mercredi 3 février 2016

Sortie médiatique de l’ISAMH, tout sauf Lionel Zinsou

David Koffi Aza, Maître Bobos et Toussaint Ahokponou, disent non à l’imposture et au néocolonialisme

(Ils appellent les béninois à tenir compte des révélations du Fâ pour un choix de paix)

Le siège de l’Ong le Chandelier de la paix a abrité dans la soirée d’hier mercredi 03 février 2016, une conférence de presse. Les journalistes de la presse culturelle étaient conviés par les membres de l’Idéals des Spirituels et artisans pour un monde heureux (Isamh). Le professeur David Koffi Aza, Maître Sylvain Bobos Adoho et Toussaint Ahokponou, sont montés au créneau pour crier leur haro sur la candidature de Lionel Zinsou. Pour ces Maîtres spirituels et grands prêtre du Fâ, l’oracle dans ses diverses révélations depuis 2014, n’a jamais indiqué, que celui qui briguera la magistrature suprême serait de peau blanche. Ils dénoncent l’imposture et le néocolonialisme français qui prendrait corps avec l’élection de Lionel Zinsou, comme président de la République du Bénin. Ensemble, ils ont invité le peuple béninois à la vigilance et à la clairvoyance dans un sursaut patriotique pour que le Bénin, ne soit pas à la merci de la France comme beaucoup d’autres pays le sont déjà en Afrique. Une minute de silence a été observée en la mémoire des rois Béhanzin et Bio Guera et aussi Mathieu Kérékou, qui ont su dire non à l’envahisseur, à l’impérialisme et au néocolonialisme.

C’est à la faveur d’une conférence de presse que l’Idéals des Spirituels et artisans pour un monde heureux, un regroupement des Maîtres spirituels et grands prêtres de Fâ, est monté au créneau pour dénoncer l’imposture et au néocolonialisme, que s’apprête à infliger au Bénin certains politiciens malhonnêtes. Devant les journalistes culturels, le Vénérable Nana David Koffi Aza, le Maître Bobos Adoho et le président de l’Idéals, Toussaint Ahokponou, n’étaient pas allés du dos de la cuillère pour dire toute leur amertume en ce qui concerne le choix de Lionel Zinsou par Yayi Boni comme dauphin.
De gauche à droite, Maître Bobos, Prof David Koffi Aza et Toussaint Ahokponou

Pour eux, le Bénin ne saurait être recolonisé. La France qui financièrement est à la rue et qui cherche son dernier souffle, ne se servira jamais du Bénin, pour asseoir son vilain dessein en Afrique. « Nous ne sommes pas contre quelqu’un, nous sommes en guerre avec la France, car elle a osé nous déclarer la guerre et cela ne s’arrêtera pas tant que nous n’ayons le dessus », affirme avec hargne le Vénérable Nana David Koffi Aza. Remontant dans l’histoire du Danxomè, il a démontré avec beaucoup de savoir, comment par le passé, son pays avait connu cette imposture et comment nos ancêtres avaient vaillamment défendu la Terre de leurs aïeux.

« Réagir face à l’impérialisme et au néocolonialisme, bref le plan diabolique qui se peaufine contre le Bénin notre pays, est un devoir de mémoire vis-à-vis de l’histoire, parce que les initiés refusent de faire le jeu du mal », dixit David Koffi Aza. Très remonté, il a démontré comme, lors de la guerre de résistance de Béhanzin, Toffa 1er a trahi le peuple et le roi, en pactisant avec les français. En cela l’alliance Fcbe-Prd-Rb ; ne les étonne guère. La trahison à l’époque de Gouchili, traduit selon eux l’onction du roi Agoli-Agbo à Lionel Zinsou. Ceci ne les étonne pas aussi outre mesure.
« Nul n’est assez intelligent pour mentir éternellement, nous les avons vu venir et lorsqu’il n’y a plus d’échappatoire, le spirituel prend la parole », déclare le Maître Bobos. Depuis dix (10) ans en effet, à travers les diverses consultations du Tofâ, ils ont prédit tout ce qui se déroule actuellement au Bénin. A chaque étape, le Fâ a révélé comme prochain président, un homme de teint noir, mais pourquoi on tente d’imposer un homme à la peau blanche ? Ce serait conduire le pays droit dans le mur. Et pour éviter que ce pays ne s’embrase, ils promettent descendre dans tous les hameaux, même les plus reculés pour porter ce message aux populations et dans toutes les langues que compte le Bénin.

L’appel à la prise de conscience

Il faut selon les conférenciers, une rupture totale, pas une rupture dans la continuité, ceci pour que la lumière soit faite sur un certain nombre de dossiers lugubres, qui ont jalonné le double mandat de Yayi. « Les béninois qui sont mûrs doivent comprendre qu’un blanc à la tête du Bénin, c’est la Terre de nos ancêtres que nous aurons vendu à la France. Si un béninois qui est né au Bénin, qui a été à l’école nu et les pieds nus, a bafoué du revers de la main nos réalités endogènes, ce n’est pas un blanc qui n’a jamais délayé du gari, qui n’a jamais été à l’école à des dizaines de kilomètres et qui est revenu dormir à jeun ; qui leur accordera d’importance », affirme David Koffi Aza. 

Pour lui il été observé sous Yayi pendant dix (10) ans, une théocratisation de notre Etat, alors que la Constitution prévoit la coexistence pacifique entre les religions à travers la laïcité de l’Etat. Les béninois doivent dire non à l’imposture et à la recolonisation de leur pays, car la France selon David Koffi Aza, n’a rien  à apprendre au Bénin. « C’est le Danxomè qui a été le premier Etat démocratique du monde où tout était bien organisé. C’est le premier a créé une armée des femmes en 1708 (les Amazones), avec une Constitution qui comportait 41 article déjà en 1700, le premier a pratiqué la décentralisation avec des représentants du roi, dans chaque villages », renchérit David Koffi Aza.
En somme ils rappellent au peuple béninois de faire le bon choix. Pour eux, le Bénin ne doit pas être enterré par ses propres enfants. Tous nous devons combattre l'impérialisme et le néocolonialisme. Ils pensent que ceux qui se disent spirituels de nom et ceux qui pactisent avec le diable contre ce pays seront tenus responsables devant l'histoire.


Patrick Hervé YOBODE

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