Les élections oui, mais nos parcelles d’abord scandaient les populations
(Elles exigent la démission pure et simple du Chef village Joseph Gougbonou)
Ce dimanche 15 mars 2015, aura été une journée pas comme les autres à
Womey. En effet, le conflit domanial qui met aux prises les Marcos aux
propriétaires terriens de Womey continue d’alimenter, une vive tension. Les
acquéreurs de parcelles dans les secteurs 17 et 16, d’une superficie totale
avoisinant 191 hectares 70 centiares et 15 ares sis dans ledit village, dans la
commune d’Abomey-Calavi à quelques encablures de Cotonou et qui serait la
propriété des héritiers de feu Marcos-Gbétie Joachim, se retrouvaient sous la
houlette de l’association internationale de défense des Droits de l’Homme No
Vox International. Ils s’étaient regroupés pour crier leur haro sur les voleurs
de parcelles, sur une mafia bien ficelée et sur le Chef du village, dont ils
réclament la démission pure et simple. C’était à côté de l’école primaire
publique dudit village.
Luc Agblakou entretenant les populations |
Les élections oui, mais nos
maisons d’abord ; Boni Yayi au secours ; Joseph Pipi Gougbonou
démissionne ; où sommes-nous, toujours au Dahomey de nos aïeux ?,
voilà quelques cries que scandaient la foultitude d’habitants et d’acquéreurs
de parcelles de Womey, notamment ceux des secteurs 17 et 16 qui serait la
propriété des héritiers de feu Marcos-Gbétie Joachim. C’était donc sous la
houlette du Réseau No Vox International, association reconnue pour ses prises
de positions vis-à-vis des Droits de l’Homme. Voilà une énième action que cette
association mène déjà dans ce dossier rocambolesque de litige domanial. Pour
l’occasion, Luc Agblakou et les siens ne
sont pas allés par quatre chemins pour expliquer aux populations de Womey et
notamment les habitants et acquéreurs de parcelles des secteurs 17 et 16, que
la lutte ne fait que commencer et qu’il devront être solidaire et unis pour
avoir gain de cause, face à ce qu’ils qualifient de vermines, de pestes et de
voleurs de maisons. Des gens sans foi ni
loi qui n’ont de pitié pour personne et qui n’hésitent pas dans ce dossier à
laisser des milliers de ménages à la belle étoile. En effet, selon un protocole
d’accord datant du 29 novembre 2014, les sieurs René Hounsou-Djanman et Prosper
C. Awandessi, s’autoproclamant, respectivement président et coordonateur du
collectif des acquéreurs des secteurs suscités, que brandissent les pantouflas et
qui stipule que tous les acquéreurs des secteurs 16 et 17 à Womey, qui ont déjà
érigé sur les parcelles occupées, des bâtiments, fussent-ils en matériaux
définitifs ou précaires, payeront par parcelle et entre les mains, de Me
Antoine C. Lassehin, Huissier de justice, une somme d’un million cinq cent mille francs
CFA. En revanche les acquéreurs du secteur 17
qui n’auront pas encore mis en valeur les parcelles présumées acquises
ou dont les parcelles sont encore nues voir en fiche devront quant à eux payer
à l’Huissier des héritiers Marcos, une somme de deux millions de nos francs.
Il
urge pour ces acquéreurs de sortir de leur mutisme avec des actions costaudes. Brandissant
donc plusieurs documents, les acquéreurs de parcelles de Womey, unis comme un
seul homme et se faisant aider par le réseau No Vox International, réclame
justice. Ils exigent le dénouement de cette affaire avant les élections, sinon
aucun bulletin ne sera introduit, dans aucune urne aux jours et heures fixés
pour lesdits scrutins. Ils ont crié leur haro sur les voleurs de
parcelles et notamment sur le chef du village, Joseph Pipi Gougbonou, qui selon
eux fait dans ce dossier, le sourd et le muet et qui est resté depuis toujours
insensible à leurs peines. Leurs cris de détresse seront portés au niveau
international, grâce au réseau No Vox International qui se propose d’inscrire
cette sempiternelle affaire de litiges domaniaux auxquels les béninois sont
souvent confrontés, à l’ordre du jour lors de leur prochain sommet qui se
tiendra à Tunis en Tunisie. Pour l’heure
les populations de Womey, veulent dormir chez eux, le cœur tranquille et non
avec la peur de ce que demain leur réserve, au ventre.
Patrick Hervé YOBODE
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