dimanche 17 mars 2013

Lancement de l’Académie Traditionnelle


Dah Alligbonon toujours soucieux d’un retour à nos valeurs endogènes


Quelques dignitaires, têtes couronnées et adeptes présents 

(Honte aux ministres des trois ordres de l’enseignement absents à cette cérémonie)

Dah Alligbonon Akpochihala
Qu’il vous souvienne qu’il y a juste une semaine, le dignitaire traditionnel Dah Alligbonon Akpochihala, nous accordait une interview dans laquelle il annonçait la mise sur fonds baptismaux de l’Académie Traditionnelle. Et bien c’est désormais chose faite, car la cérémonie du lancement s’était déroulée ce samedi au siège des RECADES à Kindonou. Une Académie qui vise un retour à la source, la préservation et la connaissance de tous de nos valeurs endogènes.

Dans l’atmosphère actuelle des choses où dans nos collectivités et communautés, on assiste à une perte des valeurs, ce qui serait à la base de la cassure observée dans les maisons, Dah Alligbonon a réfléchi. Après des années de recherches, des séminaires et colloques qu’il anime, il a pris le temps de constater l’ampleur que prend la chose et de mesurer les conséquences sur le pays, dans une ou deux décennies. C’est pour corriger le tire et ramener chacun à connaitre la tradition béninoise qu’il propose l’Académie Traditionnelle. Mais avant même d’en arriver là, Dah Alligbonon Akpochihala s’est souvenu comme à son habitude, des soldats béninois lancés au front dans le Nord Mali. Il a fait une cérémonie de prière à leur intention et prier pour tout le pays. A travers l’immolation de cabris et autres, Sa Majesté Dah Alligbonon Akpochihala, a imploré les divinités béninoises pour que rien n’arrive à nos frères et sœurs, nos enfants qui combattent au Mali. Ce n’est qu’après cela que devant les dignitaires, têtes couronnées, adeptes, journalistes culturels et autres curieux, que Dah Alligbonon a procédé au lancement de l’Académie Traditionnelle, qui se veut être un creuset de formation, d’échange et de partage des peuples africains sur les valeurs traditionnelles. Pourquoi l’Afrique, Continent regorgé d’immense ressources naturelles, minières et traditionnelles, gis encore dans l’extrême pauvreté ? Pour toute réponse à cette interrogation, Dah Alligbonon Akpochihala avoue : «cela est dû au fait que les africains n’ont pas la culture du travail et de la recherche et surtout ont complètement délaissés les valeurs traditionnelles de chez eux qui font pourtant leurs identités, au profit d’autres valeurs dites occidentales ». Une Académie qui voit le jour, au moment même où, nos femmes se savent plus nouer le pagne, les jeunes filles et garçons tellement accrochés au mimétisme, sortent de chez eux nus, croyant s’habiller et où les homosexuelles s’en tassent dans des boites de nuit ou autres club VIP. Et c’est cela que l’Académie Traditionnelle veut corriger. Elle se propose d’éduquer les jeunes, les moins jeunes, les têtes couronnées et toutes personnes désireuses, qui deviendront des enseignants à leur tour dans l’Académie, de donner des renseignements dignes du nom aux touristes et autres chercheurs sur l’histoire de notre pays, éduquer et sensibiliser sur la perte des valeurs etc. Dans un pays où les décideurs et autres béni-oui-oui, ne savent rien de la culture, de nos Us et Coutumes et qui préfèrent parler la langue d’autrui du matin au soir, Dah Alligbonon n’a pas été accompagné. Il n’a reçu aucun soutien de quelque autorité que ce soit. C’est pitoyable dans un Bénin dont la charte reconnait que la culture est l’essence même du peuple. Pire, les ministres des trois ordres de l’enseignement invités, n’ont honoré de leur présence la cérémonie et n’ont même pas daigné se faire représenter. Honte à eux. L’Académie Traditionnelle sera installée à Bohicon et les manuel de cours que sont ‘’Vodoun au service du développement de l’être humain’’, ‘’Gbèssou’’ et ‘’Histoire de Tado’’ sont disponibles à un prix forfaitaire. Dah Alligbonon demande à ce que les ouvrages édités sur la tradition soient inscrits au programme d’étude du Bénin. Sa Majesté Dah Alligbonon n’appelle pas à adorer le Vodoun, mais à étudier sa tradition pour une maitrise des valeurs universelles africaines, donc l’Académie est ouverte à toute personne sans distinction de sexe, ni de couleurs, ni de confession religieuse.

2 commentaires:

  1. Une très bonne initiative de la part de Dah, les autorités béninoises devraient accompagner ce projet afin que soit rétablit nos valeurs culturelles et cultuelles. Le développement ne passe que part la culture du développement endogène. Joseph Ki Zerbo.

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  2. Merci à vous d'avoir compris l'importance urgente d'un retour de l'Afrique et des africains vers leurs valeurs endogènes et merci d'avoir déposé ce commentaire édifiant. Divulguer ce blog de la promotion culturelle africaine autour de vous.

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