‘’Je dois la réussite de cet événement à Ebénézer Bodjrènou’’, dixit Sakpata Zogbo
Il est un secret de polichinelle aujourd’hui au Bénin que nous perdons beaucoup
de nos valeurs ancestrales, dont notamment les danses, dans notre envie de nous
calquer sur ce que le blanc voudrait pour nous. Le constat est amer et certains
fils de ce pays ont commencé par tirer sur la sonnette d’alarme, pour éviter l’hécatombe
à un pays culturellement aussi riche comme le Bénin. C’est le cas de Léon
Hounyè alias Sakpata Zogbo, qui a vu juste en ressuscitant une mythique danse
de nos couvents, jadis promue par Alladé Koffi Adolphe sur les planches. Il n’y
est pas parvenu sans l’aide de certaines personnes comme Ebénézer Bodjrènou, un
homme de cœur et qui ne rêve du meilleur pour la culture béninoise.
Ebénézer Bodjrènou, un digne fils du Bénin qui entend beaucoup faire pour son essor |
Danse mythique et crainte des
couvents du Vodoun Hèbiosso ou Orisha Tshango, vénéré partout sur l’étendue du
territoire béninois, la danse de Feu, ou danse Yaoïtcha ou encore Zohiho, a une
histoire. En effet, c’est un adepte du Vodoun Hèbiosso du nom de Thcangoladé,
qui pratiquait cette danse avec un canari remplit de feu et qui parcourait la
ville de Ouidah. Dans ses envies de vendre le Bénin très cher, Alladé Koffi
Adolphe, alors un jeune de 17 ans à peine, mais plein de talent en matière de
chant, de danse, etc. se décide d’explorer la danse du Feu. C’est ainsi qu’au
lieu d’un canari, il dansa avec trois (03) créant de la frustration et des
mécontentements dans le rang des dignitaires, qui connaissaient des secrets de
cette danse. Après des réunions sur des réunions, il leur fera savoir, que lui
ne faisait que de la magie. C’est alors que les vieillards l’ont oint en le
consacrant, afin qu’il donne plus de
visibilité à la danse du Feu. Alladé Koffi Adolphe avait joué sa partition en
vendant le Bénin très cher sur plusieurs planches ici et ailleurs. Mais à un
moment donné, cette danse tant apprécié des noirs comme des blancs, était dans
les tréfonds de l’oubli. C’est alors qu’un danseur chevronné, rompu à la tâche
et reconnu sur le plan international, pour son talent, se décida en commun
accord avec certains acteurs culturels de lui redonner vie. Léon Hounyè alias
Sakpata Zogbo, avait réussi l’exploit de ramener cette danse et d’avoir ravivé
encore sa flamme dans le cœur des béninois. Mais il n’a pas réussi à tenir
cette gageure sans l’aide oh ! combien précieux de certains béninois qui
ne respirent que culture. Parmi eux un homme de la quarantaine environ, teint
bronzé, d’une grosseur mesurée, taille moyenne mais imposante, très calme, très
effacé, il est attentif aux cries de ses semblables. Toujours souriant et
ouvert avec les autres, il ne s’emplit pas d’orgueils. Sa passion propulser les
jeunes béninois à se prendre en charge pour que la prospérité soit
véritablement partagée. Joviale et compatissant, il mène ici et là de
nombreuses actions sociales. Des distributions de vivres par ici, des
distributions d’engins à deux roues, par là, il est dans tous les bons coups,
pour savoir ses compatriotes à l’aise. C’est donc lui Ebénézer Bodjrènou, qui a
permis à Sakpata Zogbo de tenir le pari de l’organisation et de la réussite de
la formation initiée autour de la danse de Feu et de sa restitution. C’est donc
envers cet homme que l’artiste danseur et désormais promoteur culturel Léon
Hounyè, exprime sa reconnaissance. Pour information, l’homme a prévu
distribuer plus de trois cents motos dans les prochains jours. Vivement des
citoyens comme Ebénézer Bodjrènou, afin que le Bénin puisse prospérer. Nous
reviendrons sur ce personnage dans votre Rubrique au Cœur d’une Vie, dans nos
prochaines livraisons.
Patrick Hervé YOBODE
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