mardi 22 janvier 2019

4ème édition du Festival Zinli Avivi

Jean-Christophe C. Houdé ressuscite un rythme en voie de disparition

La Commune d'Allada et l’arrondissement de Agbanou ont vécu deux jours d’engouement autour de la Culture. La 4ème édition du Festival de Zinli Avivi, initiative de Jean-Christophe Comlan Houdé, soutenue par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports (MTCS) à travers le Fonds des Arts et de la Culture (FAC), a tenu le public de cette localité en haleine du vendredi 18 au samedi 19 janvier 2019. Plusieurs acteurs culturels, des artistes toutes catégories confondues étaient de la partie pour soutenir le Promoteur Jean-Christophe C. Houdé. C'est des moments forts de résurrection d'un rythme ancestral commun à plusieurs peuples et qui tend à disparaître. 

Les activités culturelles relancées depuis novembre 2018, par la bonne volonté du gouvernement du Nouveau Départ et après de profondes réformes, se poursuivent au grand bonheur des populations sur toute l’étendue du territoire national. Dans toutes les contrées, c'est un engouement populaire autour de la culture qui s'observe. Le Fonds des Arts et de la Culture que dirige avec dextérité Gilbert Déou Malè et ses administrateurs, font un travail remarquable en finançant des projets qui valorisent réellement la culture béninoise. En témoigne le Festival Zinli Avivi, qui pendant deux jours a enchanté toutes les populations d'Adanhounsa et notamment celles de l’arrondissement de Agbanou.
Jean-Christophe C. Houdé, parlant du festival à la télévision nationale

Il faut dire que le Zinli Avivi est un rythme ancestral engendré par la princesse Allougba et le prince Cakpo. À l'époque ce sont des canaris en forme de gourdes qui servaient à puiser de l'eau au marigot ou au fleuve. Le roi leur père frappé par le deuil d'une des ses reines, ne mangeait plus, ne sortait plus etc. Allougba et Cakpo en allant au marigot, réfléchissaient à que faire pour redonner le sourire et la joie à leur géniteur. Assis au bord du cours d'eau en cherchant, Allougba dans un réflexe inexplicable, tape le bout de sa gourde qui résonne en émettant un son magnifique. Surprise, elle demanda à son frère Cakpo d'essayer la même manœuvre. Il s'exécute et le même son résonne. Rapidement, ils trouvèrent la solution en initiant un atelier au cours duquel ils ajoutent d'autres instruments et donnèrent naissance au Zinli, qu'ils avaient baptisé, Avihoun. Le jour des cérémonies, ils firent une restitution hors du commun, et tous ceux qui assistaient au spectacle et le roi en premier furent sidérés. Tellement ils étaient émerveillés que le roi se décida de changer le nom du rythme. Le Avihoun devenait le Zinli Avivi pour traduire combien de fois ce fût original et génial. 

C'est donc ce rythme que se partagent plusieurs ethnies, dont, les Aïzo et les Cotafon, d'Allada, de Toffo, de Zê, de Lokossa, de Kpomassè, d'Adja Ouèdèmè ; et qui est en voie de disparition que Jean-Christophe Comlan Houdé a remis en scène. Il aura réussi à redorer le blason du Zinli Avivi, que Gandjaï a brièvement promu entre temps, mais qui est entrain de tomber dans l'oubliette. Autour de ce rythme, les filles et fils d’Allada étaient sortis massivement pour vivre des instants de partage et de joie autour de leur culture. Ils adressent leur satisfecit au Président de la République Patrice Talon, son Ministre de la Culture Oswald Homéky et le Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture, Gilbert Déou Malè et tous les administrateurs. 

Patrick Hervé YOBODE

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Le Directeur de l'Ensemble Artistique National, Représentant le MTCS et le DG/FAC

Koffi A. Alladé et Marcel Zounon D/EAN

Vue partielle de la foule



lundi 21 janvier 2019

3ème édition du Festival International de danse Zinli

Zinli Wéfō assurément le festival qui vendra très cher la destination Bénin

(Mathi Vodoun créé la sensation avec une création exceptionnelle de danse contemporaine)

Les populations de Cotonou et environs, les acteurs culturels et les touristes, ont vécu des frissons hier sur l’esplanade extérieur du Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou. C'était la troisième édition du Festival International de danse Zinli qui a connu 4 jours de formation entre Cotonou et Abomey, du 16 au 19 janvier 2019. Vodoun il l'a été de part ce qu’il a prouvé au stade ce dimanche 20 janvier 2019. Le Festival Zinli Wéfō, soutenu par le Fonds des Arts et de la Culture (FAC), bras armé du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports (MTCS), aura émerveillé de part sa qualité et son organisation. Des frissons il y en avaient, des émotions également se lisaient sur les visages. Après avoir fait l’unanimité au niveau des populations, des acteurs culturels et d'autres curieux, Mathi Vodoun tient à organiser l'acte 4 devant le Chef de l’État Patrice Talon en personne. 

<<Les arts de scène, notamment la danse fait partie intégrante de notre patrimoine culturel. De ce fait, elle devrait aider totalement le Tourisme à pouvoir vendre la destination Bénin>>, confiait le Ministre Oswald Homéky, le 02 février 2018 au cours du lancement du document sur la stratégie de relance du secteur de la Culture. Il disait la vérité et visait juste, car le Festival Zinli Wéfō lui donne complètement raison. Il faut remercier donc le Président Patrice Talon, qui a bien voulu permettre la relance des activités dans ce secteur ; puisque c’est grâce à cette volonté que les béninois ont pu suivre du bon et du beau le dimanche 20 janvier 2019 au Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou de Kouhounou. Zinli Wéfō est assurément ce festival qui vendre mieux et très cher la destination Bénin, comme le prévoit le Programme d’Action du Gouvernement (PAG).
Mathi Vodoun exécutant le Zinli version Dada Agonglo

Un dialogue avec le public massivement rassemblé, où le corps s’est exprimé, le corps a parlé, le corps en sueur et enchanté se tordait et se retordait au Son entretenu par les gourdes (Zin), les castagnettes, les gongs, le Kpézin, le Kpaxwhlè, sans oublier la cadence des mains. Un spectacle émouvant, qui a pris son envol par une projection sur l’historique du rythme et de la danse Zinli. Avant d'en arriver là, plusieurs artistes et troupes de ballets venus accompagner l’événement, ont simplement démontré que le Bénin a de beaux jours devant lui côté culture. Un vivier incommensurable, surtout lorsqu'on s'en tient à ce qu'ont démontré les bouts de choux d’Oscar Allossè. Des enfants dont l’âge est compris entre 3 ans et 7 ans, mais qui ont fait lever tout le public rassemblé autour de Zinli Wéfō. 

Il faut dire que Mathi Vodoun, ne sait pas trop parlé, la danse et rien que la danse, c’est cela son fort. Une entrée sur scène remarquable et un mot de bienvenus teinté de fortes émotions. Devant des têtes couronnées, dont entre autres l’honorable Dah Houangni Dèlidji, Parrain de Zinli Wéfō, Dah Tokoudagba, Dah Ahouissoukpè, Dah Zodikpè Azankpé, etc. des personnalités du monde culturel et autres dont Koffi A. Alladé, Marcel Zounon, représentant le MTCS et le DG/FAC, Rachelle Agbossou, les membres du Club Dèlidji, Éléphant Mouillé, Pipi Wobaho, Chantal Djotodia, première dame de Centrafrique, Zinli Wéfō a marqué les esprits. 
Ici Mathi Vodoun sacrifie à la tradition les gourdes dans le Zinli sont vénérées, cela nécessite donc un rituel

D’abord le Zinli comme créé par le roi Agonglo qui se jouait avec des gourdes et des calebasses. Après cette version authentique, le public a eu droit à la version rénovée du roi Glèlè, le Zinli blibli authentique de Danxomè. Rythme funéraire, qui n’exprimait rien que le deuil, il aura subi plusieurs modifications avec le temps. Mais Mathi demeure ce Vodoun qui ramènera le Zinli à ses origines, tout en créant des pas de danse contemporaine, qui ont retenu l’attention. D’ailleurs, le spectacle que donne les danseurs, n’avait rien à envier à ce qui vient d’ailleurs. L’expression corporelle était là et qui a suscité tant d’engouement. Sauf que Mathi Vodoun, a créé la sensation avec cette création unique en son genre de danse contemporaine sur du Zinli du Danxomè. 

Et quand ont lui demande son appréciation à la fin du spectacle, avec humilité, il ne trouve rien à dire sinon, qu'il revient au public et aux acteurs culturels d'apprécier. La seule chose qui lui tient à cœur c'est que tous l’accompagnent, surtout le MTCS, le FAC et les opérateurs économiques de ce pays afin qu'il porte très haut l’étendard du Bénin à travers le Zinli, qu'il vend déjà très bien hors de nos frontières. Il tient aussi à faire la restitution de la quatrième édition devant le Chef de l'État Patrice Talon.

Patrick Hervé YOBODE

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samedi 19 janvier 2019

Festival International de Danse Zinli

Mathias Ganhounouto lance l'acte 3 de Zinli Wéfō

La troisième  édition du Festival International de Danse Zinli initiative de Mathias Ganhounouto alias Mathi Vodoun que pilote l'Association Franco-Béninoise Wéfō Kadense, soutenue par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports, par le biais du Fonds des Arts et de la Culture, a définitivement pris son envol. C'était ce mercredi 16 janvier 2019 à la faveur d'une conférence de presse qui s’était déroulée au Centre Multi-Corps devant la Place des Martyrs de Cotonou. Après une chaude partie de formation au pas de la danse Zinli à laquelle prenne part une soixantaine de danseurs professionnels ou non, Mathias Ganhounouto a bien voulu expliquer à la presse nationale les tenants et les aboutissants de cet acte 3 du Festival Zinli Wéfō, dont la restitution aura lieu ce dimanche 20 janvier 2019 sur l’esplanade intérieur du Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou au quartier Kouhounou à Cotonou. Ce sera après l'étape de cet atelier de formation de Danse Zinli, qui regroupera d’autres jeunes de la Cité historique des Houégbadjavi demain samedi 19 janvier 2019. 

C'est parti pour la troisième édition du Festival International de Danse Zinli Wéfō. Soutenu, cette année par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports à travers le Fonds des Arts et de la Culture que dirige Gilbert Déou Malè, Zinli Wéfō 2019 démarré ce mercredi 16 janvier au Centre Multi-Corps, connaitra son épilogue le dimanche 20 du même mois sur l’esplanade intérieur du Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou. Au total, quatre jours de formation sur la danse Zinli à Cotonou et à Abomey et une journée entière de restitution au cours de laquelle une grande messe de la danse Zinli sera célébrée. Mathi Vodoun pour ce acte 3 du Festival Zinli Wéfō, a rassemblé et former des professionnels de la danse ainsi que des novices, ceux qui n'ont jamais rêvé aller à la danse. C’était une expérience unique qu'il fallait vivre ce mercredi au Centre Multi-Corps de Cotonou. Des danseurs de plusieurs nationalités dont des béninois, des togolais, des nigérians et même une française, ont été formés à bien danser le Zinli.
Mathias Ganhounouto alias Mathi Vodoun

Il faut dire que l’idée de créer ce festival a germé dans la tête de Mathias Ganhounouto, après qu'il ait découvert qu'en matière de danses africaines, le Bénin était inexistant en France et en Europe, malgré la diversité de ses rythmes et l’immensité de la richesse de sa culture. Sur ce point, il n’entendait parler que du Burkina Faso, de la Cote d'Ivoire, du Mali, du Sénégal, etc. C'est alors qu'il a créé en France, l’Association Franco-Béninoise Wéfō Kadense, qui forme des gens de toutes origines aux danses béninoises et notamment la danse Zinli. Étant plus que reconnu en la matière dans l’hexagone, il s'est décidé à matérialiser les acquis de cette initiative par la création au Bénin du Festival Zinli Wéfō. 

Depuis 2016 à l'espace Dako et 2018 au Stade de Kouhounou, voici donc l'acte 3 qui se déroule entre Cotonou et Abomey. Pour le compte de cette année, Mathi Vodoun retravaille le Zinli en y ajoutant un autre Tam-tam communément appelé ‘’Kpaxwhlè''. Le Zinli blibli, qui est une manière exceptionnelle de jouer à ce rythme sera au cœur de cette édition du Festival Zinli Wéfō. La gourde ou le Zin, qui sort le Son lourd,  élément central du rythme Zinli, qui depuis sa création a connu de profondes mutations ; à cette gourde Mathi Vodoun sort le grand jeu en ajoutant deux autres. Trois gourdes accompagneront donc, le Kpézin, les castagnettes, les gons, le Kpaxwhlè. Des profondes innovations qui constituent l’attraction même de ce festival et replace le Zinli dans son vrai aspect, tel qu’il était joué par son créateur Dadah Zinmandjègbingni Glèlè. Sur ce rythme donc, les danseurs dans leurs tenues d’apparats le ‘’Ganlin'' notamment, les princes et les princesses feront des démonstrations époustouflantes de la danse Zinli ce dimanche au Stade de Kouhounou.

C'est un événement unique à ne pas manquer, le Zinli comme l'avait joué Dadah Glèlè et où la danse contemporaine s'invitera pour créer un brassage culturel inoubliable. Mathi Vodoun en appelle les autorités à l’accompagner pour que le Zinli hisse notre pays au sommet des cultures du monde.

Le rythme Zinli en bref

Pour Mathi Vodoun qui a commencé par danser le Zinli depuis l’âge de 7 ans, ce rythme est pour lui danseur, ce que la chanson est pour les artistes chanteurs. Il est d’ailleurs revenu sur le Zinli en faisant un bref historique du rythme. Il faut juste dire que le Zinli est un rythme ancestral, qui existait depuis l’époque es rois du Danxomè. C’était à l’origine un rythme carrément funèbre et qui n'est joué que lorsqu’il y a une cérémonie funéraire. Un rythme pratiquement à un temps et qui était joué à base de Calebasse renversées dans des sauts d'eau et des bouteilles simplement. Mais sous le règne de Dadah Guézo, le Prince Zinmandjègbingni future roi Glèlè, un fin danseur, chanteur et qui maîtrise superbement bien les instruments, a eu l'ingénieuse idée de tout changé. Le meilleur ami de son père le roi Guézo en la personne de Tomètin était décédé. 

Les cérémonies funéraires s’annonçaient. Glèlè réfléchissait et voulait faire une surprise à son géniteur. C'est alors que l’idée lui est venue d'aller voir les percussionnistes avec lesquels il a discuté de son projet. Un atelier de formation sera donc initié, mais savamment gardé secret. Au cours de cet atelier, Glèlè apprit aux percussionnistes comment ils devront exécuter les nouveaux instruments qu'il ajoute au Zinli, à savoir : le Kpézin, le Kpaxwhlè, les castagnettes, le gon, etc. Tout le royaume de Danxomè avec son roi Dadah Guézo, furent épatés par la création du Prince. Ce fût une cérémonie funéraire hautement mouvementée, mais certes emprunte du deuil. C’était ça le Zinli. Et c'est cette forme surtout du roi Glèlè avec le Kpaxwhlè que Mathi Vodoun, révèle au cours de cet acte 3 de Zinli Wéfō.

