jeudi 14 janvier 2016

Donatien Gbaguidi à propos de son livre « Culture en deuil : La vérité sur les artistes béninois décédés en 2013 »

‘’Cet ouvrage sera lancé le samedi prochain, que tous les artistes se mobilisent autour de moi’’

Journaliste culturel spécialiste des questions artistiques et culturelles, Donatien Gbaguidi est l’un des journalistes béninois les plus engagés et les plus prolifiques. Son métier il l’exerce avec passion et dévouement, s’appliquant à respecter les textes en vigueur en la matière dans son pays le Bénin. Très proche des artistes toutes catégories confondues, il était au chevet de plusieurs d’entre ceux qui étaient décédés en 2013. Ces artistes sur lesquels il se préparait à écrire et qui sont passés de vie à trépas l’un après l’autre, viennent d’être immortalisés. Et c’est de ce livre qui immortalise ces artistes béninois décédés en 2013 et dont il s’apprête à lancer le samedi 16 janvier 2016 à Bénin Royal Hôtel, qu’il nous parle ici. Lisez plutôt.
Présentez-vous aux lecteurs du journal l’Informateur, même si vous n’êtes plus à présenter ?

Je suis Donatien Gbaguidi,  journaliste spécialiste des questions artistiques et culturelles, je suis Chef Desk Culture et je suis le Chef d’Edition de l’événement Précis.

En tant que journaliste culturel, l’un des plus avertis du pays, vous avez collaboré avec beaucoup d’artistes. Pourquoi c’est relation presqu’intime avec les vedettes béninoises ?

Comme vous le savez, vous êtes journaliste culturel également et le privilège que nous journalistes avons c’est que, nous avons pratiquement un destin commun avec les artistes, les stars. Donc toute notre carrière de journaliste culturel est consacrée aux artistes, aux arts et à la culture. Etant journaliste culturel, nous sommes donc appelés à faire la promotion des acteurs culturels, des artistes, raison pour laquelle, tout le temps nous sommes avec eux et puis nous partageons même parfois leur quotidien avec eux, histoire de quand même connaitre davantage, ceux là que nous sommes appelés à promouvoir à travers nos plumes, notre voix, etc.
Donatien Gbaguidi présentant son Livre

Parlant de quotidien, vous en avez partagé assez, vous étiez même au chevet de certains parmi eux sur leur lit de mort. Quels étaient vos sentiments lorsque vous étiez avec ces artistes qui étaient à la porte de la mort ?

Naturellement ce sont des sentiments d’amertumes, parfois mêlés de désespoirs. En réalité, ceux qui sont décédés en 2013, vous savez l’année 2013 a été une année lugubre au cours de laquelle la mort a particulièrement ciblé les artistes. Donc en cette année nous avons enregistré un certain nombre de morts d’artistes. Malheureusement, ce sont des artistes qui ont réellement marqué la musique béninoise et la culture béninoise d’une manière générale. Et malheureusement pour moi, c’est des gens que j’ai connu, que j’ai côtoyé lorsqu’ils étaient en très bonne santé, des gens que j’ai fréquenté, pratiquement pendant toute ma carrière de journaliste et j’ai partagé beaucoup de choses avec eux, parlant bien sûr de notre profession. Malheureusement aussi, ces gens là avec qui je nourrissais un projet, c’est-à-dire écrire quelque chose sur eux pendant qu’ils sont encore en vie, pour pouvoir parler d’eux davantage, parler de ce que beaucoup ne savent pas d’eux, de leur carrière, etc. mais j’étais sur le projet quand un à un ils ont commencé par trépasser.  

