‘’Les personnes démunies de nos églises et mosquées sortiront de la précarité grâce au FERA’’
(Le
festival lancé ce 28 février)
Dans quelques
jours, le Bénin et les fidèles des confessions religieuses, les responsables de
ses confessions et autres danseront aux sons et aux rythmes de la crème sous régionale
de la musique gospel. Ce sera à travers le Festival de la Restauration des Ames
(FERA). Initiative salutaire d’un digne fils du Bénin, par ces temps de tensions,
de crises et de frondes sociales, le FERA, entend ramener à Dieu, les âmes qui
même dans les églises se perdent à cause de la précarité ambiante. Revenu de la
Côte d’Ivoire spécialement pour doter son pays d’une si noble initiative, Ben
Sabas ou Loko Sabas, nous a accordé une interview. Dans les lignes qui suivent
ceux qui le connaissaient le redécouvriront, pour ceux qui le ne connaissent
pas c’est l’occasion. Il nous parle également du festival de la restauration
des âmes, cette trouvaille qui sortira plusieurs béninois démunis du déséquilibre
social. Lisez plutôt.
Ben Sabas, artiste et promoteur d'événements et d'entreprise |
Nos lecteurs brûlent d’envie de vous
découvrir, qui est Ben Sabas ?
Merci. A l’état
civil je m’appelle Sabas Loko, Ben Sabas c’est mon nom d’artiste. Je suis artiste,
comédien, compositeur, chanteur,
cinéaste et opérateur économique car chef d’entreprise.
Vous êtes le fondateur de la troupe
théâtrale ‘’Les Très Fâchés’’ du Bénin, parlez-nous brièvement de cet ensemble
artistique qui a marqué son temps ?
Ah ! Voilà
un souvenir vivant de notre parcours artistique. Il y a vraiment longtemps, car
les ‘’Très Fâchés’’ du Bénin, c’est une troupe qui a été créée entre 1980 et
1981. C’est une troupe que j’ai créé après ma formation au Centre d’initiation
des arts et de la culture du Bénin (CIFAC), qui avait pour directeur général,
le regretté Georges Quénum, alias la Panthère Noire et avec Monsieur da-Silva directeur
de la troupe ‘’ Les Messagers’’ du Bénin.
C’est donc après toutes ses expériences que j’ai décidé de me lancer, de créer
une troupe dénommée ‘’Les Très Fâchés’’ du Bénin.
Depuis une vingtaine d’années, vous résidez
en Côte d’Ivoire, dites, comment c’était l’aventure ?
Bon comme
vous le savez, l’aventure n’a jamais été facile. Je m’étais lancé comme ça,
pour aller apprendre, aller faire d’autres recherches et revenir au pays pour
asseoir quelque chose de bien, pour ma nation.
Justement de cette aventure, s’est vu
concrétiser un rêve, vous avez créé et
géré depuis plusieurs années, Africa Global votre entreprise. Pourquoi
Africa Global ?
Africa Global,
ça veut dire beaucoup de départements ensemble. Sinon au fait après mes
recherches, expériences et efforts en Côte d’Ivoire, ayant déjà le virus de la
culture dans le sang, parce qu’avant de quitter mon pays j’avais initié
beaucoup de choses, comme par exemple, la création de la troupe ‘’Les Très
Fâchés’’ du Bénin, le festival ‘’Musiques de chez nous’’ qui a aidé
Alèkpéhanhou, les regrettées Adinansé Tôkpô et Adomou Jacqueline, Anagonou Vodjo, etc. le festival ‘’Zangbéto du Bénin’’,
qui se déroulait au Hall des arts avec sa finale au palais des sports. C’est
donc après tout ceci que je suis parti. Arrivé là-bas, je ne me suis retrouvé
qu’après dix (10) ans. C’est alors que j’ai initié le festival des masques et
danses traditionnelles d’Afrique. En 2010 la première édition de ce festival
avait réuni, 5 pays dont le Bénin, représenté par les Zangbéto, le
Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger. A la 2ème
édition c’était Princesse Binagnon qui représentait le Bénin. Après j’ai
organisé un spectacle pour les enfants démunis. C’est de cette initiative que m’est
venue l’idée d’initier quelque chose pour mon pays.
Dans Africa Global, parlez-nous d’Africa
Music, ce démembrement de votre entreprise qui fait rayonner la musique
africaine?
Après tous mes efforts et après la création d’Africa
Global, Africa Music a vu le jour. C’est une structure spécialisée dans l’événementiel, la distribution
et la production des œuvres discographiques. Ceci parce qu’en Côte d’Ivoire,
j’avais remarqué que les ivoiriens aimaient faire seulement la promotion de
leurs musiques. Je me suis donc dit et moi en tant qu’artiste ? Et mes
frères et sœurs artistes du Bénin qui vivent là-bas et les frères artistes des
autres pays qui vivent en Côte d’Ivoire, qui fera leur promotion ? C’est
ce qui a justifié la création d’Africa Music, pour promouvoir et aider les
artistes de la musique africaine en général, qu’ils soient béninois, congolais,
maliens, camerounais et même les ivoiriens, pour que la musique africaine
puisse être connue en Côte d’Ivoire et partout ailleurs. Nous avons produit
entre autres artistes, Tonton JB le
grand frère de Maréchal DJ, Tv5 DJ, Isbath Madou, Papa Raspho et pleins d’autres.
Vous êtes revenu au pays pour certainement
un objectif, que peuvent attendre le peuple béninois et sa culture de votre
retour au bercail ?
En tant qu’artiste
d’abord, je suis venu avec mon propre album qui est intitulé ‘’La vérité acte 1’’.
C’est un maxi single que je mettrai sur le marché pour prouver que je suis un
artiste complet et pas seulement comédien, cinéaste. Après ça je suis revenu
aussi avec un grand projet qui est FERA, Festival de la restauration des âmes.
Alors ce festival, le FERA, qu’est-ce que
vous y mettez, quelle est la quintessence d’un tel festival ?
D’abord, la première
édition que nous préparons, se déroulera en une seule journée. Sinon que lorsqu’on
parle de festival, ça peut s’étendre sur plusieurs jours. Pour cette 1ère
édition on a choisi le 09 Août et plusieurs pays seront sur la même scène. Le FERA
est un festival qui réunit les meilleurs chantres de la sous-région. Moi ma
vision a toujours été d’œuvrer pour la promotion de la musique et des artistes
africains. Je veux faire parler le Bénin mon pays à travers la promotion de ces
musiques là. Donc ce festival réunit les
meilleurs chantres islamiques, catholiques, protestants, célestes,
évangéliques, bref tous ceux qui œuvrent pour l’évangélisation de la parole de
Dieu. L’autre objectif de ce festival est que nous voudrions aider les
personnes démunies. Contribuer à l’épanouissement et à l’éclosion de ces
personnes là, en un mot restaurer leur âme. Cette initiative parce que dans les
milieux religieux, on observe souvent que les pauvres sont les plus nombreux. Donc
par moment, lorsque le prêtre, le pasteur ou l’imam est entrain de prêcher, ce
genre de fidèles, pensent à quoi manger à la maison, parce que n’ayant pas les
moyens. Nous le disons parce que nous sommes passés par là. C’est le devoir des
hommes de Dieu et de nous tous de les aider à sortir de la précarité pour
réellement se remettre à Dieu. Nous devons tout faire pour ramener ses âmes à
Dieu avant qu’elles ne s’égarent à cause de la pauvreté et de la famine. Nous allons
alors procéder par recensement, c’est vrai qu’on ne peut pas tous les recenser, mais nous essayeront de
dénicher le maximum de ces personnes là, dans les quartiers de villes et de
villages. La seconde étape sera alors de les aider avec un montant inférieur ou
égal à cinquante (50.000) francs CFA. Loin d’être un prêt ou un crédit remboursable, ceci est un fonds
qui sera dégagé sur les revenus du festival et qui leur est destiné, juste pour
qu’ils aient un fonds de commerce, pour entreprendre des activités génératrices
de revenus. En dehors de ces personnes, nous allons décorer les meilleurs
chantres qui nous font danser, les hommes de Dieu qui nous inspirent à prier,
les chaînes de radios et télévisions, les organes de la presse écrite qui œuvrent
pour l’évangélisation.
Pensez-vous que mettre un fonds de commerce
à la disposition de ces fidèles est la meilleure façon de restaurer leur âme et
les amener réellement à Dieu ?
Je peux dire
que oui. C’est une manière de confirmer la foi de ces âmes démunies qui sont
déjà dans les églises. A part ces derniers, nous avons aussi l’intention d’aller
vers les démunis du pays qui ne sont dans aucune confession religieuse, pour
les aider et les encourager pour qu’ils viennent à Dieu.
Quels sont les pays qui seront sur le FERA
acte 1 ?
La première
édition regroupera 5 pays. Il y aura le Bénin mon pays, la Côte d’Ivoire mon
pays d’accueil, le Ghana, le Nigeria et le Togo.
Votre mot de fin pour clore cet entretien ?
Pour clore
cet entretien, je profite pour dire que cette 1ère édition sera
lancée, le 28 février à l’hôtel Bénin Horizon à Cadjèhoun. Nous prions les
autorités, les opérateurs économiques, les responsables des confessions
religieuses de nous aider pour gagner ce pari. Toutes les églises et mosquées
seront touchées pour la bonne marche de la vision qui est la nôtre.
Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE
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