jeudi 31 octobre 2019

Lancement de la 4ème édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger

Youssoufa réaffirme son engagement pour redorer le blason du cinéma nigérien

(Vivement que les propos du Ministre Asmana Issa soient des paroles d’évangiles)


Ça y est ! La quatrième édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger a définitivement pris son envol. Devant un parterre impressionnant de réalisateurs, d'acteurs du monde du 7ème art venus de plus de 15 pays dont le Vietnam ;  des étudiants de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC), leurs amis de l’Institut Sonny Alibert, c'est le Ministre nigérien de la Renaissance Culturelle , des Arts et de la Modernisation Sociale (MRC/A/MS), Asmana Malam Issa qui a procédé en personne au lancement officiel dudit festival. C’était dans les locaux de l'IFTIC et en présence notamment de la Directrice de cet Institut, du Directeur de l'ORTN, de Zalika Souley, Marraine de l’édition 2019 du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger. 
Le présidium au lancement du festival

Du 30 Octobre au 02 novembre 2019, la capitale nigérienne sera le carrefour des cinémas d'Afrique. Plus de 15 pays avec la présence remarquable du Vietnam sur la quatrième édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger, qui a solennellement pris son envol devant des personnalités incontournables et des figures de proue du cinéma nigérien et africain. Ils sont entre autres : la doyenne des femmes cinéastes d’Afrique, Zalika Souley Marraine de la présente édition du Toukountchi Festival, de Saidou Ousmane Directeur Général de l’Office de radiodiffusion et télévision du Niger (ORTN), de Hamadou Sondé, représentant du Délégué permanent du Fespaco, de Oumarou Compaoré du Fespaco, Harouna Niandou, Président de la Fédération des Associations des Cinéastes du Niger, de Fatouma Saleh, Directrice de l’IFTIC, du Docteur Issaka Tiendrébéogo de l’Université Prof Joseph Kiserbo, etc. 
Ensemble avec Asmana Malam Issa, le Ministre nigérien de la Renaissance Culturelle, ils ont officiellement ouvert la 4ème édition. 

Si Youssoufa Harouna Halidou, Délégué Général et initiateur du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger, a piloté ce navire cinématographique pendant 4 années déjà sans qu'il ne vacille, il faut reconnaître que les années s’écoulant et avec la vision et la notoriété qu'il voudrait donner à ce festival ; l'homme s’épuise. Ceci parce qu’il est un secret de polichinelles, qu’il organise Toukountchi sur fonds propres avec l'appui de ses amis et de quelques partenaires locaux. Et c'est avec chagrin qu’il l’à fait savoir au Ministre Issa dans des mots doux certes, mais chargés de sens et d’amertume. Saisissant la balle au bond, Asmana Malam Issa, a devant la foule de cinéastes africains, a réaffirmé son vœux de nationaliser le Toukountchi Festival de Cinéma du Niger dont Youssoufa conserverait la paternité. «Au cours de l’édition 2017 du Fespaco, j'avais déjà fait cette proposition de nationaliser Toukountchi à son Délégué Général, mais qui malheureusement n'a pas fait du service après vente. C’est mon devoir de soutenir et d’accompagner toute initiative Culturelle, car le Président de la République en a fait son cheval de bataille et le pilier principal des axes de développement», a-t-il confié. 
Vue partielle de la salle à la cérémonie de lancement officiel du Toukountchi Festival 2019

Se déroulant cette année autour du thème ‘’Quels films pour les festivals de cinéma en Afrique’’, plusieurs communications ont meublé la journée du mercredi 30 Octobre, pour outiller les jeunes cinéastes africains. 

Il s’agit entre autres des communications de Hamadou Sondé qui a décrypté le thème principal ; celle de Oumarou Compaoré sur les stratégies de financement et de budgétisation des festivals de cinéma ; celle de Saidou Ousmane sur l’image ou encore celle du Dr Issaka Tiendrébéogo sur l'actorat dans le cinéma et le théâtre. 

Connaissant les dirigeants africains, les cinéastes présents à Niamey ont souhaité que les propos du Ministre Issa soient des paroles d’évangiles. 

De l’hommage à Zalika Souley

Celle qui est célébrée sur cette quatrième édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger, est la première femme africaine a bravé les interdits de son époque avec le soutien de ses parents et notamment de son père pour se tracer une carrière d’actrice de cinéma. 
Zalika Souley entourée de quelques festivaliers

En cassant les codes établis dans les années 66, Zalika Souley était la risée de quelques mauvaises langues qui la traitait de tous les noms. Mais très vite, celle qui n’était pas prédestinée au métier de cinéaste, s'impose par son talent, sa beauté, sa finesse. Se lançant en 1966 dans le film ‘’Le retour d'un aventurier'',  Zalika Souley a bénéficié de la confiance de plusieurs réalisateurs, tels que Oumarou Ganda, Mustapha Alassane, Mustapha Diop, Djingarey Maïga, etc. interprétant dans rôles dans plusieurs films, comme : ‘’Le Wazzou polygame'' ; ‘’Saïtane’’ ; ‘’l’Exilé’’. Élevée au rang d’officier de l'Ordre du mérite ivoirien, elle a reçu la même distinction en Tunisie avant de recevoir une médaille en Algérie. Pour elle l'argent ne signifie rien, mais ce qui compte ce sont les relations avec ses semblables. Selon elle, le cinéma est un combat que les africains doivent mener et une école pour l’éducation des différentes générations.

Patrick Hervé YOBODE

mercredi 23 octobre 2019

Entretien avec Kismath Baguiri la Réalisatrice du film ‘’Suru''

«Ce qu'on souhaiterait, c’est de pouvoir faire une tournée nationale avec le film…»

Originaire de Parakou dans le département du Borgou au Nord du Bénin et benjamine d'une fratrie de 3 enfants, Kismath Baguiri, artiste et  réalisatrice est une étoile montante et une perle rare pour la cinématographie béninoise. Née le 30 avril 1994, elle a déjà à son actif plusieurs films. Expérimentée et rigoureuse dans le travail, Kismath se donne en entière dans le métier de sa passion. Celle qui avec son jeune âge a déjà un beau palmarès filmique, venait de signé ‘’Suru’’ son nouveau film très apprécié du public. Après l'avant première, nous l'avons rencontré et elle nous parle de ce film, de son rêve de porter le contenu du message aux autres populations du Bénin à travers une tournée nationale et de ses projets d’avenir notamment la 3ème édition de Ciné 229 Awards, la grande cérémonie qui récompense les efforts des jeunes talents béninois du cinéma. 

Kismath nos lecteurs brûlent d'envies de vous connaître

Kismath Baguiri je suis réalisatrice. J'ai fait un Master en Réalisation Cinéma et Télévision à l’Institut Supérieur des Métiers de l’Audiovisuel (ISMA). 

Dans l’univers de la réalisation vous êtes une étoile pour le Bénin, comment va selon vous,  le 7ème art béninois ?

Le 7ème art au Bénin ne va pas bien. Je dis qu’il pourrait aller mieux si le secteur était mieux organisé, si nous avons un système qui permet à ceux qui s’investissent ou qui ont choisi d’être dans ce secteur de vivre de leur art. Il pourrait aller mieux si nos salles ouvrent, si nous avons derrière un circuit de distribution, etc. Le cinéma béninois souffre de beaucoup de maux, comme celui de ne pas avoir son code de la cinématographie encore voté. Mais nous croyons que les choses sont entrain d’être faites tout doucement, que les lignes bougent et que ça ira mieux d'ici quelques années. 

S'il vous était demandé de parler de votre parcours dans le monde du Cinéma, que diriez-vous ?

Tout a commencé depuis que j’étais à l’université avec mon premier film de licence ‘’Health War'', qui parlait de la lutte des agents de la santé. Ensuite j'ai travaillé sur plusieurs projets de mes collègues avant d'aller faire quelques mois à RTI en Côte d’Ivoire où j'ai coréalisé et écrit des scénarios pour la télévision ivoirienne. 
Kismath Baguiri

Après cela j'ai sorti un autre court métrage ‘’Game Over'' qui a été tourné aux États-Unis et la seconde saison de ‘’Ting-Tang’’ qui a connu un bon succès local et mon tout dernier film en date est ‘’Suru’’, qui traite de la violence faite aux femmes et en particulier aux domestiques.

Je suis toujours entrain de construire ma petite carrière, de faire mon petit bonhomme de chemin. Il y a d'autres productions que j'ai partagé avec des collègues. On m'a engagé pour être soit assistante Réa, soit réalisatrice, etc. Voilà ce que je peux dire concernant ma jeune et petite carrière. 

Que faut-il faire selon vous pour que rayonne le Cinéma béninois ?

Ben là, il faut faire beaucoup de choses hein ! Il y a beaucoup de choses et je pense que les aînés ont commencé et que la jeune génération aussi est entrain de suivre. 

Quelque chose est entrain d’être faite et c’est comme je le disais plus haut, les maux dont souffre le cinéma béninois. Il faut que le code finisse par être voté, il faut que le système soit réglementé et qu'aucun maillon de la chaine ne souffre. C’est-à-dire au niveau de la production, de l’artistique , la réalisation, ensuite la distribution. Et si nous arrivons à établir ce système là, tout ira mieux. 

Vous venez de signe un film de haute facture ''Suru'' que dénoncez-vous à travers ce film ?

Dans ‘’Suru’’ je dénonce la violence faite aux femmes et surtout les domestiques dont les employeurs, les patronnes se plaignent souvent. Il y a tellement de violences, mais la plupart du temps personne n'en parle. C’est un constat que j'ai fait. Il y a trop de violences, des traitements inhumains dont les gens ne parlent pas forcément tout le temps. Alors que ces domestiques sont des personnes humaines, elles ont le droit à de bons traitements, à un minimum de traitements raisonnable quand-même. 

Justement, j'ai voulu montrer que ces mauvais traitements sur les domestiques pourraient avoir des conséquences au niveau des employeurs, parce qu’il ne faut pas oublier que c’est à ces domestiques que nous confions, nos enfants, nos maisons, etc. donc la moindre des choses, c'est de les traiter convenablement je pense. Voilà  ce que je dénonce dans ‘’Suru’’. 

D’où est-ce que l'idée vous est-elle venue de mettre en mouvement ces faits sociaux ?

La plupart du temps, mes films ou mes scénarios se font sur un constat. C'est ce que nous côtoyons tous les jours, c’est ce que nous voyons qu'on envie de raconter, c'est la réalité. Et en tant que réalisateur, c'est ce que nous voyons que nous mettons en scène et c’est ça que nous montrons aux téléspectateurs. 

Est-ce un court, long métrage ou un documentaire et que peut-on retenir définitivement de ce film ?

‘’Suru’’, c'est un court métrage fiction. Et qu’est-ce qu'on peut retenir en définitive du film . Ben déjà que tout se paie ici bas et que la patience est un chemin d'or. La belle preuve le film s’intitule ‘’Suru’’ et en langue locale Bariba, Dendi, Fon et plusieurs autres langues du Bénin, veut dire la même chose, ‘’la patience''. Ce n’est pas facile d’être patient dans cette vie, c’est vrai, mais quand on y arrive, on fini par récolter les fruits de notre patience et tout ce que nous semons ici bas on le récolte toujours. 

Racontez-nous les conditions de tournage du film ?

C'est un film tourné en auto production. Je l’ai produit par moi-même avec l'appui de mes amis, de mes collègues, de la famille. On s'est mis ensemble pour faire ce film, il n'y a pas eu d’apport extérieur. Sinon que le tournage s'est bien déroulé dans une belle ambiance. Tout le monde faisait son travail comme il le fallait. On était en équipe réduite mais chacun s’affairait à sa tâche et c'est ce qui a donné le résultat que vous avez à travers le film. En gros, tout s’est bien passé et on souhaite que le film ait un bon succès. 

Comment ce film sera diffusé, vous-y avez pensé ?

Pour la diffusion, on a fait un avant première qui a connu beaucoup de succès. Ce qu'on souhaiterait, c’est de pouvoir faire une tournée nationale avec le film afin que les autres populations du Bénin voit le film et que notre message puisse toucher une grande partie de la population. Donc c'est sur ça on travaille puisque faire une tournée demande des moyens. Donc nous sommes entrain de faire du mieux que nous pouvons afin d’atteindre cet objectif. 

Vos projets à court, moyen et long terme ?

On a toujours des projets hein. On a des films de coproduction. Je suis là et on va voir ce que l’avenir nous réserve. Mais je viens de finir un film, je vais laisser ce film faire son petit bonhomme de chemin et nous préparer pour d'autres fronts. 

Là maintenant on attend la prochaine édition Ciné 229 Awards que j’organise avec mon Association ‘’Terre d’Ébène''. Donc le plus imminent c’est la 3ème édition de Ciné 229 Awards qui est d’ailleurs la cérémonie de récompense des jeunes talents béninois du cinéma. 

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

mercredi 16 octobre 2019

Festival des Danses Endogènes

Certaines personnalités apprécient l’initiative de Sakpata Zogbo

Le vendredi 11 et le samedi 12 Octobre 2019 Cotonou et le quartier Zogbo ont vécu les activités inscrites au programme de la 6ème édition du Festival des Danses Endogènes (Feden) de Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo. Sur cette édition, le danseur professionnel et sociétaire de l’Ensemble Artistique National (le Ballet National), Léon Hounyè avait reconnu les mérites de certaines personnes qui s’investissent au quotidien dans la promotion des arts et de la culture du Bénin. Au titre de ces personnalités, Gaston Éguédji, Gilbert Déou Malè, Alexandrine Avognon, Marcel Zounon, Claude Balogoun, Paul Kéta, Hermann Accrombessi, etc. Quelques-uns d'entre ces personnalités apprécient l’initiative et nous donnent leurs impressions à la fin de cet acte 6 du Festival de Zogbo. 

Patrick Hervé YOBODE

Alexandrine Avognon, Promotrice du Festival Afrique en Danse, initiatrice du Concept ''Ma Culture Mon Futur'', Opératrice Économique et Patronne de Arise Group : une parfaite organisation et je félicite Sakpata Zogbo qui en lui-même est une figure emblématique de la culture béninoise. Je l'ai découvert depuis 2013 et depuis ont est resté ensemble dans la promotion de la culture. 

Mon Agence ‘’Arise Group'' l’à déjà emmené en Afrique du Sud et Sakpata Zogbo a fait des merveilles à lui tout seul et les sud-africains étaient enchantés. En France, sur plusieurs salons et festivals à Dakar pour le Festival ‘’Afrique en Danse'' et ‘’Le béninois de Dakar fête Noël'' et à chaque fois, il a étonné par son talent, son savoir faire des danses patrimoniales du Bénin. 

Comme on le dit, on allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau. On fait des actions dans la promotion de la culture, on se croit être en cachette, on se dit que les gens ne nous voient pas, mais ces distinctions viennent nous rappeler que rien ne reste éternellement caché et que nous sommes suivis. Je suis honorée et je remercie Sakpata Zogbo et tous les acteurs culturels. 

Je profite de cette occasion pour remercier le Chef de l'État Patrice Talon qui ne ménage aucun effort pour soutenir et accompagner tout ce qui est culturel et touristique ; deux facteurs de développement qui vont de paire. Donc je remercie infiniment le Chef de l'État pour tout ce qu’il fait dans ce sens. 

Gaston Éguédji, Promoteur Culturel et Administrateur au Fonds des Arts et de la Culture : l’organisateur a tellement insisté pour que je sois là et je ne savais pas qu’il voulais décerner un trophée à ma personne. 

Ce trophée a été une surprise pour moi, parce que je ne m'y attendais pas. Je remercie Léon Hounyè pour m'avoir distingué parmi tant d'autres et je dis que cette distinction n'est pas seulement la mienne, mais pour tous ceux qui œuvrent pour la promotion de la culture dans notre pays, tous les acteurs culturels dans tous les domaines  qui se donnent à fond pour que notre art soit reconnu à l'interne comme à l’international. Vivement que ce Festival initié par Sakpata Zogbo connaisse un succès franc et qu’il s’organise pour l’éternité. 

Koffi Adolphe Alladé, Promoteur Culturel Directeur des Super Anges Hwendo nan boua : je n'avais pas imaginé que vous serez aussi nombreux autour de Sakpata Zogbo. On se posait mille et une question à cause de cette pluie diluvienne, mais à notre arrivée, on a constaté une forte affluence, vous êtes massivement venus et ceci dénote de votre amour pour votre culture, pour Sakpata Zogbo et pour le Festival des Danses Endogènes. Cette pluie n'est donc que bénédictions pour nous tous qui sommes déplacés. 

