Les acteurs traditionnels félicitent Constantin Nobimè pour le pari
réussit
Lancé le vendredi dernier par la nuit traditionnelle suivie de la
réjouissance populaire et de la veillée traditionnelle, la 2ème
édition du festival panafricain Hwendo a connu son épilogue. L’apothéose d’une
initiative qui suscite de l’engouement à été donné à la salle des fêtes de
l’hôtel Havre de paix de Godomey. C’était un nouveau pari gagné à mettre à
l’actif de Babatoundé Constantin Nobimè. Tout ceci se déroulait sous les yeux
attentifs de sa Majesté Dada Tossoh Gbaguidi XIII, qui a béni et décoré
Constantin Nobimè avec un chapeau traditionnel qui s’intitule ‘’Les Recardes de
la paix’’.
Dah Logbé priant pour le promoteur du festival |
C’est fini, la seconde édition du
festival Hwendo a pris fin en beauté, laissant un arrière goût d’inassouvie sur
les langues. Tant les innovations apportées étaient de taille et concourraient
à la promotion réelle des valeurs et acquis endogènes. Babatoundé Constantin
Nobimè initiateur et coordonnateur du festival, a su s’entourer d’une équipe de
jeunes gens dynamiques qui avec lui partagent une même vision pour la tradition
africaine. Sur un continent et surtout au Bénin où la perte des valeurs est
devenue un modèle et où les jeunes gens n’ont plus de repères, leurs ainés
étant tous devenus de vils individus et qui, ne connaissant pas leur histoire,
fuient leur tradition. Malgré les églises qui poussent comme des champignons
dans toutes les rues, ces églises qui étaient sensées dispenser le bon sens aux
humains et qui contribuent à leur avilissement. Il faudrait s’interpeller et
interpeller la conscience collective à un retour à la source. Pour un continent
debout et un Bénin prospère, il faut nécessairement ce retour aux vraies
valeurs et acquis endogènes. Ayant compris très tôt la dérive dans laquelle
tout le monde verse tête baissée, Babatoundé Constantin Nobimè s’était posé
plusieurs questions. « Que serait devenu l’héritage de nos ancêtres sans vous ? Que dis-je ? Sans votre permanente sentinelle ? »,
s’interrogeait-il. En effet, le
président Maire Nicéphore Dieudonné Soglo a jadis, très tôt fait de comprendre
les vertus intrinsèques de la tradition, gage du développement sans recours du
Bénin. Dès lors les divinités et les Vodouns du Bénin étaient célébrés chaque
10 janvier. Au fil du temps, cette seule journée de célébration de nos valeurs
endogènes qui ne suffisait pas a aussi gagné en monotonie. C’est donc pour en
finir avec ce climat de platitude, que le Festival Panafricain Hwendo
a vu le jour. Pour donc la sauvegarde des valeurs endogènes
intrinsèques, ce festival est initié pour un brassage culturel et cultuel
approfondi entre les peuples noirs, avec à la clé, la découverte de plusieurs
phytothérapeutes, têtes couronnées, maître spirituels et divinités d’autres
pays africains. C’est justement pour
reconnaitre, le travail épineux des hommes de la tradition, que cette
édition a distingué une trentaine d’acteurs traditionnels. Exerçant bon gré mal
gré dans un milieu hostile aux réalités endogènes, quand on sait que, c’est de
la tradition que jaillit, la richesse financière, la joie de vivre, la paix du
cœur, la stabilité politique, la longévité et d’autres bien-être. Alors,
comment ne pas dire félicitation à ces hommes de la vie ? Ils sont donc 30
au total à recevoir grand ordre du mérite traditionnel africain. Ils viennent
du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria et du Togo.
Daagbo Vognon Danhouègnon, Prêtre du Fâ |
Patrick Hervé YOBODE
Voici le nom des heureux distingués
KABIESSI
ANSEKE BABA GUIDAÏ, DAH LOGBE, DÊ – GBEZE AYONTINME, TOGBUI RAMA, OLUWO AWO
IMULE DU BENIN, YABA BANTOLE, DAAGBO GLEXWUE KPASSENON, HOUNNON ATCHINON KOKOU
MESSAN, TOGBE KANKOE ANANI THEODORE, RABBI TAN, GBEZE HOUETON AHOUN-BE,
VODOUNON ADANKANLIN, DAH AMAGNON, VODOUNON TCHETOULA, DAH AGODOZIN, HOUNNON
AFFODEGONKOU, BOCONON AGAUNGA, MIANON EDOH TCHOMELE, VODOUNON A. TCHABASSI,
MAJESTE GUIDIMADJEGBE, MAJESTE TODJEDO BOFIFAWA, TOGBUI SASSOU BOKLO II, DAH
ANICONONDJE,
HOUNNON A. GUEDEHOUNGUE, DAAGBO VOGNON,
HOUNNON A. AYOLOMI LATE, DAKE GILBERT DJOKESS
Ils ont dit
Sa Majesté Dada Tossoh Gbaguidi XIII : nous sommes venus suite
à l’appel de notre fils Babatoundé
Hounnon Adankanlin |
Constantin Nobimè. Moi je pense fermement
que pour entreprendre quelque chose de sérieux et aller vers le développement
en Afrique et au Bénin, nous devons nous baser sur la tradition, les valeurs
endogènes africaines. Ceux qui ne vivent que pour lutter afin que la tradition
disparaisse, sont des apprentis sorciers qui ne comprennent rien de leur propre
histoire. Nous leur pardonnons. Quel prêtre, quel pasteur qui na pas de nom
endogène en Afrique ? A-t-on déjà entendu de Pierre François ou de
François Pierre, il y a toujours un nom de famille avant le prénom français. Je
félicite et j’encourage tous ceux qui s’investissent pour la promotion et la
pérennisation des valeurs endogènes. A Constantin je dis bravo pour le pari
gagné. Cette édition ne sera pas la dernière. Les mânes de nos ancêtres
l’assisteront pour que ce festival ne se meure.
Daagbo Vognon Danhouègnon : tout ce que Babatoundé Constantin
Nobimè entreprend à travers son
Rabbi Tan recevant son Mérite |
Magasine Hwendo Mag et notamment cette
distinction des acteurs traditionnels, mérite notre soutien. Nuits comme jours,
nous allons prier pour lui. Les divinités, les Vodouns, les mânes des ancêtres
seront à ses côtés. Nous saluons et remercions, son père, sa mère, sa famille
et la collectivité qui l’a vu naitre. Je salue toutes les têtes couronnées qui
ont fait le déplacement. Et je tiens à dire à Constantin que cette édition du
festival ne sera pas la dernière. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir
pour qu’il se pérennise.
Sa Majesté Dada Tossoh Gbaguidi XIII |
Hounnon Adankanlin de Tokan Tokpamey : je suis très ravi
d’être ici, car je constate que la tradition et nos valeurs endogènes, gagnent
du terrain, de l’importance et ont de l’avenir. Nos frères qui ne connaissent
pas la tradition, ou ceux qui fuient la tradition et qui disent n’importe quoi,
n’ont qu’à savoir que la tradition existe. Car vous faites tout, mais aux
derniers jours, vous revenez à la famille, au cercle traditionnel. Constantin
qui a compris qu’il faut décorer les acteurs traditionnels, sera accompagné et
assisté des mânes de nos ancêtres, les
divinités le béniront pour tout ce qu’il fait et il fera davantage.
Rabbi Tan : avec modestie, je remercie le festival Hwendo pour
ce grand honneur qu’il m’accorde. Il faut que l’Eternel bénit ce festival afin
qu’il devienne international. Faire la promotion de la tradition, je crois que
c’est une chose noble. Surtout dans notre contexte actuel où tous les
politiques sont de l’autre côté, si un jeune se décide à être le porte flambeau
de la tradition, contre vents marrées, je crois qu’on ne peut que l’encourager
et lui souhaiter une longue vie.
Sa Majesté Gilbert Dakè alias Djokess |
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