Didier Awadi conscientise et appelle les dirigeants africains à plus de sérieux
Le théâtre de verdure de l’Institut
français de Cotonou était en ébullition le samedi dernier. Le rappeur et ex
membre du groupe Positive Black Soul, était passé par là. Un concert inédit qui
rentre dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’Institut français
au Bénin. Une occasion comme à l’accoutumée pour l’artiste de dénoncer
publiquement les voleurs de la république.
Entouré de 7
musiciens et face à un public conquis, Didier Awadi n’a pas fait de cadeau au
cours de son concert de feu qu’il a donné ce samedi. Le rappeur sénégalais qui
n’a pas sa langue dans sa poche n’est pas allé par quatre chemins pour peindre
les maux qui minent l’Afrique du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest en passant par
l’orient. S’inspirant des textes de Robert Nesta Marley et reconnu pour ses
textes corsés qui dénoncent les tares des dirigeants africains Awadi a mélangé
talent et lyrisme pour faire inculquer au public qui a effectué le déplacement
les valeurs qui devront être promus par les godillots qui ont les destinées du
Continent noir entre leurs mains. Pour lui le peuple a faim, le peuple en a
marre et généralement c’est ce qui fait descendre tout le monde dans les rues. Les
soulèvements et autres printemps ne sont-ils pas de la faute des gouvernants,
qui trop souvent confondent la démocratie à l’autocratie et à la dictature,
avec pour mention le bien public qui est considéré comme un patrimoine
personnel. Pour Didier Awadi, le changement doit quitter les dires, les bureaux
et passer dans les actions. L’international Awadi, en 2 heures 30 minutes a
fait le tour de l’Afrique sans craindre les histoires de frontières et autres. De
l’Afrique du Sud ou il chanta Nelson Mandela et l’apartheid, en Côte d’Ivoire
avec son coupé décalé en passant par le Bénin, le Nigeria, le Togo, le Sénégal
avec le M’bala rapide, le moins rapide et le M’bala lent, etc. il aura, à
travers ses textes, conscientisé les foules avant d’appeler les dirigeants à un
changement de mentalité. Des messages forts et très percutants qui n’ont laissé
personne indifférent.
Il n’a pas omis d’en appeler à la jeunesse consciente à
prendre exemple sur le combat et les actions de Thomas Sankara, Patrice
Lumumba, Cheikh Anta Diop, Frantz Fanon et autres, pour une Afrique réellement
unie, forte et debout. Un concert au cours duquel, Didier Awadi qui admire ce
que fait Zéynab Habib n’a pas hésité de faire un duo avec la vedette béninoise.
Il ne faillait pas rater, c’était le procès de ces gros bonnets qui ruinent l’Afrique
avec la complicité de leurs amis les blancs. Le cinquantenaire, c’est trois
mois de manifestations de taille.
AWADI dans ses oeuvres |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire