Djibril Sagbohan la relève du père n’est plus
C’est alors que son père Sagbohan Danialou qui lutte encore
contre la mort, se préparait à commémorer ses 61 ans d’existence que le drame s’abbat
sur lui. Le Hagbè National était lui-même aux commandes lorsque son fils ainé,
se plaignant de douleurs au ventre est apparu. Voulant alors s’occuper de son
enfant le père alla sortir une potion qui devait le soulager. Il lui sert un
verre, fait de même à son chargé à la communication, El Pidio de Souza avant d’en
consommer lui-même. La suite tous les trois quelques minutes plus tard se
plaignaient de douleurs atroce. Conduits à l’hôpital El Fatheh de Porto-Novo,
le fils rendra l’âme. Sagbohan Danialou et son C Com sont dans un état critique
au Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoucou Maga de
Cotonou (CNHU-HKM) de Cotonou.
C’est suite à une
intoxication alimentaire, que l’homme orchestre à subi un coup dur. La perte de
son fils ainé, Djibril Sagbohan, qui pendant des années aura tout appris à ses
côtes pour que son héritage musical soit assuré. Agé de la trentaine environ,
Djibril Sagbohan avait mis sur le marché des disques, son premier album en 2011.
Il programmait la sortie de son second opus entre janvier et février 2014, mais
le destin en a décidé autrement. Marié à une Peuhle du Niger, il est père de
deux enfants et sa femme attend actuellement son troisième bébé. ce jeudi 12 décembre 2013. Il est 18 heures 05 minutes. La
devanture du Service des Urgences est remplie de monde. Mais, c’est une foule
particulière. Il s’agit des artistes de toutes catégories confondues. Ils sont
tous venus soutenir leur pair, Sagbohan Danialou qui venait d’y être admis avec
son chargé de communication, El Pidio de Souza. Mais aucun d’eux ne sait
réellement ce que vit Sagbohan Danialou. Toutefois, au-delà de ces artistes
promptement mobilisés, il y a les proches. Parmi ceux-ci, Richmir Totah, son
manager avec qui il devrait célébrer ce jeudi même, son 61ème. Après moult
vaines tentatives engagées envers lui pour en savoir plus sur les circonstances
du drame qui s’est abattu sur l’artiste, il a fini par avouer les
causes réelles des ennuis sanitaires de son protégé, Sagbohan Danialou.
Selon ses confidences, en effet, Sagbohan Danialou se préparait à son
domicile pour célébrer son anniversaire passé mercredi dernier. Il a différé la
fête pour ce jeudi parce qu’il a l’habitude de vivre ces instants de bonheur
avec son manager, Richmir Totah qui célèbre lui, son anniversaire le 12
décembre de chaque année. « C’est Sagbohan lui-même qui faisait la cuisine et
je devrais le rejoindre pour que la fête puisse commencer », a précisé Richmir
Totah. Mais c’est bien sûr sans compter avec le drame qui allait s’abattre sur
lui.
Selon les confidences reçues, l’homme-orchestre était dans les préparatifs
de son anniversaire quand son fils, Djibril Sagbohan, celui-là qui est appelé à
lui succéder arriva avec des plaintes. « Djibril, à son arrivée, se
plaignait de douleurs atroces. Il a dit à son père qu’il n’allait pas bien du
tout ». Selon les informations reçues d’autres sources supposées bien informées,
le fils aurait été victime du gris-gris appelé «tchakatou »». Et c’est
justement par là que survint le malheur. « J’ai une potion ici. Ça t’aidera à
calmer ton mal », a répondu Sagbohan Danialou à son fils, selon les
explications données par le manager. C’est ainsi qu’il sort la potion, une
tisane en bouteille qu’il sert dans un verre à boire à son fils Djibril, à son
chargé de communication, El Pidio de Souza avant de se servir lui-même. C’est
ainsi que tous les trois ont commencé par sentir d’atroces douleurs au ventre.
Ils ont alors été quelques minutes plus tard évacués sur l’hôpital musulman El
Fateh où Djibril Sagbohan a rendu, sur le champ, le tablier de la vie. Dépassés
par la gravité de l’état de santé des deux autres survivants (Sagbohan Danialou
et son chargé de communication, El Pidio de Souza), les médecins d’El Fateh ont
dû les transporter au Centre hospitalier départemental de l’Ouémé-Plateau
afin qu’ils puissent recevoir des soins adéquats. Mais là encore, les deux
malades ne seront pas soignés. Il a été donc décidé qu’ils soient évacués sur
le Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoucou Maga (CNHU) de
Cotonou qui a les équipements qui conviennent en vue d’une meilleure prise en
charge médicale. L’hôpital de Porto-Novo ne disposant pas d’ambulance, ils ont
dû faire appel à celle de l’hôpital El Fateh pour les évacuer.
Djibril Sagbohan |
Quant à Sagbohan Danialou et El
Pidio de Souza les médecins-traitants rassurent
Danialou Sagbohan, plus de peur que de Mal |
Une fois admis aux
Urgences du CNHU, Sagbohan et El Pidio de Souza ont bénéficié d’une forte
mobilisation des médecins. En tête du collège de médecins, le Directeur général
du CNHU, le professeur Idrissou Abdoulaye qui est d’ailleurs le gendre de
l’illustre artiste. Pour mieux se concentrer sur l’homme, l’accès à la
salle a été strictement interdit à tout visiteur. Après quelques minutes, ils
ont été transférés au service de Réanimation pour subir certains examens. «
Moi, je ne sais pas pourquoi les gens s’affolent. Sagbohan n’est plus en
danger. Il est hors de danger », a rassuré un des médecins-traitants
lorsqu’il remettait à son manager, Richmir Totah, une ordonnance
médicale. « Nous avons essayé d’arrêter la progression du poison dans ses
organes vitaux, à savoir les reins, le foie et le cœur. En attendant que les analyses
ne sortent pour nous éclairer sur ce qui se passe réellement dans son corps,
c’est la précaution que nous avons prise pour le mettre hors de danger et il
parle même », a expliqué le même médecin-traitant qui a requis l’anonymat. Aux
dernières nouvelles, selon les informations que nous avons reçues après 00
heure, les « médecins ont réussi à isoler l’élément toxique de son corps ».
C’est l’assurance donnée à son manager qui est resté toute la nuit à son chevet.
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