jeudi 6 février 2014

Dorothée Dognon à propos de la Chine et du Happy chinese new year


‘’Le Bénin doit aller à l’école de la Chine et cultiver l’amour du prochain, la valeur humaine et l’abnégation à la base’’.

Le directeur de la cinématographie béninoise, Dorothée Dognon est un passionné de la culture et des atouts touristiques de la Chine. Après ses études secondaires et une partie des études supérieures ici au pays, il est allé au contacte des réalités de l’Empire du Milieu. C’est donc en Chine qu’il a étudié pendant plusieurs années pour l’obtention de son diplôme de Docteur en cinéma. C’est Fort de ses dix (10) années passées là-bas, à apprendre et ce confronter à la culture de ce pays, qu’il nous parle  avec force envie de la Chine, de son peuple et de la fête du nouvel chinois.
Dorothée Dognon

Vous avez longtemps résidé en Chine, alors qu’est-ce qui vous passionne dans ce pays, ceux qui ne l’ont jamais visité, qu’est-ce qu’ils peuvent en retenir ?

Le nationalisme. Oui parce que, lorsque deux chinois se battent et que vous étranger vous aviez un problème avec l’un d’entre eux, et qu’en ce moment vous vous trouvez dans les passages, ils oublient leurs querelles, deviennent des frères sur le champ et se retournent contre vous. C’est ça qui fait leur force.

Pour vous qui avez passé dix (10) ans en Chine, la fête du printemps ou le nouvel an chinois, c’est quoi ?

Vous savez, un pays c’est d’abord le noyau familial et c’est le secret de la Chine. A la fête du nouvel an, qu’ils soient aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, en Hollande, partout dans le monde, quelle que soit la distance, qu’ils soient riches ou pauvres, intellectuels ou paysans, les chinois descendent, pour faire la fête en famille. Cette communion là, n’a pas de prix. Ici, c’est ça qui nous manque, cette vertu, ce creuset qui nous fera descendre, cette chaleur qu’une telle retrouvaille créée. Cette la  joie de servir l’autre, cet amour inébranlable pour son prochain, sa famille et son pays. Ce que  je  crois, c’est que les gens vont en Chine, ils fréquentent les chinois, mais ne connaissent  pas leurs réalités. Sur quoi reposent les livres saints ?, sur l’amour et c’est cet amour là qui nous manque ici. Si on ne le cultive pas à l’image du peuple chinois, il nous serait difficile d’aller de l’avant. Voyez-vous la puissance de la Chine aujourd’hui. Hier, lorsqu’on voyait une peau jaune, on se disait c’est un japonais, de nos jours lorsqu’on voit une peau jaune on se réfère systématiquement aux chinois. C’est ça la force de l’amour du prochain, de la valeur humaine et de l’abnégation cultivés à la base.

Avec toutes ces années passées en Chine, vous avez certainement une idée de ce que signifie le Cheval dans la culture chinoise ?

Je vous dirai quelque chose qui va vous étonner. On dit que les chinois travaillent plus nous. En réalité ce n’est pas ça. Le chinois est simplement plus endurant qu’un béninois, il est plus docile. Vous donnez une tâche à un chinois à faire, s’il ne finit pas il ne rentre pas. Et même s’il finissait et que vous lui demandez de faire autres choses, même s’il n’est pas content il va le faire et très bien. Donc le Cheval, c’est l’énergie, c’est l’endurance, c’est le courage, la volonté, la vitalité, la fidélité, le respect, etc. En dehors de tout ceci et là je m’adresse à tous les béninois, on peut ne pas appliquer ce que nous voyons chez les chinois dans notre vie  professionnelle, mais dans notre noyau familial, qu’on l’applique. Parce que c’est un pays qui est partie de rien et ils n’ont rien d’extraordinaire. Mais nous, nous avons des valeurs, des connaissances et beaucoup d’autres atouts.

Alors faites une comparaison entre la manière de célébrer le nouvel an chinois ici au Bénin et ce qui se fait en Chine ?

Je dirai que comme c’est une fête instaurée par des chinois ici, il y a beaucoup de similitude dans ce qui se fait. Seulement, on ne retrouve pas cette ferveur, cette joie, cette chaleur et cette ambiance super captivante qui vous saisie, lorsqu’on vit cette fête en Chine, quelque soit l’endroit où vous êtes dans le pays. Pour l’heure j’en appel aux autorités béninoises de prendre exemples sur les potentiels que la Chine a mis en valeur pour être aujourd’hui à ce niveau.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

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