samedi 26 décembre 2020

10ème édition de Boulev’Art

L’art visuel pour sensibiliser et inviter les populations à ne pas baisser la garde face au Covid-19

C’est à travers une conférence de presse tenue le mercredi 23 décembre 2020 à l’espace scénique du Centre des Arts et Culture de Lobozounkpa à Attrokpocodji dans la Commune d’Abomey-Calavi, que Dominique Zinkpè a décliné, le contenu et la quintessence de l’acte 10 de l’initiative Boulev’Art ''l'art dans la rue'’. Artiste très engagé et Président du Collectif des Artistes du Bénin (CAB) ; il a fait encore preuve de sa créativité en invitant une trentaine d’artistes plasticiens toutes catégories confondues, pour investir les rues afin de sensibiliser et inviter leurs frères et sœurs béninois à observer les gestes barrières au Coronavirus. Ce sera à travers des œuvres qu’ils sont appelés à créer au cours d’un atelier de résidence au Centre de Lobozounkpa mais aussi en live devant les populations à la place de l’Étoile Rouge à Cotonou. Une initiative qui a reçu le soutien du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTCA) et inscrit sous le projet '’Bénin en Création'’.  

Agir et réagir par rapport à l’art, ce qui les définit mieux pour marquer leur temps. Voilà la réflexion qui a poussé le Président du Collectif des Artistes du Bénin (CAB) à réunir ses pairs autour d’un fléau qui a frappé et continue de frapper le monde entier. En neuf éditions, les artistes contemporains béninois ont saisi l’occasion du Boulev’Art pour porter des messages forts aux populations du Bénin, mais en même temps de s’affirmer et de dire qui ils sont réellement. Plusieurs faits de société, comme la pollution de l’environnement, la corruption et autres ont fait l’objet des résidences de création et des travaux qu’ils font en live devant les populations souvent à la place de l’Étoile Rouge à Cotonou. Ce n’est donc pas le Covid-19 qui a décimé le monde et auquel le Bénin aussi a payé un tribut aussi minime qu’il soit ; qui échappera aux éveilleurs de consciences que sont les contemporains béninois.

de g. à d. Gratien Zossou, Carole Borna et Dominique Zinkpè


«Le monde entier a été surpris et affaibli par la pandémie du Covid-19 qui a eu des impacts aussi bien sur les pays du Nord que sur le Bénin. Cela fait six mois que personne n’a voyagé pour honorer des expositions dans le monde», a déploré Dominique Zinkpè. Poursuivant ses propos, il interpelle ses collègues plasticiens sur le fléau qui est déjà là et sur ce qu’il faille faire pour montrer leurs sensibilités et conscientiser les populations sur le respect strict des gestes barrières au Coronavirus. «La pandémie est bel et bien réelle, ce qui doit nous préoccupé est, qu’est-ce qu’on a fait en son temps ? .» C’est pour cela que le Collectif des Artistes du Bénin (CAB) a décidé de réagir en prenant d’assaut les rues, en créant des œuvres histoire de sensibiliser les populations à ne surtout pas baisser la garde en ce qui concerne l’observance rigoureuse des gestes barrières au Coronavirus.

Cette 10ème édition du Boulev’Art baptisé '’Spécial Boulev’Art de lutte contre le Covid-19'’ est soutenue par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTCA). D’ailleurs Carole Borna Conseillère Technique aux Arts (CTA) du Ministre Jean-Michel Abimbola, représentant l’autorité ministérielle à cette conférence de presse, a précisé : «Le Ministère du Tourisme de la Culture et des Arts est heureux et fier d’accompagner ce projet, d’être en partenariat avec le CAB de Dominique Zinkpè et les artistes contemporains». À l’en croire, l’idée qui soutend la tenue  du Boulev’Art 2020 entre parfaite symbiose avec le projet '’Bénin en Création'’ du MTCA qui a court actuellement et qui prend en compte les 2Apac (Actions Artistiques au Profit des Acteurs Culturels). Raison pour laquelle le ministère a très tôt compris l’importance que revêt cette édition du Boulev’Art. «Cette année a été une année difficile pour les artistes, ils n’ont pu travailler ni faire des expositions alors qu’ils ne peuvent s’épanouir sans partager le fruit de leur travail avec le public», avoue-t-elle. Les 2Apac sont donc créés pour produire un impact positif sur toutes les disciplines des arts et de la culture.

