mercredi 28 janvier 2015

Succès de la première formation sur la danse du Feu Yaoïtcha


‘’Je dois la réussite de cet événement à Ebénézer Bodjrènou’’, dixit Sakpata Zogbo

Il est un secret de polichinelle aujourd’hui au Bénin que nous perdons beaucoup de nos valeurs ancestrales, dont notamment les danses, dans notre envie de nous calquer sur ce que le blanc voudrait pour nous. Le constat est amer et certains fils de ce pays ont commencé par tirer sur la sonnette d’alarme, pour éviter l’hécatombe à un pays culturellement aussi riche comme le Bénin. C’est le cas de Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, qui a vu juste en ressuscitant une mythique danse de nos couvents, jadis promue par Alladé Koffi Adolphe sur les planches. Il n’y est pas parvenu sans l’aide de certaines personnes comme Ebénézer Bodjrènou, un homme de cœur et qui ne rêve du meilleur pour la culture béninoise.
Ebénézer Bodjrènou, un digne fils du Bénin qui entend beaucoup faire pour son essor


Danse mythique et crainte des couvents du Vodoun Hèbiosso ou Orisha Tshango, vénéré partout sur l’étendue du territoire béninois, la danse de Feu, ou danse Yaoïtcha ou encore Zohiho, a une histoire. En effet, c’est un adepte du Vodoun Hèbiosso du nom de Thcangoladé, qui pratiquait cette danse avec un canari remplit de feu et qui parcourait la ville de Ouidah. Dans ses envies de vendre le Bénin très cher, Alladé Koffi Adolphe, alors un jeune de 17 ans à peine, mais plein de talent en matière de chant, de danse, etc. se décide d’explorer la danse du Feu. C’est ainsi qu’au lieu d’un canari, il dansa avec trois (03) créant de la frustration et des mécontentements dans le rang des dignitaires, qui connaissaient des secrets de cette danse. Après des réunions sur des réunions, il leur fera savoir, que lui ne faisait que de la magie. C’est alors que les vieillards l’ont oint en le consacrant, afin qu’il donne  plus de visibilité à la danse du Feu. Alladé Koffi Adolphe avait joué sa partition en vendant le Bénin très cher sur plusieurs planches ici et ailleurs. Mais à un moment donné, cette danse tant apprécié des noirs comme des blancs, était dans les tréfonds de l’oubli. C’est alors qu’un danseur chevronné, rompu à la tâche et reconnu sur le plan international, pour son talent, se décida en commun accord avec certains acteurs culturels de lui redonner vie. Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, avait réussi l’exploit de ramener cette danse et d’avoir ravivé encore sa flamme dans le cœur des béninois. Mais il n’a pas réussi à tenir cette gageure sans l’aide oh ! combien précieux de certains béninois qui ne respirent que culture. Parmi eux un homme de la quarantaine environ, teint bronzé, d’une grosseur mesurée, taille moyenne mais imposante, très calme, très effacé, il est attentif aux cries de ses semblables. Toujours souriant et ouvert avec les autres, il ne s’emplit pas d’orgueils. Sa passion propulser les jeunes béninois à se prendre en charge pour que la prospérité soit véritablement partagée. Joviale et compatissant, il mène ici et là de nombreuses actions sociales. Des distributions de vivres par ici, des distributions d’engins à deux roues, par là, il est dans tous les bons coups, pour savoir ses compatriotes à l’aise. C’est donc lui Ebénézer Bodjrènou, qui a permis à Sakpata Zogbo de tenir le pari de l’organisation et de la réussite de la formation initiée autour de la danse de Feu et de sa restitution. C’est donc envers cet homme que l’artiste danseur et désormais promoteur culturel Léon Hounyè, exprime sa reconnaissance. Pour information, l’homme a prévu distribuer plus de trois cents motos dans les prochains jours. Vivement des citoyens comme Ebénézer Bodjrènou, afin que le Bénin puisse prospérer. Nous reviendrons sur ce personnage dans votre Rubrique au Cœur d’une Vie, dans nos prochaines livraisons.

Patrick Hervé YOBODE

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