vendredi 2 novembre 2018

Atelier de renforcement des capacités des acteurs culturels

La Gestion des conflits interpersonnels et des événements culturels au cœur des échanges

( Le Président Pascal Wanou a passé au peigne fin le mal qui gangrène le secteur culturel au Bénin)


La salle des conférences de l’hôtel DK de la cité historique de Ouidah sert de cadre depuis ce vendredi 02 novembre 2018, à un atelier de renforcement des capacités des acteurs culturels. Initié par l'Association nationale des acteurs culturels (Anac) en partenariat avec la Fédération nationale de théâtre (Fénat), cet atelier se déroule grâce à l'appui financier du Fonds des Arts et de la Culture ( Fac), que dirige Gilbert Deou Malè. De la définition du mot conflit en passant par les sources qui génèrent les conflits, les types de conflits, les stratégies de gestion des conflits aux enjeux de ces conflits, aucun point n'a échappé au communicateur.  Prévue pour durer deux jours, la vingtaine d’acteurs culturels présents sur cette formation seront aguerris sur la gestion des conflits interpersonnels et des événements culturels, à l'issue du décryptage du thème qui est fait par le Président de la Fénat, Pascal Wanou.

‘’Organisations Culturelles : Gestion des Conflits Interpersonnels et des Événements Culturels’’, voilà le thème qui réuni une vingtaine d’acteurs culturels autour d'une table à Ouidah. Ce thème qui est subdivisé en deux sous-thèmes a été décortiqué dans son premier aspect par Pascal Wanou. 
De la gauche vers la droite : Pascal Wanou et Pamphile Dossou

Parlant donc de la gestion des conflits interpersonnels, il dira d’entrée que les conflits sont inhérents à l’espèce humaine et sont inévitables dans le cadre d'une cohabitation, puisque existant dans toute société. Dans un premier temps, il a donné une définition claire du mot conflit avant d'entretenir les participants à l'atelier sur les différentes sources de conflits. Sur ce point, on retient que les conflits naissent de plusieurs facteurs dont entre autres : les ressources limitées, le fonctionnement de l’organisation, le dysfonctionnement concernant la prévision, le dysfonctionnement concernant la fonction organisation, celui concernant la fonction coordination, le dysfonctionnement dû à des incompatibilités d’objectifs et celui dû à un manque de communication. Ici il ne faut occulter les sources psychologiques.

Assisté au présidium par Pamphile Dossou Président de l'Anac, Pascal Wanou a insisté sur le fait que même si le milieu culturel béninois est caractérisé par des conflits qui pourrissent l’atmosphère culturelle, ces conflits sont quand même gérables si on sait les aborder et les attaquer dans le bon tempo. Ceci prouve donc qu'on peut contrôler les conflits pour en tirer profit. Le fondement même d'un conflit étant soit implicite ou explicite, il découle forcément d'un malentendu ou d'un manque de communication. Somme toute, la colère, la tristesse, la frustration, le révolte, le replie sur soi-même, le sentiment de peur et celui d’être rejeté qui découlent des critiques, des reproches infondées et des menaces engendrent, les conflits interpersonnels, intra-personnels, intergroupes ou intra-groupes. Pour jouer la médiation dans la recherche de solutions à ces conflits, il faut avoir de la matière, être averti et expérimenté. 

C'est pour cela qu'il y a des stratégies bien définies. <<Pour donc résoudre un conflit, il faut d'abord diagnostiquer la nature du conflit, s'engager dans un affrontement et résoudre le problème>>, explique Pascal Wanou. Il renchérit en disant : << la négociation, la médiation et l’arbitrage constituent donc les clefs de voûte de résolution des conflits, à travers les techniques d’évitement ( qui n'est pas trop conseillé), le désamorçage et l’affrontement>>. Il faut y voir à ce niveau, la règle du compromis et ou du consensus où les parties sont perdantes ou gagnantes toutes les deux. Pour ce faire, il faut impliquer les parties dans la recherche de solutions.

Quelles ques soient leurs natures, les conflits présentent deux enjeux. Les enjeux positifs qui consistent à tirer leçons du conflit qui est résolu pour mieux rebondir et s'activer dans un autre dynamisme profitable au groupe. Dans le cas contraire, les enjeux négatifs qui découlent d'un conflit mal géré, peuvent conduire droit dans le mûr et envenimer davantage la situation. Il est donc nécessaire de préciser que tout est basé sur la communication. Il faut rappeler qu’à la fin des débats de ce jour, les participants et le communicateur ont profité pour aborder la question des conflits qui se résolvent physiquement et à la surface, mais qui se poursuivent sur un autre terrain, celui de la mystique qui créé beaucoup plus de dégâts et de séquelles.

Ce samedi 03 novembre, les participants seront entretenus sur la gestion des événements culturels et après la présentation du rapport de formation, la remise des attestations sanctionnera la fin de  cet atelier, qu'il faudra forcément étendre à beaucoup plus d’acteurs du secteur culturel. 

Patrick Hervé YOBODE

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