‘’J’invite les béninoises et les béninois à faire le déplacement massif pour me redécouvrir dans un autre dimension’’
Artiste musicienne très adulée par les populations, pour la qualité de
sa musique, Dégui Olénou Eloïse ou encore La Diva Tata Sèna Noble est de retour
dans l’arène de la musique de son pays. Après la sortie en 2008 de son premier
album qui aura cartonné très fort ici et ailleurs, la revoici dans un autre
livre sonore avec du Gogohoun à vous couper le souffle. Dans une variété musicale envoutante, celle
qui encore enfant aimait à répondre aux querelles par des chansons et à qui son
défunt père prédisait un destin d’artiste, se signale avec ‘’Sènami’’. C’est
donc en prélude à la sortie de cet opus que nous sommes allés à sa rencontre.
Elle nous parle de son second bébé musical. Lisez plutôt.
Le dimanche 13 avril prochain vous lancez votre second album, parlez-nous
brièvement de cet opus ?
Avant tout propos, je vais
d’abord remercier les journalistes toutes catégories confondues, presse écrite,
radio et télé, pour la promotion qu’ils me font. Donc je mettrai mon second
album sur le marché, ce dimanche 13 avril à 16 heures dans le Pavillon du Hall
des Arts et Loisirs de Cotonou. L’entrée est à 1000 francs CFA donnant droit à
1 CD. C’est un opus de 13 titres, sur
lequel j’ai fait une variété musicale hors du commun, sans toutefois oublier le
Gogohoun, car c’est ce rythme qui m’a propulsé au-devant des projecteurs. Sur
mon premier album j’avais déjà annoncé les couleurs avec d’autres rythmes, mais
toujours est-il que je fais toujours la part belle au Gogohoun,histoire de promouvoir
la culture de chez moi.
Cet opus s’intitule ‘’Sènami’’, pourquoi l’avoir baptisé ainsi et quels
sont les thèmes que tu y développes ?
Vous savez, mon premier album
portait le titre ‘’Mahoudjro’’, car la musique c’est Dieu qui donne. Pour moi,
elle est innée en moi, donc un don de
Dieu. Voilà pourquoi, j’ai baptisé mon second opus ‘’Sènami’’. Sur l’opus, il y
a entre autres ‘’Sènami’’ le single promo qui tourne en boucle sur les chaînes
de Radio et télévision ; ‘’Yatchékpé’’ ; ‘’Adjotchi’’, qui veut dire
l’argent de mon commerce. C’est pour rendre hommage à mon grand-père maternel,
que je n’ai pas connu. Il avait pour sobriquet ‘’Adjotchi’’ et était artiste
chanteur. Vue tout ce qu’il avait fait et que ma maman m’a expliqué, j’ai
décidé de lui faire honneur.
Alors étant la première femme a pratiqué le rythme Gogohoun, quel est
le regard que tu portes aujourd’hui sur ce rythme qui est en vogue et que
beaucoup de femmes ont commencé par exécuter après toi ?
J’étais effectivement la première
femme à m’intéresser à ce rythme. Les débuts n’ont pas été faciles, il y avait
même des gens qui me critiquaient. Mais au finish, les gens ont compris le
Gogohoun est un rythme très important dans les annales de la culture béninoise.
Aujourd’hui, pour moi, c’est une fierté et j’avoue que je suis vraiment fière
de savoir que toutes ces artistes femmes se sont mises dans la danse et ont
commencé par exécuter ce rythme. Si c’était si mauvais que ça il n’y aurait pas
tout ce beau monde derrière moi. C’est la preuve aussi que mes appels n’étaient
pas tombés dans des oreilles de sourds, car lorsque j’avais commencé, sur les
antennes des radios, télés et dans les interviews que j’ai accordées à la
presse écrite, j’invitais mes sœurs artistes à m’emboiter le pas. Et c’est ce qui a été fait.
Quelle est aujourd’hui la relation qui te lie avec d’autres artistes,
mais surtout tes sœurs, Pélagie, Kèmy, H-Ley, Liz Yèhoué, et autres ?
Moi Tata Sèna Noble, je n’ai
aucun problème avec qui que ce soit. Je suis de nature très timide, je ne sors
presque pas, je suis souvent à la maison et je n’aime pas les problèmes. Donc
je m’entends bien avec tous les artistes et surtout mes sœurs artistes.
Quels sont les artistes qui seront à tes côtés pour te soutenir, le
dimanche prochain ?
Ils sont pleins et viendront de
partout en Afrique. Il y aura mon doyen King Mensah du Togo, Mango du Cameroun,
Pélagie la Vibreuse, Kèmy, Norberka, Lady
G et la Génération Gogohoun, mais d’abord, le Macro Créateur du Tchagan Tchagan
et Dahouè Doto le roi du Gogohoun.
Un mot pour inviter le public béninois à t’accompagner massivement le
dimanche 13 avril au Hall des Arts ?
Je rends d’abord grâce pour le
premier album qui m’a fait décrocher le Disque d’Or dans ce pays, ceci n’a été possible qu’avec l’aide de Dieu
et du public béninois. Donc je dois tenir mon rang et je rassure mes fans que
ce nouvel album est un opus qui fera grand bruit, car j’ai vraiment travaillé.
Donc j’invite toutes les béninoises et tous les béninois à faire le déplacement
massif pour le pavillon du Hall le dimanche prochain.
Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE
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