mardi 23 juin 2015

Nomination de Paul Hounkpè comme MCAAT

Quand Yayi chante le requiem de la Culture

Le jeudi 18 juin 2015, se conformant aux lois en vigueur de la République, Yayi Boni procédait à la nomination de nouveaux ministres en remplacement de ceux qui se sont tapé une place au palais des gouverneurs de Porto-Novo. Seulement le peuple béninois en général et les acteurs culturels en particulier, se surprenaient de la nomination au poste de ministre de la Culture, de Paul Hounkpè. Une nomination qualifiée ici de récompense à un ami qui a longtemps exécuté les moindres désirs du chef. Une fantaisie qui finira de complètement sceller le sort d’une Culture déjà moribonde.

On dénonçait il n’y a pas si longtemps que ça, la gestion macabre de la Culture par Jean-Michel Abimbola et sa clic. Sous ce dernier donc, plusieurs gaffes miroitées comme des exploits ont jalonné, la maison Culture du Bénin. Des millions de CFA décaissés et injectés dans du vent, comme à l’image du festival international de musique du Bénin, un topo entre ami pour se faire pleins les poches avant que Saint Michel n’aille se réfugier à l’Assemblée Nationale. A l’image de ce festival, qui n’a finalement rien rapporté au Bénin, mais qui au contraire à permis à un candidat des Forces cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe), suivez mon regard ; de financer les campagnes pour son élection au parlement ; d’autres gaffes justifiaient le passage de Jean-Michel Abimbola à la tête du ministère de la culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme (MCAAT).
Yayi Boni, l'homme qui veut en finir avec la Culture béninoise

Mais si la gestion de ce dernier était décrié et continue d’alimenter les polémiques, il est à reconnaitre que Yayi Boni n’a aucune vision de l’industrie de puissance économique, que représente la Culture. Pour lui la Culture et ses acteurs, ne représentent pas grand-chose sur la Terre de Houégbadja, Béhanzin, Toffa, Bio Guèra. Tête baissée et sans consultation des hommes qui font l’histoire et marque la renommé des Nation, Yayi Boni agit. Dans son élan de définitivement sceller le sort de la Culture et de ses acteurs, Yayi Boni, ne connait pas de freins. il joue avec le dessein du peuple (la Culture) comme il veut. La Culture étant universellement reconnue comme un levier de développement, il est une obligation, pour quelqu’un qui chante souvent son désir de changer les choses ; de savoir mettre l’homme qu’il faut  à la place qu’il faut. Mais hélas !

Quand Yayi chante le requiem de la Culture
Paul Hounkpè, un ministre qui tuera les espoirs des acteurs culturels

Avec la nomination fantaisiste de Paul Hounkpè, Yayi montre son intention de célébrer la mort et l’ensevelissement d’une Culture qui était déjà, par les coups durs à elle infligés agonisante. Il chante le requiem de la Culture et les acteurs culturels doivent monter au créneau pour dénoncer ce état de chose. Pourquoi ne pouvait-il pas voir dans leur rang ? Pourquoi faudrait-il que le portefeuille de la Culture soit toujours celui qui sert de récompense aux lèches bottes, qui osent servir les desseins du chef contre la volonté et les intérêts du peuple ? Beaucoup d’interrogations agitent les méninges, par rapport à cette nomination pas trop claire. Paul Hounkpè a été remercié par Yayi Boni, pour ces actes de fraudes aux élections législatives passées. Seulement, il est tombé dans un marigot qui n’est pas le sien. La Culture n’est pas un terrain sur lequel tout le monde peut s’y avancer. Dans ce pays, les acteurs culturels chevronnés ont les connais. Ceux qui méritent de servir leur pays à ce poste ministériel ont les connais également. Mais pourquoi laisser tous ceux là sur le carreau ? Paul Hounkpè, n’a aucune expérience de la chose culturelle, c’est un intrus, qui ne connait pas la maison, même s’il fut cadre de ce ministère. Et puis personne n’a encore oublié, l’acte répréhensible qu’il avait commis lors des dernières joutes électorales ici au pays. C’est encore frais dans la tête des béninois, comme si c’était hier. Ce n’est pas un homme crédible, il est venu pour servir les intérêts de Yayi Boni et là c’est encore le contribuable béninois, qui souffrira dans sa chaire.

Nécessité d’une réaction prompte et vigoureuse des acteurs culturels

Dans le contexte actuel des choses, il urge que les acteurs culturels sortent de leur mutisme. Ils doivent réagir vigoureusement en tapant du point sur la table. Il est grand temps qu’ils prennent les choses en mains dans la maison Culture, qui véritablement constitue leur source de revenus. A moins qu’eux aussi, ne sachant où aller dans une atmosphère de manque criard d’emplois, faisaient de la navigation à vue. Sinon dans tous les pays de droit, si une catégorie donnée d’acteurs contribuant au développement de la Nation se sent lésée, elle se soulève pour manifester son mécontentement. Et il faudrait qu’ils en arrivent là les acteurs culturels sérieux. Ils l’ont toujours bouclé, se contentant de voir ce que l’avenir leur réservera, mais ils doivent savoir, que la nomination de Paul Hounkpè ne leur apportera rien de bons. Il n’y a pas d’espoir pour eux et pour la Culture béninoise. Saint Paul est venu remplacer Saint Michel pour achever la Culture et parachever l’œuvre très diabolique de Yayi Boni, qui constitue l’ensevelissement de la Culture au Bénin.
Somme toute, les acteurs culturels sont attendus au tournant s’ils ne font rien pour corriger le tir. La survie de la Culture béninoise en dépend.

Patrick Hervé YOBODE


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