mercredi 10 décembre 2014

Lancement Fitheb 12ème édition

Le coup d’envoi donné dans la sobriété

Depuis le samedi dernier, la 12ème édition du festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a pris son envol. Seulement ce fut le lundi 08 décembre 2014, que la cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu, au palais des congrès de Cotonou. C’est le ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et technique, François Abiola, représentant le Chef de l’Etat, qui a donné le coup d’envoi.
Le ministre d'Etat François Abiola donnant le coup d'envoi du FITHEB 2014


Trois coups de gong, voilà l’action par laquelle François Abiola lança officiellement la 12ème édition du festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Ceci en présence de son collègue, Jean-Michel Abimbola, ministre de la culture, au cours d’une cérémonie très sobre et très riche en couleurs et sons. Une cérémonie de lancement marquée par la présence massive d’invités de marque, venus de plusieurs pays d’Afrique et du monde et d’une impressionnante délégation ministérielle. Toute chose qui selon Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola, dénote de l’importance qu’accorde le gouvernement au plus grand festival de théâtre d’Afrique, le Fitheb. Première édition à se tenir après les assises de Lokossa, qui engageaient de profondes réformes et tenues le 13 mai 2013, elle se tient dans une atmosphère de défi. En effet, le ministre de la culture a du faire face à des  problèmes internes, qu’il a su gérer avec dextérité et discernement. Ces réformes recommandant la dissolution du conseil d’administration et l’installation d’un comité provisoire de supervision, ainsi que la désignation d’un directeur intérimaire, Jean-Michel Abimbola a rapidement pris les taureaux par les cormes. Le directeur intérimaire désigné, sera cet homme de culture, artiste comédien, metteur en scène, écrivain, dramaturge… Ousmane Alédji. Dès le lendemain de sa prise de fonction, il annonce sa vision de faire du Fitheb un label pour le Bénin et les béninois. Pour celui qui clame haut et fort que l’argent ne peut jamais tout faire, le Fitheb 2014, se tient grâce aux hommes. C’est donc tout naturellement, qu’il a remercié le ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, qui avec maestria a tenu le pari. Il n’a pas omis de reconnaitre le mérite de tous ceux qui l’ont accompagné pour que le plus grand festival de théâtre d’Afrique soit une réalité. Des festivaliers aux invités de marque, Ousmane Alédji a remercié chacun. Il a reconnu leur mérite pour avoir bravé les interdits, minimiser les risques et brisé le mythe Ebola et Lassa et d’effectuer le déplacement du Bénin. Et puis connaissant l’homme et l’inspiration qui lui vient à flot, il s’était lancé dans une envolée lyrique de proses, juste pour peindre une toile exceptionnelle de ce qu’est le théâtre. Tout ceci dans une improvisation dont lui seul détient le secret. C’est donc à sa suite que Jean-Michel Abimbola, a pris la parole pour donner son allocution. Il a promis faire de la biennale de théâtre désormais un festival annuel. Une annonce qui a reçu une ovation de tonnerre, parce que justement il y a longtemps que les acteurs du théâtre attendaient cela. Après son discours, il invita le ministre d’Etat, qui au nom du Chef de l’Etat, a donné officiellement le top du Fitheb 2014, travers les traditionnels trois coups de gong.

Et que dire d’un palais des congrès en ébullition

Avant la phase protocolaire et le lancement officiel du festival, le public a eu droit sur l’esplanade du palais des congrès, à des prestations culturelles de taille. Plusieurs groupes folkloriques ont effectué le déplacement pour jouer leur partition afin de faire du Fitheb un label. De l’Ensemble artistique et culturel Ashakata de Porto-Novo, qui présentait différentes danses de la ville capitale et de ses environs, à Gratien Zossou, qui a peint un tableau d’une Afrique qui peut évoluer, si on allait vers un changement de mentalité. Dans la salle, Massamba Gueye, conseiller technique à la culture du Président Macky Sall, homme de culture et véritable parolier, a éveillé les consciences. Pour lui on ne peut écrire du noir sur du noir et du blanc sur du blanc. Seulement du noir sur du blanc et du blanc sur du noir, alors les blancs doivent aider les noirs et vis-versa. Avant lui, c’étaient les protégés du professeur Albert Bienvenu Akoha, fondateur du Conservatoire des danses royales et cérémonielles d’Abomey, qui ont donné un spectacle époustouflant.


Patrick Hervé YOBODE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire