mercredi 26 février 2020

Mois de l’Histoire des Noirs en Afrique

Mélina Seymour porte flambeau d'une initiative noble

(Le gouvernement du Président Patrice Talon doit s'y impliquer)

Depuis le 1er février 2020 se déroule au Bénin et plus précisément dans la Commune d’Abomey-Calavi, une célébration jamais vu au Bénin et en Afrique. Il s'agit du Mois de l’Histoire des Noires en Afrique (MHNA), qui émane de « la Semaine de l’Histoire des Nègres », créée par l’historien, journaliste et auteur, Carter Godwin Woodson. Toujours dans le souci de mettre plus de lumières sur la vie et les œuvres des noires, des réflexions ont été menées et cette initiative est devenue le Mois de l’Histoire des Noirs et la première édition fût célébrée en février 1970. 50 ans après les États-Unis, cette commémoration reconnue par des pays comme le Canada et le Royaume-Uni est emmenée en Afrique et notamment au Bénin la Terre sacrée des afro-descendants, par Mélina Seymour, une afro-descendante choisie par les ancêtres pour porter ce projet. Autour du thème ‘’Apport du Continent africain et des afro-descendants dans l’économie mondiale’’ ; plusieurs communications, conférences-débats et autres activités ont jalonnées ce mois de célébration des noirs, avec ce dimanche une communication de Hounnongan Hossou Adankanlin de Tokan Tokpamè sur les Vodoun, le Fâ et l’horoscope. 
Mélina Seymour

Reconnue par les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni, le Mois de l’Histoire des Noirs est désormais célébrée dans une dizaine de pays en Afrique. La commémoration au niveau du Bénin placée sous le haut patronage de Georges Bada, maire de la Commune d’Abomey-Calavi, l’initiative de Carter Godwin Woodson est portée en Afrique par Mélina Seymour Fondatrice et Promotion d’Africa Monde. Cette ONG qui conduit le Mois de l’Histoire des Noirs en Afrique (MHNA) et basée dans la Zopah au quartier Arconville à Abomey-Calavi, entend susciter des échanges constructifs ; mais surtout poser des actes concrets pour les années futures. Être unis, prendre conscience de qui nous sommes, travailler collectivement, favoriser la coopération économique, avoir un but clair, être créatif et avoir la foi. 
Hounnongan Hossou Adankanlin lors de sa communication

Avec Mélina Seymour, il y a des afro-descendants comme elle qui ayant vu l’importance de cette initiative la soutiennent. Avec leurs propres revenus, ils ont mis la main à la poche, ils ont acheté des billets d’avions aller-retour et ont laissé tout ce qu'ils font pour être à ses côtés pendant tous ces jours. Ils sont : Corinne Mancé Caster, Agrégée d’espagnol, Docteur en science du langage, Professeur d’universités en linguistique hispanique, elle est la marraine. Benjamin Moïse alias Benzo, Enseignant, Conteur et Musicien ; Marie-France Massembo, Auteure et Artiste et pleins d'autres frères et sœurs afro-descendants. Avec un programme très alléchant, fait de village économique et touristique du MHNA, une exposition permanente du MHNA, des conférences sur l’histoire et perspectives de la monnaie en Afrique francophone, cohabitation religieuse en Afrique, cas du Bénin, ‘’les humanités africaines et leurs souches : quelles perspectives pour le développement du monde ?’’, ‘’Vodoun et traite négrière : de la déportation au retour aux sources en passant par la résistance’’, ‘’retour des afro-descendants en Afrique : Quel programme pour les accueillir ?’’. Des ateliers pédagogiques comme : ‘’Connaitre l’histoire de l’Afrique et des Afro-descendants de la Caraïbe'', des visites de sites historiques et touristiques, etc. 
Une partie de l'assistance avec les afro-descendants au premier rang

Ce dimanche Hounnongan Hossou Adankanlin de Tokan Tokpamè est allé parler des divinités du panthéon africain et notamment béninois. Un accent particulier a été mis sur les signes du Fâ à travers une communication qui avait pour thème : ‘’Les signes du Fâ et comportement à avoir dans la société africaine’’. Une communication qui a connu la participation des chercheurs, des socio-anthropologues, des universitaires, des artistes toutes catégories confondues. À travers un exposé clair et précis, Hounnongan Hossou Adankanlin a convaincu un auditoire resté attentif pendant son intervention. Plusieurs questions d’éclaircissements ont été posées et qui ont reçu des réponses du haut dignitaire. L’attention portée à cette communication démontre l’attachement des africains aux valeurs africaines, malgré une Afrique qui est de jours en jour envahie par les religions importées. 
Hounnongan Hossou Adankanlin de Tokan Tokpamè

Patrick Hervé YOBODE


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