dimanche 2 novembre 2014

Interview avec Le Coordonnateur du festival panafricain hwendo après la 3ème édition


‘’ C’est à travers le Vodoun qu’ils ont tout aujourd’hui, mais ils pensent à détruire le Vodoun avec l’argent du Vodoun’’

Depuis quelques semaines, les rideaux étaient tombés sur la 3ème édition du festival Panafricain Hwendo. Une 3ème édition qui a connu selon son promoteur d’énormes difficultés. Entre les courses pour les remerciements des distingués et les préoccupations du journal Hwendo Mag, nous avons eu la chance de coincé ce jeune et dynamique promoteur qui après insistance s’est prêté à nos questions.

Présentez-vous aux lecteurs de notre journal

Merci chers confrères, je suis NOBIME Babatoundé Constantin, coordonnateur du 1er Festival Panafricain purement endogène HWENDO, président du Réseau des Journalistes des Médecines Traditionnelles (REJOMETRA), Directeur Général du 1er magazine panafricain endogène Hwendo Mag et pour finir je suis un consultant endogène et gardien de tradition.
Babatoundé Constantin NOBIME, Promoteur du FESPAH

Les rideaux sont tombés sur la 3ème édition du festival Panafricain Hwendo, quels sont vos impressions à chaux.

Vous venez de poser une question très pertinente chers confrères et je m’en vais vous dire que les acteurs traditionnels africains qui crient de jours comme de nuits pour soit disant préserver l’héritage  de nos ancêtres sont entrain d’investir leurs argents dans le vide. C’est à travers le Vodoun qu’ils ont tout aujourd’hui, mais investir dans la chose endogène les dérange. Si non comment comprendre que le seul festival purement endogène qui au finish récompense les acteurs traditionnels Africain n’a pas eu de partenaires fiables pour l’aider à aller loin dans ses visions et objectifs ? Pour répondre à votre question, mes impressions sont vraiment satisfaisantes et je remercie sincèrement l’équipe qui s’est donnée à fond pour éviter le pire. Oui, nous avons évité le pire puisqu’ il aurait fallu d’un petit découragement et la 3ème édition serait rangée au calendre grec. Mais grâce à la vision très large et sans faille de son promoteur et des membres de l’équipe, l’objectif a été atteint. Désormais donc, le festival sera revu et toiletté par les professionnels du monde endogène et à parti de 2015, il deviendra une biennale.

Pourquoi vouloir transformer un Festival de cette envergure, l’autre 10 janvier en une biennale ?

Tout ceci à cause de la mauvaise foi des acteurs traditionnels qui refuse d’investir dans les activités des religions endogènes. Pendant que, d’autres religions plus proches de nous cherchent à nous écraser et à faire disparaître nos réalités endogènes. Ils sont prêts à investir des millions ces acteurs traditionnels pour ce qui ne ressort même pas de leur domaine d’intervention et ceux au cours d’une même soirée. Parfois, je ressens de la désolation et me demande si c’est le début de la fin de l’effort qu’avaient fourni nos ancêtres ? Parfois, je me demande les raisons qui m’ont poussé à aller dans ce domaine ou les gens ne pensent qu’au m’as-tu vu. Nous avons prêté serment pour servir notre pays à travers sa culture en générale et celui de l’endogène en particulier. Aujourd’hui, c’est tout à fait le contraire. On pense à détruire le Vodoun avec l’argent du Vodoun. Parfois, on retrouve leur nom dans des œuvres qui lutte ardemment contre la religion endogène. On dirait qu’ils sont prêts à tuer nos efforts et à enterrer nos us et coutumes… Dans quel monde sommes-nous. Nous sommes Africain et de surcroît Béninois. Notre Dieu c’est le Vodoun.

Dites-nous en toute franchise si de tous ses dignitaires, vous n’avez reçu l’aide de personnes, citez-nous quelques noms des volontaires cette années ?

Le seul financement que j’ai reçu d’un sponsor pour la 3ème édition est un montant de cent cinquante mille (150.000) francs CFA pour une dépense totale chiffrée sans compter les faux frais à plus deux millions (2.000.000) de nos francs. Croyez-vous que ces cent cinquante mille francs pourront faire quelques choses pour un festival qui a duré une semaine avec différents activités pour redorer l’image et le blason de nos valeurs endogènes ? Je tiens qu’en même à remercier Christophe Ayissi et Paul Agodozin. Plus haut, j’avais dire qu’il aurait fallu d’un petit découragement et la 3ème édition serait rangée au calendre grec, si cela n’a pas été fait, c’est grâce à la vigilance et le bon sens de nos vaillants dignitaires le grand prêtre du Fâ Daagbo Vognon Danhouègnon et le grand visionnaire astrologue Rabbi Tan que je remercie du fond de cœur.

Quels sont donc les perspectives d’avenir ?

C’est de travailler dure pour trouver des sponsors étrangers soucieux du développement de nos réalités endogènes et qui en connaissent réellement la valeur. Car, il y a des gens chez nous qui ont toujours les yeux fermés. Ils voient à travers.

Un mot pour finir cet entretien exclusif ?

Je m’en voudrais si je dois boucler cet entretien sans remercier notre partenaire et sponsor à vie le grand prêtre Mammy-Dan qui a récemment uni le peuple Guin après de tumultueuses médiations. Même s’il n’était pas là, il était de cœur avec nous. Je remercie tous les distingués de la 3ème édition, la presse et les membres du comité d’organisation. Je profite pour rappeller une fois encore que le Vodoun c’est notre identité et qu’il est important de soutenir tout ce qui est endogène pour que le Vodoun ne se perdre point. Quelques soient les circonstances, la force du bien va agir sur la force de mal. C’est la loi cosmique et cela va s’accomplir. Parole de mon parrain Hounnon Béhumbéza.

Patrick Hervé YOBODE

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