Plusieurs ménages dorment à la belle étoile
(Les populations en courroux contre les Marcos, plusieurs femmes tombent en syncope)
Lundi noir à Womey, plusieurs
habitations déjà construites en dur ont été détruites, laissant des centaines
d’âmes à la belle étoile. Ceci fait suite à l’affaire domaniale qui met aux
prises plusieurs propriétaires terriens de ladite localité et la famille
Marcos. En effet, les descendants du feu Marcos-Gbétie Joachim, revendiquent
plus de 200 hectares de terre à Womey. Ce domaine qui selon eux s’étendrait du
Carrefour Mahinou jusqu’à Héélou Totô à la lisière du cours d’eau qui sépare
Womey de Ouèdo appartenait à leur grand père. Sur ordre de l’huissier de justice
Antoine C. Lassehin près la cour d’appel de Cotonou et le Tribunal de Première
Instance de Deuxième Classe d’Allada, qui agissait en vertu du décret
N°2011-397 du 28 mai 2011 et de Noël Marcos-Dossou, administrateur des biens de
Marcos-Gbétie Joachim, assistés d’un impressionnant détachement de la force
spéciale Djakpata, ont semé la terreur à Womey. Ils ont cassé plusieurs
maisons, laissant plusieurs familles sans habitation. Pour soutenir leur
revendication, ils brandissent le jugement N° 7 du 28 avril 1941 rendu par le
Tribunal du premier degré d’Abomey-Calavi, du jugement N° 7 du 18 juillet 1941
rendu par le Tribunal du premier degré de Cotonou, de l’ordonnance d’exécution
N° 004/2014 en date du 12 septembre 2014, de la signification avec commandement
de déguerpir en date des 16 et 20 Octobre 2014, la correspondance
Réf/N°02548/2014/AL/TH en date du 29 Octobre 2014, portant mention ST N°0030/PR-Ab-Cal
au commandant de la compagnie d’Abomey-Calavi en date du 13 janvier 2015 et la
signification de pièces avec réquisition à force armée en date du 19 janvier
2015. Pour ceux qui revendiquent plus de 200 hectares à Womey, ce n’est là que
le début d’une destruction massive et à grande échelle. Pour sa part les
populations saisie d’effroi sont encore sous le choc et crient leur haro sur la
famille Marcos, tout en demandant le secours des autorités compétentes pour
qu’une solution soit trouvée dans l’immédiat. Ce qui étonne plus d’un ici,
c’est cette casse qui ne se justifie par car pour beaucoup, plusieurs
propriétaires terriens avaient interjeté appel et cette affaire est encore
pendante devant la cour. Les Marcos et
l’Huissier ayant promis revenir, les populations se mobilisent déjà pour une
contre attaque, qui promet des heurts qui feront couler forcément le sang.
Affaire à suivre.
Patrick Hervé YOBODE
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