone (France) et des maisons en son nom. Soutien indéfectible des artistes et promoteurs africains depuis quelques années, le Roi 12-12 dit à qui veut entendre son secret : « Quand vous vous battez, vous allez vous en sortir un jour. Moi je crois en Dieu et à la bénédiction de mes parents et je crois au travail ». 

Le Roi 12-12 saluant les acteurs culturels béninois à son arrivée


C’est une grande chance pour le Bénin et le pays de Dada Bèhanzin s'honore d’accueillir un digne fils d’Afrique comme Sidi Moctar Dembélé alias le Roi 12-12. 

Patrick Hervé YOBODE


jeudi 5 novembre 2020

Rencontre du Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture avec les Managers d'artistes

D'importantes décisions prises pour une rapide sortie de l'informel et pour contribuer à l'économie culturelle

Après les cinéastes et les artistes musiciens de tous ordres, Gilbert Déou Malè a rencontré dans la journée de ce mercredi 04 novembre 2020, ces hommes et femmes qui font la carrière d'un artiste. Une séance de vérité qui a permis de prendre des décisions idoines pour redorer le blason d'une filière à peine bien cerné par les acteurs mêmes qui y interviennent.

«C'est la première rencontre que je suis entrain d'avoir avec vous, je souhaiterais que ce soit une rencontre de vérité, parce que rien de solide ne se construit sur l'hypocrisie, le mensonge, la médisance et la médiocrité. Je voudrais donc qu'à bâtons rompus ont puisse échanger et voir un peu ce que nous pouvons faire pour changer les choses, puisqu'au niveau du gouvernement nous avons un objectif, celui de positionner tous les acteurs du secteur comme des acteurs de développement dans un élan d'autonomisation et de professionnalisation»,  ainsi plantait le décor Gilbert Déou Malè, de la rencontre d'échange entre lui et les managers d'artistes. Et comme la vision du gouvernement du Président Talon est claire et qu'on ne peut faire le bonheur de quelqu'un sans lui-même,  le Directeur Général du Fonds des Arts et la Culture a choisi rencontrer ces hommes et femmes qui font l'artiste et qui après vendent son image pour non seulement permettre à ce dernier de vivre de son art, mais également de vivre eux-mêmes d'une filière en vogue au Bénin mais très peu maîtrisé. 

Vue partielle de la salle au cours des échanges


Après les présentations d'usages, la parole a été donnée aux managers qui se sont vidés en expliquant selon ce qui mine leur secteur, ce qui freine les actions entreprises et sur quel levier agir pour atteindre les objectifs de façon à ce que cette filière contribue efficacement à l'économie culturelle. D'entrée c'est Gildas Lantonkpodé alias Gil Daddy Manager de Sagbohan Danialou qui a planché pour définir le rôle du manager. Il n'a pas omis d'énumérer les difficultés rencontrées dans le domaine. Toutes choses que ses pairs managers ont partagé à l'unanimité. Le seul point d'achoppement est lié au rôle du manager qui visiblement n'est pas totalement compris par beaucoup d'entre eux. 

De toutes les façons et connaissant le degré de pédagogie du DG/FAC, c'est d'un exemple très simple qu'il s'est servi pour amener l'assistance à comprendre le métier et le rôle capital que les managers jouent dans la vie de chaque artiste. En somme, les difficultés en leur sein, les problèmes qu'ils ont avec les artistes qu'ils managent, les problèmes qu'ils rencontrent avec l'institution étatique ont été recencés et constituent le diagnostic fait des maux qui minent cette filière. 

Afin qu'ils puissent jouer leurs partitions, qu'ils deviennent des acteurs de développement et donc autonomes, le Directeur Général du Fonds des Arts et la Culture a défini certaines actions comme : les renforcements de capacités, les sensibilisations à l'interne, s'organiser en laissant de côté leurs dissensions qui créent d'énormes problèmes dans cette filière, etc.

La photo de famille à la fin de la rencontre

À la fin, les managers ont pris des engagements à accompagner le gouvernement dans sa vision et à se structurer pour sortir de l'informel afin de se positionner comme de véritables acteurs jouant un rôle dans la création de la richesse et de l'économie culturelle. 