Patrick Hervé YOBODE

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Festival des Rythmes Endogènes pour la Valorisation de la Musique Traditionnelle du Bénin

Une fin en apothéose

( Les artistes de l’Ouémé et du Plateau applaudissent Homéky et Déou Malè)


La Commune d'Akpro-Missérété et le Siège des Arts et de la Culture (SAC) ont vibré pendant deux semaines aux sons et aux rythmes des musiques traditionnelles du Bénin. Sur financement du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports (MTCS), par le truchement du Fonds des Arts et de la Culture (FAC) que dirige avec dextérité et sans partie pris, l’homme qui connaissait la maison, Gilbert Déou Malè ; le Festival des Rythmes Endogènes pour la Valorisation de la Musique Traditionnelle du Bénin et les spectacles Mitônou avaient droit de citer. Lancés par le Directeur du FAC, le jeudi 20 décembre 2018 à la maison des jeunes de la Commune d'Akpro-Missérété, les spectacles Mitônou ont du 20 au 31 décembre 2018 et du 1er au 06 janvier 2019 tenu en haleine les populations de ces deux départements, avec une fin en apothéose. 

Ils étaient plus d'une centaine, les artistes et groupes d’artistes à être sur le Festival, qui aura été le plus dense et assurément le plus lourd en matière de débauche d’énergies, de fonds, etc. Sur les spectacles Mitônou, c’étaient deux départements, l'Ouémé et le Plateau, donc les 14 communes qui composent ces départements. Chaque Commune a donc envoyé ses représentants. 

Il y avait dix, douze, treize et même plus de quinze artistes envoyés par certaines communes que se considéraient les plus vastes et les plus peuplées. Du coup, c’était un pléthore d'artistes qui étaient sur le Festival des Rythmes Endogènes pour la Valorisation de la Musique Traditionnelle du Bénin et les spectacles Mitônou. Après le lancement qui a connu la présence de grands noms de la musique et des figures emblématiques du monde culturel, place a été laissée aux choses sérieuses. 
De gauche à droite : Gilbert Déou Malè DG/FAC, Pidi Symph, Promoteur des Spectacles Mitônou et Bernardin Nougbozounkou, Président de la CoNaMuTraB Akpro-Missérété

Chaque soir pendant les deux semaines, le Siège des Arts et de la Culture (SAC) était pris d'assaut par les populations qui n’attendaient que de pareilles occasions pour s'éclater. C’était un engouement populaire autour de notre culture, nos musiques traditionnelles de nos terroirs. 

Nos terroirs parce qu’il y a eu plusieurs rythmes. Le Massè Gohoun, le Èyô, le Zinli de l'Ouémé, le Kaka, le Tchingounmin, le Toba Hanyé, bref une pléiade de rythmes traditionnels qui identifient bien le Bénin. Les communes de  Sèmè-Kpodji, de Sakété Goun, Sakété Yoruba, Ifangni, Porto-Novo, Adjarra, Avrankou, Aguégué, Pobè, Dangbo, Kétou et d'Adjawèrè, Akpro-Missérété, etc. sont toutes passées avec leurs artistes. Des spectacles uniques et de hautes factures étaient au rendez-vous des spectacles Mitônou. Et pour boucler la boucle le dimanche 06 janvier 2019, c’était la Commune d’Akpro-Missérété, celle qui accueille l’édition 2018 des spectacles Mitônou qui était à l’honneur avec un de ses monuments en matière de Massè Gohoun. Gilbert Ahouansou et son groupe Djègnon Abogomey de Missérété qui ont tenu la scène du SAC au grand plaisir des populations d’Akpro-Missérété.

Il faut rappeler qu'au lancement de ce Festival étaient présents, Pascal Wanou, Porte-parole de la Plateforme des acteurs culturels, l'administrateur au Fonds des Arts et de la Culture Souleymane Salaou, plus connu sous son pseudonyme Soul Basse, Gbéssi Zolawadji, Bizengor, Bernardin Nougbozounkoun, Aziza Hossou Atchèdémey, une des icônes de la musique traditionnelle dans l'Ouémé et le Plateau, Éric Thompson Manager Général du Festival Adjra et plusieurs artistes membres de la Confédération Nationale des Musiciens Traditionnels du Bénin (CoNa MuTraB).

Les populations, les artistes des deux départements et des 14 communes ainsi que les organisateurs de ce Festival de taille, applaudissent le Fonds des Arts et de la Culture tout en l’invitant à davantage de soutiens en vue de révéler d’autres talents les années à venir.

Patrick Hervé YOBODE

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Une vue partielle de la foule au lancement des spectacles Mitônou

Soul Basse, Administrateur au FAC, Chef d'orchestre de Adjamaléfou

Une troupe de ballet de Porto-Novo sur scène




lundi 14 janvier 2019

Stage de formation sur le Tchingounmin et le Kaka

Jean Gnonlonfoun forme des européens qui ont émerveillé


La salle des conférences de l’hôtel de ville de la Mairie de Cotonou a abrité le vendredi 11 janvier 2019 dans la soirée, la restitution de l’atelier de formation sur les rythmes Tchingounmin de Savalou et Kaka de Porto-Novo. En dix jours, Jean S. Gnonlonfoun plus connu sous son pseudonyme Ejaspapa, a su donner le maximum aux européens qui ont fait le déplacement du Bénin. Ces quelques jours sous la houlette de Ejaspapa, leurs ont permis de savoir jouer du Tchingounmin et du Kaka comme si c'étaient des béninois qui étaient à l’œuvre. Une cérémonie de restitution qui a été rehaussée par la présence de Nestor Toffon du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports et de Pidi Symph, artiste qui s'y connait bien dans ce que propose Jean Gnonlonfoun. Une belle soirée de restitution qui prouve que l’initiative de Ejaspapa mérite d’être accompagnée.

Vendre la destination Bénin sur tous les plans et surtout sur le plan culturel. C’est l’un des volets phares du Programme d’Action du Gouvernement (PAG). Et tous les moyens légaux sont les bienvenus pour atteindre cet objectif. Et l’initiative de Jean Gnonlonfoun alias Ejaspapa, le Stage de Formation sur les rythmes et nos instruments traditionnels s’inscrit dans cette optique. L’idée a germé en lui voici bien des années, mais les difficultés rencontrées ont fait, qu’il a lancé le projet seulement en 2017 avec un stagiaire. Sûr de lui et de sa vision pour un brassage culturel entre le Bénin et la Belgique, il ne s'était pas découragé pour autant. Il a continué de rêver. De ce rêve découle justement la confiance que les européens ont placé en lui. Une dizaine d'entre eux l'ont suivie pour recevoir cette formation sur les rythmes traditionnels béninois. Ce projet découle du fait que les grands musiciens européens avec lesquels Jean Gnonlonfoun travaille, n'arrivent pas à décoder notre musique. Il a donc trouvé que les amener à la source pour leurs donner une formation sur ces rythmes serait la bonne solution.
Voici ceux qui ont bénéficié de ce stage avec leur attestation

Tous musiciens et intervenant dans l’industrie musicale en Belgique et en France, puisqu'ils étaient six (06) belges et un (01) français, ils ont avec l’oreille qu'on reconnait aux musiciens, assimilé en dix (10) jours de formation les enseignements de Ejaspapa. Le Tchingounmin de Savalou et le Kaka de Porto-Novo, étaient les rythmes traditionnels béninois retenus. Du 1er au 10 janvier, ils ont été au cœur de cette formation. En dehors des rythmes, ils ont appris en ce laps de temps la langue Fon, la cuisine de quelques mets béninois, la danse de quelques rythmes, mais surtout à s’habiller béninois. Tout ceci est à mettre à l'actif du rêve de Ejaspapa. Et ce que ces européens ont démontré au cours de cette soirée de restitution à la salle des conférences de l’hôtels de ville de la Mairie de Cotonou, était hors norme. Des blancs qui exécutaient le Tchingounmin et le Kaka comme s'ils sont nés dans cette culture ou comme s'ils avaient été moulés dans la pratique de ces rythmes depuis leurs enfances. C'était émouvant. Les béninois qui étaient là pour découvrir ce que ces européens ont pu retenir, ainsi que le présentateur de la soirée Auguste Amoussou, avaient la chaire de poule. 

Il faut simplement dire que Ejaspapa mérite d’être accompagné dans ses nombreux projets pour la promotion de la Culture béninoise en Europe. Il faut rappeler que depuis 08 ans déjà, il organise avec des belges l'un des Festivals les plus suivis du vieux continent, le Festival Agô la Fiesta. L’édition 2019 de ce grand rendez-vous qui promeut le Bénin en Belgique se tiendra dans quelques mois. Les 07 européens formés au Tchingounmin et au Kaka ont reçu leur attestation de stage et étaient tous heureux d'avoir vécu cette expérience. 

Patrick Hervé YOBODE

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Ejaspapa et Pidi Symph

Photo de famille avec le représentant du MTCS Nestor Toffon, Pidi Symph et Auguste Amoussou le Présentateur de la soirée de restitution

L'exécution du rythme Tchingounmin
Remise d'attestation à un participant


Vue partielle de l'assistance

Ejaspapa reçoit une attestation de mérite de la part des participants au stage

vendredi 11 janvier 2019

Célébration du 10 janvier

Une fête de plus en plus politisée

(Il faudra de profondes réflexions pour remettre cette célébration dans son vrai contexte)

Hier jeudi 10 janvier 2019, la communauté internationale avait les yeux rivés sur le Bénin, terre de Vodoun. Et pour cause, les Vodoun et toutes les réalités du monde endogène étaient à l'honneur. Mais comme il est de coutume depuis quelques années, les politiques se sont encore saisis de cette occasion pour faire leurs One Man show. 

Comme à l’accoutumée et depuis l’avènement du régime de la rupture ou du nouveau départ, les manifestations officielles entrant dans le cadre de cette 25ème célébration de la fête nationale des Vodoun, s'étaient déroulées dans la cité historique de Ouidah. Mais chaque Commune a organisé à son niveau les festivités. Que ce soit dans la Commune d'Abomey, d'Allada, d'Abomey-Calavi, que nous avons parcouru ce 10 janvier, le constat est le même. 
Le Maire Georges Bada entouré par ses adjoints

À Abomey-Calavi en particulier, le Maire Georges Bada, ses conseillers communaux, municipaux et locaux étaient présents sur le terrain situé derrière le CEG II de ladite commune dans la Zoca. Comme c'est l’habitude depuis près de 6 ans déjà, cette célébration a été pour eux une occasion propice pour communiquer sur leurs projets et les actions phares du gouvernement en place. 

Maire, Conseillers, Chefs d’arrondissements, élus locaux ont fait leurs shows devant les caméras des télévisions, les flashs des appareils photos et autres médias en lignes. La finalité ici, c'est qu'ils ont depuis ces années là et jusqu’à ce jeudi, pris tout le temps pour des discours et des ambitions pour le monde endogène, mais dans les faits, on ne constate rien de toutes les belles promesses qu'ils font en ces jours. Et comme c'est l'argent qui parle, les hauts dignitaires semblent se plaire à ce jeu. Sauf que dans le rang des adeptes et des populations la supercherie a été découverte depuis et le dégoût commence par s’installer. Ils se plaignent du fait qu'ils n'ont plus le temps de réellement se réjouir, de profiter de leur fête, l’unique occasion qu'on leur donne par année pour se mettre en valeur. 
Représentation du Vodoun Ogou, dieu du fer

C’était la totale cette année où les adeptes de chaque divinité, n'ont eu que deux petites minutes, pas pour danser et se réjouir, mais juste pour se montrer aux autorités pour se retirer, laissant les populations sur leurs fins. Il urge que les hauts dignitaires se dépêchent pour sortir de ce jeu et repenser cette fête afin de la resituer dans son réel contexte.

Hounnongan Agboton Gbôbè de Zoundja

Vénérable Dansou Gazozo et Togbé Toffodzi Wallace


Patrick Hervé YOBODE

jeudi 10 janvier 2019

Consultation du Fâ pour le compte du département des Collines

L'oracle recommande l’union sacrée des filles et fils des 6 communes

(Dada Vognon Adidékon décoré pour toutes ses nobles actions à la tête de l'ABC)

Le dimanche 06 janvier 2019, l’Assonciation des Bokonons des Collines (ABC) a sacrifié à la tradition qui consiste à consulter le Fâ pour savoir ce que réserve l'oracle pour le département des Collines. Cette sixième édition qui se tenait à Savè la commune qui a pour Président l’un des icône du Fâ, Bokonon Pagor Tomètin, a sonné comme d’habitudes le grand rassemblement des membres de l’ABC qui sont venus des six communes du département. Devant le roi de Savè Oba Amoutchan Oyéniran Ola et son homologue Oyé Wolé roi de Kpassi dans la commune de Bantè, le Fâ a révélé des signes qui annoncent le bonheur pour le département des Collines, mais il faut faire attention et tenir des sacrifices pour plusieurs divinités et parfaire les cérémonies funéraires en attente dans les six communes. C’était à la maison des Jeunes de Savè.

Pour la sixième édition de la consultation du Fâ pour le compte du département des Collines, le Fâ premier messager de Mahou Sègbolissa a révélé des Odou (signes) favorables pour les filles et fils dudit département. Le signe principal était Woli-Bogbè ou Woli djè Gbédji, sur le cauris le signe Sa-Ogbé et le signe de la gauche qui vient confirmer que le département des Collines entre dans une année favorable est Di-Sa. Aucun de ces signes n’est  défavorable pour le département. Mais il faut retenir qu'ils sont porteurs de messages divers et complexes à la fois. Pour mieux les décrypter, plusieurs sachant du Fâ, les prêtres Bokonon venus de toutes les six communes ce sont succédé au microphone. Chacun selon sa compréhension et avec son savoir faire en la matière, les trois signes ont été décortiqués. 
De gauche à droite : Bokonon Pagor Président ABC Savè, Dada V. Adidékon Pdt Départemental ABC, leurs Majestés Oyé Wolé de Kpassi et Oba Amontchan Oyéniran Ola de Savè

C'est Bokonon Vagnon de la Commune de Ouèssè Wogoudo qui plantait le décor avec une explication approfondie qui a reçu l’assentiment de tous ses pairs. Avec des allégories propres au monde insondable du Fâ, Bokonon Vagnon s'est appuyé sur des exemples et épopées de l’oracle pour étayer son intervention. Ainsi on retient que sur Woli-Bogbé, l’union sacrée des filles et fils du département des Collines est recommandée. 

Il va falloir sur Sa-Ogbé faire attention aux femmes mariées, celles-là même qui devront se soumettre à leurs maris et ne pas chercher à faire double jeu, sinon elles trouveront malheur. Sur Di-Sa, l’oracle signal que ce sont les propres fils des Collines qui s’auto-détruisent. Bref beaucoup de révélations qui avec les Vôssissa (sacrifices) pourront aider ce département à conjurer le mauvais sort pour obtenir les bienfaits, d'un vodoun Dan qui réclame d’ailleurs des offrandes pour faire rejaillir sur les filles et fils des Collines, l’abondance en toutes choses.

