dimanche 24 août 2014

Acte 3 de la Nuit du Pagne Mikhaël Adji Manager de l’Agence Unik en parle

‘’Nous invitons tous les cadres, les filles et fils de Djougou à accompagner cet événement’’

(Soumanou Toléba, Soumanou Djimba, l’honorable Bida Nouhoum, le Maire de Djougou, etc. attendus)

Revenir par tous les moyens à nos valeurs africaines, faire la promotion de ce qui différencie l’africain des autres races, s’appuyer sur une jeunesse consciente et battante pour inculquer aux uns et aux autres, toute l’importance du pagne et de son port dans la vie d’un africain et général et d’un béninois en particulier. Voilà quelques unes des raisons qui ont poussé Mikhaël Adji à réfléchir pour initier ‘’La Nuit du Pagne’’. Evénement culturel d’envergure, cette messe autour du pagne connaitra cette année, son acte 3 dans le septentrion. C’est Djougou qui abritera l’édition 2014. Contacté pour nous parler de cet événement, Mikhaël Adji Manager général de l’Agence Unik, nous parle de l’acte 3, des innovations apportées, des stylistes qui seront de la partie tout en invitant les natifs de Djougou, les filles et fils, mais surtout les cadres de Djougou à faire de cet événement leur chose, pour une nuit inoubliable autour du pagne, comme ce fut le cas à Cotonou et Bohicon en 2012 et 2013.
 
Mikhaël ADJI, Promoteur de la Nuit du Pagne
Faites-vous découvrir davantage aux lecteurs du journal l’Informateur et du Blog yobode06.blogspot.com ?

Je suis Mikhaël Adji Manager général de l’Agence Unik, Consultant en Marketing et en Relations Publiques.

Vous êtes promoteur de ‘’La Nuit du Pagne’’ qui a connu sa première édition en 2012 à Azalaï Hôtel de la plage et qui a retenu l’attention du public. Parlez-nous brièvement de cette 1ère édition et situer les lecteurs sur le contexte d’un tel événement ?

Parlant d’abord du contexte, il faut remarquer que les jeunes africains en général et les jeunes béninois en particulier ont carrément délaissé le pagne et donc son port. Et nous, nous avons l’intention de réveiller les africains en général et les béninois en particulier, attirer leur attention sur ce que représente pour l’africain le pagne et son port. C’est pour cela que nous avons initié et décider de promouvoir  le pagne. C’est de cette idée qu’est né l’événement ‘’La Nuit du pagne’’.  Donc nous avons tenu la 1ère édition en septembre 2012.  C’était sous le patronage de la 1ère dame du Bénin, Madame Chantal de Souza épouse Yayi, qui était la marraine et qui s’était fait représentée par son directeur de cabinet. C’était donc une merveilleuse nuit autour du pagne, autour de ce qui reflète notre identité d’africains, de béninois.

Et la 2ème édition, c’était où et comment ?

Merci la 2ème édition, nous l’avons faite à Bohicon sous le haut patronage cette fois-ci de Luc Sètondji Attrokpo, maire de Bohicon, qui avait décidé d’accompagner l’événement. Là également, c’était une belle fête autour du pagne et avec des stylistes venus du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo, etc. C’était une Nuit extraordinaire où le pagne a été magnifié en novembre 2013 à Bohicon.

Il y aura un acte 3 de ‘’La Nuit du pagne’’, événement d’envergure qui met le pagne, les stylistes et les créations au contacte des populations, quelle est alors la localité du Bénin retenue pour abriter cette édition 2014 ?

Oui il y aura bel et bien un acte 3. Pour cette fois-ci, nous avons décidé d’investir le Nord Bénin et c’est Djougou, ville carrefour qui est retenue pour accueillir la 3ème édition de ‘’La Nuit du pagne’’. Les populations du Nord découvriront donc le pagne et les dernières créations des créateurs de mode. Djougou est une ville carrefour où vraiment le pagne est prisé, les gens portent le pagne à toutes les occasions et nous avons les bénédictions du roi de Djougou sa Majesté Kpétoni Koda VI, qui est d’accord avec nous et qui nous accompagne.

Quand est-ce que les populations de Djougou vivront cet événement ?