Patrick Hervé YOBODE


mercredi 4 novembre 2020

Bénin Révélation Stars 2020

Christian Aoutchémè survole la saison 5 et s'adjuge le titre de lauréat

(Pidi Symph, Rico’s Campos honorés vivants par Tony Yambodè)

La saison 5 de la compétition école de musique, Bénin Révélation Stars a connu son épilogue samedi 31 Octobre 2020 au cours d'une soirée mémorable. Prévue pour connaître trois prime dont la finale inclut, le public a eu finalement droit à deux primes donc la demie finale et la finale suite au désistement de trois candidats au dernier moment. Qu’à cela ne tienne, la compétition n'a rien perdu de son charme ni des émotions qu'elle dégage habituellement. Toutes choses qui est à mettre à l'actif de Tony Yambodè qui a honoré de leur vivant Pidi Symph et Rico’s Campos. Une soirée riche en sons et en couleurs et sur laquelle Christian Aoutchémè comme au début de cette compétition a imprimé sa marque. Son talent à l’état pur a impressionné et ce jeune qui a vraiment du potentiel, inscrit son nom dans les annales de Bénin Révélation Stars en se hissant à la première place. 

C'est devant un parterre très impressionnant de personnalités du monde de la Culture telles que : Éric Totah Directeur de Cabinet du Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Blaise Tchétchao Assistant du MTCA, le Directeur Général du Fonds des Arts et la Culture Gilbert Déou Malè, le Président du CNOA Pascal Wanou, le Directeur de Cabinet du Maire de la Commune d'Abomey-Calavi, le Président de la COBED Koffi Adolphe Alladé, le Président Hounti Kiki, l’Administrateur du FAC Gaston Éguédji, le Président Richmir Totah, du Président de la FENACAB Dimitri Fadonougbo, etc. que les jeunes gens engagés dans la phase finale de la saison 5 de Bénin Révélation Stars ont livré leurs prestations. 

Christian Aoutchémè reçoit son attestation et son chèque des mains du DC, du DG/FAC et de Tony Yambodè


Sènan Winner, Narcisse Valentin Montcho, Wenceslas Djidjoho Ahlonsou, Jérémie Adjaho et Christian Aoutchémè, se sont livrés une bataille musicale des plus âpre et très remontée. Il faut dire que le niveau auquel Christian Aoutchémè a amené la compétition sur les deux premiers primes, a infligé une peur bleue à certains des candidats qui n'ont trouvé autres portes de sortie que de se désister. Aurelle Faro, Espérance victoire Salami et Francis Judes Ballo ont donc brillé par leur absence. Ceux qui ont la carapace dure et qui se sont estimés capables d’affronter Christian Aoutchémè n’ont pas hésité un seul instant. Pour le compte du troisième prime donc, ce sont les morceaux choisis par les candidats eux-mêmes qui ont été exécutés. De ‘’Service’’ de Fally Ipupa, à ‘’Min nin'' de Eustache Ahannonmè, en passant par ‘’Kill you tonigth'' du Groupe Afafa, à ‘’Maintenant Seigneur’’ de Déna Mwana, jusqu’à ‘’Monouho’’ de Bailly Spinto'', respectivement interprétés par Christian Aoutchémè, Wenceslas Djidjoho Ahlonsou, Narcisse Valentin Montcho, Sènan Winner et Jérémie Adjaho ; le public a eu droit à un spectacle époustouflant. Et une fois encore Christian Aoutchémè a séduit le jury et le public. 

À cette étape un des candidats devrait quitter la compétition. Et après sommation des notes obtenues, c'est Sènan Winner qui quitta la compétition. Place donc à la finale et aux garçons. Désormais Miss Espoir ne pouvait plus être honorée, mais Pidi Symph a eu la chance de connaitre les émotions que vivent les artistes qui passent sur la scène de Bénin Révélation Stars. À travers son morceau ‘’Wadougbè’’ il a reçu des hommages bien mérités. Comme lui, Rico’s Campos a aussi été honoré bien qu’il soit absent. C'est après ces prestations que le Jury composé de Habib Dakpogan, Assy Kiwah et Méchac Adjaho ont livré le verdict du sacré boulot qu'ils ont abattu. Une délibération qui livrant ses secrets a déclaré Valentin Narcisse Montcho 4ème, Wenceslas Djidjoho Ahlonsou 3ème, Jérémie Adjaho 2ème et Christian Aoutchémè 1er et grand vainqueur de la saison 5 de Bénin Révélation Stars. Ils repartent tous avec une attestation de participation, mais le deuxième bénéficie d'un chèque de deux cent mille (200.000) francs CFA et le premier gagne quand à lui cinq cent mille (500.000) francs CFA. 

