lundi 25 novembre 2013

Soutenance de Mémoires de Master II en Gestion du Patrimoine Culturel

Le Capitaine Roger Tawès séduit le jury

Des gestionnaires spécialistes du patrimoine culturel, le Bénin peut se targuer désormais de pouvoir servir cette formation à ses enfants. 13 gestionnaires du patrimoine culturel ont donc soutenu les 14 et 15 novembre dernier leur mémoire de Master.  C’était  à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de l’Université d’Abomey-Calavi.  Des gestionnaires, parmi lesquels les travaux de recherche de l’un d’entre eux, le Capitaine de la gendarmerie Roger Tawès ont retenu l’attention du jury.
L'une des entrée du site des palais


« Contribution à la sécurisation des Musées en République du Bénin : cas du site des Palais royaux d’Abomey ». Voilà le thème présenté par le Capitaine de la gendarmerie Roger Tawès, pour son mémoire de fin de formation au cycle II, pour l’obtention du diplôme de Master II en gestion du patrimoine culturel.  C’était devant un jury composé d’éminents professeurs béninois formés à l’étranger et du professeur Caroline Gaultier, française et chargée de mission de la direction des musées de France, que le Capitaine Tawès et ses promotionnaires ont planché. Après avoir livré les résultats de leurs travaux de recherche, les apprenants ont connu diverses fortunes. Ce fut seulement le Roger Tawès Capitaine de la gendarmerie, qui aura vraiment fait sensation en séduisant ce jury hautement qualifié, qui lui attribua une note de 17/20 avec recommandation de publication de son mémoire.  Seul patrimoine culturel béninois inscrit sur la liste de l’Unesco, les palais royaux d’Abomey ont été ces dernières années, victimes de cas de vols et d’incendies. Pire c’est la disparition du ‘’Gougbassa’’, fétiche mystique et mythique  auquel les guerriers royaux faisaient la promesse de revenir des champs de bataille sains et saufs, qui a motivé le travail de Roger Tawès. Au cours de la présentation de son mémoire, il a démontré que ces 10 palais qui s’étendent sur environs 48 hectares sont très mal sécurisés. Ce site constitue pourtant de nos jours un témoignage vivant de l’histoire et de la tradition. C’est donc pour le sécurisé et en tirer tous les profits possibles, mais également le mettre à l’abri pour les générations futures, que le Capitaine Tawès propose des méthodes de sécurisation accessibles et à la portée de la bourse de l’Etat béninois. De la vidéo surveillance, au sifflet, de l’armoire des clefs aux talkies Walkies en passant par des détecteurs de présence et de contacte, jusqu’aux barrières infrarouges, sans oublier les nouvelles trouvailles modernes et peu couteuses, de la technologie en matière de sécurisation, le Capitaine n’aura rien laissé au hasard. C’est donc sa présence d’esprit, son dévouement, sa précision, la pertinence du thème développé et la méthodologie suivie, qui lui a valu cette note. Signalons que parmi les 13 gestionnaires figure, Happy Sylvestre Goudou, journaliste culturel et président du Réseau des journalistes et animateurs culturels (Réjac). L’Etat béninois doit faire sien les travaux de ces gestionnaires pour une meilleure visibilité au patrimoine culturel. Il convient également de notifier que la formation de gestionnaire du patrimoine culturel est particulier et était inaccessible aux béninois, car elle était domiciliée à l’Université d’Alexandrie en Egypte. C’est grâce aux efforts de certains professeurs, mais notamment du professeur Caroline Gaultier, que cette formation a été déconcentrée avec l’ouverture de son département à l’Enam-Uac.

Patrick Hervé YOBODE

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