lundi 4 janvier 2016

Cinq questions à Cormellia Adjibi

‘’Je ne suis pas Politique, mais j’ai vu en Lionel Zinsou un homme simple et humble’’

Revenue de le France dans le cadre des activités de la Noël pour les enfants de son orphelinat et pour soutenir les actions de son ami et frère Sylvain Ahounou envers les enfants, Cormellia Adjibi, artiste de la musique gospel a échangé avec nous sur sa vision du développement du Bénin. Après la visite du premier ministre Lionel Zinsou à Sa Majesté Adjiwatonou Yèwa Kpèdo III, nous l’avons tendu notre enregistreur et voici ce qu’elle nous dit de son actualité musicale et sa vision pour un Bénin véritablement engagé sur la voie du développement.

Cormellia tu ne viens pas souvent au bercail, si ce n’est pour poser des actes tangibles. Qu’est-ce qui t’amène au pays cette fois-ci ?

Merci beaucoup mon frère, je suis au pays dans le cadre de la Noël des enfants de mon orphelinat. Vous savez depuis quelques années, je tiens un orphelinat ici et chaque fois en décembre, je descends pour mettre la joie au cœur de ces bouts de choux dont les parents ne sont plus. En parallèle, je suis en partenariat avec l’Association ‘’C’est Ma fête’’ qui a organisé la Noël des enfants dans les rues de Cotonou, avec son Président, mon ami et frère, Sylvain Ahounou.

Quelle est ton actualité musicale par ces temps qui courent ?

Mon actualité musicale est intense. L’année dernière j’ai sorti un album entièrement dédié à la Vierge Marie.  Un album de 9 titres fait de musique gospel comme vous vous en doutez. Plusieurs concerts aussi à la clef à travers la France et l’Europe. Cette année, je me prépare à mettre sur le marché un opus qui sera fait de chansons en hommage à Dieu, mais aussi consacré à l’actualité.

On te sait artiste de la musique gospel, mais très attachée aux réalités endogènes de ton pays. 
Qu’est-ce qui te motive à être collée comme cela aux réalités du terroir ?
Cormellia Adjibi

Chez nous on dit souvent ‘’Nousonhoué, Monnon gon Houé’’, en français, nous dirons l’enfant prodige revient toujours à la famille, à la source. Donc quand tu es né quelque part, tu dois toujours revenir à la source. Et nous qui sommes de la Diaspora, il y a comme un aimant qui nous attire vers la source. Moi je suis vraiment attachée à ma racine. Je dois vous dire que j’ai grandi ici avant d’aller en Europe où je vis depuis 35 ans. J’aime aussi être en contacte avec les nôtres, voir les miens, mes enfants de l’orphelinat que j’ai en charge. C’est tout ceci qui fait que je suis de plus en plus fréquente au pays. Et puis quoique nous sommes, nous ne devons jamais oublier nos racines, donc notre culture.

On a Ouï-dire que tu serais proche d’un candidat à la présidentielle de février 2016 et que tu te prépares même à lui concevoir un Maxi single, est-ce vrai?

Oui je ne vous cache rien, car nous autres béninois de la Diaspora, ce qu’on recherche c’est la paix et l’évolution du pays. Et moi je suis souvent attristée à chaque fois que j’arrive et que je vois qu’il n’y a pas grand choses de faites. La misère qui est toujours galopante. Cela m’attriste. Donc s’il y a de nouvelles têtes capables d’agir pour le développement de ce pays, nous nous sommes prêtes à le soutenir.  Je ne suis pas du tout politique, cela ne m’inspire même pas, mais j’ai vu en Lionel Zinsou, un homme simple et humble, et son projet aussi c’est de développer le Bénin. Il a passé toute sa vie à l’extérieur, il a occupé de hautes fonctions sur le plan économique dans l’Hexagone, il a emmagasiné de nombreuses années d’expérience, qu’il veut mettre au service du Bénin son pays. Franchement Lionel Zinsou à la tête du Bénin, ça va changer quelque chose. C’est ma conviction.

Un message à lancer aux populations pour une élection apaisée ?

Moi je pense qu’il ne sert à rien de courir et de s’entredéchirer. Il faut laisser la volonté de Dieu s’accomplir, car c’est lui seul qui agit et c’est lui qui nous a envoyé Lionel, un homme qu’il faut pour cet Etat. Moi c’est la paix que je veux pour ce pays, il ne faut pas qu’il y ait des camps. Je ne suis pas de droit, je ne suis pas de gauche, mais on est tous enfants du peuple on est tous enfants de Dieu et nous devons donner la chance à celui qui veut montrer ses capacités, de prouver ses compétences et quand il va faire son temps, on le jugera et s’il est bon on le reprend. Je crois c’est mieux ainsi.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire