lundi 7 décembre 2015

Regroupés au sein du M7A

Des jeunes s’engagent pour redorer le blason du Cinéma béninois

Depuis 2009, une Association de jeune faisait son petit bonhomme de chemin dans les sphères de la cinématographie au Bénin. L’Association les Missionnaires du 7ème art (M7A), officiellement reconnue par l’Etat en 2011, se battent de jours comme de nuits pour porter haut le flambeau d’un cinéma béninois à la traine. Ce samedi 05 décembre, ils étaient en Assemblée générale pour le renouvellement des instances dirigeantes de leur association. C’était à la salle polyvalente de la Blue Zone de Zongo devant Akala Akambi leur parrain à vie et Marielle Nougbologni Dégboé représentant les membres du conseil consultatif.  
Les nouveaux membres du M7A prenant engagement, pour servir avec défendre avec hardiesse le cinéma
On le sait qu’il n’est qu’un secret de polichinelle que le cinéma béninois est inexistant. Malgré la présence sur le terrain, de quelques très bons réalisateurs, le théâtre filmé a pris le pas sur les films de fond, sur des thématiques cinématographiques pouvant permettre au pays de se hisser au rang des grandes nations du 7ème art, comme le Burkina Faso. Cette situation est devenue tellement criarde que les productions béninoises sont absentes des grands rendez-vous cinématographiques à travers le monde. A l’image d’Akala Akambi, directeur de la cinématographie pendant une quinzaine d’années, plusieurs personnes se battent dans l’ombre pour redorer le blason du 7ème art béninois, mais sans trop de succès. Les problèmes du cinéma béninois ont donc des racines profondes et qui ont nom entre autres, l’absence de scénaristes qualifiés pour des belles histoires, trop peu de romanciers, de rêveurs qui puissent peindre des situations, facilement adaptables au cinéma et qui puissent concurrencer les productions venant des autres pays.

Pour corriger cet état de choses, il faudra des personnes engagées et dotées de courage et de la hargne de voir quelque chose changée dans le bon sens pour le 7ème art béninois. Et pour ce faire, des jeunes gens amoureux du cinéma, étudiants pour la plus part dans les hautes écoles de l’audiovisuel, telles l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (Isma), Esmac-Hwendo et des universités publiques ; se sont mis ensemble pour jouer leur partition. Réunis au sein de l’Association des Missionnaires du 7ème art et emmenés par Aymar Rodolphe Sangnidjo leur président, ils se battent depuis plusieurs années déjà pour redonner vie au cinéma béninois. Pour l’atteinte de leurs objectifs, ils priorisent la formation, qui leur ait donné dans tous les corps de métier du 7ème art par des professionnels du domaine, tous enseignants dans les universités et autres écoles de l’audiovisuel. Des formateurs volontaires et bénévoles engagés, parce que mesurant la portée de la vision des jeunes. Après la formation, ils mettent l’accent sur la réalisation, la production et la distribution des œuvres cinématographiques, l’assistance au processus  de développement par l’entremise du septième art et  l’audiovisuel, le développement du star-système, etc.
La photo de famille à l'issue de l'Assemblée générale

Ils visent à œuvrer pour le développement du cinéma africain en général et celui béninois en particulier, produire et accompagner la réalisation des films de ses membres, valoriser la culture africaine et celle béninoise. L’Association les Missionnaires du 7ème art est ouverte à tous les jeunes, âgés de 18 ans au moins et jouissant de leurs droits civiques et moraux, sans distinction de race, de religion, de nationalité, de sexe, de bord politique, qui savent lire et écrire le français, qui sont sociables et qui partagent les visions de l’Association.

A l’issue de l’Assemblée générale, Akala Akambi parrain à vie du M7A et Marielle Nougbologni Dégboé, membre du conseil consultatif, leur ont prodigué de sages conseils pour l’atteinte de leurs objectifs.


Patrick Hervé YOBODE 

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