Festival des arts et des cultures endogènes d'Allada et Régions

Nécessité de rééditer cet événement culturel de haute facture

(Satisfecit au comité d’organisation et au FAC pour un Face-AR mémorable)

L'acte 1 d Festival des arts et des cultures endogènes d’Allada et Régions, financé par le Fonds des Arts et de la Culture que dirige Gilbert Déou Malé s'est achevé ce dimanche 09 décembre. Trois jours de célébration des plats traditionnels du terroir en voie de disparition, des artistes plasticiens sculpteurs de la localités, leurs pairs de la musique traditionnelle et puis le clou était bel et bien ce méga concert de musique moderne. C'est la griffe de la Fédération nationale des musiciens modernes du Bénin et de l’incontournable orchestre Adjamalef du virevoltant bassiste Soul Bass. Les populations d’Allada et environs ne sont pas faites prier. Elles s'étaient déplacées massivement pour vivre des moments intenses de plaisirs et d’ambiances. Déjà elles réclament une autre édition très vite.

Le Coordonnateur Général du Festival des arts et des cultures endogènes d’Allada et régions (FACE-AR), Fiossi avait très bien vu de faire appelle à l’expertise de Soul Bass qui est connu dans le domaine par rapport à ses expériences. Directeur artistique du FACE-AR, tout le comité d’organisation a travaillé sous sa houlette. Et c'est son expertise qui a payé. Vue l’organisation de l’événement, vue la programmation, le choix minutieux des artistes dans chaque catégorie et la qualité des prestations artistiques servies aux foules, on peut affirmer sans se tromper que le Fonds des Arts et de la Culture et son Directeur Général, Gilbert Déou Malé ont vu juste en sortant le financement pour l’organisation de ce festival. Un grand rendez-vous culturel majeur que Allada et environs se sont promptement approprié. 

Soul Bass servant des sonorités envoûtantes au public pour accueillir Nel Oliver

Il fallait le FACE-AR et c’est seulement ceux qui ont effectué le déplacement d'Adanhounsa, ceux qui ont suivi le FACE-AR 2018 qui peuvent en témoigner. Le public d’Allada et régions attendait ce genre de manifestations et c'est leur nombre sur chaque soirée du vendredi au dimanche qui atteste du fait. Enfants, jeunes, femmes, hommes et les sages ; les artistes de la localité qu'ils soient associés ou pas, les grands noms de la culture d’Allada, les autorités communales, n'ont pas voulu se faire compter l’événement. Leur présence massive, remarquable et remarquée dénote de l’importance du FACE-AR et ce que ce festival représente pour leur localité. Le vendredi les foules ont eu droit a deux mets issus des secrets de nos grands-mères qui tendent à disparaître. Les œuvres des artistes plasticiens d’Allada et régions ont épaté les populations, qui ont découvert que mis à part la musique, ils ont des jeunes gens qui ont du talent dans d’autres domaines. De la bonne friture à base de l’huile rouge avec du riz, le manioc cuite accompagné par une friture faite à base de la farine du haricot, communément appelée Yoyoè, un pure délice, un secret de la gastronomie béninoise en voie de disparition que les populations ont découvert et ont apprécié. Le Lèlè, un autre plat tiré des secrets gastronomiques typiques du Bénin, concocté à base du haricot, ainsi que d'autres plats ont été dégustés. C’était simplement inédit.

Pidi Symph sur scène

FACE-AR 2018 se conjugue désormais au passé. Mais qu'est-ce que c'était super, que d'émotions, que de sensations, c'était unique, c'était très dense. Il le fallait et une fois encore les remerciements des organisateurs et du public,  s'adressent au Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports, bien sur au Fonds des Arts et de la Culture et son Directeur Général Gilbert Déou Malé. Tout Allada et régions redemandent déjà une autre édition du FACE-AR, celle de 2019 mais pour les populations c'est beaucoup trop loin. L'orchestre Adjamalef du C.O. Soul Bass a assuré, c'était énorme. Ils étaient Petit Miguélito, Vi-Phint, Don Métok, Pidi Symph et Nel Oliver. Ces figures emblématiques de la musique du 229 ont communié avec le public, qui reprenait sans hésiter chacune de leurs chanson en cœur. C'était du High.

Patrick Hervé YOBODE

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