mardi 3 mai 2016

Après l’annulation du processus électoral des administrateurs du FAC et le limogeage du directeur

Le ministre Anges N’Koué doit commanditer l’audit de la Dpac

Pendant dix ans durant, le contribuable béninois a souffert dans sa peau à cause de la corruption, de la gabegie et des détournements de deniers publics et ceci dans tous les secteurs. Dans le secteur de la Culture qui nous concerne, le détournement des fonds publics s’est fait observé sous plusieurs formes avec des parvenus qui au grand jamais n’auraient accédé à des postes de décisions, si réellement on se basait sur la compétence. Comme tout était permis chacun était allé de sa créativité pour piller ce pays. En témoigne les multiples faux concerts initiés par Patrick Idohou, alors Directeur de la Promotion Artistique et Culturelle, pour se faire pleins les poches, histoire d’aller construire un espace culturel à Tori. Sa gestion doit être revue et passer au peigne fin par le ministre Anges N’Koué, car la gabegie crevait les yeux.

Parmi les festivals et autres trouvailles créés de toutes pièces pour vider les caisses de l’Etat et se faire pleins les poches, il y a en bonne place, le fameux festival des musiques du Bénin (Fimub), dont les fonds détournés ont permis à Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola, alors ministre de la Culture de battre campagne pour les législatives. Plusieurs autres trouvailles ont favorisé le pillage des pauvres sous du contribuable béninois. Le cas qui nous intéresse ici et qui interpelle le nouveau ministre de la culture du régime de la Rupture Anges N’Koué, est celui de la Direction de la promotion artistique et culturelle (Dpac).
Patrick Adjadi Idohou

Anges N'Koué, Ministre de la Culture

Nommé en conseil des ministres le 06 mars 2013, alors sans aucune aptitude et compétence en la matière, Patrick Adjadi Idohou aura commis des gaffes énormes. Jusque là, promoteur du concours national d’arts scolaires (Conaasco) et directeur artistique du Happy spring festival au Centre culturel chinois de Cotonou, le parvenu fabriqué de toutes pièces par Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola et bénit par Yayi Boni, devrait trouver des voies et moyens pour détourner les deniers publics afin qu’ils se les partagent. Et pour y parvenir, ils ont les stratégies. Laisser de côté les réelles aspirations du poste qu’ils occupent, inventer de faux trucs pour pouvoir assouvir leurs désirs.

Dans ce jeu, Patrick Adjadi Idohou, le novice s’était très rapidement révélé maître incontestable et incontesté. Au lieu de s’attaquer aux réels problèmes qui minaient et qui à cause de lui et de son ministre de tutelle Abimbola, continuent de miner la promotion artistique et culturelle au Bénin, il a préféré injecter plusieurs fois des millions de nos francs dans du vent. A aucun moment, les charges qui étaient les siennes, n’auront retenues son attention. De la promotion artistique et culturelle, Patrick A. Idohou, n’en avait que foutre. Il n’a rien fait, même pas un petit séminaire pour mener des réflexions sur les voies et moyens et les stratégies à mettre sur pieds pour un réel décollage de la musique et arts au Bénin. Patrick A. Idohou a préféré organiser à travers le Bénin de faux concerts sur lesquels, il faisait appel, à ses amis artistes, les crèves la faim, qui n’attendaient que les miettes qu’il leur donnait pour pouvoir joindre les deux bouts. Ce faisant, il emmagasinait de grosses sommes d’argent qu’il se partage avec son mentor de ministre.

Vers la mi-Octobre 2015, une affiche publicitaire inondait la toile ici au Bénin comme en France. Cette affiche annonçait Sagbohan Danialou en concert à Paris. Annoncé donc à grands renforts médiatiques et avec de gros sous injectés, le concert tant attendu n’accouchera que d’une toute petite souris. Au Divan du Monde à Paris, Patrick A. Idohou a donné le Bénin en piteux spectacle. Dans une délégation comme cela se composait sous Yayi et sans préparer le terrain, ni composer avec ceux qui maîtrisent les rouages du monde du showbiz à Paris, Idohou Patrick A. a foncé tête baissée. Mieux un seul promoteur privé avait tenu il y avait juste quelques mois, le pari avec une réussite qui ne dit pas son nom, de faire la promotion de la musique béninoise dans la même ville française, à travers Olouwa Kèmy et le groupe Gangbé Brass Band. Au lieu de soutenir ce dernier Patrick A. Idohou, cherchant à tout faire pour se remplir les poches, n’a pas réfléchi dans ce sens. Il est allé dilapider des centaines de millions de nos francs, dans du vent. Il a donné une image très piteuse de Sagbohan Danialou, une icône et un monument en matière de musique moderne et traditionnelle au Bénin. 

C’est tout naturellement, que Patrick A. Idohou soit rentré au bercail après le piteux concert, avec sa forte délégation, la queue entre les jambes et sans communication aucune, autour de ce qu’il qualifiait pourtant de premier concert parisien de Danialou Sagbohan.

Au vue de tout ce qui précède et des non dits et autres dossiers qui sentent mauvais sous son règne à la Dpac, le ministre de la culture, Anges N’Koué, loin de vouloir faire rendre gorge, doit commanditer l’audit de cette direction oh ! Combien importante dans la sphère culturelle béninoise. Ceci permettra de voir clair et de savoir situer les responsabilités face à la corruption, à la gabegie et aux détournements de deniers publics qui ont secoué cette direction.

Patrick Hervé YOBODE


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