mardi 22 janvier 2019

4ème édition du Festival Zinli Avivi

Jean-Christophe C. Houdé ressuscite un rythme en voie de disparition

La Commune d'Allada et l’arrondissement de Agbanou ont vécu deux jours d’engouement autour de la Culture. La 4ème édition du Festival de Zinli Avivi, initiative de Jean-Christophe Comlan Houdé, soutenue par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports (MTCS) à travers le Fonds des Arts et de la Culture (FAC), a tenu le public de cette localité en haleine du vendredi 18 au samedi 19 janvier 2019. Plusieurs acteurs culturels, des artistes toutes catégories confondues étaient de la partie pour soutenir le Promoteur Jean-Christophe C. Houdé. C'est des moments forts de résurrection d'un rythme ancestral commun à plusieurs peuples et qui tend à disparaître. 

Les activités culturelles relancées depuis novembre 2018, par la bonne volonté du gouvernement du Nouveau Départ et après de profondes réformes, se poursuivent au grand bonheur des populations sur toute l’étendue du territoire national. Dans toutes les contrées, c'est un engouement populaire autour de la culture qui s'observe. Le Fonds des Arts et de la Culture que dirige avec dextérité Gilbert Déou Malè et ses administrateurs, font un travail remarquable en finançant des projets qui valorisent réellement la culture béninoise. En témoigne le Festival Zinli Avivi, qui pendant deux jours a enchanté toutes les populations d'Adanhounsa et notamment celles de l’arrondissement de Agbanou.
Jean-Christophe C. Houdé, parlant du festival à la télévision nationale

Il faut dire que le Zinli Avivi est un rythme ancestral engendré par la princesse Allougba et le prince Cakpo. À l'époque ce sont des canaris en forme de gourdes qui servaient à puiser de l'eau au marigot ou au fleuve. Le roi leur père frappé par le deuil d'une des ses reines, ne mangeait plus, ne sortait plus etc. Allougba et Cakpo en allant au marigot, réfléchissaient à que faire pour redonner le sourire et la joie à leur géniteur. Assis au bord du cours d'eau en cherchant, Allougba dans un réflexe inexplicable, tape le bout de sa gourde qui résonne en émettant un son magnifique. Surprise, elle demanda à son frère Cakpo d'essayer la même manœuvre. Il s'exécute et le même son résonne. Rapidement, ils trouvèrent la solution en initiant un atelier au cours duquel ils ajoutent d'autres instruments et donnèrent naissance au Zinli, qu'ils avaient baptisé, Avihoun. Le jour des cérémonies, ils firent une restitution hors du commun, et tous ceux qui assistaient au spectacle et le roi en premier furent sidérés. Tellement ils étaient émerveillés que le roi se décida de changer le nom du rythme. Le Avihoun devenait le Zinli Avivi pour traduire combien de fois ce fût original et génial. 

C'est donc ce rythme que se partagent plusieurs ethnies, dont, les Aïzo et les Cotafon, d'Allada, de Toffo, de Zê, de Lokossa, de Kpomassè, d'Adja Ouèdèmè ; et qui est en voie de disparition que Jean-Christophe Comlan Houdé a remis en scène. Il aura réussi à redorer le blason du Zinli Avivi, que Gandjaï a brièvement promu entre temps, mais qui est entrain de tomber dans l'oubliette. Autour de ce rythme, les filles et fils d’Allada étaient sortis massivement pour vivre des instants de partage et de joie autour de leur culture. Ils adressent leur satisfecit au Président de la République Patrice Talon, son Ministre de la Culture Oswald Homéky et le Directeur Général du Fonds des Arts et de la Culture, Gilbert Déou Malè et tous les administrateurs. 

Patrick Hervé YOBODE

Album photos
Le Directeur de l'Ensemble Artistique National, Représentant le MTCS et le DG/FAC

Koffi A. Alladé et Marcel Zounon D/EAN

Vue partielle de la foule



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