dimanche 24 janvier 2016

Don de vivres de la Miss Ouidah 2015 à deux orphelinats

Ragive Adjibadji soutenue par Claude Houénoussi démontre son amour pour les orphelins   

(Les membres du Lions Club Cotonou Jade rehausse l’événement de part leur générosité)

La Miss Ouidah 2015 élue en septembre de l’année dernière vient de lancer ces œuvres sociales. Ragive Adjibadji, avec l’appui de certaines personnes de bonne volonté est allée les bras chargés de vivres pour célébrer les orphelins de sa Commune. Elle n’a pas tenu ce pari combien noble sans le soutien de taille du fondateur de l’Espace Chéri-coco de Ouidah, le parrain Claude Houénoussi, dont les amis et frères du Lions Club Cotonou Jade, ont rehaussé l’éclat de cette action sociale. C’était ce samedi 23 janvier 2016 au Musée historique de ladite ville.

Ragive Adjibadji, Miss Ouidah 2015 remettant symboliquement des cartons de boites de conserve

Les populations de Ouidah et même les deux orphelinats retenus n’y croyaient pas trop. Et pour cause, depuis la création de Miss Ouidah, bien de belles filles ont été élues Miss de la cité historique de Kpassè ; mais jusque là, aucune d’elles n’a pu tenir ce pari, même si elles l’ont annoncé et aivaient la volonté. C’est donc une gageure qu’a relevé Ragive Adjibadji en laquelle beaucoup n’ont pas cru, même si son élection a été à l’unanimité approuvée. La Miss Ouidah 2015, consciente de son rôle dans la société et s’appuyant sur des personnes de bonne volonté est arrivée au bout de ses idées.

C’est ainsi qu’elle rassemblait dans le théâtre de verdure du Musée historique de Ouidah, les populations pour tenir sa parole donnée ; il y a environ six (06) mois. C’est devant une foule de curieux qui n’en croyaient pas leurs yeux que Miss Ouidah 2015 Ragive Adjibadji et le parrain de son action sociale, Claude Houénoussi ont ravivé la flamme de l’amour envers les enfants orphelins de la Commune de Ouidah. A travers l’orphelinat de la pouponnière et l’orphelinat Espoir d’enfants de Ouidah, les bouts de choux qui n’ont plus leurs parents en vie ont reçu des vivres. Des paquets de sucre, plusieurs sacs de riz de 25 kilogrammes, des cartons de pâtes alimentaires, des savons, des papiers hygiéniques, des boites de lait, des bidons d’huile de 25 litres, des cartons de boite de conserve, etc.
Claude Houénoussi, parrain de l'événement remettant aussi des cartons de boites de conserve

Un événement salué par tous et qui a connu une réussite grâce aux membres du Lions Club Cotonou Jade, qui ont fait le déplacement du Musée d’histoire de Ouidah pour soutenir leur frère et ami Claude Houénoussi. Déjà dans le social avec assistance aux pauvres et prenant souvent fait et cause pour les enfants, les membres du Lions Club Cotonou Jade, présents n’ont pas lésiné sur les moyens pour prouver leur amour aux enfants orphelins. Des présentateurs de l’événement en passant par les artistes qui y prestaient, ils ont mis la main à la poche pour partager tout simplement. La petite cérémonie de collecte de fonds au profit des deux orphelinats, afin de leur permettre de s’approvisionner en médicaments ; si éventuellement les enfants tombaient malades, est venue démontrer la générosité des membres du Lions Club.  En quelques minutes seulement ils ont mis plus de cent soixante quinze mille (175.000) francs dans la cagnotte, avant que M. Guy Barnabé Savi, promoteur de l’hôtel Capricorne, du complexe hôtelier Calos I et II et l’hôtel de la Haie Vive, qui avait déjà participé, ne surprenne tout le monde en apportant le montant à deux cents mille (200.000) francs CFA.     

En somme une initiative d’envergure appréciée de toute la foule. Les récipiendaires par les voix de deux enfants, venus des deux orphelinats ont dit toutes leurs gratitudes et prier pour Ragive Adjibadji et son parrain afin que d’autres centres bénéficient de leurs aides. Déjà la Miss Ouidah 2O15 annonce une action dans les prisons de la ville de Ouidah.

Les impressions de M. Guy Barnabé Savi à la fin de l’événement : Je trouve que la Miss Ouidah 
2015 et son parrain sont à féliciter. Moi je suis membre du Lions Club Cotonou Jade, et nous autres sommes tous les jours dans le social,  ça fait partie de nos serments d’aider les plus pauvres. J’ai bien apprécié cette action de la Miss, car c’est une bonne chose de penser aux autres. C’est une initiative louable que de porter assistance aux orphelins. Nous envisageons aussi une action de taille qui aura lieu très prochainement. Une initiative du Lions Club Cotonou Jade qui aura lieu à Dékanmey. Moi je suis très content d’assister à cette manifestation.


Patrick Hervé YOBODE

Rencontre d’échanges avec deux artistes béninois vivants en Belgique

Paul Hounkpè doit rencontrer Jean Gnonlonfoun et Chantale Quenum promoteurs d’Agoô la Fiest’Art

(Ils débarquent avec Luc Mishalle pour redonner vie à la fanfare béninoise)

C’est dans leur résidence situé au quartier Agla à Cotonou, qu’ils ont reçu les journalistes culturels du Bénin. Une rencontre d’échanges très riche qui a permis aux hommes des Médias d’en savoir un peu plus sur les initiatives que mènent Jean Gnonlonfoun et Chantale Hermione Quenum en Belgique, pour la promotion du Bénin sur le plan culturel. En un peu plus d’heure d’horloge, ils ont passé en revue leur carrière d’artiste, les nobles ambitions qu’ils nourrissent pour le Bénin et sa culture, mais également leur initiative Agoô la Fiest’Art qui promeut le Bénin dans les secteurs de la Culture. Ils sont aussi là pour sonder le terrain et répertorier les groupes de Fanfare et ceci avec Luc Mishalle leur partenaire, dans le cadre d’un projet qui voudrait redorer le blason de la Fanfare béninoise. C’était le vendredi 22 janvier 2016 dans une ambiance très cordiale.

Ils sont au bercail depuis environ un mois. Ils sont entrain de taper à la porte des autorités en charge de la Culture au Bénin, afin de partager avec elles, leurs visions de la promotion de la culture béninoise en Europe et partant leurs faire savoir que depuis cinq (05) ans ils tiennent un festival qui draine du monde. Résident tous deux à Bruxelles en Belgique, Jean Gnonlonfoun alias Ejaspapa, multi instrumentiste, mais qui se présente souvent comme percussionniste et Hermione Chantale Quenum, danseuse, organisent depuis 2012 un festival qui vend très cher le Bénin en Europe. Le festival Agoô la Fiest’Art est en fait un creuset qui au départ servait aux béninois vivant en Belgique de se rencontrer pour échanger sur des questions brûlantes de l’actualité qui concerne leur pays le Bénin. Les initiateurs de ces retrouvailles, Jean et Chantal ont tôt fait d’avoir la géniale idée et de s’entendre pour fusionner leurs efforts pour leur rêve commun, promouvoir le Bénin culturel par tous les moyens.
Jean Gnonlonfoun et Hermione Chantale Quenum 
C’est ainsi qu’en 2012, ils tenaient l’édition test. Un coup d’essai qui se révélait coup de maître et depuis ils ont tenu le pari. A deux ils ont organisé ce festival qui coûte à peu près 23 mille Euro donc environ 15 million de francs CFA, sur fonds propre. Pendant les trois premières éditions, ils se sont pliés en quatre pour tenir le pari avant de recevoir l’appui de MétX, une plateforme qui donne carte blanche aux créateurs africains de vendre leurs créations et de promouvoir la culture de leur pays. Plusieurs artistes béninois dont entre autres, Zéynab, Jospinto, le groupe H2O, Johnny Sourou, etc. ont pris part à ce festival. Agoô la Fiest’Art, promeut l’art culinaire du Bénin, les rythmes et danses du pays, la musique moderne et traditionnelle, les tenues vestimentaires du Bénin donc la mode, nos langues à travers des ateliers de formation et autres. Il urge donc que le ministre de la culture Paul Hounkpè, soutienne cette initiative et qu’il aille toucher du doigt la réalité en accordant une audience aux promoteurs de ce festival.
Luc Mishalle, saxophoniste belge

En parallèle, ils sont au pays avec Luc Mishalle saxophoniste belge de renommée internationale, pour répertorier les groupes de Fanfare du Bénin. Cette action aboutira au projet ‘’Echange de Fanfare’’ qui prendra corps en janvier 2017. Pour le moment c’est la Fanfare Imonlè Christy de l’Eglise des Chérubin et Séraphin, la mère de toutes les Fanfares du Bénin ; qui est entrain d’être retenue.
Nous reviendrons plus en détail dans nos prochaines livraisons.


Patrick Hervé YOBODE    

jeudi 21 janvier 2016

Œuvre sociale de Miss Ouidah 2015

Ragive Adjibadji lance ses actions par les orphelins

Elue Miss Ouidah 2015 à l’unanimité et avec la satisfaction du public, elle avait annoncé un programme social chargé. Jamais dit et tenu dans l’histoire de Miss Ouidah, Ragive Adjibadji, voudrait changer la donne. Elle lance donc ses actions sociales par un don à deux orphelinats de la cité historique de Ouidah. L’événement est prévu pour se dérouler demain samedi à partir de 09 heures au Musée d’histoire de ladite ville.  
Ragive Adjibadji, Miss Ouidah 2015

Avec beaucoup de conviction, beaucoup d’amour et beaucoup de cœur, elle annonçait des actions sociales d’envergures, au soir de son élection en tant que Miss Ouidah 2015. Du jamais vu dans l’histoire de Miss Ouidah, beaucoup avaient pris ses paroles comme du bluff, du vent et juste des propos qui sortaient de la bouche d’une jeune fille sans grand moyen et au bord de l’euphorie parce qu’élue Miss Ouidah. Mais consciente de son devoir de Miss et sachant qu’une Miss fut-elle élue dans un quartier est appelée à se battre pour le bien être des habitants de sa communauté, elle a su donner corps à ses ambitions.

C’est ainsi qu’avec des hommes de bonne volonté et des personnes qui ont du cœur comme elle, Ragive Adjibadji, s’est donné les moyens de sa politique. Elle est donc bel et bien la première Miss Ouidah de l’histoire à poser des actes concrets avec une feuille de route bien fournie. Sa toute première action, elle la dirige vers les orphelins de deux orphelinats de Ouidah. Avec le soutien de Claude Houénoussi, fondateur de l’Espace Chéri –coco, parrain de l’événement et en collaboration avec Jourdc, elle organise une cérémonie de remise de dons aux orphelins de la pouponnière et l’orphelinat Espoir d’enfants de Ouidah.  

C’est un grand moment d’attention envers les enfants orphelins de Ouidah qui promet rassembler des foules ce samedi, 23 janvier 2015 à partir de 09 heures au Musée d’histoire de Ouidah. Tous avec les enfants pour soutenir Ragive Adjibadji, la Miss Ouidah 2015 dans ses actions, car après ce premier geste, elle annonce encore d’autres actions toujours pour Ouidah et ses filles et fils.


Patrick Hervé YOBODE

jeudi 14 janvier 2016

Donatien Gbaguidi à propos de son livre « Culture en deuil : La vérité sur les artistes béninois décédés en 2013 »

‘’Cet ouvrage sera lancé le samedi prochain, que tous les artistes se mobilisent autour de moi’’

Journaliste culturel spécialiste des questions artistiques et culturelles, Donatien Gbaguidi est l’un des journalistes béninois les plus engagés et les plus prolifiques. Son métier il l’exerce avec passion et dévouement, s’appliquant à respecter les textes en vigueur en la matière dans son pays le Bénin. Très proche des artistes toutes catégories confondues, il était au chevet de plusieurs d’entre ceux qui étaient décédés en 2013. Ces artistes sur lesquels il se préparait à écrire et qui sont passés de vie à trépas l’un après l’autre, viennent d’être immortalisés. Et c’est de ce livre qui immortalise ces artistes béninois décédés en 2013 et dont il s’apprête à lancer le samedi 16 janvier 2016 à Bénin Royal Hôtel, qu’il nous parle ici. Lisez plutôt.
Présentez-vous aux lecteurs du journal l’Informateur, même si vous n’êtes plus à présenter ?

Je suis Donatien Gbaguidi,  journaliste spécialiste des questions artistiques et culturelles, je suis Chef Desk Culture et je suis le Chef d’Edition de l’événement Précis.

En tant que journaliste culturel, l’un des plus avertis du pays, vous avez collaboré avec beaucoup d’artistes. Pourquoi c’est relation presqu’intime avec les vedettes béninoises ?

Comme vous le savez, vous êtes journaliste culturel également et le privilège que nous journalistes avons c’est que, nous avons pratiquement un destin commun avec les artistes, les stars. Donc toute notre carrière de journaliste culturel est consacrée aux artistes, aux arts et à la culture. Etant journaliste culturel, nous sommes donc appelés à faire la promotion des acteurs culturels, des artistes, raison pour laquelle, tout le temps nous sommes avec eux et puis nous partageons même parfois leur quotidien avec eux, histoire de quand même connaitre davantage, ceux là que nous sommes appelés à promouvoir à travers nos plumes, notre voix, etc.
Donatien Gbaguidi présentant son Livre

Parlant de quotidien, vous en avez partagé assez, vous étiez même au chevet de certains parmi eux sur leur lit de mort. Quels étaient vos sentiments lorsque vous étiez avec ces artistes qui étaient à la porte de la mort ?

Naturellement ce sont des sentiments d’amertumes, parfois mêlés de désespoirs. En réalité, ceux qui sont décédés en 2013, vous savez l’année 2013 a été une année lugubre au cours de laquelle la mort a particulièrement ciblé les artistes. Donc en cette année nous avons enregistré un certain nombre de morts d’artistes. Malheureusement, ce sont des artistes qui ont réellement marqué la musique béninoise et la culture béninoise d’une manière générale. Et malheureusement pour moi, c’est des gens que j’ai connu, que j’ai côtoyé lorsqu’ils étaient en très bonne santé, des gens que j’ai fréquenté, pratiquement pendant toute ma carrière de journaliste et j’ai partagé beaucoup de choses avec eux, parlant bien sûr de notre profession. Malheureusement aussi, ces gens là avec qui je nourrissais un projet, c’est-à-dire écrire quelque chose sur eux pendant qu’ils sont encore en vie, pour pouvoir parler d’eux davantage, parler de ce que beaucoup ne savent pas d’eux, de leur carrière, etc. mais j’étais sur le projet quand un à un ils ont commencé par trépasser.  

C’est alors que je me suis dis,  qu’au lieu de mélanger ceux qui sont décédés et ceux qui sont encore en vie, étant donné qu’eux autres, ils sont définitivement partis pour ne plus jamais revenir, il faut faire quelque chose pour immortaliser leurs mémoires. D’où cette idée d’écrire un livre exclusivement consacré aux artistes béninois décédés en 2013, parce que c’est l’année la plus meurtrière pour les artistes.  Mon souci est de leur rendre hommage dans un premier temps, de les immortaliser et de laisser un document de référence pour les générations actuelles et futures ;  laisser un document de référence pour l’histoire, laisser un document de référence pour les chercheurs et enfin, laisser un document de référence pour les journalistes étant donné que ce livre qui est intitulé « Culture en deuil : La vérité sur les artistes béninois décédés en 2013 », est écrit non pas dans un souci littéraire, mais ça embrasse la plus part des genres journalistiques les plus usités : à savoir l’enquête, l’interview, le reportage, etc. etc. Donc c’est un document qui va servir non seulement à tout ce beau monde dont je viens de vous parler, mais notamment les journalistes, qui ont envie de savoir, comment est-ce qu’il faut mener une enquête. Comment il faut rendre les résultats d’’une enquête journalistique. Comment est-ce qu’il faut faire un reportage. Comment est-ce qu’il faut engager une interview lorsqu’on est en face d’un artiste ou d’une personnalité. Voilà à peu près ce que je peux vous dire sur ce document là qui existe déjà.

Alors c’est un ouvrage de combien de pages et est-ce qu’il prend en compte tous les artistes béninois décédés en 2013 ?

D’abord c’est un document volumineux de 150 pages et dedans, j’ai fait un avertissement. J’ai  bien précisé qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de tous les artistes décédés en 2013, mais il s’agit plutôt d’un ensemble d’investigations, d’interviews, de reportages consacrés aux artistes chanteurs, donc ceux qui évoluent dans l’art musical. La deuxième chose, c’est un document consacré aux artistes qui ont réellement marqué la vie des béninois. Ce ne sont pas des artistes inconnus, ce sont des artistes connus, qui ont fait leur temps, et qui continuaient même de faire leur temps quand la mort les a fauchés.

Quelle est la date qui a été retenue pour le lancement de l’ouvrage et quel sera le cadre qui abritera la cérémonie de lancement ?

C’est un ouvrage qui sera mis sur le marché et dans les rayons des librairies, sous le contrôle de deux structures à savoir : Athénaïs Média Communication de mon frère ainé Gilles Gbaguidi  et du festival international de théâtre et de musique pour personnes handicapées (Fitmhand) de mon ainé Gaston Eguédji. Ce sont ces deux structures là qui ont accepté m’aider dans le lancement ce cet ouvrage, qui aura lieu le samedi 16 janvier 2016 à 15 heures à Bénin Royal Hôtel. C’est pour moi l’occasion de remercier toutes les personnes qui m’ont aidé, notamment leurs Majestés Yéto Kandji, roi d’Agonlin et Adjiwatonou Yèwa Kpèdo III, roi de Kinto, Claude Balogoun, le représentant des artistes au Conseil Economique et Social, l’honorable Yacoubou Malèhossou, le Docteur Expédit de la Clinique Fandinan, plusieurs autres structures et toute la grande famille Gbaguidi qui est fortement mobilisée, pour accompagner leur fils que je suis afin que ce lancement soit couronné de succès. Je remercie aussi en passant mes deux marraines qui sont Olouwa Kèmy et Delphine Aboh que vous connaissez très bien. Elles ont déjà donné leur accord pour marquer de leur présence ce lancement et pour également m’accompagner.

Un appel à lancer pour clore cette interview ?

Avant l’appel, je voudrais franchement et sérieusement vous remercier pour l’intérêt que vous manifestez de façon inconditionnelle à cet ouvrage que votre confrère que je suis a publié. Je vous exprime ici ma reconnaissance. Et pour l’appel, je demande aux artistes de se mobiliser autour de moi, s’ils s’aiment et qu’ils aiment vraiment ce que nous faisons pour eux, pour moi c’est le moment de le savoir. Qu’ils se mobilisent, étant donné que le livre est édité à compte d’auteur donc c’est quand ils vont se mobiliser pour venir acheter que nous pourrons rentabiliser. Je compte donc sur eux, sur toutes les marraines, sur tous les parrains qui m’ont promis être là, toute la grande famille Gbaguidi, les familles parentes, alliées et amis et toutes les bonnes volonté qui liront cet entretien et qui se retrouveront dans ce que nous disons, je les invites le samedi 16 janvier 2016 à 15 heures à Bénin Royal Hôtel sis dans la rue en face de Toxi Labo au quartier Maromilitaire.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE  



lundi 11 janvier 2016

21ème édition de la fête des Vodoun

Hounnon Akouè Manvèdo reçoit le Grand Ordre de Mérite Traditionnel Africain

Les populations de Tankpè, ses adeptes, ceux qui lui font recours en cas de problèmes, ses pairs dignitaires, etc. ont pris d’assaut le palais de Hounnon Akouè Manvèdo. C’était pour célébrer avec lui comme d’habitude la fête du 10 janvier. L’occasion a été propice pour l’équipe du Festival Panafricain Hwendo (Fespah) d’élever ce dernier au grade du Grand Ordre de Mérite Traditionnel Africain 2015. C’était avec enthousiasme et dans la ferveur qu’il a reçu cette distinction, la seule dans le monde endogène qui est reconnue par l’Etat béninois.

Il est l’un des dignitaires les plus efficaces que compte le Bénin. Très puissant, il ne fait pas de tapages. Il pouvait comme plusieurs prendre possession des antennes des radios et à longueur de journées, se vanter de ce qu’il n’est pas, comme le font certains. Mais comme le dit l’adage ce sont les tonneaux vides qui font du bruit. Ce n’est pas le cas de Hounnon Akouè Manvèdo qui depuis plusieurs dizaines d’années, se bat au quotidien pour la vulgarisation, la préservation et la promotion des valeurs endogènes du Bénin. Très dévoué à cette cause, il ne lésine pas sur les moyens pour montrer à la face du monde, l’importance des Vodoun dans la vie de tous les jours et surtout, ce qu’ils représentent pour l’Afrique et général et le Bénin en particulier.
Hounnon Akouè Manvèdo, formulant des voeux après réception de sa distinction

C’est donc les nombreuses années qu’il a passé au service des Vodoun, avec droiture, abnégation et volonté de promotion, de vulgarisation et de préservation affichées, qui sont récompensées. Il faut ici rappeler que Hounnon Akouè Manvèdo devrait prendre cette distinction depuis le 22 Août 2015 à Ouidah, mais compte tenu de son efficacité, il était très sollicité dans le temps. Et c’est donc tout naturellement que le ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, l’honore à travers le Festival Panafricain Hwendo. Une distinction qu’il a reçue dans la joie et dans l’allégresse affichée. Devant toute une foule amassée, il a reçu le Grand Ordre de Mérite Traditionnel Africain 2015.

Avec lui, c’est toute la foule, ses pairs dignitaires, ses adeptes, ceux qui vont le consulter et les curieux qui étaient en joie. Une euphorie partagée qui a débouché sur des vœux et des prières pour les divers responsables à divers niveaux, l’équipe du Fespah et les valeureux journalistes culturels, spécialistes des questions endogènes.

Il a réitéré son engagement à servir avec amour, abnégation et joie le monde endogène et à toujours contribuer à la vulgarisation, la préservation et la promotion de nos valeurs endogènes.


Patrick Hervé YOBODE

La fête des Vodoun chez Hounnongan Anagonou Tadégla

Une célébration sous fond de chants rituels et des danses des couvents

La communauté de la religion endogène était en fête le dimanche 10 janvier dernier. Loin de Savalou Agbogbomey où se déroulaient les cérémonies officielles, chaque dignitaire et garant de la tradition a honoré à sa manière les Vodoun et les Mânes de nos ancêtres. C’est le cas de Hounnongan Anagonou Tadégla.  Dans son Temple situé à Attrokpocodji, dans la rue en face de la buvette Zico, il a honoré dans la ferveur les divinités dont il se retrouve être Prêtre.

C’est tout simplement à une démonstration de force, que les adeptes, dignitaires invités, les curieux et les populations d’Attrokpocodji ont eu droit. Depuis le samedi 09 janvier aux environs de 15 heures, la fête avait pris son envol au Temple de Hounnongan Anagonou Tadégla. Des chants et des danses rituels, des sacrifices et autres immolations de bœufs, de boucs, coqs, etc. Tout était planifié pour que la fête du 10 janvier, qui se célébrait par son père avant, que le Président Nicéphore Soglo, ne choisisse cette date pour honorer sur le plan national les Vodoun, soit célébrée avec faste.
Hounnongan Anagonou Tadégla, Prêtre de Fâ et du vodoun Kinninsi


C’est ce qui fut fait le dimanche 10 janvier où en quelques minutes seulement, le temple était rempli de monde. Venus de toutes parts, les adeptes, les dignitaires invités, les curieux, ceux qui ont trouvé le salut et le sourire grâce aux divinités de Hounnongan Tadégla, ont effectué le déplacement massif. Après les cérémonies usuelles et les rituels afférents aux divinités de Hounnongan Tadégla et autres consultations, il y a eu plusieurs bœufs, des boucs et des coqs immolés en l’honneur des Vodoun. Des moments de recueillement et de prières pour chacun et tous ceux qui étaient là, sans oublier le Bénin, qui très lentement mais surement se dirige, vers un carrefour très attendu de son histoire politique et démocratique.
Un bouc immolé pour les divinités dans la soirée

C’est après tout ceci que la devanture du Temple sera envahie. Les adeptes, les dignitaires, bref tout le monde était dans l’euphorie. C’était la partie chants et danses de nos couvents. Des adeptes en transe tombaient ça et là sous l’emprise de la divinité qui incarne leur Mari spirituel. C’était saisissant et plein de sens pour ceux qui n’ont pas encore tout perdu en ce qui concerne nos valeurs culturelles et endogènes.

Une fête du 10 janvier qui restera longtemps gravée dans les mémoires.


Patrick Hervé YOBODE 

dimanche 10 janvier 2016

Célébration du 10 janvier à Toffo

Sa Majesté Agbodandé III unifie les dignitaires et prie pour Lionel Zinsou et le Bénin

Comme à l’accoutumée, les dignitaires et garants de la tradition on commémoré la fête du 10 janvier. Si les manifestations officielles se sont déroulées à Agbogbomè à Savalou, chaque commune a célébré l’événement à sa manière. C’est ainsi que dans la Commune de Toffo,  les hauts dignitaires et autres adeptes des Vodoun, se sont réunis sous la houlette de sa Majesté Agbodandé III. Au siège de l’arrondissement de Damè, c’était l’effervescence totale. Si les dignitaires fêtaient chacun dans son coin, Sa Majesté Agbodandé III a pu réussir la tâche assez difficile de les réunir. Pour la première fois ensemble, ils ont célébré les vodoun avec enthousiasme et ont prié pour la Nation et Lionel Zinsou, qu’ils entendent plébisciter au soir du 28 février 2016.
Sa Majesté Agbodandé III, livrant son discours

La grande cour de l’arrondissement de Damè dans la Commune de Toffo était noire de monde ce dimanche 10 janvier 2016. Il n’est plus qu’un secret de polichinelle, que les 10 janvier de chaque année depuis 1995, les garants de la tradition, les dignitaires et adeptes célèbrent nos valeurs endogènes. Si dans la Commune de Toffo, cette fête a toujours été célébrée dans ce qu’on peut qualifier  de mésentente, puisque chaque couvent fêtait dans son coin ; Sa Majesté Agbodandé III peut s’estimer heureux, car cinq (05) ans après son intronisation, et pour la première fois, tous les grands dignitaires de la Commune de Toffo, se sont mis ensemble. Ils ont certainement cerné les messages à l’union, à l’unité et à la concorde et ont été frappés par les nobles ambitions que Sa Majesté Agbodandé III nourrit pour le développement de Toffo.
Vue partielle de quelques dignitaires

Ayant compris l’enjeu et ce qui devait accélérer le développement de leur Commune, ils ont répondu massivement à l’appel de Sa Majesté Agbodandé III, qui avec le conseil communal et le conseil des hauts dignitaires ont voulu célébrer la première fête de 10 janvier, de l’unité retrouvée dans l’arrondissement de Damè. Pour l’occasion, plusieurs autorités, dont Urbaine Dègbèhoundé, maire de Toffo, les Chefs d’arrondissement de Koli, de Houègbo et Brice Amoussou de Damè, l’honorable Marcellin Ahonoukoun, l’ex député Evariste Sinkpota désormais 2ème adjoint au maire de Toffo, tous les hauts dignitaires dont entre autres, Baba Hounfodji Lètobi, Président des dignitaires de Toffo, Dah Kpésso, etc. et tous les adeptes des différentes divinités, étaient présents. Ensemble, ils ont lancé le mot d’ordre, « Toffo ne sera jamais dans l’opposition, mais Toffo travaillera au côté de la mouvance, pour accélérer son développement afin de pouvoir se hisser sur orbite ».
Vue partielle de quelques adeptes du Vodoun Ninsouhoué

C’est pour cette raison qu’en union fraternelle et avec l’appui des Vodoun et des Mânes de nos ancêtres, ils ont ensemble avec Sa Majesté Agbodandé III, prié pour le Premier ministre Lionel Zinsou et pour toute la Nation béninoise. Une très grande célébration de la fête des Vodoun où Sa Majesté Agbodandé III, adulé par ses sujets de la Commune, prendra la parole pour leur dire d’être Un et indivisible. « Nous sommes tous de Toffo, nous sommes préoccupés par le développement de notre Commune, et pour cela, nous devons rester unis, solidaires, personne de l’extérieur ne viendra nous diviser, mais nous nous devons de nous donner les mains et d’épouser la même vision pour que Toffo ne bascule pas dans l’opposition mais reste toujours dans la mouvance pour son essor », a laissé entendre l’autorité royale. Et puis les Mânes de nos ancêtres n’ont pas oublié Toffo, parce que l’oracle consulté, a révélé que l’unité est consommée et que les Vodoun veillent sur la Commune.

Une très belle fête en somme qui aura rassemblé des milliers de gens venus de tous villages et arrondissements de la Commune de Toffo.

Evariste Sinkpota, 2ème adjoint au Maire de Toffo








Une curieuse et amoureuse des valeurs endogènes du Bénin
L'Oracle qui prédit des lendemains meilleurs à la Commune de Toffo

Urbaine Dègbèhoundé, Maire de Toffo

Patrick Hervé YOBODE

jeudi 7 janvier 2016

Pas trois mandats Monsieur le Président

Le Reggae man Jos’Com donne de la voix

(Son single vidéo dans les bacs ce jour)

Il est un jeune artiste engagé, à l’image de Robert Nesta Marley, de Alpha Blondy, de Lucky Dube ou encore de Tiken Jah Fakoli, Jos’Com a choisi le Reggae musique d’expression qui permet de dénoncer les vices et autres tares chez les hommes, notamment politiques pour s’exprimer. Déjà reconnu dans plusieurs localités du Bénin et sur plusieurs scènes, à cause de sa verve et de sa rage, l’artiste engagé sort finalement ses griffes.
Il dénonce les magouilles et autres acrobaties en vue de s’éterniser au pouvoir. Pour lui il n’y aura pas de troisième mandat, pour qui que ce soit. C’est pour cette raison qu’il baptise son single vidéo à paraitre ‘’Pas trois mandats Mr le Président’’. Le lancement de ce single est prévu pour ce jour vendredi 08 janvier 2016 dans la Commune d’Abomey-Calavi arrondissement de Togba, plus précisément dans la buvette de Dah Lodji. Une soirée musicale exceptionnelle à laquelle Jos’Com convie tous les mélomanes et tous les fans du Reggae à venir découvrir et entendre du nouveau. Pour lui le Reggae doit se saisir du sujet, prendre place et jouer sa partition afin que l’histoire retienne qu’ils étaient là et qu’ils ont donné de la voix en son temps dans le débat constitutionnel en Afrique. De la hargne, de la verve, de l’engagement et de la vérité, il y en a dans cette œuvre de Jos’Com, le reggae man qui n’a pas sa langue dans sa poche au Bénin.


Patrick Hervé YOBODE

Célébration de la fête des Vodoun

Dada Vognon Adidékon et Hounnongan Tadégla en plein dans les préparatifs

(Les couvents et lieux de cultes s’activent et appellent Yayi au bon sens)

De façon officielle, il est célébré au Bénin tous les 10 janvier, les Vodoun et les valeurs endogènes du pays. Grand rendez-vous de découvertes, d’échanges et de démonstrations, les dignitaires et garants de la tradition, mettent les bouchées doubles chaque année pour honorer, les Vodoun à eux légués par leurs ancêtres. Une fois encore et ce dimanche 10 janvier 2016, les Vodoun seront à l’honneur. Comment se prépare alors cette fête chez les dignitaires, qu’est-ce qui en cette année 2016 fera la particularité ? Pour en savoir en peu plus, nous nous sommes rendus au Palais privé de Sa Majesté Dada Vognon Adidékon, roi d’Assanté à Godomey-Togoudo à côté de la buvette Djènannan et au couvent de Hounnongan Tadégla, à Attrokpocodji non loin de la buvette Zico. Ils nous ont entretenus sur la fête du 10 janvier, leur perception de la chose et comment ils se préparent pour le dimanche. Lisez plutôt.  

Dada Vognon Adidékon

Grand dignitaire du monde endogène, Dada Vognon Danhouègnon Adidékon est une puissance, pour lui la fête du 10 janvier si elle n’existait pas, il faillait l’inventer. C’est pour cette raison que d’entrée de propos, il remercie son Excellence le Président Nicéphore Dieu Donné Soglo, qui a pris la sage décision de la célébration de nos valeurs endogènes. Il reconnait que si quelqu’un est reconnu bon, dans un secteur donné et que à la longue on ne l’encourage pas, il finit par se lasser et lorsque le découragement prend le dessus, c’est le déclin. « Nous autres dignitaires du monde endogène, ne cesseront jamais de remercier le Président Soglo. Il a eu l’idée plus que géniale de donner ce jour pour célébrer officiellement les Vodoun sur leur Terre », déclare-t-il.

