samedi 27 juin 2020

Rencontres Cinématographiques et Numériques de Cotonou ''ReCiCo''

La 2ème édition s'annonce du 29 Août au 5 septembre 2020

(Donatien Gbaguidi immortalisé à travers un prix spécial qui porte son nom)

C'est à la faveur d'une conférence de presse tenue ce jeudi 24 juin 2020 dans les locaux du Centre National du Cinéma et de l'Image Animée (CNCIA), que Dimitri Fadonougbo a décliné tout ce qu'il faudrait savoir par rapport à la 2ème édition des Rencontres Cinématographiques et Numériques de Cotonou’’ReCiCo’’. Cette année donc, les '’ReCiCo’’ qui connaîtront plusieurs innovations se tiendront du 29 Août au 05 septembre 2020 au tour d'un thème évocateur : '’Cinéma, Art et Économie. Les détails dans les lignes qui suivent.

Se baser sur le Cinéma pour faire de la vente de la Destination Bénin une réalité. C'est bien possible, si notre pays se décide à accorder du crédit et à reconsidérer le secteur du 7ème art. Et pour amener l'Etat à s'y intéresser, Dimitri Fadonougbo propose les Rencontres Cinématographiques et Numériques de Cotonou (’’ReCiCo’’). Conscient du fait que l'idée du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) est partie de trois personnes pour devenir un événement international et si cher à l'Etat burkinabè, le cinéaste entend jouer toutes les cartes possibles pour imposer cette belle initiative.
Pour y arriver, il lui faudra porter à lui seul l'organisation de cet événement pendant quelques années. 
Dimitri Fadonougbo, lors de la conférence de presse

Il faudra doter les ReCiCo de tous les papiers nécessaires qui lui permettront d’échanger, de dialoguer avec l'Etat, les cinéastes et les partenaires pour mener des réflexions sur des sujets importants liés au cinéma. C'est le cas, puisqu'après 2019, il récidive avec la tenue de l’édition 2020 avec plusieurs innovations de taille. Et parlant d'innovations, les ReCiCo qui se positionne comme  un cadre de promotion, de diffusion, de distribution, et de perfectionnement du Cinéma africain et de sa Diaspora ; initie les ReCiCo-Pro. C’est un forum qui permettra aux porteurs de projets et aux réalisateurs béninois de trouver des gens capables de les aider à avoir des productions compétitives et de qualité. 

Ce sera aussi des moments d’échanges et de partage surtout en ce qui concerne les jeunes avec des acteurs de la chaine du cinéma, pour acquérir des compétences, des expériences pour des bases solides qui à coup sûr constitueront une porte de sortie gagnante pour le 7ème art béninois. Il est également prévu,  un colloque sur le thème : '’Cinéma, Art et Économie'’, le Marché International du Film (MIF), cadre idéal pour les diffuseurs et exploitants de films, plusieurs ateliers de formation notamment sur la scénarisation, la musique de films, la décoration, etc. mais aussi et surtout le Forum Africain des Producteurs, qui se penchera sur le Fonds africain pour le fonctionnement du Cinéma.
Une cinquantaine de films de plusieurs pays dont entre autres, le Burkina Faso, le Mali, la République Démocratique du Congo, le Togo, le Maroc, le Sénégal, la Tunisie, la Côte d’Ivoire, le Bénin ont répondu à l'appel à films du 05 mai 2020 et se positionne sur la deuxième édition des Rencontres Cinématographiques et Numériques de Cotonou’’ReCiCo’’ 2020.

Pour récompenser les meilleurs, il y a plusieurs prix dont notamment : Le Buste d'Or de Paulin Soumanou Vieyra qui constitue les grands prix long et court métrages, les prix spéciaux :  Général Mathieu Kérékou, Joseph Kpobli pour le meilleur décor long métrage, Grégoire Noudéhou pour le meilleur décor court métrage, le Prix Président de la République, pour célébrer ce président qui aurait défendu le cinéma et aurait beaucoup fait pour son réel décollage et le Prix Donatien Gbaguidi pour au meilleur article critique, du nom de ce Journaliste Culturel béninois qui est l'un des initiateurs des ReCiCo mais décédé en 2018.

Pour le conférencier habitué des grands festivals de cinéma dans le monde, le cinéma est un Business, c'est une industrie qui se suffit, mais c'est peut-être que le Bénin n'en mesure pas encore l'importance. Pour preuve, il a cité la part importante de l’industrie cinématographique du Nigeria (Nollywood) à l'économie de ce pays. « Quand nous regardons Nollywood à côté, ça rapporte jusqu’à près de 300 millions de dollars au budget national représentant près de 1,5% du PIB du Nigeria », fait savoir le conférencier. C'est d'ailleurs ce qui justifie le thème autour duquel s'articule l'acte 2 de rendez-vous des cinémas africains.

Vue la crise sanitaire que traverse le monde et la flambée des cas de contamination au Covid-19 au Bénin, Dimitri Fadonougbo rassure que des mesures sont prises pour éviter les risques de contagions. Au besoin dit-il, des activités seront purement et simplement annulées.

Patrick Hervé YOBODE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire