mercredi 13 mars 2013

AU CŒUR D’UNE VIE


A la découverte de Sergent Markus dans son univers











Cette rubrique qui est la vôtre voudrait s’intitulée ‘’Au Cœur d’une Vie. Elle se donne comme ambition de vous conduire dans les univers, les plus secrets de ces hommes et femmes qui vous mettent la joie au cœur. Oui les artistes en dehors de leur vie artistique, ont leur vie sociale, leur vie privée, leur vie de tous les jours, etc. cette rubrique se propose de décortiquer chaque compartiment de la vie de ces artistes toutes catégories confondues. Et pour son premier numéro, elle est allée à la rencontre de Toussaint Djaho plus connu son le nom de Sergent Markus. Lisez ici le décryptage de la vie d’un enfant qui devait faire un excellent militaire, mais dont le destin a basculé vers un autre monde, qui est complètement aux antipodes de la vie dans les casernes.


Son enfance : Né il y a une trentaine d’années et aujourd’hui reconnu comme le premier slameur béninois, Sergent Markus a été aussi l’un des premiers rappeurs et un précurseur de ce mouvement dans notre pays. Il fait également partie de la première classe des jeunes journalistes et animateurs sur les nouvelles radios. Son enfance, il la passe comme tous les autres enfants, tuant les magouillas ici et là,  jouant au traditionnel jeu ‘’Agbanhoué Gbanto’’ des enfants, pêchant les poissons (Aboli en fon ou  Gros Silure) dans les collecteurs à ciel ouvert dans Jéricho, qui l’a accueilli après Fidjrossè. Le natif de Klouékanmey dans le Couffo de parents de la basse classe se souvient très vaguement des flaques d’eau et des baffons, de la chambre en bambou qui l’avait accueilli à Cotonou. Le jeune Toussaint fit ses études primaires à l’EPP St Cyrille de Jérusalem. Très tôt piqué par la mouche Musique, il écoute de la musique américaine, jamaïcaine, du funk, du blues etc. Son père qui allait à cette époque au Nigeria ramenait des K7 ou des Vinyles. L’enfant pris goût au break dance, s’initie lui-même en s’exerçant. Il dansa alors à la maison, à l’école, dans les rues de Cotonou et assurait la partie ambiance des fêtes à la maison. Sergent Markus obtint son CEFEB en 1986, très brillamment et passa aussi avec maestria le concours d’entrée au Prytanée Militaire.
Le Prytanée Militaire : Il y entra le 18 octobre 1986 vers 21 heures ou 22 heures. Il doit connaitre le camp cette même nuit. Une forteresse de savoir faire et de savoir vivre qui éteint ses lumières à 22 heures 30 minutes. Le  jeune Toussaint allume alors sa lampe tempête pour apprendre jusqu’à tard dans la nuit et se réveiller encore très tôt le matin, parce qu’il faut tenir la dragée haute. Avec tous les documents à sa disposition, le jeune élève n’a pas fléchit et continu à occuper la 1ère place de sa classe à chaque composition. Avec un père qui s’était arrêté en classe de 4ème et une mère qui n’a jamais mis pieds à l’école, Toussaint se battra dans cette école d’élites ou une moyenne autre que 12 vous fait reprendre la classe. Il s’en sort avec le Brevet préparatoire AU CŒUR D’UNE VIE
militaire élémentaire (BPME), le Brevet préparatoire militaire supérieur (BPMS) qui lui donnait le droit de porter le galon de Sergent et son Baccalauréat en 1995.
Entre le Rap et les études : Depuis le Prytanée en 1993, il avait commencé à rapper, avec ses amis tels : Ishak, Kamilou et Eric Biaou. Ils formeront plus tard le groupe Armageddon. Il est membre fondateur du collectif Ardiess. Il s’inscrit en faculté de droits à l’Université où il partageait l’amphithéâtre avec une certaine Safiath Bassabi MCRI, un certain Joël Aïvo juriste et professeur à l’université. En 1997 il fut rappelé au camp à Ouidah pour la formation commune de base. Il sortit du camp le octobre 1997 avec le galon de Sergent et affecté à Wassa dans le Bataillon de commandos parachutistes. D’où il démissionna le 16 février  1999 pour rentrer à Golfe FM le 17 février 1999. Il s’était rendu compte que sa place n’était pas dans les casernes            . En tant que poète, il est beaucoup plus attiré pas les métiers de la communication. Le verbe, le parler, le dire et le micro constituent son univers            . Après radio Univers, il fait Golfe FM, LC2,  AG Patners une agence de communication, Radio Tokpa et travaille actuellement à Dôma Organisations une agence de communication.
Le Slam et Lui : Sergent Markus croisa le slam  en 2005, par le biais de M. Ousmane Alédji Metteur en scène et dramaturge. C’était sur son projet ‘’Contradiction’’ dont le spectacle s’intitulait ‘’Rien à foutre’’. Il était avec Kombert Quénum, Freddy Fadonougbo et Ignace Métok. Ceux qui étaient à ce spectacle décelèrent en lui un certain talent et une certaine aisance dans ce genre des arts de la scène. Il laissa alors son album Rap en préparation pou un album slam qui viendra confirmer tout le bien qui se disait de lui.
Côté Cœur : Toussaint Djaho à connu l’enfer avec une femme dont le souvenir est pour lui un cauchemar. Une incarnation du diable, qui lui a fait deux beaux enfants. Il regrette simplement tous les projets brisés et le fait qu’ils ne sont plus ensemble pour élever ses bouts de choux. Il est entrain de reconstruire sa vie de foyer avec une femme qui vient de lui donner un garçon, et qui selon lui serait aux antipodes de la première. Si la première ne comprenait rien de sa vie de rappeur, de slameur et donc ne l’avait pas épaulé, la seconde a été journaliste, elle écrit des poèmes et comprend ce que fait son homme. Son soutien ne fait donc pas défaut.
Pêle-mêle : Sergent Markus adore, l’igname pilé, du riz à la sauce de viande accompagné du Aloko.
Son sport : le Football.
Ce qu’on lui reproche : son élitisme, ses textes trop hauts et inaccessibles, son engagement et son franc parlé.
Ce qu’il aime et déteste chez l’autre : la considération de l’autre et déteste l’hypocrisie, le mensonge, le manque de respect et la frime.
Homme politique qui l’a marqué dans le monde : Hugo Chavez            
En Afrique : Hélène Johnson Sirleaf
Au Bénin : Il nous renvoie vers son morceau ‘’Les Oubliés de la Nation’’
Une femme dans le monde qui a retenu son attention : Mallala la petite afghane de 14 qui mène un combat farouche contre les djihadistes.
Son regard sur nos valeurs endogènes : Elles sont importantes, mais je ne m’y connais pas trop ni en Fâ, ni en Vodoun. Je suis un absolu ignorant de ces choses là. Je ne juge pas mais c’est sûr qu’il y a du bon et du mauvais. Mais quelque soit votre pratique religieuse, il y a des lois de la vie et de la nature et il faut respecter les 10 commandements de Dieu qui résument toutes les vertus de l’homme. Sans oublier les Us et Coutumes.

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