Des jeunes s’engagent pour redorer le blason du Cinéma béninois
Depuis 2009, une Association de jeune faisait son petit bonhomme de
chemin dans les sphères de la cinématographie au Bénin. L’Association les
Missionnaires du 7ème art (M7A), officiellement reconnue par l’Etat
en 2011, se battent de jours comme de nuits pour porter haut le flambeau d’un
cinéma béninois à la traine. Ce samedi 05 décembre, ils étaient en Assemblée
générale pour le renouvellement des instances dirigeantes de leur association. C’était
à la salle polyvalente de la Blue Zone de Zongo devant Akala Akambi leur
parrain à vie et Marielle Nougbologni Dégboé représentant les membres du
conseil consultatif.
Les nouveaux membres du M7A prenant engagement, pour servir avec défendre avec hardiesse le cinéma |
On le sait qu’il n’est qu’un
secret de polichinelle que le cinéma béninois est inexistant. Malgré la
présence sur le terrain, de quelques très bons réalisateurs, le théâtre filmé a
pris le pas sur les films de fond, sur des thématiques cinématographiques
pouvant permettre au pays de se hisser au rang des grandes nations du 7ème
art, comme le Burkina Faso. Cette situation est devenue tellement criarde que
les productions béninoises sont absentes des grands rendez-vous
cinématographiques à travers le monde. A l’image d’Akala Akambi, directeur de
la cinématographie pendant une quinzaine d’années, plusieurs personnes se
battent dans l’ombre pour redorer le blason du 7ème art béninois, mais
sans trop de succès. Les problèmes du cinéma béninois ont donc des racines
profondes et qui ont nom entre autres, l’absence de scénaristes qualifiés pour
des belles histoires, trop peu de romanciers, de rêveurs qui puissent peindre
des situations, facilement adaptables au cinéma et qui puissent concurrencer
les productions venant des autres pays.
Pour corriger cet état de choses,
il faudra des personnes engagées et dotées de courage et de la hargne de voir
quelque chose changée dans le bon sens pour le 7ème art béninois. Et
pour ce faire, des jeunes gens amoureux du cinéma, étudiants pour la plus part
dans les hautes écoles de l’audiovisuel, telles l’Institut supérieur des
métiers de l’audiovisuel (Isma), Esmac-Hwendo et des universités publiques ;
se sont mis ensemble pour jouer leur partition. Réunis au sein de l’Association
des Missionnaires du 7ème art et emmenés par Aymar Rodolphe
Sangnidjo leur président, ils se battent depuis plusieurs années déjà pour
redonner vie au cinéma béninois. Pour l’atteinte de leurs objectifs, ils
priorisent la formation, qui leur ait donné dans tous les corps de métier du 7ème
art par des professionnels du domaine, tous enseignants dans les universités et
autres écoles de l’audiovisuel. Des formateurs volontaires et bénévoles
engagés, parce que mesurant la portée de la vision des jeunes. Après la
formation, ils mettent l’accent sur la réalisation, la production et la
distribution des œuvres cinématographiques, l’assistance au processus de développement par l’entremise du septième
art et l’audiovisuel, le développement
du star-système, etc.
La photo de famille à l'issue de l'Assemblée générale |
Ils visent à œuvrer pour le
développement du cinéma africain en général et celui béninois en particulier,
produire et accompagner la réalisation des films de ses membres, valoriser la
culture africaine et celle béninoise. L’Association les Missionnaires du 7ème
art est ouverte à tous les jeunes, âgés de 18 ans au moins et jouissant de
leurs droits civiques et moraux, sans distinction de race, de religion, de
nationalité, de sexe, de bord politique, qui savent lire et écrire le français,
qui sont sociables et qui partagent les visions de l’Association.
A l’issue de l’Assemblée
générale, Akala Akambi parrain à vie du M7A et Marielle Nougbologni Dégboé,
membre du conseil consultatif, leur ont prodigué de sages conseils pour l’atteinte
de leurs objectifs.
Patrick Hervé YOBODE
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