jeudi 31 octobre 2019

Lancement de la 4ème édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger

Youssoufa réaffirme son engagement pour redorer le blason du cinéma nigérien

(Vivement que les propos du Ministre Asmana Issa soient des paroles d’évangiles)


Ça y est ! La quatrième édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger a définitivement pris son envol. Devant un parterre impressionnant de réalisateurs, d'acteurs du monde du 7ème art venus de plus de 15 pays dont le Vietnam ;  des étudiants de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC), leurs amis de l’Institut Sonny Alibert, c'est le Ministre nigérien de la Renaissance Culturelle , des Arts et de la Modernisation Sociale (MRC/A/MS), Asmana Malam Issa qui a procédé en personne au lancement officiel dudit festival. C’était dans les locaux de l'IFTIC et en présence notamment de la Directrice de cet Institut, du Directeur de l'ORTN, de Zalika Souley, Marraine de l’édition 2019 du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger. 
Le présidium au lancement du festival

Du 30 Octobre au 02 novembre 2019, la capitale nigérienne sera le carrefour des cinémas d'Afrique. Plus de 15 pays avec la présence remarquable du Vietnam sur la quatrième édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger, qui a solennellement pris son envol devant des personnalités incontournables et des figures de proue du cinéma nigérien et africain. Ils sont entre autres : la doyenne des femmes cinéastes d’Afrique, Zalika Souley Marraine de la présente édition du Toukountchi Festival, de Saidou Ousmane Directeur Général de l’Office de radiodiffusion et télévision du Niger (ORTN), de Hamadou Sondé, représentant du Délégué permanent du Fespaco, de Oumarou Compaoré du Fespaco, Harouna Niandou, Président de la Fédération des Associations des Cinéastes du Niger, de Fatouma Saleh, Directrice de l’IFTIC, du Docteur Issaka Tiendrébéogo de l’Université Prof Joseph Kiserbo, etc. 
Ensemble avec Asmana Malam Issa, le Ministre nigérien de la Renaissance Culturelle, ils ont officiellement ouvert la 4ème édition. 

Si Youssoufa Harouna Halidou, Délégué Général et initiateur du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger, a piloté ce navire cinématographique pendant 4 années déjà sans qu'il ne vacille, il faut reconnaître que les années s’écoulant et avec la vision et la notoriété qu'il voudrait donner à ce festival ; l'homme s’épuise. Ceci parce qu’il est un secret de polichinelles, qu’il organise Toukountchi sur fonds propres avec l'appui de ses amis et de quelques partenaires locaux. Et c'est avec chagrin qu’il l’à fait savoir au Ministre Issa dans des mots doux certes, mais chargés de sens et d’amertume. Saisissant la balle au bond, Asmana Malam Issa, a devant la foule de cinéastes africains, a réaffirmé son vœux de nationaliser le Toukountchi Festival de Cinéma du Niger dont Youssoufa conserverait la paternité. «Au cours de l’édition 2017 du Fespaco, j'avais déjà fait cette proposition de nationaliser Toukountchi à son Délégué Général, mais qui malheureusement n'a pas fait du service après vente. C’est mon devoir de soutenir et d’accompagner toute initiative Culturelle, car le Président de la République en a fait son cheval de bataille et le pilier principal des axes de développement», a-t-il confié. 
Vue partielle de la salle à la cérémonie de lancement officiel du Toukountchi Festival 2019

Se déroulant cette année autour du thème ‘’Quels films pour les festivals de cinéma en Afrique’’, plusieurs communications ont meublé la journée du mercredi 30 Octobre, pour outiller les jeunes cinéastes africains. 

Il s’agit entre autres des communications de Hamadou Sondé qui a décrypté le thème principal ; celle de Oumarou Compaoré sur les stratégies de financement et de budgétisation des festivals de cinéma ; celle de Saidou Ousmane sur l’image ou encore celle du Dr Issaka Tiendrébéogo sur l'actorat dans le cinéma et le théâtre. 

Connaissant les dirigeants africains, les cinéastes présents à Niamey ont souhaité que les propos du Ministre Issa soient des paroles d’évangiles. 

De l’hommage à Zalika Souley

Celle qui est célébrée sur cette quatrième édition du Toukountchi Festival de Cinéma du Niger, est la première femme africaine a bravé les interdits de son époque avec le soutien de ses parents et notamment de son père pour se tracer une carrière d’actrice de cinéma. 
Zalika Souley entourée de quelques festivaliers

En cassant les codes établis dans les années 66, Zalika Souley était la risée de quelques mauvaises langues qui la traitait de tous les noms. Mais très vite, celle qui n’était pas prédestinée au métier de cinéaste, s'impose par son talent, sa beauté, sa finesse. Se lançant en 1966 dans le film ‘’Le retour d'un aventurier'',  Zalika Souley a bénéficié de la confiance de plusieurs réalisateurs, tels que Oumarou Ganda, Mustapha Alassane, Mustapha Diop, Djingarey Maïga, etc. interprétant dans rôles dans plusieurs films, comme : ‘’Le Wazzou polygame'' ; ‘’Saïtane’’ ; ‘’l’Exilé’’. Élevée au rang d’officier de l'Ordre du mérite ivoirien, elle a reçu la même distinction en Tunisie avant de recevoir une médaille en Algérie. Pour elle l'argent ne signifie rien, mais ce qui compte ce sont les relations avec ses semblables. Selon elle, le cinéma est un combat que les africains doivent mener et une école pour l’éducation des différentes générations.

Patrick Hervé YOBODE

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