jeudi 7 novembre 2013

Prise en compte des femmes dans le processus de développement

L’Inpf initie un atelier de réflexion sur la problématique

 Le professeur Vicentia Boko, présidente de l’institut national pour la promotion de la femme, n’entend pas dormir sur ses lauriers.  Sachant la place qu’occupent et le nombre que font les femmes dans notre pays, elle a invité les organisations de la société civile à réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour leur prise en compte dans le processus de développement. C’était à l’Infosec de Cotonou.
Vicentia Boko Pdte INPF

« Stratégies à mettre en place au niveau des organisations de la société civile pour une meilleure prise en compte des femmes dans le processus de développement ». Voilà le thème d’un atelier de réflexion autour duquel, la présidente de l’Inpf, le professeur Vicentia Boko a réuni, plusieurs Organisations et plusieurs couches et catégories de femmes.  Regroupant une soixantaine d’organisations de la société civile, qui interviennent dans tous les secteurs de la vie active, cet atelier est initié, parce que l’Inpf a perçu que depuis trois ans qu’il se bat pour la cause des femmes, il n’y a pas eu d’avancés significatifs. Le nombre de femmes aux postes de décisions à diminuer, les voix audibles des femmes qui intervenaient pour décrier certaines choses ont baissé. Etant entendu que les organisations de la société civile sont les bras opérationnels de l’Institut, l’Inpf voulu réfléchir à comment elles doivent s’organiser pour une meilleure prise en compte des femmes dans le milieu politique et dans le processus de développement. Après l’ouverture de l’atelier par la présidente Vicentia Boko, l’honneur échoit à son homologue, le professeur Roger Gbégnonvi d’entretenir les femmes sur les stratégies à mettre en place pour leur implication dans le développement de la nation. Dans sa conférence introductive, il s’est montré très averti sur la problématique. L’ancien ministre de la culture, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, partira du code coutumier du Dahomey pour aboutir à l’actuel code des personnes et de la famille. Pour lui et selon le code coutumier rédigé par le colon en 1931, la femme n’a pas de droit juridique et elle fait partie des biens et de l’héritage de l’homme. Le Bénin a longtemps fonctionné alors sur ce qu’il convient d’appeler un code de la sauvagerie. Mais en 1990, l’association des femmes juristes du Bénin, est montée au créneau pour taper du point sur la table et mettre fin à cet état de chose en proposant le code des personnes et de la famille. Désormais l’article 155 de ce code prévoit que l’homme et la femme sont ensemble pour gérer la famille. En 2013, sous la poussée, des femmes, une nouvelle loi a été votée et porte sur les violences faites aux femmes. Selon Roger Gbégnonvi, cette loi devrait interpeller les hommes béninois. Il rappelle que les stratégies à mettre ne place ont commencé, et qu’il revient aux femmes elles mêmes de continuer la bataille engagée, car l’homme ne voudrait pas qu’elles soient des êtres libres. Elles doivent savoir aussi que les hommes ne respectent que leur mère. Donc chaque fois, elles doivent se faire passer pour elle en posant demandant à leur homme, s’il traiterait ainsi leur maman. Cette première phase de l’atelier regroupe les osc du Sud Bénin, la seconde phase prendra en compte les organisations de la partie septentrionale à partir du département des Collines.

Patrick Hervé YOBODE

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