mardi 6 mai 2014

Au Cœur d’une Vie Chez Princesse Cica

Halte chez Princesse Cica pour savoir qui elle est

(Un talent en devenir pour la musique béninoise)

Au Cœur d’une Vie, votre rubrique saisonnier qui vous plonge dans le secret des artistes béninois toutes catégories confondues, refait surface. Après Pélagie la Vibreuse et Tata H-Ley, elle reçoit pour vous la Princesse Cica. Valeur absolument sure de la musique béninoise, elle a la musique pour passion. Obnubilée par une carrière artistique, ses parents s’en apercevront très tôt et l’inscriront dans une chorale à l’âge 6 ans. Après plus d’une décennie dans les arcanes de la culture et de la musique, elle a pris patience et la voilà aux devant des projecteurs. Lentement mais très surement, elle fait son petit bonhomme de chemin et n’est pas du tout pressée en ce qui concerne la promotion. Le bien ne faisant pas du bruit. Princesse Cica est incontestablement l’une des voix qui porteront très haut le flambeau de la musique béninoise. Son premier opus parle pour elle et renseigne sur l’acabit d’une artiste à la voix suave.
Princesse Cica en quelques mots
Princesse Cica, un talent sûr de la musique béninoise


Native de Glo à une quarantaine de kilomètres de Cotonou, Princesse Cica de son nom d’artiste ou à l’état civil Séraphine Agbahossi est une âme sensible. Très accueillante et très attentive, elle est dotée d’un sens de l’observation hors du commun. La passionnée de la musique a vu le jour  à Glo en septembre 1989  d’Antoinette Gbèmènou et d’Albert Agbahossi. Originaire d’Abomey-Calavi du côté de son père et de Toffin Houédo du côté de sa mère, Princesse Cica est issue de ce métissage typiquement béninois. Elle est finalement native de Glo parce que ces ancêtres ont élu domicile sur les terres de ce village voici déjà plusieurs siècles. Donc c’est  l’union d’Albert et d’Antoinette qui donne en 1989 cette petite fille, dont la destinée était toute tracée. Déjà nourrisson, elle se calme et s’en dort automatiquement lorsque pleurant, sa mère entonne des berceuses. A peine a-t-elle commencé à balbutier lesmots qu’elle voulait tout chanter. Un don que les parents ont tôt fait de découvrir en elle. Pleine de vie elle a  horreur du bruit et des scènes de violences et œuvre pour la paix et la compréhension de l’autre partout où elle passe. Une âme sensible qui n’hésite pas à se mettre au service des autres.

Une destinée toute tracée

Princesse Cica est issue d’une famille où chanter était une concurrence. Gosse, elle a vu les rivalités qui ont fraternellement opposé, ses grands, frères, oncles et grands-pères. Ils étaient en effet, tous compositeurs, chanteurs et avaient créé plusieurs groupes folkloriquesdans leur village à Glo. Pour celle qui a vu le jour avec une passion dévorante pour la musique, tout ceci n’était qu’une passerelle qui lui permettra de gravir les étapes une à une. Les parents s’étant rendu compte de ce don qu’elle avait l’ont déjà inscrite dans une chorale. De confession religieuse, elle a vu le jour et grandi dans l’église du christianisme céleste. C’est donc dans plusieurs chorales de cette église, qu’elle se forgera sa réputation en donnant corps à son immense talent. Déjà à l’âge de 6 ans, elle chantait déjà les cantiques au cours des cultes du dimanche. Quand on connait la rigueur qui est de mise au niveau des chorales de l’église céleste et leur force de frappe en matière de recherches musicales, on peut dire aisément que la petite Séraphine Agbahossi, a été vraiment au charbon. Des exercices de voix, des concerts un peu partout, des tournées, ont nourri son enfance. Elle grandit dans cet environnement et s’en sort avec la maîtrise des rouages du monde musical. Avec des formations à l’appui, elle était déjà une voix percutante de l’église du christianisme céleste.  Avec ses grands frères, elle a fait l’expérience de plusieurs groupes folkloriques. Du Toba Hanyé en passant par le Massègohoun,  le Zézé, un mélange des rythmes qui s’apparente au Tchinkounmey, au Kpalongo, elle a été une touche à tout. Ce sont ces expériences accumulées depuis son enfance qui font d’elle ce qu’elle est aujourd’hui pour la musique béninoise. Un talent qui fera très mal dans quelques années. Les mélomanes et mécènes de la Commune d’Abomey-Calavi qui ont déjà vu cette bête de scène sur un podium, n’endisent que du bien. Une vraie artiste qui n’est même pas pressée pour la promotion.

