mardi 25 février 2014

Ben Sabas à propos du Festival de la restauration des âmes

‘’Les personnes démunies de nos églises et mosquées sortiront de la précarité grâce au FERA’’

 (Le festival lancé ce 28 février)

Dans quelques jours, le Bénin et les fidèles des confessions religieuses, les responsables de ses confessions et autres danseront aux sons et aux rythmes de la crème sous régionale de la musique gospel. Ce sera à travers le Festival de la Restauration des Ames (FERA). Initiative salutaire d’un digne fils du Bénin, par ces temps de tensions, de crises et de frondes sociales, le FERA, entend ramener à Dieu, les âmes qui même dans les églises se perdent à cause de la précarité ambiante. Revenu de la Côte d’Ivoire spécialement pour doter son pays d’une si noble initiative, Ben Sabas ou Loko Sabas, nous a accordé une interview. Dans les lignes qui suivent ceux qui le connaissaient le redécouvriront, pour ceux qui le ne connaissent pas c’est l’occasion. Il nous parle également du festival de la restauration des âmes, cette trouvaille qui sortira plusieurs béninois démunis du déséquilibre social. Lisez plutôt.
Ben Sabas, artiste et promoteur d'événements et d'entreprise


Nos lecteurs brûlent d’envie de vous découvrir, qui est Ben Sabas ?

Merci. A l’état civil je m’appelle Sabas Loko, Ben Sabas c’est mon nom d’artiste. Je suis artiste, comédien, compositeur,  chanteur, cinéaste et opérateur économique car chef d’entreprise.

Vous êtes le fondateur de la troupe théâtrale ‘’Les Très Fâchés’’ du Bénin, parlez-nous brièvement de cet ensemble artistique qui a marqué son temps ?

Ah ! Voilà un souvenir vivant de notre parcours artistique. Il y a vraiment longtemps, car les ‘’Très Fâchés’’ du Bénin, c’est une troupe qui a été créée entre 1980 et 1981. C’est une troupe que j’ai créé après ma formation au Centre d’initiation des arts et de la culture du Bénin (CIFAC), qui avait pour directeur général, le regretté Georges Quénum, alias la Panthère Noire et avec Monsieur da-Silva directeur de la troupe  ‘’ Les Messagers’’ du Bénin. C’est donc après toutes ses expériences que j’ai décidé de me lancer, de créer une troupe dénommée ‘’Les Très Fâchés’’ du Bénin.

Depuis une vingtaine d’années, vous résidez en Côte d’Ivoire, dites, comment c’était l’aventure ?

Bon comme vous le savez, l’aventure n’a jamais été facile. Je m’étais lancé comme ça, pour aller apprendre, aller faire d’autres recherches et revenir au pays pour asseoir quelque chose de bien, pour ma nation.

Justement de cette aventure, s’est vu concrétiser un rêve, vous avez créé et  géré depuis plusieurs années, Africa Global votre entreprise. Pourquoi Africa Global ?

Africa Global, ça veut dire beaucoup de départements ensemble. Sinon au fait après mes recherches, expériences et efforts en Côte d’Ivoire, ayant déjà le virus de la culture dans le sang, parce qu’avant de quitter mon pays j’avais initié beaucoup de choses, comme par exemple, la création de la troupe ‘’Les Très Fâchés’’ du Bénin, le festival ‘’Musiques de chez nous’’ qui a aidé Alèkpéhanhou, les regrettées Adinansé Tôkpô et Adomou Jacqueline, Anagonou  Vodjo, etc. le festival ‘’Zangbéto du Bénin’’, qui se déroulait au Hall des arts avec sa finale au palais des sports. C’est donc après tout ceci que je suis parti. Arrivé là-bas, je ne me suis retrouvé qu’après dix (10) ans. C’est alors que j’ai initié le festival des masques et danses traditionnelles d’Afrique. En 2010 la première édition de ce festival avait réuni, 5 pays dont le Bénin, représenté par les Zangbéto, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger. A la 2ème édition c’était Princesse Binagnon qui représentait le Bénin. Après   j’ai organisé un spectacle pour les enfants démunis. C’est de cette initiative que m’est venue l’idée d’initier quelque chose pour mon pays.

Dans Africa Global, parlez-nous d’Africa Music, ce démembrement de votre entreprise  qui fait rayonner la musique africaine?

