‘’Cet ouvrage sera lancé le samedi prochain, que tous les artistes se mobilisent autour de moi’’
Journaliste culturel spécialiste des questions artistiques et
culturelles, Donatien Gbaguidi est l’un des journalistes béninois les plus
engagés et les plus prolifiques. Son métier il l’exerce avec passion et
dévouement, s’appliquant à respecter les textes en vigueur en la matière dans
son pays le Bénin. Très proche des artistes toutes catégories confondues, il
était au chevet de plusieurs d’entre ceux qui étaient décédés en 2013. Ces
artistes sur lesquels il se préparait à écrire et qui sont passés de vie à
trépas l’un après l’autre, viennent d’être immortalisés. Et c’est de ce livre
qui immortalise ces artistes béninois décédés en 2013 et dont il s’apprête à
lancer le samedi 16 janvier 2016 à Bénin Royal Hôtel, qu’il nous parle ici.
Lisez plutôt.
Présentez-vous aux lecteurs du journal l’Informateur, même si vous
n’êtes plus à présenter ?
Je suis Donatien Gbaguidi, journaliste spécialiste des questions
artistiques et culturelles, je suis Chef Desk Culture et je suis le Chef
d’Edition de l’événement Précis.
En tant que journaliste culturel, l’un des plus avertis du pays, vous
avez collaboré avec beaucoup d’artistes. Pourquoi c’est relation presqu’intime
avec les vedettes béninoises ?
Comme vous le savez, vous êtes
journaliste culturel également et le privilège que nous journalistes avons
c’est que, nous avons pratiquement un destin commun avec les artistes, les
stars. Donc toute notre carrière de journaliste culturel est consacrée aux
artistes, aux arts et à la culture. Etant journaliste culturel, nous sommes
donc appelés à faire la promotion des acteurs culturels, des artistes, raison
pour laquelle, tout le temps nous sommes avec eux et puis nous partageons même
parfois leur quotidien avec eux, histoire de quand même connaitre davantage,
ceux là que nous sommes appelés à promouvoir à travers nos plumes, notre voix,
etc.
Donatien Gbaguidi présentant son Livre |
Parlant de quotidien, vous en avez partagé assez, vous étiez même au
chevet de certains parmi eux sur leur lit de mort. Quels étaient vos sentiments
lorsque vous étiez avec ces artistes qui étaient à la porte de la mort ?
Naturellement ce sont des
sentiments d’amertumes, parfois mêlés de désespoirs. En réalité, ceux qui sont
décédés en 2013, vous savez l’année 2013 a été une année lugubre au cours de
laquelle la mort a particulièrement ciblé les artistes. Donc en cette année
nous avons enregistré un certain nombre de morts d’artistes. Malheureusement,
ce sont des artistes qui ont réellement marqué la musique béninoise et la
culture béninoise d’une manière générale. Et malheureusement pour moi, c’est
des gens que j’ai connu, que j’ai côtoyé lorsqu’ils étaient en très bonne
santé, des gens que j’ai fréquenté, pratiquement pendant toute ma carrière de
journaliste et j’ai partagé beaucoup de choses avec eux, parlant bien sûr de
notre profession. Malheureusement aussi, ces gens là avec qui je nourrissais un
projet, c’est-à-dire écrire quelque chose sur eux pendant qu’ils sont encore en
vie, pour pouvoir parler d’eux davantage, parler de ce que beaucoup ne savent
pas d’eux, de leur carrière, etc. mais j’étais sur le projet quand un à un ils
ont commencé par trépasser.
C’est alors que je me suis
dis, qu’au lieu de mélanger ceux qui sont décédés et ceux qui sont encore
en vie, étant donné qu’eux autres, ils sont définitivement partis pour ne plus
jamais revenir, il faut faire quelque chose pour immortaliser leurs mémoires.
D’où cette idée d’écrire un livre exclusivement consacré aux artistes béninois
décédés en 2013, parce que c’est l’année la plus meurtrière pour les
artistes. Mon souci est de leur rendre hommage dans un premier temps, de
les immortaliser et de laisser un document de référence pour les générations
actuelles et futures ; laisser un
document de référence pour l’histoire, laisser un document de référence pour
les chercheurs et enfin, laisser un document de référence pour les journalistes
étant donné que ce livre qui est intitulé « Culture en deuil : La
vérité sur les artistes béninois décédés en 2013 », est écrit non pas dans
un souci littéraire, mais ça embrasse la plus part des genres journalistiques
les plus usités : à savoir l’enquête, l’interview, le reportage, etc. etc.
