lundi 24 février 2014

Rencontre du directeur intérimaire du Fitheb avec la presse

Ousmane Alédji  s’entretient avec les journalistes

(Il prend officiellement fonction ce jour)

C’est dans la salle des conférences de son Centre Arttisttik Africa, qu’il a reçu les journalistes culturels. Hier donc, le tout nouveau directeur du Festival international de théâtre du Bénin, nommé par décret, a voulu échanger avec ses amis journalistes. Pour lui, loin d’être une conférence de presse, la rencontre était un simple acte d’information et d’échange sur certains axes de sa vision. Ayant juste quelques mois pour organiser la biennale de théâtre et rendre ensuite le tablier, il a préféré inviter les journalistes à ne plus servir de relais aux querelles entre acteurs du théâtre qui tuent le Fitheb.
Ousmane ALEDJI, l'homme qui est appelé à ouvrir une nouvelle ère pour la Biennale de Théâtre du Bénin

En attendant de dévoiler par voix de presse, ses ambitions pour le plus grand festival de théâtre en Afrique, celui qui prend fonction ce jour, était face à la presse culturelle. Appelé à sauver le Fitheb, redorer son blason et le rendre vendable, Ousmane Alédji, a décidé avant sa prise de fonction de  s’entretenir avec les journalistes. Pour l’homme qui a derrière lui plus d’une trentaine d’années dans le théâtre et les plus grands festivals, il urge que les béninois reviennent à la raison, pour ensemble faire du Fitheb un Label.  Ce Label qui dans les prochaines années rehaussera l’image du Bénin et qui fera de lui la plaque tournante du théâtre en Afrique. Pour y arriver, il souhaite que les journalistes jouent réellement le rôle qui est le leur. Qu’ils se mettent dans la danse et ne servent plus de relais aux guéguerres entre les acteurs qui font le festival international de théâtre du Bénin. Abordant cette question cruciale, le dramaturge parle de construction.  Pour lui faire du Fitheb un Label, ne saurait être une œuvre solitaire et n’aboutirait, si pendant que d’autres construisent, d’autres ne seront là que pour détruire. Les querelles intestines entre acteurs ne doivent donc plus être la préoccupation. Que le Fitheb échappe donc aux querelles de famille et que la presse aide les acteurs à construire ce Label, pour bien pouvoir défendre la biennale au niveau des pouvoirs publics nationaux et ceux internationaux. Selon Ousmane Alédji, dans un environnement tendu, conflictuel et pollué, il était urgent avant sa prise de fonction d’appeler les journalistes à pacifier cet environnement.  Conscient de ce qu’il n’a pas beaucoup de temps et de la lourde responsabilité qu’il a acceptée endosser, pour des lendemains meilleurs au Fitheb, il a tôt fait de prendre les taureaux par les cornes. Il a déjà fait la proposition de deux dates au ministre de la culture. Le festival se tiendra probablement en Août, mais cette option semble être écartée à cause du délai trop court. La seconde date serait la bonne et donc le Fitheb pourrait se tenir en Octobre 2014. Ce faisant, on aurait la chance d’avoir sur la biennale, des partenaires et les plus grands programmateurs de festivals de théâtre dans le monde.  Dans ses propos,  il a rappelé aux journalistes que les nouveaux textes exigent qu’un des leur figurent dans le conseil d’administration. Mais déjà au niveau du comité de suivi de la direction intérimaire, un journaliste est retenu. Il prend officiellement service ce mardi à 09 heures à la direction du Fitheb, pour ce qui tient d’une gageure.

La carte de visite d’Ousmane Alédji.

Présentation

Ecrivain, dramaturge, directeur artistique, directeur d’ateliers de formation en arts dramatiques et metteur en scène prolifique, il a écrit et monté plus de Trente-cinq spectacles, passant du théâtre à la poésie et au conte, dans une trajectoire décapante, rebelle, insoumise. Expert pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Internationale de Théâtre Francophone pendant huit ans et anciennement membre du conseil d’administration du FITHEB (Festival International de Théâtre du Bénin), il est titulaire d’un diplôme d’administrateur d’entreprise culturelle -Option Théâtre (PARIS 8).  Depuis 1991, il crée et dirige la compagnie de théâtre Agbo-N’Koko et lance en 2003, Arttisttik-Bénin, association propriétaire du groupe de presse Arttisttik Africa et d’un centre culturel polyvalent du même nom situé à Cotonou. Ousmane Alédji est par ailleurs Consultant en conception et élaboration de projets artistiques, spécialiste de politiques culturelles et Président de la commission chargée du théâtre au sein du Conseil National des Arts et de la Culture du Bénin, la plus haute institution culturelle de son pays. Un mot : « Artiste…c’est juste une étiquette, un genre d’enseigne inventée pour nommer la folie qui nous habite et qui nous transforme insidieusement. Sinon je me passerai volontiers de toute publicité. Je n’écris pas, je ne crée pas pour être nommé mais pour faire de la place à l’autre en moi, pour me guérir de mes manques, de mes douleurs et de mes colères.  Certains disent que je suis un rebelle ; le mot me paraît un peu exagéré mais s’il veut exprimer ma réaction face à la froideur, à l’indifférence et aux silences dont chacun de nous se rend coupable, s’il veut désigner ma colère contre la profanation et l’avilissement de la personne humaine, alors je l’assume tout à fait. Mon théâtre revendique sa part de sensibilités, de fragilités, d’incertitudes, des chants et des silences qui font de la création artistique, une aventure humaine. Je veux dire que mon théâtre s’adresse avant tout à des hommes et non à des sculptures de marbre poussiéreuses et froides ni à des princes parés d’or et de vernis qui s’extasient devant leurs miroirs ».
BIOGRAPHIE
-Quand le cœur saigne: théâtre, 1989
-L’Héritier: théâtre créé en 1992
-Les enfants d’aujourd’hui: théâtre créé en 1993
-Amour et sang: théâtre créé en 1995 –1er prix de la francophonie
-Paroles: théâtre créé en 1996, pré sélectionné au MASA 1997
-Mon fou de métier: théâtre créé en 1997
-La femme: conte dramatique créé en 1997
-Sur la route: théâtre créé 1998
-Et les Nègres se taisaient: théâtre créé 1998, MASA 99, 2e prix de la meilleure création béninoise.
-L’âme où j’ai mal ou nos gris-gris de petits rois: théâtre créé en
1999 et publié sous le titre : Cadavre mon bel amantaux éditions N’ DZE
- Les couleurs de la nuit: théâtre publiée dans la revue Théâtres en  Bretagne de Déc-Janv 2001
- Imonlè : théâtre créé à Cotonou et au Théâtre nationale de Belgique en 2001, tourné mondiale de plus de 150 dates
-Linkpon : théâtre créé en 2004. Tournée africaine 2005
-Le talisman: théâtre créé à Bamako en 2004
-Omon-mi: théâtre création Juin -  août 2005 coproduction avec le festival Afrique Noire (Berne Suisse) tournée européenne 2006-2008
-Derrière les masques : Théâtre 2007
-Contradictions: Slam-créé en mars 2007
-Pourrissement : Théâtre créé à Düsseldorf, RFA 2008.
-Est-ce ainsi que vivent les hommes : Théâtre, créé en 2008 Cologne
-La bêtise de nos pères: Théâtre 2009
-Le temps des mensonges : Théâtre 2009.
- Traumatismes : Théâtre créé à Berlin (maison des cultures du monde, 2010)
-Autour d’un verre : Théâtre 2011
-L’Inceste : Roman 2012
-Créez votre spectacle : Essai pédagogique 2013
-Un peuple calme est inquiétant : Essai politique 2014
COMMANDES D’ECRITURE ET DE MISE EN SCENE
-Avenue Jean Paul II : (la mise en scène pour la Cie ADOGONIE / Bénin1998)
-Arrêt fixe : de Mohamed Benguettaf (adaptation Aboki Théâtre)
-Le talisman : texte pour Anoppé Théâtre (France)
 -Ayélé (Texte pour la Coopération Suisse/ Bénin  -genre et développement)
-Contradictions (Texte pour Théâtre folle pensée / France) La bêtise de nos pères
-Le spectre : Projet Union Européenne, Film sur le Sida en Afrique
-Saltimbanques et après : Théâtre Gaco, St Brieuc, France
-Le grand nègre de Saint Denis





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