À sa suite et à tour de rôle, Bokonon Lotonon et Bokonon Signon de Dassa, Bokonon Awo-Oundjayé et Bokonon Kpôhou de Bantè, Bokonon Danhouègnon Zougnon et Bokonon Hokon de Glazoué, Bokonon Tozé, Bokonon Awogbè, Bokonon Gangnon, Bokonon Wandji de Savalou, Bokonon Fabiyi, Hounnon Affomansodankpon, Bokonon Awo Édjiadé de Savè, bref des prêtres du Fâ venus des six communes que compte le département des Collines, ont abondé dans le même sens. Ici les sorciers règnent en maître sur les signes et le tiraillement avec eux ne serait pas un bon présage pour le département des Collines. Il va falloir les amadouer, pour éviter des catastrophes et autres accidents. Des sacrifices sont aussi recommandés pour éviter des décès tragiques et subits des icônes du monde endogène et de hauts cadres du département des Collines. Il faut signaler que demain samedi 12 janvier les différents sacrifices recommandés seront exécutés dans tous le département. À Savalou, ils iront vénérer les divinités Ogou dieu du fer et le Tolègba, à Savè ce sont les Xoxô ou Jumeaux et la divinité Dan. L'Iroko de Glazoué sera vénéré ainsi que le Hèbiosso de Ouèssè Wogoudo. Ce sont entre autres les divinités que ces trois signes ont identifié pour la paix et la quiétude au sein du département des Collines pour 2019. 

À la fin Dada Vognon Adidékon, Président départemental de l'ABC et Bokonon Pagor Tomètin, Président de l'ABC aile de Savè ont été décorés, pour leurs différentes actions.

Patrick Hervé YOBODE

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Les Bokonons venus des six communes du département des Collines

La minute de silence en la mémoire de tous les Bokonons et les dignes filles et fils du département des Collines décédés au cours de l'année 2018

Kpôli : Woli-Bogbé à lire de la droite vers la gauche en se plaçant face au Fâtchè comme le Bokonon


mardi 8 janvier 2019

Formation de jeunes toffins à la danse du Akonhoun


Pari gagné pour Juste Nouatin

(Satisfécit au Président de la République, son Ministre de la Culture et au Fonds des Arts et de la Culture)

La Commune de So-Ava, l’arrondissement de Ganvié et le village de Houédo Aguékon et leurs populations ont vécu des moments euphoriques ce mardi 08 janvier 2019. Et pour cause, un jeune amoureux de la culture de son pays, Juste Nouatin, a bien voulu initié le projet ‘’A l’école de la Danse Akonhoun’’. La vingtaine de jeunes gens tous originaires de ce village formée sur un rythme typiquement Fon, a tout simplement émerveillé au cours de cette journée de restitution. Une foule immense s’était réunie pour voir si réellement des toffins pouvaient danser du Akonhoun de Dada Houégbadja. C’était du bon et du beau.  Le mérite revient au Directeur du Fonds des Arts et de la Culture et aux administrateurs qui valident de vrais projets, qui suscitent l’engouement autour de la culture dans nos contrées.

Une vive émotion s’était emparée des populations de la Commune de So-Ava ce mardi 08 janvier 2019, à l’occasion de la restitution de l'atelier de Formation de la danse '' À l'école de la Danse Akonhoun''.  Une initiative de Juste Nouatin, qui a recruté et former 20 jeunes tous originaires de Houédogbadji, dans l’arrondissement de Ganvié Commune de So-Ava. Ces jeunes gens qui en quatre jours seulement ont pu assimiler les enseignements, de Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, Achille Vidéssikou, Rock Azomanhou, Edouard Ahlonsou et Emmanuel Hounhonou et qui ont reçu leurs attestations hier, ont créé des frissons et susciter de l’engouement autour du Akonhoun et de la Culture. C’était du plaisir à Houédogbadji, des toffin qui ont dansé avec Maestria le Akonhoun de Dada Houégbadja comme des natifs de Danxomè en seulement quatre jours de formation.
Des récipiendaires exécutant le Akonhoun

C'est ce que donne l'adage : ''l'homme qu'il faut à la place qu'il faut''. La Culture béninoise qui sort gagnante de telles initiatives doit énormément au Président de la République Son Excellence M. Patrice Talon, au Ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports et son bras armé, le Fonds des Arts et de la Culture que dirige Gilbert Déou-Malè. Les artistes ne peuvent que dire en chœur un franc merci à toutes ces personnes, mais aussi aux administrateurs Souleymane Salaou, Gaston Éguédji et ceux venus du côté du gouvernement pour la justesse dans le choix des projets qui contribuent vraiment à la visibilité de la Culture et au développement du Bénin. C’est une preuve concrète que le Programme d’Action du Gouvernement dans son volet Culture est entrain d’être exécuté à fond. Il fallait voir la marée humaine qui s’était réunie autour de cet événement à Houédo Aguékon pour savourer des instants de plaisirs culturels avec leurs frères ; pour s’en convaincre. Si les choses peuvent se poursuivre sur cette lancée, ce que souhaitent d’ailleurs les acteurs culturels et les populations, partout où la Culture nous a amené depuis quelques mois que les activités ont repris après les réformes.
Patrice A. Akpadjèvo recevant son attestation des mains de Aubin Akpohounkè

Aubin Akpohounkè invité en qualité de personne ressource a émis le vœu, que des jeunes originaires d’Abomey soient aussi formés à danser sur les rythmes de la Commune de So-Ava. Seule fausse note, parmi la vingtaine de personnes formées, il n’y a même pas une seule fille. Ce qu’a déploré, Chimo la Diva qui a tenu le public en haleine. Elle a regretté qu'il n'y ait pas de femmes parmi les récipiendaires. Elle en a profité pour inviter les parents dans toute la Commune de So-Ava à faire confiance aux filles et à beaucoup plus faire leur promotion.