Donc c’est un document qui va servir non seulement à tout ce beau monde dont je
viens de vous parler, mais notamment les journalistes, qui ont envie de savoir,
comment est-ce qu’il faut mener une enquête. Comment il faut rendre les
résultats d’’une enquête journalistique. Comment est-ce qu’il faut faire un
reportage. Comment est-ce qu’il faut engager une interview lorsqu’on est en face
d’un artiste ou d’une personnalité. Voilà à peu près ce que je peux vous dire
sur ce document là qui existe déjà.
Alors c’est un ouvrage de combien de pages et est-ce qu’il prend en
compte tous les artistes béninois décédés en 2013 ?
D’abord c’est un document
volumineux de 150 pages et dedans, j’ai fait un avertissement. J’ai bien précisé qu’il ne s’agit pas d’une liste
exhaustive de tous les artistes décédés en 2013, mais il s’agit plutôt d’un
ensemble d’investigations, d’interviews, de reportages consacrés aux artistes
chanteurs, donc ceux qui évoluent dans l’art musical. La deuxième chose, c’est
un document consacré aux artistes qui ont réellement marqué la vie des
béninois. Ce ne sont pas des artistes inconnus, ce sont des artistes connus,
qui ont fait leur temps, et qui continuaient même de faire leur temps quand la
mort les a fauchés.
Quelle est la date qui a été retenue pour le lancement de l’ouvrage et
quel sera le cadre qui abritera la cérémonie de lancement ?
C’est un ouvrage qui sera mis sur
le marché et dans les rayons des librairies, sous le contrôle de deux
structures à savoir : Athénaïs Média Communication de mon frère ainé
Gilles Gbaguidi et du festival
international de théâtre et de musique pour personnes handicapées (Fitmhand) de
mon ainé Gaston Eguédji. Ce sont ces deux structures là qui ont accepté m’aider
dans le lancement ce cet ouvrage, qui aura lieu le samedi 16 janvier 2016 à 15
heures à Bénin Royal Hôtel. C’est pour moi l’occasion de remercier toutes les
personnes qui m’ont aidé, notamment leurs Majestés Yéto Kandji, roi d’Agonlin
et Adjiwatonou Yèwa Kpèdo III, roi de Kinto, Claude Balogoun, le représentant
des artistes au Conseil Economique et Social, l’honorable Yacoubou Malèhossou,
le Docteur Expédit de la Clinique Fandinan, plusieurs autres structures et
toute la grande famille Gbaguidi qui est fortement mobilisée, pour accompagner
leur fils que je suis afin que ce lancement soit couronné de succès. Je
remercie aussi en passant mes deux marraines qui sont Olouwa Kèmy et Delphine
Aboh que vous connaissez très bien. Elles ont déjà donné leur accord pour
marquer de leur présence ce lancement et pour également m’accompagner.
Un appel à lancer pour clore cette interview ?
Avant l’appel, je voudrais
franchement et sérieusement vous remercier pour l’intérêt que vous manifestez
de façon inconditionnelle à cet ouvrage que votre confrère que je suis a
publié. Je vous exprime ici ma reconnaissance. Et pour l’appel, je demande aux
artistes de se mobiliser autour de moi, s’ils s’aiment et qu’ils aiment
vraiment ce que nous faisons pour eux, pour moi c’est le moment de le savoir.
Qu’ils se mobilisent, étant donné que le livre est édité à compte d’auteur donc
c’est quand ils vont se mobiliser pour venir acheter que nous pourrons
rentabiliser. Je compte donc sur eux, sur toutes les marraines, sur tous les parrains
qui m’ont promis être là, toute la grande famille Gbaguidi, les familles
parentes, alliées et amis et toutes les bonnes volonté qui liront cet entretien
et qui se retrouveront dans ce que nous disons, je les invites le samedi 16
janvier 2016 à 15 heures à Bénin Royal Hôtel sis dans la rue en face de Toxi
Labo au quartier Maromilitaire.
Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE
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