Vous savez, l'arbre, l'Iroko ne pousse pas n’importe comment et n’importe où, mais dans une région, il n'y a qu'un seul Iroko et l'Iroko de la Communauté Xwla et Sèto en matière de danse, c'est bel et bien Sakpata Zogbo. 

Il y a 25 ans lorsque Léon Hounyè dansait, personne ne savait que cela allait lui donner à manger, parce que le métier de danseur était considéré comme un métier de voyou, de délinquant. Mais grâce à la danse aujourd’hui Sakpata Zogbo connaît plusieurs pays du monde. Il y a des gens qui ont fréquenté, qui ont de grands diplômes, mais qui ne se suffisent même pas, qui n'ont jamais mis pied à Hilacondji, alors que Sakpata Zogbo lui avec la danse connait le monde entier, il a voyagé à travers le monde grâce à la danse. Il est une fierté pour ses parents, pour la Communauté Xwla et Sèto et le Bénin et la danse aujourd’hui n'est plus un métier de délinquant. 

Gilbert Déou Malè, Artiste et Directeur du Fonds des Arts et de la Culture (FAC) : n'est pas danseur qui veut mais qui peut. Personne ne nait avec quoi que ce soit, tout ce que nous sommes est un don qui émane de Dieu, donc avoir les muses c'est volonté de Dieu. Moi avec ma passion pour la musique, je m’imaginais grand artiste reconnu à travers le monde, je ne me suis jamais imaginé à un pote de responsabilité, tout est donc une volonté de Dieu. 

À ceux qui considèrent que le métier de danseur est un métier de délinquant et qui insultent les artistes, ils sont vivants et leurs yeux voient. D'ici jusqu’à mis 2020, ceux qui méprisent les artistes auront du mal à les regarder de la tête aux pieds. Nous nous emploierons à changer leurs images. En me mettant à la tête du FAC, il ont cherché des problèmes, car je vais tellement travailler, je vais tellement améliorer les conditions de vie et de travail des artistes, je vais tellement œuvrer à mettre les arts et la culture du Bénin sur orbite à telle enseigne que celui qui viendra après nous aura des difficultés s'il ne fait pas des efforts pour faire plus que nous. Un artiste est une personnalité importante qui a quelques choses de plus, un don de Dieu que tout le monde n'a pas  et c'est ce côté là que nous allons ressortir et promouvoir. Nous devons saluer Sakpata Zogbo, car il y a des enfants qu'on inscrits à l'école, qui ont tout à leur disposition mais qui ne réussissent pas. 

Sakpata Zogbo est un jeune très respectueux. Il sait demander, il sait donner, il a le vivre ensemble et en communauté. Il respect ses aînés et les plus jeunes que lui. Il a fait le tour du monde et les pays dans lesquels il est allé, même moi qui suis son patron je n'y suis pas allé et c'est ce que nous devons souhaiter pour nos enfants, nos frères et sœurs. 

lundi 14 octobre 2019

Festival des Danses Endogènes 2019

Une édition qui confirme la maturité organisationnelle de Sakpata Zogbo

(Dix personnes œuvrant pour la promotion de la culture distinguées)

Cotonou et ses environs ont vécu malgré la pluie diluvienne qui s'était abattue sur cette mégalopole, des moments inoubliables culturellement parlant. La sixième édition du Festival des Danses Endogènes (Feden) 2019, avait droit de citer. Deux jours de spectacles de rue et grand public qui ont vu les béninois massivement rassembler autour des danses du terroir, véritables identifiants du Bénin et du béninois à travers le monde. Sur fond de chants, danses et diverses interventions de personnalités politico administratives et culturelles, une dizaine de braves et dignes fils et filles du Bénin ont été faits chevaliers de l'Ordre de Mérite du Festival des Danses Endogènes, par l’initiateur Léon Hounyè. 

