mercredi 8 juin 2016

Réformes Culturelles : Ils ont attisé le feu et ouvert la brèche

Maintenant qu’ils se taisent et laissent faire

(Le Ministre Anges N’Koué doit avancer et rester droit dans ses bottes)

La maison Culture du Bénin subit depuis l’arrivée du régime de la Rupture, frappé du sceau du Nouveau Départ, des réfections avancées. Et ceci parce que croyant que les nouveaux maîtres à bord étaient comme ceux finissant, quelques acteurs culturels connus pour leur roublardise, ont alimenté de vives contestations et des mouvements de protestation. Pour eux, le Ministre Anges N’Koué fraichement venu allait tout laisser aller comme c’était le cas depuis dix ans. Ils ont voulu tout corriger au Fonds d’aide à la Culture (Fac) et pouvoir gérer à leur manière les milliards culturels. Mal leur en a pris, car maintenant les mêmes qui hier étaient tapis dans l’ombre derrière les mouvements d’humeurs, se retrouvent aujourd’hui au devant de la scène, pour critiquer, dénoncer les réformes mises en place par le Ministre de la Culture et faire pressions sur Anges N’Koué afin qu’il cède à leur manœuvre dilatoire. Monsieur le Ministre le peuple vous suit, la Culture et les vrais acteurs culturels ont besoin de ces réformes, avancez seulement.

Pendant près de dix ans, certains béninois artistes pour la plus part, mais qui à un moment donné se sont taillés des places de demis dieux, ont confondu le bien public à leur patrimoine familial. Le Fonds d’aide à la Culture (Fac) et les milliards culturels ont été pendant longtemps leur vache à lait et leur vache à traire. Ils se sont enrichis sur le dos des vrais acteurs culturels auxquels, ils attribuent des miettes ou qu’ils ont carrément sevré. Il n’était qu’un secret de polichinelle pour tous que certains administrateurs du Fonds concevaient plusieurs dossiers à eux même et qu’ils distribuaient à leurs proches, pour en retour octroyer des fonds de gros projets, pendant que les acteurs qui font de part leurs projets la visibilité de la culture béninoise étaient à la traîne.
Monsieur le Ministre, jusqu'au bout du bout des Réformes, le Bénin et sa Culture ne seront que fiers de vous

Un seul individu recevait plus de 35 millions tandis que des projets bancables se retrouvent à 2 ou à 3 millions avec au moins la moitié qui va encore aux administrateurs qui se les partagent. Personne n’avait le courage de dénoncer et d’aller contre ce système. Ceux qui ont tenté l’expérience ont été sevrés au Fonds. Et depuis toujours, les ministres de la culture qui se sont succédé sous Yayi et leurs copains qu’ils ont placés à la tête de ce fonds en complicités avec les administrateurs véreux ont entretenu ce système. Ils se remplissaient les poches, se construisaient de belles maisons, s’achetaient de belles voitures, tandis que les vrais acteurs culturels et la culture se meurent.

Voulant toujours garder le contrôle des choses, avec un simulacre de réformes, ils se sont trouvés en face de garçons. Ils croyaient faire les choses à leurs manières, mais mal leur en a pris. Sur leur chemin, se dresse Anges N’Koué, la Rupture et le Nouveau Départ. Une trilogie qui comprenait la souffrance des vrais acteurs culturels et les réformes qu’il fallait pour redorer le blason de la culture béninoise. Les mêmes qui hier dénonçaient telle ou telle autre chose, qui se partageaient les milliards culturels sans trace, crient aujourd’hui haro en scandant que la culture béninoise serait en danger. Après avoir décidé pendant des années du sort des milliards culturels, ils pensent qu’ils en seront sevrés comme ils ont l’habitude de sevrer leurs paires artistes. Et déjà, ils voient le diable partout. Un adage Fon dit : « Celui qui sait tuer n’aime pas que le couteau lui passe par le cou ».

Ils boiront jusqu’à la lie les réformes du Ministre N’Koué, puisque ce sont eux même qui ont ouvert la brèche et le Ministre s’y est engouffré.

Monsieur le Ministre restez droit dans vos bottes

Vaines polémiques et vaines pressions. C’est comme cela que nous autres journalistes et observateurs du monde culturel, qualifions la honteuse sortie de la CBAAC. Pour qui se prennent-ils et pourquoi crient-ils aujourd’hui. Au moment où ils étaient les seuls maîtres à bord ici, pendant qu’ils s’arrogeaient les milliards culturels et qu’ils se les distribuaient, donnant à quel porteur de projet, qu’ils veulent, personne ne pouvait broncher, personne ne parlait et ils vivotaient. C’est donc face à leur mauvaise gestion des milliards culturels que des voix se sont fait entendre. Et parmi encore ces voix, ils y avaient certains mouvements, qu’ils alimentaient pour créer la diversion.

Monsieur le Ministre, aucun de ceux qui ont été administrateurs jusque là, ne doit revenir au Fonds après les réformes. Il faut d’ailleurs qu’ils présentent chacun un bilan aux acteurs culturels et que de votre côté, vous poussiez le bouchon encore plus loin en commanditant un vrai audit de leur gestion.
Il faut complètement les sevrer, pour avancer dans le processus de réforme de la maison Culture, parce que  ce sont des vautours, des voraces qui ne respirent que billets de banque.   

Monsieur le Ministre, une urgence

Dans cette situation, certains vrais acteurs de la culture qui mouillent le maillot pour le Bénin font les frais de la boulimie du petit nombre que constituent les administrateurs sortants. Selon nos investigations, certains chèques des montants, que dis-je des miettes allouées à certains porteurs de projets sont restés bloqués. Il faut donc votre clémence pour que ces derniers entrent en possession de leurs fonds, histoire de pouvoir tenir dans le temps leurs initiatives culturelles. Pour preuve, le festival de l’artiste danseur professionnel et sociétaire du Ballet National, Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo est en souffrance à cause de cette situation. 

Veuillez Monsieur le Ministre leur venir en aide, puisque le festival, la danse de Feu Zohiho ou Yaoïtcha a drainé du monde depuis sa première édition jusque là faisant découvrir des danses mythiques de notre pays.


Patrick Hervé YOBODE

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