Pidi Symph après l'hommage et après sa prestation reçoit des mains du DC son tableau d'honneur


Comme recommandations, le jury lance un appel pressant aux producteurs d'accorder du prix au talent à l’état pur qu'est déjà Christian Aoutchémè. 

Patrick Hervé YOBODE


mardi 3 novembre 2020

Propos discourtois de Baba Daho à l'endroit de certaines autorités communales

Le Président Co.Na.Mu.Tra.B Ouémé-Plateau en sapeur-pompier pour éteindre le feu

(Une réunion de crise et après des démarches vers les autorités concernées)

Ils se passent des choses dans le milieu des artistes et notamment de la musique traditionnelle. Il y a quelques semaines, Bernardin Nougbozounkou alias Baba Daho a défrayé la chronique à travers une chanson controversée. S'il était connu comme l'un des jeunes artistes les plus corrects et respectueux, Baba Daho vient de montrer son autre face dans une chanson qui lui a servi de passerelle pour copieusement insulter certaines autorités communales des départements de l'Ouémé et du Plateau. Vue les propos tenus à travers ladite chanson et vue la prise de position des autorités indexées ; le Président du Bureau départemental de la Confédération Nationale des Musiciens Traditionnelle du Bénin (Co.Na.Mu.Tra.B), Symphorien H. Zanklan alias Pidi Symph a tenu une réunion de crise avec  tous les responsables départementaux pour trouver des solutions afin de pouvoir éteindre le feu. 

Pidi Symph à gauche lors de la séance


Il faut dire que les propos tenus dans la chanson incriminée, sont d'une telle teneur que cette affaire a pris une tournure des plus scandaleuse. Mais la Confédération Nationale des Musiciens Traditionnelle du Bénin dirigée au plan national par Alèkpéhanhou a très tôt pris les taureaux par les cornes au niveau départemental. Pour Pidi Symph, il faut que le calme revienne très rapidement et les stratégies appropriées pour y arriver ont été peaufinées lors de l'assise du samedi 31 Octobre 2020. En fin de séance, Baba Daho a été appelé et a effectivement répondu à l'appel de ses pairs. 

Et comme le dit si bien l'adage, «Une faute avouée est à moitié pardonnée», après les remontrances de ces derniers, Bernardin Nougbozounkou a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a même promis composer une autre chanson et ceci dans les jours à venir pour corriger le tir. Le Bureau départemental de la Co.Na.Mu.Tra.B dirigé par Pidi Symph qui est en même temps le Secrétaire Général National, a prévu entamer une rencontre avec ces maires et autorités concernées pour implorer leur pardon afin que le calme revienne et ceci le plus tôt possible. 

La photo de famille à la fin de la séance


C'est dire que la Co.Na.Mu.Tra.B a un œil sur tout ce qui se passe et surtout sur les faits et gestes de ses membres, et joue de façon efficace sa partition en ce qui concerne les faits brûlants de l'actualité. 

Patrick Hervé YOBODE

vendredi 30 octobre 2020

Projet ‘’Répertoire des Gloires de la Musique’’

Baflora l’Amazone du Bénin ouvre le bal de la tournée

Le Projet ''Répertoire des Gloires de la Musique : les Dépositaires de la Musique du département de l'Atlantique'' est rentré dans sa phase active. Ce mardi 27 Octobre 2020, Prisca Goudali qui porte ce projet assistée de Oscar Allossè étaient au domicile d'un très grand nom des arts et de la culture au Bénin. Marraine dudit projet, celle par laquelle ce vaste projet vient d'être lancé, a été l'une des pionniers du Ballet National du Dahomey aujourd'hui Bénin. Danseuse professionnelle, artiste compositrice, chanteuse, elle est simplement polyvalente dans le domaine des arts et de la culture. 

Oui Baflora l'Amazone du Bénin ou Florentine Babagbéto, dont le nom à l'état civil n'est pas connu de beaucoup de gens ; est simplement une grande figure du monde culturel béninois. Pendant plus de 43 années, elle s'est battue corps et âme pour hisser très haut les couleurs de son pays en Europe. Entre danse, spectacle de musique, participation aux prestations du Ballet National et assistance à toutes les troupes béninoises et ses compatriotes artistes qui allaient donner des prestations en Europe et notamment en France ; Baflora l'Amazone du Bénin a vendu de nombreuses années durant, la Destination Bénin. 

Baflora l'Amazone du Bénin


Lui reconnaitre sa place dans ce secteur et l'honorer à travers un projet de cette envergure, n'est que justice. De nombreuses femmes ont été artistes et sont artistes dans ce pays, mais rares sont celles qui ont impacté le milieu culturel comme l'Amazone du Bénin. Avec ses moyens de fonctionnaire de l'État français, puisque Conseillère Communale de Sevran Beaudottes à Paris, elle a érigé un magnifique Centre Culturel très imposant au quartier Agla à Cotonou.

Le Centre Culturel Flamme d'amour Esplanade Baflora est un joyau culturel qui mérite d'être visité. Dans quelques semaines, cet imposant Centre Culturel sera inauguré pour le bonheur des acteurs culturels qui pourront y diffuser leurs différents spectacles.

Le cap sera mis très prochainement sur la cité historique de Ouidah,  pour y honorer et prendre toutes les belles chansons Nago de Houidohoungnissi, adepte du Vodoun Lissa et âgée de 120 ans.

Quelques distinctions reçues par Baflora l'Amazone du Bénin



Baflora l'Amazone du Bénin et certaines de  ses élèves danseuses

La scène du Centre Culturel Flamme d'Amour


Patrick Hervé YOBODE


Projet ‘’Élan Théâtral’’

La Compagnie Djèto redonne le goût du théâtre contemporain à plus d'une centaine de jeunes

(Le spectacle ‘’Le monde des Assoiffés’’ séduit Cotonou et Abomey-Calavi)

La tournée de diffusion des spectacles de théâtre créés dans le cadre du Projet ''Élan Théâtral : Promotion et Développement du Théâtre Contemporain dans le Département du Zou'', piloté par la Compagnie Djèto en collaboration avec la Compagnie ''Le 7 au Soir'', a présenté au public de Cotonou et d'Abomey-Calavi, les vendredi 23 et samedi 24 Octobre 2020,  respectivement à la grande salle de la Direction du Festival International de Théâtre du Bénin (FITHEB) et à l'Espace Mayton Promo de Zogbadjè, la Création : ''Le monde des Assoiffés'' de la Compagnie Ados Théâtre.

La Compagnie Ados Théâtre n'est qu'une troupe théâtrale formée dans le cadre de ce projet et composée des élèves du CEG 1 Bohicon. Des jeunes qui n'ont jamais croisé le chemin des planches, mais qui, sélectionnés, formés et moulés dans les réalités du théâtre, ont prouvé combien le Bénin regorge de jeunes talents dans tous les domaines. Ces jeunes ont démontré une capacité d'adaptation qui a surpris le public dans la distribution de la création : ‘’Le monde des Assoiffés’’.

La Compagnie Ados Théâtre ...


Un spectacle qui se jouait dans le cadre de la tournée nationale de diffusion des nombreux spectacles de théâtre créés pour le compte du projet ''Élan Théâtral : Promotion et Développement du Théâtre Contemporain dans le Département du Zou''. Projet piloté par la Compagnie Djèto de Mahuclo Philippe Adjanon en collaboration avec la Compagnie française ''Le 7 au Soir'' et  réalisé sur financement de la Coopération Bénin-Union Européenne à travers le Programme RePaSOC. 

Une pièce théâtrale qui dénonce la boulimie du pouvoir qu'ont certains chefs d'États africains. Toutes les magouilles, la ruse, les coups bas, les jeux de couloirs, les assassinats politiques, les vilains secrets d'États où des amis pour le pouvoir s'entretuent. C'est dans le cadre du Projet ''Élan Théâtral : Promotion et Développement du Théâtre Contemporain dans le département du Zou''.

...sur scène


Carole Lokossou, Carlos Zinsou, Romaric Koulo, Franck Abdoulaye, Isidore Dokpa et Charlotte Agbahoungba ont donné le meilleur d'eux-mêmes dans la formation, le suivi et l'encadrement technique de ces jeunes talents détectés à travers le département du Zou et notamment à Abomey, Bohicon, Zakpota, Covè, etc. 

De g. à d. Carole Lokossou, Tony Yambodè et Philippe M. Adjanon à la fin du spectacle à l'Espace Mayton Promo


Patrick Hervé YOBODE


mercredi 28 octobre 2020

Audience à la Direction Générale du Fonds des Arts et de la Culture

Le Collectif des Artistes Professionnels du Life chez Gilbert Déou Malè

Belle démarche des artistes des départements de l'Ouémé et du Plateau en vue de bien comprendre la gestion actuelle au niveau du Fonds des Arts et de la Culture et toutes les réformes salvatrices engagées. Réunis au sein du Collectif des Artistes Professionnels du Life, ils se sont déplacés vers l'autorité, pour en savoir davantage sur le fonctionnement actuel du FAC. 

Ils étaient rien que des têtes d'affiche tels que : Rico's Campos, Johnny Sourou, Aimée Pélagie Hovinou alias Adizé Oklounonton, Écho Divin, Bernardin Nougbozounkou plus connu sous son pseudonyme de Baba Daho, Benoît Kalifié et Serge le Manager de Rico’s Campos. De leurs échanges avec le Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture, ils ont compris que tout ce qui est mis en place, tout ce qui se fait en matière de réformes aujourd'hui par le Régime du Nouveau Départ et de la Rupture ; ne sont issus que la volonté farouche du Chef de l'État Son Excellence Monsieur Patrice Talon, de voir les conditions de vie et de travail des artistes, toutes catégories confondues s'améliorer. C'est donc que l'artiste béninois enlève cette étiquette de mendiant qui lui colle à la peau depuis plusieurs décennies déjà pour mettre le costume d'entrepreneur Culturel. Ce qui est bien possible aujourd'hui afin que chaque artiste puisse réellement vivre de son art. 

Le Collectif avec le Directeur Général du FAC


L'infatigable Gilbert Déou Malè, pédagogue reconnu et très accroché à l'amélioration des conditions des artistes et aux réformes, a pris du temps donc pour les entretenir, leurs expliquer le fonctionnement actuel du FAC, les avantages liés à chaque réforme engagée, ce que les artistes toutes filières confondues y gagnent. Très content de leur démarche l'autorité, leurs a exprimé toute sa sympathie en invitant les artistes et acteurs culturels qui au lieu d'aller au contact de la vérité préfèrent restés dans l'ombre pour peindre en noir tout ce qui se fait de bon, à prendre exemple sur le Collectif des Artistes Professionnels du Life des départements de l'Ouémé et du Plateau. 

Patrick Hervé YOBODE


12ème édition du Festival International Sègbo Lissa

Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon parle des miracles et des prouesses enregistrés

(Adanhondjigon et Gnizinta dans la Commune d’Agbangnizoun en ébullition du 18 au 27 décembre 2020)

Les journalistes culturels béninois sont désormais imprégnés du Festival International Sègbo Lissa et de son contenu, mais également des raisons qui ont poussées sa Majesté Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon à initier un tel événement. C'est à la faveur d'un point de presse qui s'était déroulé à l'arrière cours du Bar Glo au Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou ; que le contenu du Festival International Sègbo Lissa a été dévoilé y compris le programme de la 12ème édition qui prendra son envol le vendredi 18 décembre 2020. Plusieurs pratiques ancestrales qui avaient permis aux rois de maintenir, la paix, le vivre ensemble, la concorde et la cohésion nationales sont mises à contribution chaque année pour le bonheur des populations et pour la Vente de la Destination Bénin. 

Si Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon se disait créer un petit événement pour honorer la Mère des Divinités, le Vodoun Sègbo Lissa, il s'est rendu très à l’évidence que son initiative s'est imposée et est carrément devenue l'un des événements culturels et cultuels les plus attendus. Car partir d'une simple idée de tenir chaque année les cérémonies et autres rituels pour magnifier Vodoun Sègbo Lissa et le remercier pour tout ses bienfaits, à travers ce qu'il avait appelé ‘’les cérémonies annuelles de Sègbo Lissa'’ ; l'initiative très vite est devenue un événement culturel et cultuel majeur dans la Commune d'Agbangnizoun. Il faut dire que la décision d'honorer chaque année le Vodoun Sègbo Lissa, fait suite à un miracle de taille. Suite à la consultation du Fâ, il a été révélé que celui qui était jadis Dah Amanyikpo simple tradipraticien serait visité par le Vodoun Sègbo Lissa, mais de quelle manière, l'oracle l’à bien garder secret. 

Baba Lissanon Amanyikpo Adidékon au cours du point de presse. 


C'est alors que sa femme la première en allant accoucher puisque enceinte, donna naissance au Vodoun Sègbo Lissa en personne. Il est né homme mais avec les mains, les pieds comme le Caméléon qui est l'incarnation du Vodoun Sègbo Lissa dans la mythologie béninoise. Très vite le Fâ a été mis à contribution et les cérémonies et rituels recommandés dans de pareilles circonstances ont été exécutés. Mal aimé, presque démuni puisque vivant au jour le jour, les conditions de vie et de travail de Dah Amanyikpo ont commencé par s'améliorer et allaient même avec une ascension fulgurante. Maisons, voitures, etc. étaient sien en quelques mois. Les membres de la grande famille et même de simple visiteurs qui font des vœux et demandent à l'enfant sont satisfaits et même doublement. C'est de tous les miracles qui s'enchainaient que la décision de tenir chaque année '’les cérémonies annuelles de Sègbo Lissa'’ avait été prise. Dans ses révélations, l'enfant a prédit à sa marâtre qu'elle donnera vie elle aussi au Vodoun Sègbo Lissa mais que l'enfant serait une fille. Après avoir juré, crié, pleuré et prié ; elle enfanta la fille avec les mêmes attributs que son grand frère. 

De bouches à oreilles l'information des miracles que réalisait l’enfant (le Vodoun Sègbo Lissa) se répandit très vite. Les gens affluaient de partout pour des vœux, des demandes et autres souhaits. Ces derniers obtiennent tout ce qu'ils demandaient avec le délai que donnait l'enfant. Avec leurs contributions alors Dah Amanyikpo organisait depuis 2009 '’les cérémonies annuelles de Sègbo Lissa'’. Mais au cours de l'édition de 2010, un béninois résident en France ayant appris tout ceci est descendu avec certains de ses amis blancs. Une fois à Gnizinta le village qui abrite le Festival, ils ont été au contact de la réalité. Tout ce qu'ils ont fait comme vœux, l'enfant leurs avait donné une échéance pour la réalisation. Retournés en France et dans le délai, ils ont trouvé satisfaction. En 2011, ils sont revenus pour diverses offrandes, la construction du temple du Vodoun Sègbo Lissa, etc. C'est sur leur proposition que l'initiative de Dah Amanyikpo est devenu Festival International Sègbo Lissa depuis cette édition. Depuis lors, il n'a cessé de drainer des centaines de touristes chaque année. Une initiative qui cadre très bien avec la vision du Chef de l'Etat Patrice Talon et fixé dans son Programme d'Action du Gouvernement (PAG), puisque faisant la promotion de la Vente réelle de la Destination Bénin.

Le Temple du Vodoun Sègbo Lissa


Pour le compte de cette 12ème édition, l’événement démarre le 18 décembre 2020 pour connaître son épilogue le 27 du même mois. Celui qui a déjà subi toutes les cérémonies possibles dans le couvent du Vodoun Sègbo Lissa puisque ayant donné vie sur terre à ce Vodoun et qui désormais est la deuxième personnalités dans tout le Bénin parlant du Vodoun Sègbo Lissa après Nanyé Houandjlé, Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon a rappelé que cette édition se déroulera sous l'observance rigoureuse des mesures barrières au Coronavirus. Il a aussi rappelé que les activités n'ont pas changé et que la présente édition est soutenue par Gilbert Déou Malè Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture. 

Patrick Hervé YOBODE

Le Vodoun Sègbo Lissa fait homme


Une étape cruciale des nombreuses éditions du Festival