Maintenant qu’ils se taisent et laissent faire
(Le Ministre Anges N’Koué doit avancer et rester droit dans ses bottes)
La maison Culture du Bénin subit depuis l’arrivée du régime de la
Rupture, frappé du sceau du Nouveau Départ, des réfections avancées. Et ceci
parce que croyant que les nouveaux maîtres à bord étaient comme ceux finissant,
quelques acteurs culturels connus pour leur roublardise, ont alimenté de vives
contestations et des mouvements de protestation. Pour eux, le Ministre Anges N’Koué
fraichement venu allait tout laisser aller comme c’était le cas depuis dix ans.
Ils ont voulu tout corriger au Fonds d’aide à la Culture (Fac) et pouvoir gérer
à leur manière les milliards culturels. Mal leur en a pris, car maintenant les
mêmes qui hier étaient tapis dans l’ombre derrière les mouvements d’humeurs, se
retrouvent aujourd’hui au devant de la scène, pour critiquer, dénoncer les réformes mises en place par le Ministre de la Culture et faire pressions sur
Anges N’Koué afin qu’il cède à leur manœuvre dilatoire. Monsieur le Ministre le
peuple vous suit, la Culture et les vrais acteurs culturels ont besoin de ces
réformes, avancez seulement.
Pendant près de dix ans, certains
béninois artistes pour la plus part, mais qui à un moment donné se sont taillés
des places de demis dieux, ont confondu le bien public à leur patrimoine
familial. Le Fonds d’aide à la Culture (Fac) et les milliards culturels ont été
pendant longtemps leur vache à lait et leur vache à traire. Ils se sont
enrichis sur le dos des vrais acteurs culturels auxquels, ils attribuent des
miettes ou qu’ils ont carrément sevré. Il n’était qu’un secret de polichinelle
pour tous que certains administrateurs du Fonds concevaient plusieurs dossiers
à eux même et qu’ils distribuaient à leurs proches, pour en retour octroyer des
fonds de gros projets, pendant que les acteurs qui font de part leurs projets
la visibilité de la culture béninoise étaient à la traîne.
Monsieur le Ministre, jusqu'au bout du bout des Réformes, le Bénin et sa Culture ne seront que fiers de vous |
Un seul individu recevait plus de
35 millions tandis que des projets bancables se retrouvent à 2 ou à 3 millions
avec au moins la moitié qui va encore aux administrateurs qui se les partagent.
Personne n’avait le courage de dénoncer et d’aller contre ce système. Ceux qui
ont tenté l’expérience ont été sevrés au Fonds. Et depuis toujours, les
ministres de la culture qui se sont succédé sous Yayi et leurs copains qu’ils
ont placés à la tête de ce fonds en complicités avec les administrateurs véreux
ont entretenu ce système. Ils se remplissaient les poches, se construisaient de
belles maisons, s’achetaient de belles voitures, tandis que les vrais acteurs
culturels et la culture se meurent.
Voulant toujours garder le
contrôle des choses, avec un simulacre de réformes, ils se sont trouvés en face
de garçons. Ils croyaient faire les choses à leurs manières, mais mal leur en a
pris. Sur leur chemin, se dresse Anges N’Koué, la Rupture et le Nouveau Départ.
Une trilogie qui comprenait la souffrance des vrais acteurs culturels et les
réformes qu’il fallait pour redorer le blason de la culture béninoise. Les mêmes
qui hier dénonçaient telle ou telle autre chose, qui se partageaient les
milliards culturels sans trace, crient aujourd’hui haro en scandant que la
culture béninoise serait en danger. Après avoir décidé pendant des années du
sort des milliards culturels, ils pensent qu’ils en seront sevrés comme ils ont
l’habitude de sevrer leurs paires artistes. Et déjà, ils voient le diable
partout. Un adage Fon dit : « Celui qui sait tuer n’aime pas que le
couteau lui passe par le cou ».
Ils boiront jusqu’à la lie les
réformes du Ministre N’Koué, puisque ce sont eux même qui ont ouvert la brèche
et le Ministre s’y est engouffré.
Monsieur le Ministre restez droit dans vos bottes
Vaines polémiques et vaines
pressions. C’est comme cela que nous autres journalistes et observateurs du
monde culturel, qualifions la honteuse sortie de la CBAAC. Pour qui se
prennent-ils et pourquoi crient-ils aujourd’hui. Au moment où ils étaient les
seuls maîtres à bord ici, pendant qu’ils s’arrogeaient les milliards culturels
et qu’ils se les distribuaient, donnant à quel porteur de projet, qu’ils
veulent, personne ne pouvait broncher, personne ne parlait et ils vivotaient. C’est
donc face à leur mauvaise gestion des milliards culturels que des voix se sont
fait entendre. Et parmi encore ces voix, ils y avaient certains mouvements, qu’ils
alimentaient pour créer la diversion.
Monsieur le Ministre, aucun de
ceux qui ont été administrateurs jusque là, ne doit revenir au Fonds après les
réformes. Il faut d’ailleurs qu’ils présentent chacun un bilan aux acteurs
culturels et que de votre côté, vous poussiez le bouchon encore plus loin en
commanditant un vrai audit de leur gestion.
Il faut complètement les sevrer,
pour avancer dans le processus de réforme de la maison Culture, parce que ce sont des vautours, des voraces qui ne
respirent que billets de banque.
Monsieur le Ministre, une urgence
Dans cette situation, certains
vrais acteurs de la culture qui mouillent le maillot pour le Bénin font les
frais de la boulimie du petit nombre que constituent les administrateurs
sortants. Selon nos investigations, certains chèques des montants, que dis-je
des miettes allouées à certains porteurs de projets sont restés bloqués. Il faut
donc votre clémence pour que ces derniers entrent en possession de leurs fonds,
histoire de pouvoir tenir dans le temps leurs initiatives culturelles. Pour
preuve, le festival de l’artiste danseur professionnel et sociétaire du Ballet
National, Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo est en souffrance à cause de cette
situation.
Veuillez Monsieur le Ministre leur venir en aide, puisque le
festival, la danse de Feu Zohiho ou Yaoïtcha a drainé du monde depuis sa
première édition jusque là faisant découvrir des danses mythiques de notre
pays.
Patrick Hervé YOBODE
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