Patrick Hervé YOBODE

Album photo
Chimo la Diva dans sa prestation

L'autre partie des récipiendaires 

La marée humaine suivant avec attention et plaisirs le spectacle

La photo de famille à la fin de la restitution


vendredi 4 janvier 2019

Promotion du rythme et la danse Soyoyo

Christian Tchibozo le visionnaire qu'il faut féliciter

(Robinson Sipa assure et convainc Cotonou qu’il est bel et bien là)

Le carrefour Soyoyo au quartier Vodjè à Cotonou était noir de monde le samedi 29 décembre 2018. Et pour cause, OZ Production de Christian Tchibozo, Manager de l'artiste Robinson Sipa, y donnait rendez-vous au béninois. Robinson Sipa le Précurseur du concept Soyoyo que d'aucun disaient finit et incapable de chanter ; était en concert live. Il fallait sortir de chez soi pour aller voir et s’en convaincre. Et c’est ce que firent les cotonois. Ils étaient venus massivement et s'étendaient à perte de vue. Le pari a été tenu, Christian Tchibozo a réussi à prouver à la face du monde que le Soyoyo doit être porté et promu par tous les béninois. Ce que de grands noms de la musique béninoise, tels Nel Oliver et le Vieux Cossi ont approuvé. Robinson Sipa quant à lui a assuré donnant un concert qui dénote de sa résurrection musicalement parlant.
Robinson Sipa dans son spectacle

Le Soyoyo est un concept musical créé par trois jeunes gens entre 1995 et 1998. Robinson Sipa, son frère Jumeau Eddy Lobo et Chrominbo. Seul concept qui devrait faire la fierté du Bénin, il avait pris mais malheureusement les béninois n’y croyaient pas trop. Ni artistes ni décideurs n'ont pris ce concept qui pourrait rivaliser avec le Coupé-Décalé, ou le Zouglou de la Côte d'Ivoire et la Rumba de la Répblique Démocratique du Congo et hisser le Bénin. Ayant perdu Eddy Lobo, d’aucun pensaient que c’était fini pour le concept, mais c'est alors que plusieurs albums se sont enchainés avec Robinson Sipa, Chrominbo et les autres prouvant à la face du monde que le Bénin tenait là un mouvement qui fera parler de lui.

Mais patatras. Le peuple béninois et surtout les mélomanes et amoureux de ce concept du Soyoyo assistent impuissants à la dégringolade, à la descente aux enfers. Du retour d'un voyage de quelques mois en France, Robinson Sipa, ne se possédait plus entièrement. Plusieurs versions et rumeurs circulaient. Chacun allait de son imagination pour décrire le drame qui frappait le Bénin musical et le Soyoyo. Les quelques apparitions sporadiques de Pape du Soyoyo il y a quelques années en arrière ne faisaient qu’accentuer les rumeurs et les inquiétudes des béninois qui avaient adopté le Soyoyo. Et parlant d’adoption, il fallait être au carrefour Soyoyo au quartier Vodjè devant la mosquée ce samedi 29 décembre 2018, pour s'en convaincre. Les béninois étaient venus de partout. une foule immense et compacte s'était amassée pour redécouvrir Robinson Sipa sur scène afin d’être définitivement située sur son état réel de santé.
Nel Oliver et sa femme venus vivre le spectacle posant ici avec le Manager de Sipa

Une occasion rêvée pour le Pape du Soyoyo Robinson Sipa de démontrer qu’il est bel et bien vivant, en forme et très apte à tenir son rang. Plusieurs voix du concept Soyoyo étaient présentes, dont entre autres, Princesse Mayola, Ayé Music, Ro Cool, Ziguy Musicale et surtout le Commando 229, qui assure la préservation du Soyoyo. Avec des instrumentistes connus pour leurs doigtées, tels que Soul Basse, Moïse Quénum, Bonito, Basile, etc. Robinson Sipa a prouvé qu’il reste et demeure le Pape du Soyoyo. Entre deux chansons, il a comme à son habitude balancé des blagues qui ont amusé le public. Il est même allé jusqu’à dire aux cotonois sortis très nombreux, d'aller informer ceux qui disent de lui qu'il est réduit à la drogue et qu’il ne peut plus jamais chanter, qu’il est là et qui sera toujours cette bête de scène. 

En somme, la soirée a été véritablement une soirée ‘’Portes Ouvertes'' sur le Soyoyo et ce pari réussit est à mettre à l'actif de Christian Tchibozo Patron de OZ Production.
Une foule à perte de vue


Patrick Hervé YOBODE