 Après tous mes efforts et après la création d’Africa Global, Africa Music a vu le jour. C’est une structure  spécialisée dans l’événementiel, la distribution et la production des œuvres  discographiques. Ceci parce qu’en Côte d’Ivoire, j’avais remarqué que les ivoiriens aimaient faire seulement la promotion de leurs musiques. Je me suis donc dit et moi en tant qu’artiste ? Et mes frères et sœurs artistes du Bénin qui vivent là-bas et les frères artistes des autres pays qui vivent en Côte d’Ivoire, qui fera leur promotion ? C’est ce qui a justifié la création d’Africa Music, pour promouvoir et aider les artistes de la musique africaine en général, qu’ils soient béninois, congolais, maliens, camerounais et même les ivoiriens, pour que la musique africaine puisse être connue en Côte d’Ivoire et partout ailleurs. Nous avons produit entre autres artistes,  Tonton JB le grand frère de Maréchal DJ, Tv5 DJ, Isbath Madou, Papa Raspho et pleins d’autres.

Vous êtes revenu au pays pour certainement un objectif, que peuvent attendre le peuple béninois et sa culture de votre retour au bercail ?

En tant qu’artiste d’abord, je suis venu avec mon propre album qui est intitulé ‘’La vérité acte 1’’. C’est un maxi single que je mettrai sur le marché pour prouver que je suis un artiste complet et pas seulement comédien, cinéaste. Après ça je suis revenu aussi avec un grand projet qui est FERA, Festival de la restauration des âmes.

Alors ce festival, le FERA, qu’est-ce que vous y mettez, quelle est la quintessence d’un tel festival ?

D’abord, la première édition que nous préparons, se déroulera en une seule journée. Sinon que lorsqu’on parle de festival, ça peut s’étendre sur plusieurs jours. Pour cette 1ère édition on a choisi le 09 Août et plusieurs pays seront sur la même scène. Le FERA est un festival qui réunit les meilleurs chantres de la sous-région. Moi ma vision a toujours été d’œuvrer pour la promotion de la musique et des artistes africains. Je veux faire parler le Bénin mon pays à travers la promotion de ces musiques là.  Donc ce festival réunit les meilleurs chantres islamiques, catholiques, protestants, célestes, évangéliques, bref tous ceux qui œuvrent pour l’évangélisation de la parole de Dieu. L’autre objectif de ce festival est que nous voudrions aider les personnes démunies. Contribuer à l’épanouissement et à l’éclosion de ces personnes là, en un mot restaurer leur âme. Cette initiative parce que dans les milieux religieux, on observe souvent que les pauvres sont les plus nombreux. Donc par moment, lorsque le prêtre, le pasteur ou l’imam est entrain de prêcher, ce genre de fidèles, pensent à quoi manger à la maison, parce que n’ayant pas les moyens. Nous le disons parce que nous sommes passés par là. C’est le devoir des hommes de Dieu et de nous tous de les aider à sortir de la précarité pour réellement se remettre à Dieu. Nous devons tout faire pour ramener ses âmes à Dieu avant qu’elles ne s’égarent à cause de la pauvreté et de la famine. Nous allons alors procéder par recensement, c’est vrai qu’on ne peut pas  tous les recenser, mais nous essayeront de dénicher le maximum de ces personnes là, dans les quartiers de villes et de villages. La seconde étape sera alors de les aider avec un montant inférieur ou égal à cinquante (50.000) francs CFA. Loin d’être un prêt  ou un crédit remboursable, ceci est un fonds qui sera dégagé sur les revenus du festival et qui leur est destiné, juste pour qu’ils aient un fonds de commerce, pour entreprendre des activités génératrices de revenus. En dehors de ces personnes, nous allons décorer les meilleurs chantres qui nous font danser, les hommes de Dieu qui nous inspirent à prier, les chaînes de radios et télévisions, les organes de la presse écrite qui œuvrent pour l’évangélisation.

Pensez-vous que mettre un fonds de commerce à la disposition de ces fidèles est la meilleure façon de restaurer leur âme et les amener réellement à Dieu ?

Je peux dire que oui. C’est une manière de confirmer la foi de ces âmes démunies qui sont déjà dans les églises. A part ces derniers, nous avons aussi l’intention d’aller vers les démunis du pays qui ne sont dans aucune confession religieuse, pour les aider et les encourager pour qu’ils viennent à Dieu.

Quels sont les pays qui seront sur le FERA acte 1 ?

La première édition regroupera 5 pays. Il y aura le Bénin mon pays, la Côte d’Ivoire mon pays d’accueil, le Ghana, le Nigeria et le Togo.

Votre mot de fin pour clore cet entretien ?

Pour clore cet entretien, je profite pour dire que cette 1ère édition sera lancée, le 28 février à l’hôtel Bénin Horizon à Cadjèhoun. Nous prions les autorités, les opérateurs économiques, les responsables des confessions religieuses de nous aider pour gagner ce pari. Toutes les églises et mosquées seront touchées pour la bonne marche de la vision qui est la nôtre.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE




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