Halte chez Princesse Cica pour savoir qui elle est
(Un talent en devenir pour la musique béninoise)
Au Cœur d’une Vie, votre rubrique saisonnier qui vous plonge dans le
secret des artistes béninois toutes catégories confondues, refait surface. Après
Pélagie la Vibreuse et Tata H-Ley, elle reçoit pour vous la Princesse Cica.
Valeur absolument sure de la musique béninoise, elle a la musique pour passion.
Obnubilée par une carrière artistique, ses parents s’en apercevront très tôt et
l’inscriront dans une chorale à l’âge 6 ans. Après plus d’une décennie dans les
arcanes de la culture et de la musique, elle a pris patience et la voilà aux
devant des projecteurs. Lentement mais très surement, elle fait son petit
bonhomme de chemin et n’est pas du tout pressée en ce qui concerne la
promotion. Le bien ne faisant pas du bruit. Princesse Cica est
incontestablement l’une des voix qui porteront très haut le flambeau de la
musique béninoise. Son premier opus parle pour elle et renseigne sur l’acabit
d’une artiste à la voix suave.
Princesse Cica en quelques mots
Princesse Cica, un talent sûr de la musique béninoise |
Native de Glo à une quarantaine
de kilomètres de Cotonou, Princesse Cica de son nom d’artiste ou à l’état civil
Séraphine Agbahossi est une âme sensible. Très accueillante et très attentive,
elle est dotée d’un sens de l’observation hors du commun. La passionnée de la
musique a vu le jour à Glo en septembre
1989 d’Antoinette Gbèmènou et d’Albert
Agbahossi. Originaire d’Abomey-Calavi du côté de son père et de Toffin Houédo
du côté de sa mère, Princesse Cica est issue de ce métissage typiquement
béninois. Elle est finalement native de Glo parce que ces ancêtres ont élu
domicile sur les terres de ce village voici déjà plusieurs siècles. Donc
c’est l’union d’Albert et d’Antoinette
qui donne en 1989 cette petite fille, dont la destinée était toute tracée. Déjà
nourrisson, elle se calme et s’en dort automatiquement lorsque pleurant, sa
mère entonne des berceuses. A peine a-t-elle commencé à balbutier lesmots
qu’elle voulait tout chanter. Un don que les parents ont tôt fait de découvrir
en elle. Pleine de vie elle a horreur du
bruit et des scènes de violences et œuvre pour la paix et la compréhension de
l’autre partout où elle passe. Une âme sensible qui n’hésite pas à se mettre au
service des autres.
Une destinée toute tracée
Princesse Cica est issue d’une
famille où chanter était une concurrence. Gosse, elle a vu les rivalités qui
ont fraternellement opposé, ses grands, frères, oncles et grands-pères. Ils
étaient en effet, tous compositeurs, chanteurs et avaient créé plusieurs
groupes folkloriquesdans leur village à Glo. Pour celle qui a vu le jour avec
une passion dévorante pour la musique, tout ceci n’était qu’une passerelle qui
lui permettra de gravir les étapes une à une. Les parents s’étant rendu compte
de ce don qu’elle avait l’ont déjà inscrite dans une chorale. De confession
religieuse, elle a vu le jour et grandi dans l’église du christianisme céleste.
C’est donc dans plusieurs chorales de cette église, qu’elle se forgera sa
réputation en donnant corps à son immense talent. Déjà à l’âge de 6 ans, elle
chantait déjà les cantiques au cours des cultes du dimanche. Quand on connait
la rigueur qui est de mise au niveau des chorales de l’église céleste et leur
force de frappe en matière de recherches musicales, on peut dire aisément que
la petite Séraphine Agbahossi, a été vraiment au charbon. Des exercices de
voix, des concerts un peu partout, des tournées, ont nourri son enfance. Elle
grandit dans cet environnement et s’en sort avec la maîtrise des rouages du
monde musical. Avec des formations à l’appui, elle était déjà une voix
percutante de l’église du christianisme céleste. Avec ses grands frères, elle a fait
l’expérience de plusieurs groupes folkloriques. Du Toba Hanyé en passant par le
Massègohoun, le Zézé, un mélange des
rythmes qui s’apparente au Tchinkounmey, au Kpalongo, elle a été une touche à
tout. Ce sont ces expériences accumulées depuis son enfance qui font d’elle ce
qu’elle est aujourd’hui pour la musique béninoise. Un talent qui fera très mal
dans quelques années. Les mélomanes et mécènes de la Commune d’Abomey-Calavi
qui ont déjà vu cette bête de scène sur un podium, n’endisent que du bien. Une
vraie artiste qui n’est même pas pressée pour la promotion.
Un album et de l’inspiration à fleur de peau
Princesse Cica a déjà un album
dans sa discographie. Lancé en décembre 2013 au Bar Restaurant chez Maman Togo
à Abomey-Calavi, elle s’est signalée avec force ardeur. Pendant que ses
devanciers et autres sortent des livres sonores de 6 ou 7titres, elle a frappé
fort en se conformant aux normes internationales en la matière. Elle signe un
opus de 12 titres qu’elle a baptisé ‘’Sowxéto’’, pour tout simplement dire en français,
que la patience est un chemin d’or. En réalité, elle a donné ce nom à son
album, parce que plusieurs personnes ont pratiqué la musique avant elle dans sa
famille. Mais c’est elle la petite fille qui est née devant ceux-là et qui ne
s’empressait pas qui a trouvé le chemin. Déjà à l’âge de 8 ans, elle était
visitée par les muses de l’inspiration et de la composition de belles chansons.
Adorant le calme, l’inspiration lui vient partout, en tout lieuet sur tous les
sujets.Seule ou accompagnée, sur la route, sous sa douche, les muses de
l’inspiration la sonnent. Elle chante donc les péripéties de la vie, le
quotidien, la vie, la paix entre l’homme et la femme pour un foyer à l’aise,
l’amour du prochain et l’amour. Elle reconnait qu’il y a trop de difficultés
dans le secteur de la musique et félicite tous les artistes béninois. Elle
remercie les mélomanes et autres mécènes qui soutiennent les artistes et
principalement ceux qui l’a soutiennent elle. Princesse Cica est déjà en studio
pour faire paraitre son deuxième livre sonore.
Dans les coulisses de son cœur
Dans la vie de tous les jours,
Princesse Cica est une femme admirable à l’allure simple
et très consciencieuse. Elle mère d’une jolie petite fille qui fait sa fierté.
Lorsqu’on lui pose la question de savoir si elle est avec le père de sa fille,
elle répond : « je ne peux pas dire que je suis seule, j’ai quelqu’un
dans ma vie avec qui je chemine ». Pour elle, il ne sert à rien de
voltiger d’hommes en homme, mais se concentrer sur un objectif, créer un foyer
paisible avec un homme qu’on aime et être fidèle à ce dernier.
Princesse Cica à la loupe
Taille : 1.57mètre
Poids : 56 kg
Yeux : Marrons
Teint : Noir d’ébène
Tour de bassin : 107
Caractère : souriante, accueillante, respectueuse, loyale et gaie.
Gastronomie : elle si connait et avoue détenir des secrets de
sa mère pour apprivoiser son hommes par sa cuisine. Chez elle, Princesse Cica n’hésite
pas à proposer différents mets. Elle est à l’aise devant un plat de pâte de
maïs accompagné de sauce légume ou de sauce graine.
Elle aime en général : la confiance, la maîtrise de soi, l’amour
du travail bien fait, la vérité, la persévérance et la convivialité.
Elle déteste : les brimades, les injures, la violence et les
scènes obscènes, mais surtout le droit de cuissage qui a court dans les milieux
de la musique, surtout concernant les artistes femmes.
Genre musical : variété et musique moderne d’inspiration
traditionnelle, bref c’est une touche à tout
Quelques titres de son 1er opus en vogue : ‘’Allagbè
gbèto’’ ; ‘’Gnonnou Zéhouidé houé’’ ; ‘’Gbètognon’’ ; ‘’Dé
allossin gba’’.
Réalisation Patrick Hervé YOBODE
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