lundi 14 mars 2016

Fortunée Lawson par rapport au Bureau Atlantique de l’ANAPRAMETRAB qu’elle dirige

‘’Nous avons d’énormes défis à relever et il nous faudra des moyens et des soutiens’’

(Juste récupérer nos documents de travail chez les escrocs et l’Atlantique deviendra une icône)

Elle est une dame de fer. Une Amazone comme on aime à qualifier les femmes béninoises de sa trempe. Praticienne de la médecine traditionnelle, reconnue pour son adresse dans le domaine ; c’est elle qui préside actuellement aux destinées de la branche Atlantique de l’Association Nationale des Praticiens de la Médecine Traditionnelle (ANAPRAMETRAB). Un vaste département qui regorge la plus part des praticiens du regroupement de ceux qui détiennent les savoirs ancestraux, liés aux feuilles et autres plantes. Seulement, même si elle nourrit de nobles ambitions pour le rayonnement de l’ANAPRAMETRAB au niveau du département de l’Atlantique, il est à noter qu’elle a hérité d’un bureau moribond, car son prédécesseur, Lucien Agbadi, lui a laissé une casserole très sale de magouille financière qui ne dit pas son nom. Pour rallier tout le monde à la cause de l’Association et pour resserrer les liens en vue d’un nouveau départ, elle a entrepris une tournée de sensibilisation et détient une feuille de route assez claire et précise des défis à relever, pour que le département de l’Atlantique rayonne en matière de médecine traditionnelle, la mère de toutes les médecines. 

Une femme de principe qui est dotée d’une forte personnalité et qui presque jamais ne se montre. Mais au fond, c’est une vaillante dame qui comme la termite est toujours sans relâche à la tâche. Conseillère dans l’actuelle équipe dirigeante de l’Arrondissement de Togba dans la Commune d’Abomey-Calavi, elle est la Présidente du Bureau du département de l’Atlantique de l’Association Nationale des Praticiens de la Médecine Traditionnelle (ANAPRAMETRAB), une association qui existe depuis plusieurs décennies et qui au quotidien se bat pour le bien être des béninoises et béninois et partant des africains et de tout les citoyens du monde.
Fortunée Lawson, Présidente du Bureau Atlantique de l'ANAPRAMETRAB

Après la gestion calamiteuse de Lucien Agbadi, le président qui, avec une magouille qui ne dit pas son nom, a dilapidé, détourné et volé des centaines de millions destinés à l’ANAPRAMETRAB cession Atlantique à d’autres fins ; il a été tenue une assemblée générale extraordinaire. A l’issue de ces assises, le pillard fut à l’unanimité démis de ses fonctions et l’élection tenue ce jour a consacré, dame Fortunée Lawson Présidente. Héritant donc d’un bureau lépreux, elle était appelée à redonner espoir aux nombreux praticiens de la médecine traditionnelle escroqués et grugés par le sieur Agbadi. Cette tâche oh combien difficile ne l’a guère effrayée. En bon femme battante, elle a pris son bâton de pèlerin et un par un, elle est entrain de franchir les éventuels obstacles, qui pourraient l’empêcher de mener à bien la mission à elle assignée. Au nombre des défis à relever, elle sait par quel bout prendre, puisqu’elle a attaqué le mal par la racine. 

L’une de ses premières actions fut d’appeler son prédécesseur à la table de négociation, afin qu’il donne un échéancier de remboursement de la somme colossale détournée et par la suite rendre les documents de travail de l’Association qui se retrouvent à son niveau. Mais toutes les tentatives en sa direction ont été vaines. Ce dernier a toujours brillé par son absence aux rencontres auxquelles il a toujours été appelé. Ne voulant pas lâcher prise, il tient des réunions au même moment que le bureau reconnu par les ministères de tutelles et que dirige Fortunée Lawson. Sur ce plan, la Présidente en appelle à la clémence du bureau national de l’ANAPRAMETRAB et des ministères de la santé, de l’intérieur et du ministère chargé des relations avec les institutions, car sans les documents de travail, elle et son équipe connaissent des difficultés sur le terrain.

Ensuite, elle a initié une tournée dans tout le département de l’Atlantique, pour dit-elle, sensibiliser ses collègues praticiens, dissidents, sceptiques, indécis et surtout ceux qui ont quitté la barque à cause de la gestion calamiteuse et hasardeuse du sieur Agbadi. Depuis le 20 février dernier, elle a lancé cette tournée qui était à Kpomassè le 29 février et qui prendra fin le 15 avril 2016. Il était question d’aller sensibiliser sa base. Aller leur dire que tout a changé en mieux et que l’association ne saurait connaitre son déclin. Les informer de l’actualité liée à leur corporation, etc. Elle entend aussi lutter contre la publicité abusive à laquelle on assiste sur les chaines de radios et télévisions de la place. Pour y arriver, elle voudrait compter sur la presse pour avoir une assise avec les membres de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (Haac), afin que des dispositions soient prises pour réguler la publicité dans le secteur. Pour elle, un autre combat mérite que son équipe mouille le maillot. Il s’agit de la reconnaissance de leurs produits et de leur certification. Elle compte avec un cœur de mère ramener au bercail, les enfants dispersés par la mauvaise gestion, afin que ce combat soit mené en groupe pour un résultat probant. Elle n’a pas omis de parler des punitions et sanctions qui attendent les prochains fautifs au niveau de l’ANAPRAMETRAB Atlantique en particulier et au niveau national en général.

De la question des jardins botaniques

Ceci est un défi qui lui tient à cœur. La Président du Bureau Atlantique, sachant que son département est assez vaste et que c’est l’un des départements au Bénin qui s’urbanise à une vitesse de croisière ; elle a conscience que des plantes et feuilles disparaissent chaque jour. Pour elle, dans les plans de lotissement, les autorités communales dans chaque commune du département ont prévu des zones, pour y ériger des espaces verts dédiés aux plantes et feuilles, donc des jardins botaniques. Elle voudrait que toutes les autorités compétentes du département et à divers niveaux imitent, les autorités de l’Arrondissement de Togba, qui ont pensé à eux en leur octroyant une portion de terre pour y planter les feuilles et autres plantes. Toutes choses qui leur permettront de trouver les matières premières pour exercer leur métier de praticiens de la médecine traditionnelle. Sinon que pour l’heure, ils se rabattent tous sur le seul jardin botanique de l’Université d’Abomey-Calavi.

L’appel aux praticiens déçus et aux dirigeants

« A tous mes collègues de l’ANAPRAMETRAB, je demande de revenir et d’être sereins, car les loups qui sont entrés dans la bergerie ont été chassés et maintenant, la bergerie est calme et paisible. Qu’ils ne se laissent pas manipuler, car mon prédécesseur ne leur remboursera jamais les sous qu’il a escroqué chez eux. Qu’ils cessent de participer aux réunions qu’il convoque, car il n’est plus responsable à rien du tout », dixit Fortunée Lawson. En ce qui concerne les dirigeants et décideurs, elle les invite, à accorder davantage du prix à la culture et aux inventeurs. « Aucun pays ne se développe sans sa culture et ses inventeurs, on ne peut pas vouloir diriger un pays et ne pas mettre l’accent dans son programme de société, sur la santé à la base. Il leur faudra écouter davantage les praticiens de la médecine traditionnelle, car c’est la mère de toutes les autres médecines », conclue-t-elle.

Patrick Hervé YOBODE

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