Le coup d’envoi donné dans la sobriété
Depuis le samedi dernier, la 12ème édition du festival
international de théâtre du Bénin (Fitheb) a pris son envol. Seulement ce fut
le lundi 08 décembre 2014, que la cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu,
au palais des congrès de Cotonou. C’est le ministre d’Etat chargé de l’enseignement
supérieur, de la recherche scientifique et technique, François Abiola,
représentant le Chef de l’Etat, qui a donné le coup d’envoi.
Le ministre d'Etat François Abiola donnant le coup d'envoi du FITHEB 2014 |
Trois coups de gong, voilà
l’action par laquelle François Abiola lança officiellement la 12ème
édition du festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Ceci en
présence de son collègue, Jean-Michel Abimbola, ministre de la culture, au
cours d’une cérémonie très sobre et très riche en couleurs et sons. Une
cérémonie de lancement marquée par la présence massive d’invités de marque,
venus de plusieurs pays d’Afrique et du monde et d’une impressionnante
délégation ministérielle. Toute chose qui selon Jean-Michel Hervé Babalola
Abimbola, dénote de l’importance qu’accorde le gouvernement au plus grand festival
de théâtre d’Afrique, le Fitheb. Première édition à se tenir après les assises
de Lokossa, qui engageaient de profondes réformes et tenues le 13 mai 2013,
elle se tient dans une atmosphère de défi. En effet, le ministre de la culture
a du faire face à des problèmes internes,
qu’il a su gérer avec dextérité et discernement. Ces réformes recommandant la
dissolution du conseil d’administration et l’installation d’un comité
provisoire de supervision, ainsi que la désignation d’un directeur intérimaire,
Jean-Michel Abimbola a rapidement pris les taureaux par les cormes. Le
directeur intérimaire désigné, sera cet homme de culture, artiste comédien,
metteur en scène, écrivain, dramaturge… Ousmane Alédji. Dès le lendemain de sa
prise de fonction, il annonce sa vision de faire du Fitheb un label pour le
Bénin et les béninois. Pour celui qui clame haut et fort que l’argent ne peut
jamais tout faire, le Fitheb 2014, se tient grâce aux hommes. C’est donc tout
naturellement, qu’il a remercié le ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola,
qui avec maestria a tenu le pari. Il n’a pas omis de reconnaitre le mérite de
tous ceux qui l’ont accompagné pour que le plus grand festival de théâtre
d’Afrique soit une réalité. Des festivaliers aux invités de marque, Ousmane
Alédji a remercié chacun. Il a reconnu leur mérite pour avoir bravé les
interdits, minimiser les risques et brisé le mythe Ebola et Lassa et d’effectuer
le déplacement du Bénin. Et puis connaissant l’homme et l’inspiration qui lui
vient à flot, il s’était lancé dans une envolée lyrique de proses, juste pour
peindre une toile exceptionnelle de ce qu’est le théâtre. Tout ceci dans une
improvisation dont lui seul détient le secret. C’est donc à sa suite que
Jean-Michel Abimbola, a pris la parole pour donner son allocution. Il a promis
faire de la biennale de théâtre désormais un festival annuel. Une annonce qui a
reçu une ovation de tonnerre, parce que justement il y a longtemps que les
acteurs du théâtre attendaient cela. Après son discours, il invita le ministre
d’Etat, qui au nom du Chef de l’Etat, a donné officiellement le top du Fitheb
2014, travers les traditionnels trois coups de gong.
Et que dire d’un palais des congrès en ébullition
Avant la phase protocolaire et le
lancement officiel du festival, le public a eu droit sur l’esplanade du palais
des congrès, à des prestations culturelles de taille. Plusieurs groupes
folkloriques ont effectué le déplacement pour jouer leur partition afin de
faire du Fitheb un label. De l’Ensemble artistique et culturel Ashakata de
Porto-Novo, qui présentait différentes danses de la ville capitale et de ses
environs, à Gratien Zossou, qui a peint un tableau d’une Afrique qui peut
évoluer, si on allait vers un changement de mentalité. Dans la salle, Massamba
Gueye, conseiller technique à la culture du Président Macky Sall, homme de
culture et véritable parolier, a éveillé les consciences. Pour lui on ne peut
écrire du noir sur du noir et du blanc sur du blanc. Seulement du noir sur du
blanc et du blanc sur du noir, alors les blancs doivent aider les noirs et
vis-versa. Avant lui, c’étaient les protégés du professeur Albert Bienvenu
Akoha, fondateur du Conservatoire des danses royales et cérémonielles d’Abomey,
qui ont donné un spectacle époustouflant.
Patrick Hervé YOBODE
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