dimanche 8 février 2015

Communiqué de presse à l'encontre de Marie-Cécile Zinsou de la Fondation Zinsou

 Marie-Cécile Zinsou doit présenter des excuses publiques aux journalistes culturels du Bénin


L’indignation des Journalistes Culturels béninois est sans égale, après la lecture sur le mur de la page Facebook de Marie-Cécile Zinsou du propos ci-après, posté le mardi 27 janvier 2015, lié à la tenue, le lendemain, mercredi 28 janvier, de la conférence de presse de la Fondation Zinsou sur ’’Dansons maintenant’’, un événement culturel fondamental, devant débuter le vendredi 30 janvier 2015 :
« Les journalistes honnêtes et sérieux existent au Bénin, nous avons même la chance d'en connaître plusieurs à la Fondation Zinsou ! Pour tous les autres qui pensent que nous allons les rémunérer pour écrire des articles sur Dansons Maintenant, détrompez vous ! Le chantage a assez duré ! Nous ne vous verserons pas le moindre centime car la Fondation consacre ses ressources à la diffusion de la culture et à des actions ouvertes à tous et gratuites. Le budget d'une conférence de presse représente l'équivalent de 3 500 impressions de jeux pour les enfants du Musée de Ouidah, il n'est donc pas question de les verser à des soi-disant professionnels qui sont rémunérés par ailleurs.
Sur ce, ceux qui veulent venir demain à 11h30 à l'Institut Français du Bénin pour la conférence de presse Dansons Maintenant, sont les bienvenus. »
Triomphalement, le mercredi 28 janvier 2015, quelques heures après la tenue de la conférence de presse, Marie-Cécile Zinsou poste, en réponse à quelques commentaires de son propos de la veille :
« La conférence de presse de "Dansons Maintenant !" a eu lieu ce matin et je tiens à vous faire partager ma grande joie d'avoir reçu une dizaine de médias, presse écrite, radio et télévision. Des journalistes professionnels qui ne nous ont rien demandé excepté des précisions sur l’événement. C'est très encourageant pour la suite et cela dit bien que les choses changent !!! »
Après avoir pris connaissance de ces différents écrits de Marie-Cécile Zinsou à l’encontre des Journalistes Culturels béninois, le Bureau Directeur du ’’Noyau Critique’’, Association de Journalistes Culturels et de Critiques d’Art pour le Développement, s’est réuni en une session extraordinaire, le jeudi 29 janvier 2015, à Cotonou, pour statuer sur la situation.
Il a touché du doigt le mépris de Marie-Cécile Zinsou pour toute une corporation qui ne s’est jamais fait prier pour relayer les activités de la Fondation Zinsou, qui n’a jamais exigé la moindre somme d’argent pour la couverture des manifestations relatives à ladite structure. D’où vient alors cette hargne subite contre les Journalistes Culturels béninois qui n’ont jamais cherché à discuter aux enfants des impressions de jeux en faveur de leurs perdiem de reportage.
Elle a osé s'en prendre aux journalistes culturels béninois, ça va payer cher
Le perdiem de reportage n’est pas un tabou ; il relève d’une tradition de fait, en vigueur dans la presse béninoise, s’est imposé comme un des avantages irréductibles de l’exercice de la profession de journaliste au Bénin, en dehors du salaire que perçoit cette catégorie de travailleur. En outre, le perdiem manifeste la solidarité et le soutien des personnalités et des institutions gouvernementales, parapubliques ou privées envers les journalistes pour leur permettre de subvenir aux exigences de déplacement vers les lieux de reportage, eux dont les déplacements quotidiens vers les terrains de reportage sont incessants, nombreux, ce qui constitue une charge économique que le salaire peine à couvrir.
Le Bureau Directeur du ’’Noyau Critique’’ voudrait en profiter pour remercier profondément toutes ces nombreuses personnalités et ces institutions qui, ayant compris que le budget de déplacement du journaliste béninois pèse considérablement sur son salaire, ont fait l’option salutaire de lui accorder le perdiem de reportage chaque fois que celui-ci se rend à la couverture médiatique d’une manifestation à laquelle elles l’invitent, contribuant ainsi à l’amener à réussir sa difficile mission d’information de la population.    
Cependant, les frais de reportage ne sont imposés à quiconque ni à quelque structure que ce soit. Par conséquent, le Bureau du ’’Noyau Critique’’ ne sait pas où se trouve le problème de Marie-Cécile Zinsou qui, à travers son post, sur son mur facebook, du mercredi 28 janvier, cité précédemment, a cru qu’en parfaite connaissance de ses propos insultants et humiliants de la veille, les journalistes ont fait le déplacement de l’Institut français de Cotonou afin de l’écouter, pour sa conférence de presse ; elle ignorait royalement que la chance dont elle avait bénéficié ce mercredi est justement de n’avoir pas été lue avant que les journalistes culturels ne viennent à sa conférence de presse. Ceux-ci, tenant profondément à leur dignité, l’auraient purement et simplement boycottée, s’ils avaient eu vent de ses mots visant à les humilier. Ainsi, elle se serait retrouvée seule, à l’Institut français, expliquant à elle-même les tenants et les aboutissants de son événement ’’Dansons maintenant’’, qui a démarré le vendredi 30 janvier.
D’ailleurs, le Bureau Directeur du ’’Noyau Critique’’ l’appelle vivement à se renseigner auprès de Sylvain Treuil, Directeur de l’Institut français de Cotonou, avec qui elle était, lors de sa conférence de presse, et auprès de tous les prédécesseurs de celui-ci, pour savoir si les Journalistes Culturels béninois ont jamais exigé le moindre perdiem avant de relayer les activités de l’Institut français, anciennement, Centre culturel français. Présentement, Sylvain Treuil, lui, n’a jamais réglé, depuis son arrivée à la tête de l’institution, quelque frais de reportage que ce soit à quelque journaliste culturel que ce soit, ce qui n’a jamais empêché les professionnels béninois des médias de produire des articles sur les manifestations de l’Institut français du Bénin.
Si Marie-Cécile Zinsou voulait renoncer à continuer à payer le perdiem de reportage des journalistes, elle aurait pu le signifier dignement, au cours d’une rencontre avec ceux-ci, ou en appliquant simplement la stratégie du fait accompli, au lieu de réaliser tout cet étalage gratuit visant à se donner de la valeur, visant à en profiter pour vilipender les professionnels des médias béninois spécialisés dans la couverture des événements culturels.   
Mais, malgré toute la tentation qui les en prend, vu le sondage que le Bureau Directeur du ’’Noyau Critique’’ en a fait, les Journalistes Culturels béninois n’évolueront pas dans le même registre de bassesse que Marie-Cécile Zinsou en boycottant systématiquement la couverture de son ’’Dansons maintenant’’, en particulier, et tous les événements de la Fondation Zinsou, en général.
Avec un tel langage développé, sur son mur facebook, contre les Journalistes Culturels béninois, un langage qui n’honore que son amour-propre en mal de fabriquer des boucs-émissaires d’une probable incapacité à faire face à des activités de la Fondation Zinsou, activités parmi lesquelles il faut compter la réalisation de 3500 impressions de jeux, Marie-Cécile Zinsou vient de tomber dans des profondeurs plus qu’abyssales dans l’estime des professionnels des médias, ce qui fait que la seule porte de sortie qui s’impose à elle est la présentation d’excuses publiques à toute la valeureuse et laborieuse corporation des journalistes culturels béninois, une attitude humble sans laquelle elle ne les verrait plus jamais, jamais ! L’accompagner en toute sincérité dans le relais médiatique de ses activités. Si elle ne présente pas, dans les délais les plus diligents, des excuses publiques à tous les Journalistes Culturels béninois pour ses écrits infamants et dévalorisants, ce serait alors tous les journalistes béninois, en général, qu’ils soient de la presse écrite, de la presse en ligne, de la radio ou de la télévision, qui seront sensibilisés contre elle et ses propos, ce qui mettrait Marie-Cécile Zinsou en demeure de faire importer de la France ses propres journalistes culturels de la trempe de ceux qu’elle a de la fierté à qualifier d’ « honnêtes » et de « sérieux », eux qui auront alors la lourde mission, non seulement de relayer les manifestations de sa structure mais, aussi de supporter ce langage si inqualifiable.
Le Bureau Directeur du ’’Noyau Critique, compte tenu de la situation profondément préoccupante de l’opprobre jetée par Marie-Cécile Zinsou sur la laborieuse corporation des Journalistes Culturels du Bénin, en appellent à la mobilisation de ceux-ci, en particulier, et de ceux de tous les professionnels des médias animant tous les autres rubriques, en général, afin que des actes communs soient pris pour faire regretter à Marie-Cécile Zinsou son insolence gratuite, afin que plus jamais aucune personnalité d’aucune sorte ne puisse en venir, à nouveau, à tenir de ces sortes de propos déshonorants sur quelque catégorie de professionnels béninois des médias, eux qui, de leur vie, font tout un sacrifice pour informer les citoyens.

Fait à Cotonou, le jeudi 29 janvier 2015
Pour le Bureau Directeur du ’’Noyau Critique’’,
Le Président,

Marcel KPOGODO  

1 commentaire:

  1. Merci pour cet article. Mais dans d'autres pays le perdiem ou frais de transport est pris en compte dans le salaire. Le journaliste travaille pour l'organe de presse et non pour les organisateurs d'événement. Et cela évite au journaliste quelque influence ou intimidation. Dommage que les journalistes du Bénin soient confrontés à ce genre de situation.J'espère que la tendance changera un jour.

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