La grande messe culturelle qui célèbre nos danses patrimoniales a été dite de fortes belles manières le vendredi 11 et samedi 12 Octobre 2019 à Cotonou et notamment au quartier Zogbo. Lancée après une caravane partie du Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou et faite de spectacles de rue animés par plusieurs troupes et ballets, cette édition a connu son point culminant et en même temps son épilogue dans la soirée du samedi. Et la pluie diluvienne qui s’est abattue sur Cotonou, pour ne pas dire sur tout le Bénin, n'a rien enlevé à la beauté de cette belle fête culturelle. Plusieurs cadors du secteur culture dont notamment les danseurs professionnels de toutes les grandes troupes du pays s’étaient donnés rendez-vous. 
Sakpata Zogbo au cours de la caravane

Un rendez-vous qu’il ne fallait pas rater vue la taille de l’événement. Une parfaite réussite du point de vue artistique et organisationnelle à mettre à l'actif du sociétaire de l’Ensemble Artistique National, Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo. Sous les yeux de sa génitrice, les troupes de danses retenues sur cette sixième édition, ont parcouru le Bénin du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Du Akonhoun, du Zinli d'Abomey, du Atcha, du Têkè, du Kaka, du Agbéhoun, différentes danses des couvents Vodoun, il y a en eu à foison avec les troupes et ballets tels que : le Complexe artistique et culturel ‘’Les 3L Ifèdé'', de Éric Orphée Gnikpo, Le Ballet Fédéral de Akpékan, l’Ensemble Artistique et culturel les Héros du Bénin, le Complexe artistique et culturel ‘’Les Élites du Bénin’’ de Oscar Allossè, Étoiles Brillantes du Bénin dit Nounangnon, la troupe les Archanges. 

Des spectacles de hautes factures qui ont enchanté les béninois. Ces derniers qui ont démontré toute la jalousie qui est la leur quand il s'agit de leur culture, car beaucoup avaient prédit que le public ne serait pas au rendez-vous à cause des cordes qui tombaient sur la ville de Cotonou. «Les danses endogènes constituent notre étiquette, notre identité, ce sont elles qui nous identifient à travers toutes les autres danses. C'est ce que nous avons de particulier et ce qui nous différencie des autres, et le fonds des arts et de la culture se positionne pour financer toutes les activités, qui valorisent et qui pérennisent notre culture, nos valeurs traditionnelles. Et constatez que le béninois est jaloux de sa culture, car malgré la pluie, ils ont répondu présents, c'est très beau», a laissé entendre Gilbert Déou Malè, Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture. Une édition qui a fait des émules dans le rang des plus petits. Plusieurs d'entre eux ont subi le test de nos danses traditionnelles et quatre ont pu tirer leurs épingles du jeu. Des pépites de talents, qui seront sans nul doute enrôlés dans les troupes suscitées. 
Une vue partielle du public

En somme, la sixième édition du Festival des Danses Endogènes dans sa partie prestations artistiques aura été d'une grande réussite. 

Quelques personnalités faites Chevaliers de l’Ordre du Feden

Ils sont au total dix personnalités et pas des moindres. De dignes filles et fils du 229 qui se battent de jours comme de nuits pour une promotion efficiente et efficace de la culture et du tourisme, afin de révéler notre patrie commune le Bénin. Sakpata Zogbo a su sélectionner la crème de ces personnalités pour les surprendre sur son événement. 

Ils sont : Gaston Éguédji, pour toutes ses actions dans la promotion de la culture et le bien-être des acteurs culturels toutes catégories confondues ; 

l’honorable Robert Cakpo, pour tout ce qu’il fait dans la promotion de la culture Xwla et Sètô ; 

Koffi Adolphe Alladé, pour tout ce qu’il a fait et continue de faire pour la culture béninoise ;  

Marcel Zounon, pour le Bénin qu’il révèle depuis plusieurs années à la tête de l’Ensemble Artistique National ; 

Gilbert Déou Malè, pour sa vision dans l’accompagnement des vrais projets qui font la promotion de la culture et du tourisme et qui révèlent le Bénin et d'un fonds des arts et de la culture dynamique et efficace ; 

Hermann Accrombessi, le jeune dynamique, mais très effacé ; 

Alexandrine Avognon, une amazone des temps moderne, combattante de la culture, Promotrice du Festival Afrique en Danse,  Initiatrice du Concept ''Ma Culture Mon Futur'', Opératrice Économique et Patronne de Arise Group, pour toutes ses actions dans la promotion de la culture ; 

Deen Kéta, dit le Pognon, jeune Promoteur qui accompagne les artistes toutes catégories confondues ; 

le Haut Conseiller de la République Claude Balogoun dont les actions en faveur de la culture et des acteurs culturels sont connues de tous et enfin Paul Kéta, le Chef de l’arrondissement de Ganvié, pour son accompagnement à la culture et acteurs culturels. 

Toutes ses personnalités qui très émues du geste de Sakpata Zogbo qui les honore ont livré leurs impressions. Mais nous y reviendrons dans nos prochaines livraisons. 

Patrick Hervé YOBODE

Album photos

Voici la mère de Sakpata Zogbo

Alexandrine Avognon PDG Arise Group

Gaston Éguédji Administrateur au FAC

Gilbert Déou Malè DG/FAC

Marcel Zounon D/EAN

Koffi Adolphe Alladé

Le Couple De en Kéta le Pognon

Pipi Wobaho sur le Feden

Claude Kokou Balogoun Conseiller au CES


11ème édition du Marché des Arts du Spectacle d'Abidjan

Les inscriptions au Masa Festival 2020 lancées

Après l'appel à candidatures officielle et la sélection au Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan édition 2020 ; la phase des inscriptions au Masa festival 2020 vient d’être lancée. Il faut juste dire qu’après la liste des artistes et groupes d’artistes retenus pour prendre part aux manifestations officielles de la 11ième édition du Marché des Arts et du Spectacle d’Abidjan (MASA) 2020 ; révélée par le Comité Artistique International (CAI) présidé par Mamou Daffé, un autre appel à candidatures vient d’être lancé. Il s’agit de la seconde chance donnée aux groupes artistiques, conte, danse, humour, musique, théâtre, slam. 

Il faut rappeler que le CAI s’était retrouvé en session, les 23 et 27 septembre 2019, à Abidjan pour le dépouillement des dossiers de candidatures. Des 780 dossiers de candidatures collectés via internet, dépôt physique et par poste, les membres du CAI ont pu  sélectionner 79 artistes et groupes d’artistes  dans la sélection officielle. Parmi les artistes et groupes d’artistes sélectionnés, figurent Jospinto, Tout Gran Théâtre Djogbé et Oshala  qui représentent le Bénin. 

Les artistes et groupes d’artistes ont jusqu’au 30 Octobre pour faire parvenir leurs dossiers. 

Sont éligibles au titre de la programmation du MASA festival 2020 les créations remplissant les conditions suivantes :
1. Un spectacle de moins de trois (03) ans.
2. L’ effectif du groupe, y compris l’équipe d’encadrement et le manager, ne devra pas excéder :
– 03 personnes pour l’Humour ;
– 03 personnes pour le Slam ;
– 04 personnes pour le Conte ;
– 08 personnes pour la Danse contemporaine ;
– 10 personnes pour la Musique ;
– 10 personnes pour le Théâtre ;
– 15 personnes pour la Danse patrimoniale.
NB. : Pour se rendre en Côte d’Ivoire, les frais de transport international de l’ensemble des membres du groupe, des décors, des accessoires et du matériel technique sont à l’entière charge du groupe.
3. Les décors et accessoires ne doivent être ni lourds ni encombrants et doivent être transportables sur les vols réguliers.
4. Le dossier de candidature pour la sélection officielle du MASA 2020 comprendra :
4.1. Une lettre de candidature adressée à la Direction Générale du MASA ;
4.2. Une photo de scène du groupe ;
4.3. Une captation vidéo du spectacle. Les Teasers et clips vidéos ne sont pas acceptés ; 
4.4. La liste des créations et diffusions des trois (03) dernières années ou un press-book ;
4.5. Une fiche de distribution indiquant :
– La ville de départ du groupe ;
– La liste des personnes composant le groupe avec la mention de la date de naissance et la fonction dans le groupe ;
– Les noms et prénoms du régisseur ou du manager pour la musique, de l’administrateur pour les autres disciplines ;
– L’ auteur, le metteur en scène ou le chorégraphe.
4.6. Une présentation du spectacle précisant :
– La date de création ;
– Le thème ;
– La démarche ;
– Un résumé de l’histoire mise en scène pour le conte, l’humour, la danse et le théâtre, les textes des chansons pour la musique et le slam.
4.7. La fiche technique indiquant :
– Les dimensions de scènes souhaitées ;
– Les besoins en éclairage et en sonorisation du spectacle et le personnel technique nécessaire ;
– La durée du montage et du démontage du spectacle ;
– Le poids et le volume des décors et accessoires.
Les documents transmis demeurent la propriété du MASA qui s’engage à ne pas les exploiter à des fins commerciales.
Les dossiers de candidature peuvent être envoyés :
– Par mail : administration@masa.ci
– Ou par la poste :




mercredi 9 octobre 2019

Festival des Danses Endogènes

Plus que deux jours et tout Cotonou sera embrasé

La sixième édition du Festival des Danses Endogènes prend son envol le vendredi 11 Octobre 2019. Pendant deux jours le quartier Zogbo et toute la ville de Cotonou seront sous les feux de la rampe. L’initiateur de ce grand rendez-vous culturel, l'émérite danseur de l’Ensemble Artistique National, Léon Hounyè plus connu sous son pseudonyme de Sakpata Zogbo s’affaire depuis plusieurs mois pour une édition 2019 inoubliable. Rendez-vous hautement culturel qui promeut les vraies danses des couvents, véritable identité culturelle du Bénin, plusieurs d'entre elles seront exécutées pendant les deux jours que dureront ce festival. Plusieurs personnalités qui ont mesuré la portée culturelle et touristique de cette initiative de Sakpata Zogbo, l'ont accompagné sans hésiter. 

Vendredi 11 et samedi 12histoire 2019, deux jours qui seront à jamais gravés dans les annales de la culture, du tourisme et de l’histoire. Et pour cause, la sixième édition du Festival des Danses Endogènes prendra d'assaut la ville de Cotonou et notamment le quartier Zogbo. Le Festival des Danses Endogènes 2019, c'est un programme très alléchant qui tiendra en haleine les populations de Cotonou et environs. Pour le compte de cette édition donc, une caravane faite de spectacles de rue partira de la place de l’Étoile rouge pour parcourir les axes de Cotonou. Arrivée au Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou de Kouhounou, ce spectacle de rue donnera une animation hors du commun avant de chuter à a place Zogbo Sato. 
Sakpata Zogbo avec l'honorable Chantale Ahyi

Ce sera le vendredi 11 Octobre à partir de 16 heures très précises. Le samedi 12 Octobre 2019 à 09 heures démarrage effectif du Festival par l'exécution de plusieurs danses endogènes. Cette grande partie d'animation sera suivie à 12 heures, de la décoration de certaines autorités, politico-administratives et culturelles avant de laisser place à 13 heures à la grande réception que donne Sakpata Zogbo tout ceci sur fond d'animation d'un groupe folklorique qui assurera la partie animation jusqu'au petit matin du dimanche 13 où la 6ème édition du Festival des Danses Endogènes prendra fin. 

Plusieurs personnalités accompagnent Sakpata Zogbo

Après l'honorable Chantale Ahyi d'autres personnalités accompagnent Sakpata Zogbo. Dans deux jours, la sixième édition du Festival des Danses Endogènes aurait pris son envol et les rues de Cotonou seraient déjà en ébullition. Pour une sixième édition réussie et pour que Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, sociétaire de l'Ensemble Artistique National et l'une des figures incontournables de nos danses patrimoniales, tienne le pari de l'organisation, l'honorable Chantale Ahyi a ouvert le bal des soutiens, c'était hier jeudi 03 Octobre 2019 dans la soirée. Femme de valeur, femme battante, elle sera suivie par une autre amazone des temps modernes. Il s'agit de Alexandrine Avognon Directrice de l'agence ‘’Arise Group’’, qui lui emboite les pas et accorde son soutien à Sakpata Zogbo et la sixième édition du Festival des Danses Endogènes. À leurs suite, un artisan infatigable, un homme de cœur qui a toujours été là pour les artistes a aussi agi. Paul Kéta Chef de l'arrondissement de Ganvié dans la Commune de So-Ava, a imité l'honorable Chantale Ahyi en appuyant financièrement le Comité  d'organisation du Festival de Zogbo. Dans la vague des soutiens au Festival des Danses Endogènes le Conseiller au Conseil Économique et Social, Claude Kokou Balogoun accompagne aussi l'événement. 
Sakpata Zogbo avec le CA Paul Kéta

Le Comité d'organisation du Festival des Danses Endogènes remercie toutes ces personnalités qui ont déjà agi et rappelle aux bonnes volonté qui voudraient faire comme ces personnes cités, qu'il attende toujours leurs gestes. 
Sakpata Zogbo avec Alexandrine Avognon

Patrick Hervé YOBODE