C’est alors que je me suis dis,  qu’au lieu de mélanger ceux qui sont décédés et ceux qui sont encore en vie, étant donné qu’eux autres, ils sont définitivement partis pour ne plus jamais revenir, il faut faire quelque chose pour immortaliser leurs mémoires. D’où cette idée d’écrire un livre exclusivement consacré aux artistes béninois décédés en 2013, parce que c’est l’année la plus meurtrière pour les artistes.  Mon souci est de leur rendre hommage dans un premier temps, de les immortaliser et de laisser un document de référence pour les générations actuelles et futures ;  laisser un document de référence pour l’histoire, laisser un document de référence pour les chercheurs et enfin, laisser un document de référence pour les journalistes étant donné que ce livre qui est intitulé « Culture en deuil : La vérité sur les artistes béninois décédés en 2013 », est écrit non pas dans un souci littéraire, mais ça embrasse la plus part des genres journalistiques les plus usités : à savoir l’enquête, l’interview, le reportage, etc. etc. Donc c’est un document qui va servir non seulement à tout ce beau monde dont je viens de vous parler, mais notamment les journalistes, qui ont envie de savoir, comment est-ce qu’il faut mener une enquête. Comment il faut rendre les résultats d’’une enquête journalistique. Comment est-ce qu’il faut faire un reportage. Comment est-ce qu’il faut engager une interview lorsqu’on est en face d’un artiste ou d’une personnalité. Voilà à peu près ce que je peux vous dire sur ce document là qui existe déjà.

Alors c’est un ouvrage de combien de pages et est-ce qu’il prend en compte tous les artistes béninois décédés en 2013 ?

D’abord c’est un document volumineux de 150 pages et dedans, j’ai fait un avertissement. J’ai  bien précisé qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de tous les artistes décédés en 2013, mais il s’agit plutôt d’un ensemble d’investigations, d’interviews, de reportages consacrés aux artistes chanteurs, donc ceux qui évoluent dans l’art musical. La deuxième chose, c’est un document consacré aux artistes qui ont réellement marqué la vie des béninois. Ce ne sont pas des artistes inconnus, ce sont des artistes connus, qui ont fait leur temps, et qui continuaient même de faire leur temps quand la mort les a fauchés.

Quelle est la date qui a été retenue pour le lancement de l’ouvrage et quel sera le cadre qui abritera la cérémonie de lancement ?

C’est un ouvrage qui sera mis sur le marché et dans les rayons des librairies, sous le contrôle de deux structures à savoir : Athénaïs Média Communication de mon frère ainé Gilles Gbaguidi  et du festival international de théâtre et de musique pour personnes handicapées (Fitmhand) de mon ainé Gaston Eguédji. Ce sont ces deux structures là qui ont accepté m’aider dans le lancement ce cet ouvrage, qui aura lieu le samedi 16 janvier 2016 à 15 heures à Bénin Royal Hôtel. C’est pour moi l’occasion de remercier toutes les personnes qui m’ont aidé, notamment leurs Majestés Yéto Kandji, roi d’Agonlin et Adjiwatonou Yèwa Kpèdo III, roi de Kinto, Claude Balogoun, le représentant des artistes au Conseil Economique et Social, l’honorable Yacoubou Malèhossou, le Docteur Expédit de la Clinique Fandinan, plusieurs autres structures et toute la grande famille Gbaguidi qui est fortement mobilisée, pour accompagner leur fils que je suis afin que ce lancement soit couronné de succès. Je remercie aussi en passant mes deux marraines qui sont Olouwa Kèmy et Delphine Aboh que vous connaissez très bien. Elles ont déjà donné leur accord pour marquer de leur présence ce lancement et pour également m’accompagner.

Un appel à lancer pour clore cette interview ?

Avant l’appel, je voudrais franchement et sérieusement vous remercier pour l’intérêt que vous manifestez de façon inconditionnelle à cet ouvrage que votre confrère que je suis a publié. Je vous exprime ici ma reconnaissance. Et pour l’appel, je demande aux artistes de se mobiliser autour de moi, s’ils s’aiment et qu’ils aiment vraiment ce que nous faisons pour eux, pour moi c’est le moment de le savoir. Qu’ils se mobilisent, étant donné que le livre est édité à compte d’auteur donc c’est quand ils vont se mobiliser pour venir acheter que nous pourrons rentabiliser. Je compte donc sur eux, sur toutes les marraines, sur tous les parrains qui m’ont promis être là, toute la grande famille Gbaguidi, les familles parentes, alliées et amis et toutes les bonnes volonté qui liront cet entretien et qui se retrouveront dans ce que nous disons, je les invites le samedi 16 janvier 2016 à 15 heures à Bénin Royal Hôtel sis dans la rue en face de Toxi Labo au quartier Maromilitaire.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE  



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