Avec Dominique Zinkpè et Carole Borna, un troisième personnage était au présidium et ceci pour représenter les artistes. Il s’agit de Gratien Zossou qui a invité ses collègues plasticiens à se donner à fond pour impacter les populations. «Nous militons pour la survie de notre pays, ce qui nous amène à donner du beau travail pour démontrer ce que nous sommes réellement», affirmait Gratien Zossou avant d'émettre un souhait : «il faut que la population vibre à nouveau et que les activités vivent à travers ces échanges».

La photo de famille à la fin de la conférence de presse

Rappelons que la trentaine d’artistes contemporains sélectionnée après un appel à candidature, sera en résidence au Centre de Lobozounkpa. Ils créeront toutes sortes d’œuvres d’arts plastique sur la sensibilisation des populations au respect des mesures barrières au Coronavirus. Suite à cela, ils seront à la place de l’Étoile Rouge pour la présentation de leurs œuvres. Surplace et devant les populations, ils démontreront leurs savoir-faire en créant des œuvres. Les meilleures œuvres qui seront retenues seront imprimées sur des bâches et seront exposées sur des places publiques comme la place Bio Guéra à Parakou, la place Goho à Abomey et la place Bayol à Porto-Novo.  

Patrick Hervé YOBODE

mardi 22 décembre 2020

Festival International Sègbo Lissa 2020

L’édition qui consacre Gnizinta comme un haut lieu de pèlerinage endogène

Le village de Gnizinta dans l’arrondissement d’Adanhondjigon Commune d’Agbangnizoun est l’épicentre d’une grande manifestation autour du Vodoun Sègbo Lissa. Depuis le vendredi 18 décembre 2020 Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon haut dignitaire du Vodoun Sègbo Lissa pour l’acte 12 de ce grand rendez-vous Cultuel et Culturel a sorti le grand jeu. Plusieurs cérémonies, rituels marqués par des immolations de victimes expiatoires à différentes divinités, tout ceci sur fond de prières à la nation, sur le Chef de l’État, les citoyens béninois et sur toute la famille de Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon. Différentes cérémonies marqueront encore cette douzième édition et ce jusqu’au dimanche 27 décembre 2020.

Vodoun Lissa fait homme au milieu de ses parents

Après deux jours de rituels, de cérémonies pour implorer la clémence du Mahou Sègbo Lissa, l’Être Suprême, le Créateur de l’univers visible et invisible, le festival que lui dédie Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon depuis 12 ans pour magnifier ses actions, pour le faire connaître et lui redonner la place qui est la sienne au sein du Panthéon Vodoun au Bénin ; a connu un dimanche très festif. Placé sous le haut patronage du Chef de l’État Son Excellence Monsieur le Président Patrice Athanase Guillaume Talon et sous le parrainage du ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTAC), du Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture Gilbert Déou Malè, de Dada Kèfa Sagbadjou Glèlè et de Nanyé Houandjélé Agadja, Tégbéssou, Goudou, le Festival International Sègbo Lissa, a pris rappelons le, son envol depuis le vendredi 18 décembre 2020 à Gnizinta dans l’arrondissement d’Adanhondjigon Commune d’Agbangnizoun.

Baba Lissanon Amanyikpo et son fils incarné par le Vodoun Sègbo Lissa au milieu des Assistantes de la Reine Mère Nanyé Houandjélé


Festival qui prône le retour à la source et la reconnaissance de la place réelle du Vodoun Sègbo Lissa, la Mère de tous les Vodoun dans le Panthéon Vodoun au pays de Dada Houégbadja ; a débuté par la traditionnelle cérémonie dite de Tédohxô qui consiste à présenter des ignames aux divinités avec des boissons sucrées accompagnés d’autres ingrédients comme Ata, Ovi et Ahowé. Des éléments qu’on laisse au chevet de chaque Vodoun pour le lendemain, les donner en sacrifice (Téhouhou), précédé de la veillée traditionnelle faite de chants et de danses en l’honneur des divinités. Ici, après le rituel de saara (partage ou aumône), les divinités Sègbo Lissa, Wouété et Lègba se sont saisis de leurs adeptes, qui pris de transes ont procédé au rituel dit de Gbôssissô. Une étape cruciale qui rassemble tous les garants de la tradition à divers niveaux.

Baba Lissanon Amanyikpo entrain de passer les messages de paix, d'unité nationale, de santé robuste au Président Patrice Talon, que le bœuf se chargera de transmettre à l'être suprême.


La journée la plus festive à été celle du dimanche qui a vu se défiler sur scène plusieurs artistes dont les jeunes qui dans la commune d’Agbangnizoun émergent. Il y avait entre autres : AC Bel, Milano Bel, BB Nouveau, Djikpé Kpomonnon Kpa kpo, etc. et le clou de ce spectacle de musique entrant dans le cadre de la 12ème édition du Festival International Sègbo Lissa a été sans nulle doute la prestation des Frères Guèdèhounguè. Les lauréats du trophée Kora du meilleur groupe de musique traditionnelle d’Afrique 2012, ont donné un spectacle de ouf qui a séduit tout Agbangnizoun. Après ce géant concert de musique, c’est la deuxième veillée traditionnelle qui lance les rituels en l’honneur des Vodoun Aguèh et Gou qui a suivi. Dans la journée du lundi les adeptes des divinités Aguèh et Gou procèderont au rituel de Gbôssissô. Ils ouvriront les portes du même rituel aux Vodoun Sègbo Lissa, Vodoun Mahou, Vodoun Sakpata et Vodoun Hèbiosso, respectivement les mardi 22, mercredi 23 et jeudi 24. S’en suivront des animations des adeptes des différents Vodoun jusqu’au dimanche où la cérémonie de Houndohxô qui sonne le glas de tout le Festival International Sègbo Lissa sera exécutée. Mais avant tout ceci, un colloque sur la place réelle du Vodoun Sègbo Lissa dans le Panthéon Vodoun sera animé par Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon, suivi de la projection du documentaire réalisé sur son fils incarné par le Vodoun Sègbo Lissa.

Les Vodouns Gou et Aguèh de retour de la chasse où ils ont ramené beaucoup de gibiers.


Des rituels marqués à chacune de leurs étapes par des prières à l’intention du Chef de l’État, des prières sur toute la nation et sur les filles et fils du Bénin.

De la reconnaissance de ses prouesses

Après 12 ans d’actions de promotion, de vulgarisation et sauvegarde dans le monde endogène et notamment au couvent du Vodoun Sègbo Lissa, Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon a vu ses mérites être reconnus par une Organisation Non Gouvernementale et pas des moindres. L’ONG ‘’Ensemble pour le Développement  Zédaga'’ des frères Salanon, a décerné un tableau d’honneur, un trophée, un chapeau et une écharpe (Nyônwa) du savoir-faire à Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon en guise de reconnaissance et d’élévation pour sa détermination à protéger et à conserver nos valeurs endogènes à travers le Vodoun Sègbo Lissa.

Les mérites de Baba Lissanon Amanyikpo Ayidékon dans la promotion et la sauvegarde des valeurs endogènes reconnus par l'ONG Zédaga et les frères Salanon

Pour la partie festive, les Frères Guèdèhounguè ont assuré. 


Patrick Hervé YOBODE


 

mercredi 16 décembre 2020

Présentation de quatre albums en une soirée

Le public du SAC séduit par le spectacle, en réclamait encore

(4 opus avec des messages forts entre éducation du peuple et appel à la foi en un seul Dieu)

Annoncée sur les réseaux sociaux et autres médias conventionnelles en grande pompe, la présentation des opus de Symphorien Hodégodo Zanklan alias Pidi Symph a été une réalité ce samedi 12 décembre 2020 au Siège des Arts et de la Culture (SAC) à Akpro-Missérété. À travers un spectacle live époustouflant, comme il aime les donné, l’artiste polyvalent à l’aise aussi bien dans le registre traditionnel que celui moderne, a simplement séduit le public du SAC. Un spectacle au cours duquel l’alchimie musicale a opéré la magie des sonorités envoûtantes, du cuivre, de la percussion, etc. bref la bonne musique salsa et différents rythmes du terroir ont émerveillé les spectateurs. 

Pidi Symph sur scène

Placée sous le haut patronage des ministres Jean-Claude Dona Houssou de l’énergie, de Jean-Michel Abimbola de la culture et assisté par la Direction Générale du Fonds des Arts et de la Culture dirigée par Gilbert Déou Malè, la cérémonie de présentation des quatre albums de Pidi Symph a eu droit de citer le samedi 12 décembre 2020. Sous le respect strict des gestes barrières au Coronavirus, le public n’a pas marchandé sa présence aux côtés de l’artiste. C’est dire que le Siège des Arts et de la Culture (SAC) a fait le plein pour une soirée qui a tenu toutes ses promesses. 

Des sonorités musicales il y en avait pour tous les goûts. La vidéo des albums ‘’Salsa du Millénaire'' musique moderne et '’Mawouklo’’ musique traditionnelle, fait de deux (02) DVD et de deux (02) Audios ont été présentés au public qui massivement a fait le déplacement du SAC pour soutenir Pidi Symph. Sur le vaste podium du Siège des Arts et de la Culture de la Commune d’Akpro-Missérété, le spectacle a pris son envol par la musique moderne et qui connait Pidi Symph parlant de musique moderne, sait  bien sûr qu’il fait de musique moderne avec la prédominance de la musique afro-cubaine. Le public du SAC a donc eu droit de la très bonne musique Salsa à travers l’album ‘’Salsa du Millénaire'’. Différents messages de conscientisation, des appels à s’enraciner dans la foi en un seul Dieu par le détour de la bonne salsa gospel, etc.

Pidi Symph exécutant l'un de ses tubes traditionnels


Et l’attente n’est pas parue longue pour les amoureux et mélomanes de la musique traditionnelle, car eux-aussi ne pouvaient se contenir face à l’adrénaline qui montait sur la scène et dans le public au cours de cette prestation faite de la Salsa. La transition fût donc facile à opérer puisque l’ambiance était déjà à un niveau où passé de la musique moderne à la musique traditionnelle a été très facile. Drapé dans une tenue traditionnelle confortable communément appelé Agbada ou trois pièces, Pidi Symph assis sur une chaise distillait de belles chansons posées sur des rythmes propres au département de l’Ouémé. Des chansons qui véhiculent des messages de vécus personnels, des faits de société, des situations liées au quotidien, etc. 

En somme, c’est à un spectacle de très haute facture que le public du SAC a eu droit, des moments inoubliables et des instants magiques. À la fin le public sous le charme en redemandait et des ovations nourries confirmaient combien de fois le public a été plus que satisfait du spectacle donné par Pidi Symph. 






Patrick Hervé YOBODE


jeudi 10 décembre 2020

Festival des Rythmes et Cadences de Couvents de Source

Hounnongan Atcho Dègnon célèbre 17 femmes vertueuses

(Véritable ciment du noyau familial, cet événement mérite d’être soutenu par les autorités béninoises)

Les locaux de l’hôtel Sassou au quartier Cococodji dans la Commune d’Abomey-Calavi abritent du 10 au 11 décembre 2020 la saison 5 du Festival des Rythmes et Cadences de Couvents de Source. C’est la quintessence de la conférence de presse donnée par Hounnongan Atcho Dègnon Promotrice dudit événement le lundi 07 décembre au Négro Palace de Godomey. Une cinquième édition qui s’organise sous le respect strict des gestes barrières au Covid-19 et à travers laquelle plus d’une trentaine de femmes recevront des formations qui leurs permettent de savoir comment s’occuper de leur homme et comment jouer leurs rôles de femmes au foyer. Une initiative assez louable quand on sait que beaucoup de couples ont des difficultés à cause des comportements répugnants de la femme. 

Les femmes peuvent s'estimer heureuses, du moins celles qui derrière leurs maris constituent de véritables sources de courage, d’abnégation et d’engagement pour ces derniers. Celles qui ne refusent rien mais qui acceptent tout et se met avec détermination au service de leurs maris et qui aux côtés des hommes jouent un rôle prépondérant dans les travaux du couvent. Ce genre de femmes, elles étaient très rares, mais depuis que Hounnongan Atcho Dègnon ou Olga Nobre Vigouroux a eu l'ingénieuse idée de reconnaître les mérites des femmes qui se battent jour et nuit pour l’harmonie dans les couvents ; plusieurs femmes ont commencé par s’efforcer en changeant de comportements afin de mériter la distinction. 

Hounnongan Atcho Dègnon


Chaque année depuis 2016 donc, Hounnongan Atcho Dègnon a célébré ces braves femmes, respectueuses, soumises à leurs maris, vertueuses et qui maintiennent l’équilibre de leur foyer. Si les années précédentes elles étaient une trentaine à recevoir la distinction, le Président de l’Association Vimandjito Hounnongan Kpôhounmè parrain du Festival et Hounnongan Atcho Dègnon ont décidé de revoir ce nombre à la baisse. Pour le compte de la saison 5 du Festival des Rythmes et Cadences de Couvents de Source, 17 femmes au lieu de 30 recevront la distinction puisque la Promotrice et le parrain sont soucieux du respect des mesures barrières au Coronavirus. 

Le jeudi 10 jour du lancement du Festival des Rythmes et Cadences de Couvents de Source, les femmes nominées ainsi que plusieurs de leurs sœurs reçoivent différents types de formations sur les comportements d’une femme soumise et vertueuse au foyer ; le rôle d’une femme qui a épousé un dignitaire du culte endogène ; comment la femme en général et la femme du garant de la tradition en particulier, doit-elle se comporter ? ; comment devrait-elle entretenir son ménage, son homme, ses enfants ? etc. toutes choses salutaires et absolument nécessaires de nos jours quand on sait que la non maîtrise de tout ceci entraine des problèmes incessants dans les foyers. Tout ceci se déroule donc en chants et en danses sous la houlette bien sûr de Hounnongan Atcho Dègnon. 

Hounnongan Atcho Dègnon entourée par les femmes vertueuses de l'Association Vimandjito


Il faut rappeler que c’est un travail minutieux qui aboutit à la sélection des femmes. Hounnongan Atcho Dègnon assistés par les Kpindjigan (assistants des Hounnon et Hounnongan), sillonnent les couvents et temples à la rencontre des dignitaires. C’est au cours de ces sorties que des enquêtes se font et des observations prises en compte. Il peut arriver que le comité demande au dignitaire de désigner lui-même parmi ses femmes, laquelle l’assiste vraiment et qui l’aide à tout faire par rapport au travaux du couvent. Dans ce cas, les enquêteurs fouillent davantage afin de savoir si le choix du dignitaire est le bon. Et il est déjà arrivé  des choix biaisés au niveau des maris, que Hounnongan Atcho Dègnon corrige après investigations. C’est dire donc que cette distinction, c’est les femmes battantes, les véritables femmes qui aident leurs époux au couvent, bref les méritantes qui la reçoivent. 

Elles seront 17 heureuses qui ce vendredi 11 décembre 2020 s’ajouteront à la centaine de femmes distinguées les années antérieures. Vivement que les autorités béninoises soutiennent cet événement qui est un véritable ciment du noyau familial, gage d’une éducation de qualité pour les enfants qui constituent la relève et l’avenir du Bénin de demain.  

Patrick Hervé YOBODE


dimanche 6 décembre 2020

Bénin Tofâ 2021

Sa-Mèdji prévoit une année favorable et prospère mais...

C’est fait, on connaît depuis ce samedi 05 décembre 2020, les signes sur lesquels le Bénin et ses enfants passeront la nouvelle année qui s’annonce. L’Association des Fagbassa et Bokonon du Bénin (AFAB) que dirige sa Majesté Dada Vognon Adidékon Roi d’Assanté et l’Association Bénin Tofâ, ont procédé ce premier samedi du mois de décembre à la consultation nationale du Fâ. Une consultation qui chaque année suscite plus d’engouement prouvant que les béninois ont compris et qu’ils accordent beaucoup plus d’importances aux réalités qui sont les leurs. Dans une salle polyvalente du Centre de Promotion de l’Artisanat qui se retrouvait trop exiguë pour content la foule, l’oracle a été consulté. Pour l’année 2021 donc le Fâ révèle pour les faits présents le signe Sa-Mèdji, pour les événements du passé, le signe Fou-Lètè  et pour le futur le signe Troukpin-Sa. 

Dans l’ensemble, c’est une consultation favorable puisque Fâ yivo (le Fâ a accepté la question que les consultants ont posé sur Adjikouin, qui était sur quels signes le Bénin et ses enfants connaîtront la paix et le Bonheur en 2021 ?). Lisez les explications données par le Docteur Juste Vognon Bokonon Lankinon plus connu sous le surnom de Prince Vognon.

Signe principal : SA-MÈDJI

- Fâ repose encore une fois sur nos mères particulièrement la reine-mère (Minonnan). La sorcellerie va sévir en 2021. Par les rituels nous allons les honorer (les sorciers) pour la paix dans le pays.

-Fâ annonce l’adultère à grande échelle. Et l'adultère sera très fatale pour les époux. Les rituels nous aideront à résister à cela.

-Fâ annonce des conflits avec usage d’armes. Ces conflits seront surtout d’ordre domanial. Les rituels nous aideront à limiter cela.

-Fâ annonce que seul celui qui a mis le pays dans le gouffre a la possibilité de le sortir du gouffre. Nos souffrances finiront aux mains de celui qui nous l’a engendré.

- Fâ annonce de grands incendies et des dégâts par incendies. Les rituels nous aideront à éviter cela.

-Fâ annonce que ce que le peuple se refuse de voir c’est cela qu’il verra. Nous connaissons déjà notre roi mais nous nous refusons de l’accepter mais finalement nous n’aurons pas d’autres choix que de l’accepter d’ici peu. 

-Fâ interdit aux femmes de mettre à nu leur sexe en se rasant les poils. Caché et couvert sera le sexe et bénédictions il donnera.

-Fâ demande à ce que des exilés rentrent au pays pour faire prospérer le pays.

-Fâ demande d’arrêter avec nos lamentations et de penser positif notre avenir en 2021.

-Fâ annonce une année difficile à vivre et la solution sera l’entraide avec la devise l’union fait la force. Tendons-nous la main les uns et les autres.

-Des complots et secrets d’État seront mis à nus d’ici peu. Les rituels nous protégeront des inconvénients liés à cela.

Signe secondaire : FOU-LÈTÈ sur le Cauris

-Fâ annonce une variété de maladies qui frappera le pays. Les rituels nous aideront à les conjurer.

-L’impuissance sexuelle sévit dans le pays. Les rois et les gouvernants en souffrent autant que les citoyens. Les rituels nous aideront à trouver guérison.

-La traversée de l’année 2020 était difficile et rude et seuls les rituels nous faciliteront la traversée prochaine de 2021.

-Fâ annonce la mort par noyade surtout pour les enfants. Limitation dans les tours à la plage avec les enfants. 

Signe tertiaire : TROUKPIN-SA sur Adjikouin

-Fâ demande d’arrêter avec les avortements. Ces âmes détruites vont nous hanter et bloqueront nos procréations futures.

-Fâ annonce le bonheur pour le peuple mais ce bonheur se retrouve dans les mains d’une personne de grande taille, chauve ou avec de rares cheveux à l’image du charognard.

-L’année sera mielleuse si nous faisons les rituels. Dans le cas contraire nous nous retrouverons dans une année douloureuse. 

-Fâ annonce des décès pour nos compatriotes de la diaspora. Des béninois seront rapatriés mais en cercueils. Les rituels seront faits pour conjurer ce sort de nos chers parents de l’autre côté.