‘’La Nuit du pagne’’ 3 à Djougou ce sera le jour de la Tabaski 2014. Nous voulons offrir cet événement aux habitants de Djougou, aux autorités, aux cadres de Djougou pour leur dire bonne fête de la Tabaski et nous voudrions qu’ils fassent de la Nuit du pagne 3 leur événement, qu’ils se l’approprient. L’autre chose c’est que le jour de la Tabaski, on ne sait vraiment pas quoi faire à part manger la viande de mouton, mais à Djougou, la Nuit du pagne va changer le contexte de cette fête, au moins rompre avec la monotonie pour une fois. Ceci pour que les gens s’amusent, qu’ils découvrent du nouveau, avec des tenues, ce qu’on peut faire avec le pagne. Car avec le pagne nous pouvons faire beaucoup de choses.

C’est parce que la jeunesse a délaissé le pagne et son port que vous organisez cet événement, l’autre chose Djougou est une ville carrefour où le pagne est prisé, mais pourquoi vouloir organiser l’événement dans cette ville au lieu de donner privilège aux villes dans lesquelles les jeunes ont renoncé au pagne et à son port ?

Je pense que vous voulez parler de Cotonou et c’est vrai  que toutes les tendances sont concentrées à Cotonou. Mais le Bénin ne se limite pas à Cotonou et c’est l’erreur que les gens commettent. C’est vrai que Cotonou c’est la vitrine du Bénin, mais il faut faire découvrir le pagne et son port de l’intérieur de notre pays. C’est pour cela que nous avons décidé d’amener la Nuit du pagne à Djougou. L’acte 4 sera peut être dans le Mono ou le Couffo, je ne sais pas encore, ça dépendra de la demande du public, puisque c’est sur demande des populations que nous avons déplacé l’événement vers Djougou. Nous reviendrons certainement à Cotonou c’est sûr, mais si l’événement vient de l’intérieur, ça pourra agir, impacter les gens et rentrer dans les habitudes. Il faut noter aussi qu’à Cotonou, nous avons remarqué que beaucoup de gens portent le pagne. Différents modèles se confectionnent avec le pagne, même dans certaines banques aujourd’hui les travailleurs portent le pagne. Ça veut dire que ça prend tout doucement. Et la mode, l’habillement, c’est une question de temps. Il faut prendre du temps pour faire entrer ça dans la tête des gens et leur faire comprendre que nous n’avons pas besoin d’aller acheter des habits et costumes venus d’ailleurs, qui coûtent trop chers, pendant que nos pagnes ne coûtent rien. Nous pouvons faire tout ce que nous voulons avec le pagne. Le pagne est par excellence un mode africain, je ne connais pas quelque part où on porte le pagne, si ce n’est en Afrique. Nous étions à Cotonou et Bohicon, cette année nous sommes à Djougou et on montera tout doucement. Je souhaiterais que les cadres béninois natifs de Djougou accompagnent massivement cet acte 3 chez eux, car c’est le pagne qui reflète l’identité réelle de l’africain que nous sommes et ce sera bénéfique pour nous tous.

Est-ce que certains cadres de Djougou se sont annoncés déjà pour prendre l’événement sous leur coupole ?

Je disais tout à l’heure que nous avions déjà les bénédictions du roi Kpétoni Koda VI et pour moi si nous avons les bénédictions du roi, c’est que nous avons le soutien de toutes les filles et de tous les fils de Djougou. De notre côté, nous préparons les correspondances pour aller rencontrer les cadres, que ce soit le Dg Sobemap Soumanou S. Toléba, le ministre de l’enseignement secondaire, Soumanou Djimba, l’honorable député Bida Nouhoum, le Maire de Djougou, etc. Nous leur lançons un appel et leur demandons d’accorder une attention particulière à nos correspondances, une fois arrivées, sur leur bureau.

A Bohicon, il y avait des stylistes du Ghana, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, sur cet acte 3 quels sont les stylistes attendus et quelles en seront les innovations ?

Les innovations déjà c’est qu’il y aura des mannequins internationaux pour davantage mettre le pagne en valeur. Parlant de stylistes, il y aura des sénégalais, des nigériens, des béninois et une grande surprise que je réserve à tous ceux qui feront le déplacement de Djougou.

Un mot à l’endroit des jeunes dynamiques de votre équipe ?

Oui je remercie tous mes collaborateurs, Foussénath Bio la directrice des opérations, Constant Sessou, ZK, Oslo Nasti, Raman et les autres. Nous avons déjà une équipe à Djougou conduite par Khémal Soumanou, que nous remercions pour tout ce qu’il fait comme boulot là-bas.

Un mot aux amoureux du pagne ?

Aux amoureux et aux férus du pagne et de son port, je leur dis, venez à Djougou le jour de la Tabaski et vous comprendrez que vous pouvez porter le pagne et être beaucoup plus apprécié comme vous ne l’avez jamais été.



Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE


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