Dah Alligbonon toujours soucieux d’un retour à nos valeurs endogènes
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Quelques dignitaires, têtes couronnées et adeptes présents |
(Honte aux ministres des trois ordres de l’enseignement absents à cette
cérémonie)
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Dah Alligbonon Akpochihala |
Qu’il vous souvienne qu’il y a juste une semaine, le dignitaire
traditionnel Dah Alligbonon Akpochihala, nous accordait une interview dans
laquelle il annonçait la mise sur fonds baptismaux de l’Académie Traditionnelle.
Et bien c’est désormais chose faite, car la cérémonie du lancement s’était
déroulée ce samedi au siège des RECADES à Kindonou. Une Académie qui vise un
retour à la source, la préservation et la connaissance de tous de nos valeurs
endogènes.
Dans l’atmosphère actuelle des
choses où dans nos collectivités et communautés, on assiste à une perte des
valeurs, ce qui serait à la base de la cassure observée dans les maisons, Dah
Alligbonon a réfléchi. Après des années de recherches, des séminaires et
colloques qu’il anime, il a pris le temps de constater l’ampleur que prend la
chose et de mesurer les conséquences sur le pays, dans une ou deux décennies.
C’est pour corriger le tire et ramener chacun à connaitre la tradition
béninoise qu’il propose l’Académie Traditionnelle. Mais avant même d’en arriver
là, Dah Alligbonon Akpochihala s’est souvenu comme à son habitude, des soldats
béninois lancés au front dans le Nord Mali. Il a fait une cérémonie de prière à
leur intention et prier pour tout le pays. A travers l’immolation de cabris et
autres, Sa Majesté Dah Alligbonon Akpochihala, a imploré les divinités
béninoises pour que rien n’arrive à nos frères et sœurs, nos enfants qui
combattent au Mali. Ce n’est qu’après cela que devant les dignitaires, têtes
couronnées, adeptes, journalistes culturels et autres curieux, que Dah
Alligbonon a procédé au lancement de l’Académie Traditionnelle, qui se veut
être un creuset de formation, d’échange et de partage des peuples africains sur
les valeurs traditionnelles. Pourquoi l’Afrique, Continent regorgé d’immense
ressources naturelles, minières et traditionnelles, gis encore dans l’extrême
pauvreté ? Pour toute réponse à cette interrogation, Dah Alligbonon
Akpochihala avoue : «cela est dû au fait que les africains n’ont pas la
culture du travail et de la recherche et surtout ont complètement délaissés les
valeurs traditionnelles de chez eux qui font pourtant leurs identités, au
profit d’autres valeurs dites occidentales ». Une Académie qui voit
le jour, au moment même où, nos femmes se savent plus nouer le pagne, les jeunes
filles et garçons tellement accrochés au mimétisme, sortent de chez eux nus,
croyant s’habiller et où les homosexuelles s’en tassent dans des boites de nuit
ou autres club VIP. Et c’est cela que l’Académie Traditionnelle veut corriger.
Elle se propose d’éduquer les jeunes, les moins jeunes, les têtes couronnées et
toutes personnes désireuses, qui deviendront des enseignants à leur tour dans
l’Académie, de donner des renseignements dignes du nom aux touristes et autres
chercheurs sur l’histoire de notre pays, éduquer et sensibiliser sur la perte
des valeurs etc. Dans un pays où les décideurs et autres béni-oui-oui, ne
savent rien de la culture, de nos Us et Coutumes et qui préfèrent parler la
langue d’autrui du matin au soir, Dah Alligbonon n’a pas été accompagné. Il n’a
reçu aucun soutien de quelque autorité que ce soit. C’est pitoyable dans un
Bénin dont la charte reconnait que la culture est l’essence même du peuple.
Pire, les ministres des trois ordres de l’enseignement invités, n’ont honoré de
leur présence la cérémonie et n’ont même pas daigné se faire représenter. Honte
à eux. L’Académie Traditionnelle sera installée à Bohicon et les manuel de
cours que sont ‘’Vodoun au service du développement de l’être humain’’,
‘’Gbèssou’’ et ‘’Histoire de Tado’’ sont disponibles à un prix forfaitaire. Dah
Alligbonon demande à ce que les ouvrages édités sur la tradition soient
inscrits au programme d’étude du Bénin. Sa Majesté Dah Alligbonon n’appelle pas
à adorer le Vodoun, mais à étudier sa tradition pour une maitrise des valeurs
universelles africaines, donc l’Académie est ouverte à toute personne sans
distinction de sexe, ni de couleurs, ni de confession religieuse.
Une très bonne initiative de la part de Dah, les autorités béninoises devraient accompagner ce projet afin que soit rétablit nos valeurs culturelles et cultuelles. Le développement ne passe que part la culture du développement endogène. Joseph Ki Zerbo.
RépondreSupprimerMerci à vous d'avoir compris l'importance urgente d'un retour de l'Afrique et des africains vers leurs valeurs endogènes et merci d'avoir déposé ce commentaire édifiant. Divulguer ce blog de la promotion culturelle africaine autour de vous.
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