-Fâ annonce une grande pluie après une longue période caniculaire. Un bon vent va bientôt souffler et l’économie, les finances seront relevées.




Vulgarisation des actions et réalisations du Président Patrice Talon dans des chansons

L’ANCCTB de Hounti Kiki et la FAMTB suscitent la mise sur pieds d’un réseau

Les artistes compositeurs et chanteurs traditionnels du Bénin ont eu une ingénieuse idée pour susciter la candidature et la réélection du Président Patrice Talon. Réunis au sein de l’Association Nationale des Compositeurs Chanteurs Traditionnels du Bénin (ANCCTB) et de la Fédération des Associations de la Musique Traditionnelle du Bénin (FAMTB), ils se sont donnés rendez-vous dans la ville historique d’Allada et ceci avec les Directeurs Centraux de leur Ministère de tutelle, pour annoncer la création à l’échelle nationale d’un réseau des artistes musiciens traditionnels pour chanter les actions et réalisations du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) de celui dont le mandat présidentiel s’achève le 06 avril 2020. C’était ce jeudi 03 décembre 2020, à la salle de réunion de l’arrondissement central de ladite ville. 

C’est sous la houlette du Président de l’Association Nationale des Compositeurs Chanteurs Traditionnels du Bénin (ANCCTB), Jean-Pierre Hounti Kiki que les artistes musiciens traditionnels venus des quatre coins du Bénin se retrouvaient à Adanhounsa la cité historique des Adjahoutovi le jeudi dernier. L’objectif de cette mobilisation d’envergure n’était autre que la création d’un vaste réseau au niveau national des artistes musiciens traditionnels pour contribuer à la vulgarisation des actions et réalisations du Président Patrice Talon, de sensibiliser les béninois dans leurs grandes majorités sur les enjeux du développement, de la lutte contre la corruption, des réformes salvatrices engagées dans tous les secteurs par Patrice Talon, etc. 

La photo de famille à la fin de la rencontre


Le Bénin vivier Culturel intarissable et regorgeant de plusieurs langues presque une voire même deux dans chaque contrée, c’est en somme une très belle initiative qu’ont prise les artistes musiciens traditionnels et c’est mesurant la portée de l’initiative que le Ministre Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola du Tourisme, de la Culture et des Arts et Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture Gilbert Déou Malè ont très tôt saisi la balle au bond. Le jeudi dernier donc, ils étaient plusieurs directeurs centraux dudit ministère a rallié la salle de réunion de l’arrondissement central d’Allada, pour d’abord donner un avant goût des réformes, des actions et réalisations du Président Patrice Talon dans le secteur culturel. Blaise Tchétchao, Directeur des Arts et du Livre (DAL), Eugène Aballo, Directeur Général du Bureau Béninois des Droits d’Auteurs et Droits Voisins (BUBEDRA) et Gilbert Déou Malè, Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture (FAC), ont à tour de rôle pris la parole pour égrener le chapelet des réformes, des actions et réalisations, toutes capitales et qui ont rehaussé le niveau de développement du Bénin. 

Pour le Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture, le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) ne se limite pas qu’aux secteurs du Tourisme, de la Culture et des Arts, c’est pour cette raison qu’il a souhaité que vue la pertinence du projet, que les autres ministères soient mis à contribution pour recenser département ministériel par département ministériel, toutes les réformes salvatrices engagées, les actions et réalisations du Président de la République Son Excellence Monsieur Patrice Athanase Guillaume Talon. Ceci permettra aux artistes musiciens traditionnels du réseau naissant d’avoir de la matière pour les chansons qui seront composées dans nos différentes langues. D’autres personnalités du monde culturel comme Vincent Ahéhéhinnou, Président de la Confédération des Musiciens Modernes et d’Inspiration Traditionnelle (CMMIT), de Pascal Wanou, Président du CNOA,  Gaston Éguédji Administrateur au FAC étaient présents à Allada et Dah Mèhou Mètolé Rabbi Tan, Producteur et Promoteur d’artistes Patron des Studios Superman Records. 

Patrick Hervé YOBODE