mercredi 26 février 2020

Acte 3 de la formation des européens aux rythmes et danses de nos terroirs

Jean Gnonlonfoun promeut avec détermination la vente de la Destination Bénin

(S'inscrivant pleinement dans le PAG, le gouvernement doit accompagner ce digne fils du 229)

Comme il est désormais de coutume avec Jean Gnonlonfoun alias Ejaspapa, artiste polyvalent, multidimensionnel et véritable touche à tout ; la troisième édition de l'atelier de formation des européens aux rythmes et danses béninois, se déroule depuis deux semaines déjà. Chaque jour donc sur l’immeuble juste avant la pharmacie Salem au quartier Agla, en quittant le carrefour Adjaha pour celui de Godomey magasin à Cotonou, une dizaine d’européens notamment des belges et une vingtaine de béninois reçoivent des formations. Si les belges sont des professionnels de la musique qui sont là pour l’apprentissage de rythmes et danses béninois, les béninois reçoivent quand à eux, une formation en lutherie et des cours de formation théorique en musique. Une descente qui chaque année est ponctuée de visites touristiques à travers le Bénin pour la promotion du tourisme et la vente de la Destination Bénin, une vision claire et chère au Président Talon.

Après une première édition en 2018 avec à la clef les rythmes Tchingounmin de Savalou et le Massègohoun de Porto-Novo, que les apprenants ont définitivement assimilé au cours de la deuxième édition en 2019, et qui lançait le rythme Kaka, Jean Gnonlonfoun plus connu sous le pseudonyme de Ejaspapa, est encore au bercail avec 8 professionnels de la musique. Des européens qui apprennent à jouer nos instruments locaux de musique et qui à la fin de l’atelier de formation exécutent eux-mêmes ces rythmes à la perfection. Cette année 2020, c'est le rythme Kaka, rythme de prédilection de l'homme orchestre Sagbohan Danialou qui est à l’honneur. Ce rythme a été refait parce que plus amplement développé sur cet acte 3. C'est ce qui justifie le son du tam-tam (Kpaxwhlè), les castagnettes, les battement des mains, tout ceci rythmé par le gong ; et qui attire l’attention des usagers du tronçon Fidjrossè Adjahagon-carrefour Godomey magasin, puisque venant de l'annexe de l’immeuble carrelé juste avant la pharmacie Salem.
Une vue des professionnels européens en pleins dans l'exécution du Kaka

Rien ne pouvait laisser croire que ceux qui exécutent le rythme Kaka sont des européens, pourtant c'est vrai et c'est l’alchimie entre les talents, entre les cultures qui donne ce résultat. Un acquis à mettre à l'actif de Jean Gnonlonfoun alias Ejaspapa, qui depuis plus d'une décennie formait les européens à la pratique des rythmes et danses béninois. Seulement depuis trois ans, il a pensé qu'il serait judicieux d'emmener ces européens à la source. Cette idée vise un double objectif. Permettre à ces professionnels de la musique chez lesquels, toutes les conditions sont réunies pour développer des projets autour de sonorités béninoises, afin de mieux faire parler et faire connaître le Bénin à l’international musicalement parlant. Aussi et c'est pour cela que l’accompagnement du gouvernement est nécessaire, la vente de la Destination Bénin ; puisque ce projet que porte Ejaspapa est un projet hautement touristique. La belle preuve, chaque année c'est plusieurs sites touristiques qui sont visités par ces européens. Et pour donner l’essentiel aux professionnels européens, Ejaspapa ne se contente pas de faire le connaisseur absolu, il s'entoure de plusieurs de ses frères béninois, percussionnistes, chanteurs et danseurs afin que les apprenants soient réellement imprégnés de la formation.

Le projet de Ejaspapa un plus pour la vente de la Destination Bénin.
Ejaspapa

Ils ont au total trois semaines voire un peu plus à passer sur le sol béninois. Et pendant cette période à part la formation qui leurs prend une bonne semaine, tout le reste du temps est consacré au tourisme. Avec un circuit touristique bien définit par le fils du terroir Jean Gnonlonfoun, ces européens découvrent les merveilles du Bénin. Ils ont déjà visité la Venise africaine, la Cité Lacustre de Ganvié. Ce mercredi, ils seront à Porto-Novo et notamment à Dowa chez Sagbohan Danialou histoire de lui faire voir leur manière de jouer du Kaka. Demain jeudi 27 février, ils auront à visiter une partie de Ouidah avant d'aller découvrir Kpomassè où dans la soirée une sortie des revenants est prévue pour eux. Le jour suivant et dans la matinée, c'est sur la Porte du non retour qu’ils mettront le cap, avant d'aller se reposer, puisque la journée du samedi sera faite de la restitution de tout ce qu'ils ont appris sur le rythme Kaka. C'est au cours de la même journée que la vingtaine de musiciens béninois ayant été formés dans la lutherie et les cours de formation théorique en musique, démontreront face au public ce qu’ils ont retenu des cours à eux donnés par ces européens et notamment l’expérimenté Saxophoniste-Compositeur Luc Mishalle.

Patrick Hervé YOBODE

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