mercredi 2 octobre 2013

Festival panafricain Hwendo


Les acteurs traditionnels félicitent Constantin Nobimè pour le pari réussit

Lancé le vendredi dernier par la nuit traditionnelle suivie de la réjouissance populaire et de la veillée traditionnelle, la 2ème édition du festival panafricain Hwendo a connu son épilogue. L’apothéose d’une initiative qui suscite de l’engouement à été donné à la salle des fêtes de l’hôtel Havre de paix de Godomey. C’était un nouveau pari gagné à mettre à l’actif de Babatoundé Constantin Nobimè. Tout ceci se déroulait sous les yeux attentifs de sa Majesté Dada Tossoh Gbaguidi XIII, qui a béni et décoré Constantin Nobimè avec un chapeau traditionnel qui s’intitule ‘’Les Recardes de la paix’’.

Dah Logbé priant pour le promoteur du festival
C’est fini, la seconde édition du festival Hwendo a pris fin en beauté, laissant un arrière goût d’inassouvie sur les langues. Tant les innovations apportées étaient de taille et concourraient à la promotion réelle des valeurs et acquis endogènes. Babatoundé Constantin Nobimè initiateur et coordonnateur du festival, a su s’entourer d’une équipe de jeunes gens dynamiques qui avec lui partagent une même vision pour la tradition africaine. Sur un continent et surtout au Bénin où la perte des valeurs est devenue un modèle et où les jeunes gens n’ont plus de repères, leurs ainés étant tous devenus de vils individus et qui, ne connaissant pas leur histoire, fuient leur tradition. Malgré les églises qui poussent comme des champignons dans toutes les rues, ces églises qui étaient sensées dispenser le bon sens aux humains et qui contribuent à leur avilissement. Il faudrait s’interpeller et interpeller la conscience collective à un retour à la source. Pour un continent debout et un Bénin prospère, il faut nécessairement ce retour aux vraies valeurs et acquis endogènes. Ayant compris très tôt la dérive dans laquelle tout le monde verse tête baissée, Babatoundé Constantin Nobimè s’était posé plusieurs questions. « Que serait devenu l’héritage de nos ancêtres  sans vous ? Que dis-je ? Sans  votre permanente sentinelle ? », s’interrogeait-il.  En effet, le président Maire Nicéphore Dieudonné Soglo a jadis, très tôt fait de comprendre les vertus intrinsèques de la tradition, gage du développement sans recours du Bénin. Dès lors les divinités et les Vodouns du Bénin étaient célébrés chaque 10 janvier. Au fil du temps, cette seule journée de célébration de nos valeurs endogènes qui ne suffisait pas a aussi gagné en monotonie. C’est donc pour en finir avec ce climat de platitude, que le Festival Panafricain Hwendo a vu le jour. Pour donc la sauvegarde des valeurs endogènes intrinsèques, ce festival est initié pour un brassage culturel et cultuel approfondi entre les peuples noirs, avec à la clé, la découverte de plusieurs phytothérapeutes, têtes couronnées, maître spirituels et divinités d’autres pays africains. C’est justement pour  reconnaitre, le travail épineux des hommes de la tradition, que cette édition a distingué une trentaine d’acteurs traditionnels. Exerçant bon gré mal gré dans un milieu hostile aux réalités endogènes, quand on sait que, c’est de la tradition que jaillit, la richesse financière, la joie de vivre, la paix du cœur, la stabilité politique, la longévité et d’autres bien-être. Alors, comment ne pas dire félicitation à ces hommes de la vie ? Ils sont donc 30 au total à recevoir grand ordre du mérite traditionnel africain. Ils viennent du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria et du Togo.
Daagbo Vognon Danhouègnon, Prêtre du Fâ

Patrick Hervé YOBODE

Voici le nom des heureux distingués

KABIESSI ANSEKE BABA GUIDAÏ, DAH LOGBE, DÊ – GBEZE AYONTINME, TOGBUI RAMA, OLUWO AWO IMULE DU BENIN, YABA BANTOLE, DAAGBO GLEXWUE KPASSENON, HOUNNON ATCHINON KOKOU MESSAN, TOGBE KANKOE ANANI THEODORE, RABBI TAN, GBEZE HOUETON AHOUN-BE, VODOUNON ADANKANLIN, DAH AMAGNON, VODOUNON TCHETOULA, DAH AGODOZIN, HOUNNON AFFODEGONKOU, BOCONON AGAUNGA, MIANON EDOH TCHOMELE, VODOUNON A. TCHABASSI, MAJESTE GUIDIMADJEGBE, MAJESTE TODJEDO BOFIFAWA, TOGBUI SASSOU BOKLO II, DAH ANICONONDJE,
    HOUNNON A. GUEDEHOUNGUE, DAAGBO VOGNON, HOUNNON A. AYOLOMI LATE, DAKE GILBERT DJOKESS

Ils ont dit

Sa Majesté Dada Tossoh Gbaguidi XIII : nous sommes venus suite à l’appel de notre fils Babatoundé 
Hounnon Adankanlin
Constantin Nobimè. Moi je pense fermement que pour entreprendre quelque chose de sérieux et aller vers le développement en Afrique et au Bénin, nous devons nous baser sur la tradition, les valeurs endogènes africaines. Ceux qui ne vivent que pour lutter afin que la tradition disparaisse, sont des apprentis sorciers qui ne comprennent rien de leur propre histoire. Nous leur pardonnons. Quel prêtre, quel pasteur qui na pas de nom endogène en Afrique ? A-t-on déjà entendu de Pierre François ou de François Pierre, il y a toujours un nom de famille avant le prénom français. Je félicite et j’encourage tous ceux qui s’investissent pour la promotion et la pérennisation des valeurs endogènes. A Constantin je dis bravo pour le pari gagné. Cette édition ne sera pas la dernière. Les mânes de nos ancêtres l’assisteront pour que ce festival ne se meure.

Daagbo Vognon Danhouègnon : tout ce que Babatoundé Constantin Nobimè entreprend à travers son 
Rabbi Tan recevant son Mérite
Magasine Hwendo Mag et notamment cette distinction des acteurs traditionnels, mérite notre soutien. Nuits comme jours, nous allons prier pour lui. Les divinités, les Vodouns, les mânes des ancêtres seront à ses côtés. Nous saluons et remercions, son père, sa mère, sa famille et la collectivité qui l’a vu naitre. Je salue toutes les têtes couronnées qui ont fait le déplacement. Et je tiens à dire à Constantin que cette édition du festival ne sera pas la dernière. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’il se pérennise.

Sa Majesté Dada Tossoh Gbaguidi XIII 
Hounnon Adankanlin de Tokan Tokpamey : je suis très ravi d’être ici, car je constate que la tradition et nos valeurs endogènes, gagnent du terrain, de l’importance et ont de l’avenir. Nos frères qui ne connaissent pas la tradition, ou ceux qui fuient la tradition et qui disent n’importe quoi, n’ont qu’à savoir que la tradition existe. Car vous faites tout, mais aux derniers jours, vous revenez à la famille, au cercle traditionnel. Constantin qui a compris qu’il faut décorer les acteurs traditionnels, sera accompagné et assisté des mânes de  nos ancêtres, les divinités le béniront pour tout ce qu’il fait et il fera davantage.
Rabbi Tan : avec modestie, je remercie le festival Hwendo pour ce grand honneur qu’il m’accorde. Il faut que l’Eternel bénit ce festival afin qu’il devienne international. Faire la promotion de la tradition, je crois que c’est une chose noble. Surtout dans notre contexte actuel où tous les politiques sont de l’autre côté, si un jeune se décide à être le porte flambeau de la tradition, contre vents marrées, je crois qu’on ne peut que l’encourager et lui souhaiter une longue vie.
Sa Majesté Gilbert Dakè alias Djokess



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