mercredi 4 mars 2015

Interview avec Roll Gnipos qui lance son second opus ce dimanche

‘’J’invite le public béninois à faire massivement le déplacement pour savourer le ‘’Elézo’’

(Djopopo Productions de Roland Kinhoun désormais dans la cour des grands)

L’univers et les annales de la musique béninoise enregistreront le dimanche, la parution d’un nouveau livre sonore. Il s’agit du deuxième geste musical dans la carrière d’un jeune artiste plein de talents. Connu dans ce milieu par la danse qu’il affectionnait et ayant été aux côtés de grands noms de la musique béninoise dont notamment Bless Antonio, créateur et concepteur du Zékédé, ce jeune pétri de talents avait le diable de la musique qui le chevillait au corps. Cette passion longtemps embrigadée en lui se révéla au grand jour en 2010 avec la sortie de son premier album qu’il intitulait ‘’Qui est pauvre’’. Après cinq (05) de travail et de recherches acharnés, dans le milieu de la musique, il revient de fort belle manière au devant de la scène. Avec la touche spéciale de deux ogres de l’arrangement que sont Fifi Fender et Fagèm, il fait un retour à la source et va puiser dans le jargon populaire, histoire de nous faire revivre avec du bon Elézo, de son Mono natal. Roll Gnipos, lance ce dimanche 08 mars en l’honneur aux femmes, son deuxième album intitulé ‘’Sibavi’’. Ce serait au théâtre de verdure du Hall des arts et loisirs de Cotonou à partir de 16 heures 00.


Roll Gnipos, nos lecteurs voudraient te connaitre à l’état civil ?

Bonjours à tous, à l’état civil, on m’appelle, Théodore Tognikpo, Roll est un prénom d’un des patrons de mon père et qui l’aimait bien. Donc moi j’ai vu le jour à cette belle époque et mon père m’a donné ce nom qui ne figure pas sur mon acte de naissance, mais qui a pris le pas à la maison sur Théodore. Donc c’est pour faire plaisir à Papa et à Maman qui m’ont toujours appelés Roll, que j’ai choisi Roll et Gnipos, vous comprenez que cela vient de mon nom de famille.

Le dimanche prochain tu mettras sur le marché ton second opus, mais avant d’en parler racontes-nous tes débuts dans la musique ?

Merci, j’ai d’abord commencé par la danse, j’ai été pendant longtemps chorégraphe et j’ai dansé pendant des années, pour une vedette de la musique béninoise en l’occurrence le président Bless Antonio, le concepteur du Zékédé. Dans les années 2000, je dansais beaucoup et j’étais sur tous les événements culturels dans tous les collèges et sur les grandes scènes musicales. Pendant quatre (04) ans, c’est-à-dire de 2004 à 2008, j’ai été chorégraphe de Bless Antonio, j’ai parcouru le Bénin avec lui et en 2010, j’ai fait sortir mon premier album.

De la danse à la musique pourquoi ce choix ?

J’avoue que les deux vont de pair. Et ce que le bon Dieu t’a donné, tu ne peux pas le laisser pour faire autres choses. Quand ta destinée est toute tracée, tu n’as qu’à la suivre. Et Dieu a voulu que moi je débute par la danse, pour aboutir à la musique. Il faut dire que déjà à la danse, je sentais cette envie d’aller vers la musique, cette passion de chanter qui prenaient corps en moi et qui me bouillonnaient de l’intérieur. Donc j’ai développé petitement ce talent de porter ma voix à la population béninoise.

Et si on parlait de ton premier album ?

Ok je le disais tantôt, j’ai lancé mon premier opus qui s’intitulait ‘’ Qui est pauvre’’ en 2010. L’audio comportait huit (08) titres et en 2012 la vidéo de cet album paraissait avec un bonus, donc neuf (09) titres avec pour titre phare ‘’Manlin Kpon o’’.  

Alors le dimanche 08 mars, tu lanceras officiellement ton second livre sonore, un mot sur cet opus ?

Mon second album qui sort ce dimanche, est intitulé ‘’Sibavi’’ ce qui signifie en Mina, la femme. Et justement cet album parait le 08 mars pour faire plaisir à toutes les femmes, parce que c’est leur journée et parce qu’elles ont tout donné à l’humanité. L’autre chose est qu’étant du Mono, j’ai voulu faire plaisir aux miens et profiter pour montrer mes vraies identités culturelles. En réalité, ‘’Sibavi’’ est une vieille chanson populaire très célèbre dans la région Mono-Couffo, que chantaient nos grands parents au village.

Cet opus comporte de combien de titre ?

Mon second album comporte six (06) titres, dont ‘’Sibavi’’ ‘’Houésso’’, ‘’Déhountché’’, ‘’Tougbédjè’’, ‘’Protéger les enfants’’ et ‘’Ton Nou Houétchi’’.

Sur ce lancement, Roll Gnipos serait-il seul sur scène ?

Non pas du tout, je serai entouré de grandes vedettes de la musique béninoise, telles : Bless Antonio, Nelly Alia, Lady G, Pélagie la Vibreuse, Sèna Noble, Yélian de Silva, Norberka, Houéssi et pleins d’autres.

Qui sont ceux-là qui t’accompagnent sur l’événement, nous voudrions parler du parrainage ?

Il y a plusieurs parrains, dont Hounnon Béhumbéza, Christophe Ayissi, Florent Gbahangnansi, Alain Vigan, Pierre Gbégnon, Obed Couton et Bokonon Dogbo Gbèdégbé. La marraine est Madame Chantal Vieyra.

‘’Sibavi’’, est-ce une auto production ou tu t’es fait aider par l’un des nombreux producteurs de la place ?

Oui absolument, il y a la touche d’un des producteurs de la place que tout le monde connait d’ailleurs. Il s’agit de Roland Kinhoun, le Pdg de Djopopo Productions.

On te connaissait dans un style typiquement béninois le Zékédé. Alors ’’Sibavi’’ est-il fait de Zékédé ou d’une autre tendance musicale ?

Bon sur cet album, je peux dire que c’est mon identité personnelle que j’ai développé à travers le ‘’Elézo’’ de chez moi. Cette tendance musicale du Mono ma région natale, je l’ai prise à ma manière, que j’ai astiqué pour en faire une touche personnelle. Qu’à cela ne tienne, il y a également d’autres styles de la variété musicale d’ici.

Pourquoi avoir abandonné le Zékédé pour le Elézo, toi dont-on pourrait dire fils spirituel de Bless Antonio concepteur du Zékédé, est-ce à dire que ce rythme est mort?

Merci monsieur le journaliste, le Zékédé n’est pas mort. Mais dans la vie, il faut chercher à être soit même et moi j’avais voulu avoir une identité, promouvoir une tendance de chez moi. Donc le Zékédé n’est pas mort, le Zékédé est là, le président Bless Antonio continue d’en jouer et d’en faire la promotion. Il fait son petit bonhomme de chemin, mais Roll Gnipos a eu envie de se donner une identité, voilà pourquoi, j’ai façonné le Elézo à ma manière, pour porter le flambeau de la musique béninoise hors de nos frontières.

Un message à l’endroit des populations pour le dimanche ?

Je leur dirai de venir massivement soutenir Roll Gnipos et toutes ces grandes vedettes qui l’entourent. Je leur promets beaucoup de surprises et ils ne seront pas déçus.



Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

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