Le 31 janvier 2014, le signe chinois du Serpent a laissé la
place à celui du Cheval lors du Nouvel
an chinois. C'est l'occasion de s'intéresser
à la place de cet animal dans la culture chinoise. Une
ancienne passion.
L'amour des Chinois
pour le cheval ne date pas d'hier. Aussi loin que remonte son histoire, vers 7000
an avant J.-C., les Chinois ont toujours eu
une relation très privilégiée et une passion
très forte avec cet animal. Beaucoup disent qu'en théorie, les Chinois n'auraient pu conquérir et administrer un aussi
vaste territoire que la Chine sans le
cheval. D'ailleurs l'empereur n'avait en sa
possession d'autres moyens à part lui pour communiquer avec ses sujets, et leur faire connaitre ses décrets et ses
volontés au 4 coin du pays. Les édits
impériaux étaient transportés à dos de cheval d'une région à l'autre pour être lus ou affichés en place
publique. Ce n'est qu'une théorie parmi
tant d'autres mais la vérité est que le cheval (et son cavalier) a été à maintes reprises, un élément
décisif qui pouvait modifier l'issue des batailles. On peut facilement se
rendre compte à quel point ce
"culte" du cheval est très important, et ce, grâce à la découverte de sépultures de propriétaires
chinois où l'on aussi retrouvé les
ossements de leur animal. A l'instar des pharaons qui étaient ensevelis avec leurs esclaves, le funeste
destin de ces fiers destriers était de
suivre leur maitre dans l'autre monde. Ceci démontre bien la place que tenait le cheval dans la vie
et la culture chinoise. A l'époque déjà, on
mesurait la puissance et la richesse d'un
homme au nombre de chevaux qui tiraient son chariot. Il apparait à maintes reprises dans la mythologie chinoise. Il est
souvent muni d'une paire d'ailes et il est
associé la plupart du temps au dragon. La
légende de l'empereur Huang Di, qui fut amené au Ciel par un cheval volant en est un parmi tant d'autres. D'un point de vue
artistique, on constate que ce même cheval
ailé revient souvent en peinture et en sculpture.
Le pays était à cette époque souvent confrontée à des crises politiques et des guerres de frontières à
répétition. De nombreuses nations
frontalières menaçaient la Chine de toute part. Il est devenu évident que le pays avait besoin de chevaux
pour combattre les ennemies potentielles.
Il fallait donc s'approvisionner. Il est encore
possible aujourd'hui de retrouver des écrits témoignant des tractations menées entre les autorités chinoises et les
marchands de chevaux. A l'époque les
chevaux étaient rares et donc très chers. C'est
d'ailleurs le début des échanges avec les européens qui importaient en Chine des chevaux de races pures. Le pays
a aussi fait beaucoup de commerce avec les
pays voisins comme l'Inde. Cette recherche
constante de nouvelle race pure pour améliorer la performance et la puissance des chevaux a conduit à
l'ouverture de plusieurs types de commerce,
comme celle de la soie. Vers 618-907 après
J.-C. avec la dynastie des Tangs, le cheval acquiert ses titres de noblesses. C'est grâce à cette puissante famille que
des programmes sélectifs furent mises en
place afin d'obtenir des races pures sangs et
améliorer ainsi le cheptel. Le cheval commence à inspirer beaucoup de respect. Non seulement pour sa noblesse et son
caractère fier mais aussi parce qu'il a
contribué à unifier un pays entier. Il est donc assez normal de le voir figurer parmi les animaux qui
composent l'astrologie chinoise. Ce qu'il
faut savoir sur le signe du Cheval c'est
qu'il est souvent nomade et reste rarement en place. Les personnes nées
sous ce signe possèdent en général un esprit vif et une présence rayonnante. D'ailleurs, on peut attribuer
plusieurs inventions aux Chinois comme le
collier de trait qui se porte au niveau du
poitrail et qui ne gêne plus le cheval dans ses efforts et décuple ses forces. Les chinois ont mis un certain temps
avant d'utiliser la selle et le harnais.
Mais au fil des siècles, ils ont, sans
aucune doute, apporté des modifications importantes sur ces accessoires
indispensables afin de les rendre plus maniables et plus confortables. Les Chinois ont été les premiers a inventé
les haras royaux. Comme l'animal était
symbole de prestige, il était tout naturel
que l'empereur possédait les plus beaux chevaux du royaume. Une passion retrouvée Ces dernières années, le cheval
commence à nouveau à intéresser les couches
aisées de la population chinoise. De nombreuses
activités équestres et des courses hippiques voient le jour un peu partout en Chine. On compte à peu près 500
centres équestres en Chine comme le fameux
"Nine Dragons Hills" à une heure et demi de Shanghai.
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