Un album et de l’inspiration à fleur de peau

Princesse Cica a déjà un album dans sa discographie. Lancé en décembre 2013 au Bar Restaurant chez Maman Togo à Abomey-Calavi, elle s’est signalée avec force ardeur. Pendant que ses devanciers et autres sortent des livres sonores de 6 ou 7titres, elle a frappé fort en se conformant aux normes internationales en la matière. Elle signe un opus de 12 titres qu’elle a baptisé ‘’Sowxéto’’, pour tout simplement dire en français, que la patience est un chemin d’or. En réalité, elle a donné ce nom à son album, parce que plusieurs personnes ont pratiqué la musique avant elle dans sa famille. Mais c’est elle la petite fille qui est née devant ceux-là et qui ne s’empressait pas qui a trouvé le chemin. Déjà à l’âge de 8 ans, elle était visitée par les muses de l’inspiration et de la composition de belles chansons. Adorant le calme, l’inspiration lui vient partout, en tout lieuet sur tous les sujets.Seule ou accompagnée, sur la route, sous sa douche, les muses de l’inspiration la sonnent. Elle chante donc les péripéties de la vie, le quotidien, la vie, la paix entre l’homme et la femme pour un foyer à l’aise, l’amour du prochain et l’amour. Elle reconnait qu’il y a trop de difficultés dans le secteur de la musique et félicite tous les artistes béninois. Elle remercie les mélomanes et autres mécènes qui soutiennent les artistes et principalement ceux qui l’a soutiennent elle. Princesse Cica est déjà en studio pour faire paraitre son deuxième livre sonore.

Dans les coulisses de son cœur

Dans la vie de tous les jours, Princesse Cica est une femme admirable à l’allure simple et très consciencieuse. Elle mère d’une jolie petite fille qui fait sa fierté. Lorsqu’on lui pose la question de savoir si elle est avec le père de sa fille, elle répond : « je ne peux pas dire que je suis seule, j’ai quelqu’un dans ma vie avec qui je chemine ». Pour elle, il ne sert à rien de voltiger d’hommes en homme, mais se concentrer sur un objectif, créer un foyer paisible avec un homme qu’on aime et être fidèle à ce dernier.

Princesse Cica à la loupe

Taille : 1.57mètre
Poids : 56 kg
Yeux : Marrons
Teint : Noir d’ébène
Tour de bassin : 107 
Caractère : souriante, accueillante, respectueuse, loyale et gaie.
Gastronomie : elle si connait et avoue détenir des secrets de sa mère pour apprivoiser son hommes par sa cuisine. Chez elle, Princesse Cica n’hésite pas à proposer différents mets. Elle est à l’aise devant un plat de pâte de maïs accompagné de sauce légume ou de sauce graine.
Elle aime en général : la confiance, la maîtrise de soi, l’amour du travail bien fait, la vérité, la persévérance et la convivialité.
Elle déteste : les brimades, les injures, la violence et les scènes obscènes, mais surtout le droit de cuissage qui a court dans les milieux de la musique, surtout concernant les artistes femmes.
Genre musical : variété et musique moderne d’inspiration traditionnelle, bref c’est une touche à tout
Quelques titres de son 1er opus en vogue : ‘’Allagbè gbèto’’ ; ‘’Gnonnou Zéhouidé houé’’ ; ‘’Gbètognon’’ ; ‘’Dé allossin gba’’.

Réalisation Patrick Hervé YOBODE



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