‘’Le Bénin doit aller à l’école de la Chine et cultiver l’amour du prochain, la valeur humaine et l’abnégation
à la base’’.
Le directeur de la cinématographie béninoise, Dorothée Dognon est un
passionné de la culture et des atouts touristiques de la Chine. Après ses
études secondaires et une partie des études supérieures ici au pays, il est
allé au contacte des réalités de l’Empire du Milieu. C’est donc en Chine qu’il
a étudié pendant plusieurs années pour l’obtention de son diplôme de Docteur en
cinéma. C’est Fort de ses dix (10) années passées là-bas, à apprendre et ce
confronter à la culture de ce pays, qu’il nous parle avec force envie de la Chine, de son peuple et
de la fête du nouvel chinois.
Dorothée Dognon |
Vous avez longtemps résidé en Chine, alors qu’est-ce qui vous passionne
dans ce pays, ceux qui ne l’ont jamais visité, qu’est-ce qu’ils peuvent en
retenir ?
Le nationalisme. Oui parce que,
lorsque deux chinois se battent et que vous étranger vous aviez un problème
avec l’un d’entre eux, et qu’en ce moment vous vous trouvez dans les passages,
ils oublient leurs querelles, deviennent des frères sur le champ et se
retournent contre vous. C’est ça qui fait leur force.
Pour vous qui avez passé dix (10) ans en Chine, la fête du printemps ou
le nouvel an chinois, c’est quoi ?
Vous savez, un pays c’est d’abord
le noyau familial et c’est le secret de la Chine. A la fête du nouvel an, qu’ils
soient aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, en Hollande, partout dans le
monde, quelle que soit la distance, qu’ils soient riches ou pauvres,
intellectuels ou paysans, les chinois descendent, pour faire la fête en
famille. Cette communion là, n’a pas de prix. Ici, c’est ça qui nous manque,
cette vertu, ce creuset qui nous fera descendre, cette chaleur qu’une telle
retrouvaille créée. Cette la joie de
servir l’autre, cet amour inébranlable pour son prochain, sa famille et son
pays. Ce que je crois, c’est que les gens vont en Chine, ils
fréquentent les chinois, mais ne connaissent pas leurs réalités. Sur quoi reposent les
livres saints ?, sur l’amour et c’est cet amour là qui nous manque ici. Si
on ne le cultive pas à l’image du peuple chinois, il nous serait difficile d’aller
de l’avant. Voyez-vous la puissance de la Chine aujourd’hui. Hier, lorsqu’on
voyait une peau jaune, on se disait c’est un japonais, de nos jours lorsqu’on
voit une peau jaune on se réfère systématiquement aux chinois. C’est ça la
force de l’amour du prochain, de la valeur humaine et de l’abnégation cultivés
à la base.
Avec toutes ces années passées en Chine, vous avez certainement une
idée de ce que signifie le Cheval dans la culture chinoise ?
Je vous dirai quelque chose qui
va vous étonner. On dit que les chinois travaillent plus nous. En réalité ce n’est
pas ça. Le chinois est simplement plus endurant qu’un béninois, il est plus
docile. Vous donnez une tâche à un chinois à faire, s’il ne finit pas il ne
rentre pas. Et même s’il finissait et que vous lui demandez de faire autres
choses, même s’il n’est pas content il va le faire et très bien. Donc le
Cheval, c’est l’énergie, c’est l’endurance, c’est le courage, la volonté, la
vitalité, la fidélité, le respect, etc. En dehors de tout ceci et là je m’adresse
à tous les béninois, on peut ne pas appliquer ce que nous voyons chez les
chinois dans notre vie professionnelle,
mais dans notre noyau familial, qu’on l’applique. Parce que c’est un pays qui
est partie de rien et ils n’ont rien d’extraordinaire. Mais nous, nous avons
des valeurs, des connaissances et beaucoup d’autres atouts.
Alors faites une comparaison entre la manière de célébrer le nouvel an
chinois ici au Bénin et ce qui se fait en Chine ?
Je dirai que comme c’est une fête
instaurée par des chinois ici, il y a beaucoup de similitude dans ce qui se
fait. Seulement, on ne retrouve pas cette ferveur, cette joie, cette chaleur et
cette ambiance super captivante qui vous saisie, lorsqu’on vit cette fête en
Chine, quelque soit l’endroit où vous êtes dans le pays. Pour l’heure j’en
appel aux autorités béninoises de prendre exemples sur les potentiels que la
Chine a mis en valeur pour être aujourd’hui à ce niveau.
Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE
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