Dans ses propos, il est revenu plusieurs fois sur le fait que les Vodoun, ne font du mal à personne. Le Vodoun c’est la sagesse, ce sont les commandements de Dieu, ce sont des interdits qu’il faut appliquer à la lettre, sinon vous subissez leur colère. Et c’est pour cela que beaucoup prennent les Vodoun comme diabolique et qu’ils fuient leurs racines. «Le dignitaire Vodounnon, le Hounnon, le Hounnongan ou le Bokonon peuvent être des gens mauvais, des personnes de mauvaises foi, mais les Vodoun n’ont jamais été mauvais et ne le seront jamais », renchérit Dada Vognon Adidékon. Pour lui, la fête du 10 janvier, est un moment sacré qui devrait concerner tout le monde.

Mais déplore-t-il, les cadres de notre pays ont perdu la boussole, ils sont pour la plus part des déracinés, mais qui vont nous solliciter lorsque tout bascule pour eux. « Les cadres à divers niveaux de ce pays doivent s’investir davantage dans cette fête, ils doivent s’impliquer en mettant les moyens à disposition des dignitaires. S’ils ne peuvent pas le faire au niveau national, qu’ils s’impliquent chez eux au niveau local », conseille-t-il. Et puis il devient amer. « Voyez par vous-même, après Kérékou, Yayi Boni est celui qui a vécu dix fois la fête du 10 janvier. Mais il n’a jamais été présent et à nos côtés pour la célébration de nos réalités endogènes. Il trouve toujours un alibi, pour prendre le large à chaque 10 janvier, alors qu’il est toujours présent quand il s’agit des religions importées. C’est à croire qu’il est contre une partie du peuple. Mais qu’à cela ne tienne, nous louerons toujours les Vodoun et les mânes de nos ancêtres », conclut-il.  
Dada Vognon Adidékon

Comment Dada Adidékon se prépare-t-il ?

Avant de nous parler des préparatifs au palais, le roi de Mahi Assanté salue d’abord la mémoire de Dada Tossoh Gbaguidi XIII. Ce dernier aura tout le temps milité pour que Savalou et la région Mahi accueille cette fête nationale de haute portée. Mais hélas ! en 2014 c’était la commune d’Abomey-Calavi qui était au cœur de cette fête, l’année qui a suivi ce fut le tour de la commune de Kétou. Avec le concours des Mânes de nos ancêtres et l’appui des Vodoun, c’est Savalou centre et notamment Agbogbomey, qui accueille cette édition du 10 janvier. Pour le roi d’Assanté donc cela revêt d’une importance capitale. Chez lui tout est donc fin prêt. Il célébrera les Vodoun chez lui, mais dans le même temps, il sera à Savalou en tant que président des dignitaires des départements du Zou-Collines. Pour finir, il implore les Vodoun et les Mânes de nos ancêtres pour des élections apaisées au Bénin.

Hounnongan Anagonou Tadégla

Il est né dans le Vodoun et y est resté. Il est entrain de tisser sa corde à celle laisser par ses ancêtres et notamment son grand père et son père, tous de hauts dignitaires du monde endogène. Grand Prêtre du Fâ et du Vodoun Kinninsi, il est reconnu pour son adresse dans le domaine. Des milliers de personnes affluent chaque jour à son couvent, à la recherche du bien être et du mieux être. Et c’est parce qu’il est efficace et qu’il donne satisfaction à ceux qui vont le solliciter que de bouche à oreille, la clientèle prend toujours de l’importance chez celui qui ne communique pas. Hounnongan Anagonou Tadégla, ne va pas chanter sur les radios à longueur de journée comme le font certains. Il est dans son coin mais très doué avec le Fâ et son Vodoun Kinninsi.

Il règle tous les soucis de la vie humaine et pour lui avant que le 10 janvier ne devienne fête nationale des Vodoun, il l’était déjà chez lui. Lorsqu’il a vu le jour et qu’il a grandi, il a vu son père célébrer les Vodoun tous les 10 janvier. Et paradoxe pour paradoxe, c’est un 10 janvier, que son père le consacra Hounnon en lui donnant tous les pouvoirs nécessaires pour qu’il assume et assure ses arrières. Donc la date du 10 janvier représente beaucoup dans la vie de Hounnongan Anagonou Tadégla. Pour lui, le Vodoun Kinninsi est une divinité protectrice qui guérit toutes les maladies, notamment celles provoquées par la sorcellerie. Elle protège votre famille et met votre entourage hors d’état de nuire. « C’est un Vodoun très puissant qui a toujours fait des merveilles ici chez moi. Je n’ai jamais été déçu encore par lui, lorsque je le sollicite il répond toujours positivement », avoue-t-il.

La fête chez Hounnongan Anagonou Tadégla

En 1980, le 10 janvier, il recevait l’onction de son père qui lui a eu recourt au Vodoun Kinninsi suite à de multiples problèmes en 1978. Depuis toujours donc, il a commémoré le 10 janvier et l’édition 2016, n’échappera pas à cette règle. « Je suis guérisseur traditionnel, je ne vis que de ça moi et toute ma famille. Donc les 10 janvier, moi je démontre que Vodoun c’est Vodoun, que c’est une puissance que Dieu a gracieusement donnée à l’Afrique et au Bénin. Chez moi, même si je meurs le 9 janvier à 00 heure, mes frères et sœurs, mes enfants fêteront d’abord le 10 janvier avant de penser à ma dépouille », affirme-t-il. Il déplore le fait que, des africains qui se perdent de chemins et qui vont se refugiés dans les églises parce qu’ils ne peuvent pas faire face aux interdits des Vodoun, critiquent souvent vertement et chantent sous tous les toits que les Vodoun sont mauvais. Il en a profité pour inviter ces pairs à plus de retenu et de la sagesse.

C’est donc naturellement qu’il va commémorer les valeurs endogènes et déjà chez lui, c’est le grand branle bas. Le terrain qui abrite les manifestations, est entrain d’être aménagé et les petits plats sont entrain d’être mis dans les grands pour une fête réussie. Plusieurs bœufs, des boucs et autres coqs sont attachés ça et là dans l’arrière cour de son palais.


Patrick Hervé YOBODE

lundi 4 janvier 2016

Cinq questions à Cormellia Adjibi

‘’Je ne suis pas Politique, mais j’ai vu en Lionel Zinsou un homme simple et humble’’

Revenue de le France dans le cadre des activités de la Noël pour les enfants de son orphelinat et pour soutenir les actions de son ami et frère Sylvain Ahounou envers les enfants, Cormellia Adjibi, artiste de la musique gospel a échangé avec nous sur sa vision du développement du Bénin. Après la visite du premier ministre Lionel Zinsou à Sa Majesté Adjiwatonou Yèwa Kpèdo III, nous l’avons tendu notre enregistreur et voici ce qu’elle nous dit de son actualité musicale et sa vision pour un Bénin véritablement engagé sur la voie du développement.

Cormellia tu ne viens pas souvent au bercail, si ce n’est pour poser des actes tangibles. Qu’est-ce qui t’amène au pays cette fois-ci ?

Merci beaucoup mon frère, je suis au pays dans le cadre de la Noël des enfants de mon orphelinat. Vous savez depuis quelques années, je tiens un orphelinat ici et chaque fois en décembre, je descends pour mettre la joie au cœur de ces bouts de choux dont les parents ne sont plus. En parallèle, je suis en partenariat avec l’Association ‘’C’est Ma fête’’ qui a organisé la Noël des enfants dans les rues de Cotonou, avec son Président, mon ami et frère, Sylvain Ahounou.

Quelle est ton actualité musicale par ces temps qui courent ?

Mon actualité musicale est intense. L’année dernière j’ai sorti un album entièrement dédié à la Vierge Marie.  Un album de 9 titres fait de musique gospel comme vous vous en doutez. Plusieurs concerts aussi à la clef à travers la France et l’Europe. Cette année, je me prépare à mettre sur le marché un opus qui sera fait de chansons en hommage à Dieu, mais aussi consacré à l’actualité.

On te sait artiste de la musique gospel, mais très attachée aux réalités endogènes de ton pays. 
Qu’est-ce qui te motive à être collée comme cela aux réalités du terroir ?
Cormellia Adjibi

Chez nous on dit souvent ‘’Nousonhoué, Monnon gon Houé’’, en français, nous dirons l’enfant prodige revient toujours à la famille, à la source. Donc quand tu es né quelque part, tu dois toujours revenir à la source. Et nous qui sommes de la Diaspora, il y a comme un aimant qui nous attire vers la source. Moi je suis vraiment attachée à ma racine. Je dois vous dire que j’ai grandi ici avant d’aller en Europe où je vis depuis 35 ans. J’aime aussi être en contacte avec les nôtres, voir les miens, mes enfants de l’orphelinat que j’ai en charge. C’est tout ceci qui fait que je suis de plus en plus fréquente au pays. Et puis quoique nous sommes, nous ne devons jamais oublier nos racines, donc notre culture.

On a Ouï-dire que tu serais proche d’un candidat à la présidentielle de février 2016 et que tu te prépares même à lui concevoir un Maxi single, est-ce vrai?

Oui je ne vous cache rien, car nous autres béninois de la Diaspora, ce qu’on recherche c’est la paix et l’évolution du pays. Et moi je suis souvent attristée à chaque fois que j’arrive et que je vois qu’il n’y a pas grand choses de faites. La misère qui est toujours galopante. Cela m’attriste. Donc s’il y a de nouvelles têtes capables d’agir pour le développement de ce pays, nous nous sommes prêtes à le soutenir.  Je ne suis pas du tout politique, cela ne m’inspire même pas, mais j’ai vu en Lionel Zinsou, un homme simple et humble, et son projet aussi c’est de développer le Bénin. Il a passé toute sa vie à l’extérieur, il a occupé de hautes fonctions sur le plan économique dans l’Hexagone, il a emmagasiné de nombreuses années d’expérience, qu’il veut mettre au service du Bénin son pays. Franchement Lionel Zinsou à la tête du Bénin, ça va changer quelque chose. C’est ma conviction.

Un message à lancer aux populations pour une élection apaisée ?

Moi je pense qu’il ne sert à rien de courir et de s’entredéchirer. Il faut laisser la volonté de Dieu s’accomplir, car c’est lui seul qui agit et c’est lui qui nous a envoyé Lionel, un homme qu’il faut pour cet Etat. Moi c’est la paix que je veux pour ce pays, il ne faut pas qu’il y ait des camps. Je ne suis pas de droit, je ne suis pas de gauche, mais on est tous enfants du peuple on est tous enfants de Dieu et nous devons donner la chance à celui qui veut montrer ses capacités, de prouver ses compétences et quand il va faire son temps, on le jugera et s’il est bon on le reprend. Je crois c’est mieux ainsi.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE