dimanche 1 novembre 2015

Restitution du Festival de danse Yaoïtcha ou Zohiho

Léon Hounyè tient le pari

( La troupe de ballet Totchiya désormais aguerrit pour la promotion de cette danse)

Le samedi 31 Octobre dernier, le quartier Zogbo dans Cotonou et tous les habitants de cette ville ont vécu un événement inédit. La deuxième édition du désormais festival de danse Yaoïtcha avait droit de citer. Pour cette édition qui se voulait celle de la confirmation, Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo, a mis les petits plats dans les grands, pour un festival à la hauteur de ce qui se passait au Ceg Zogbo en 2014. Soutenu par certains acteurs culturels et des mécènes, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Pour la promotion de la danse du Feu, c’était vraiment du feu à la place Sato de la localité, où petits et grands, artistes et simples spectateurs, se sont sentis fiers d’être béninois.
Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo prononçant son allocution d'ouverture

Ça y est ! c’est fait, malgré les crocs en jambes, Léon Hounyè alias Sakpata Zogbo a tenu le pari. Il a contre vents et marées tenu la deuxième édition de son initiative qui désormais se fait peau neuve et devient un festival. Cette année, la danse du Feu, n’était plus enseignée aux danseurs en vrac, mais bien sûr aux danseurs d’une troupe sélectionnée, histoire de la perpétuée et de lui redonner ses lettres de noblesse, mais aussi pour permettre à ces troupes de ballet qui ne sont plus en activité de revivre. Le choix a donc été porté sur la troupe Totchiya, dont les danseurs ont acquis les notions de la danse du Feu Yaoïtcha ou Zohiho.
La danse du Feu en question

Afin de permettre aux autorités en charge de la culture, au public et aux autres curieux et amoureux de la danse de découvrir, ce qu’ils ont pu retenir, Léon Hounyè, promoteur du festival, a organisé une journée de restitution. Et c’est la place Sato de Zogbo qui, cette année a été choisie, pour servir de cadre à une telle manifestation. Venus de toutes parts, pour assister à l’événement, le public a répondu massivement à l’appel de Sakpata Zogbo. Les artistes et associations d’artistes, sans oublier le Syndicat d’artiste G 113, qu’il préside et les doyens dans le domaine, tels, Stanislas Dègbo, Oscar Allossè, ou le phénomène des danses béninoises, le monument par qui sont passés la plus part des danseurs professionnels béninois en activité, le célébrissime Adolphe Koffi Alladé ; Marcel Zounnon, le directeur du Ballet national, Patrick Idohou le directeur de la promotion artistique et culturel et pleins d’autres ont marqué de leur présence cette belle fête.
Adolphe Koffi Alladé dans ses oeuvres

Après la partie officielle faite d’allocutions, les choses sérieuses ont pris leur envol. Des prestations d’artistes et puis le clou de la journée. Les danseurs de la troupe de ballet Totchiya ayant assimilé les notions de la danse du Feu ont été invités, à convaincre Adolphe Koffi Alladé. Le précurseur de Yaoïtcha ou Zohiho la danse du Feu, assis et bien concentré a suivi avec une attention particulière la prestation de ses jeunes frères. Sidéré par leur maitrise de la chose, il a pris la parole à la fin pour les bénir à travers des prières, tout en leur prodiguant de sages conseils. Le connaissant, le public de Cotonou s’attendait à quelque chose de sa part. Entré presque en transe, Adolphe Koffi Alladé se souvenant de ses années de jeune danseurs, a replongé la foule dans les souvenirs du bon vieux temps, où lui seul portait plus de 16 canaris bourrés de feu. L’émotion était palpable.

Il convient après ce qui s’était passé à Zogbo le samedi dernier d’inviter les autorités à investir dans ce festival, afin que cette danseur ne se meurt et aussi pour que le public découvre davantage la richesse de notre patrimoine culturel.


Patrick Hervé YOBODE

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