Symposium sur structuration de la filière musique
Le gouvernement doit s’approprier les recommandations du rapport final
Du 05 au 08 juin derniers, Cotonou abritait un symposium international,
qui avait pour thème central : structuration de la filière musique. Un
symposium qui a fait débarquer sur la mégalopole béninoise, la crème d’experts
qui maîtrisent le monde musical et les normes qui conduisent vers la
professionnalisation de cette filière. Organisé par le Conseil béninois de la
musique que dirige Prospère Akouègnon Gogoyi président des studios Guru
Records, le symposium a accouché des recommandations. L’Etat béninois doit
s’approprier ces recommandations à
travers son ministère de la culture afin que la musique qui est un secteur
vital pour l’économie nationale, se professionnalise. Décortiquons ensemble les nobles résolutions
du rapport final.
0. I. INITIATIVE, ORGANISATION,
REALISATION
Cotonou, Capitale de la République du Bénin a abrité du 05 au 06 Juin
2013, le Symposium International sur le thème « Structuration de la Filière Musique au Bénin. »
Organisé par le Conseil Béninois
de la Musique (CBM), sous les auspices du Conseil Africain de la
Musique (CAM) et du Conseil International de la Musique (CIM), les travaux du
symposium de Cotonou ont été placés sous la présidence effective de l’Etat et
du Gouvernement de la République du Bénin, représentés par M. Jean–Michel
ABIMBOLA, Ministre de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du
Tourisme.
A cette occasion, Cotonou a mobilisé des personnalités de marque, venues
de la France, du Congo Brazzaville, de
la République Démocratique du Congo, du Cameroun, du Mozambique et bien entendu
du pays hôte, le Bénin pour animer et faire entendre leurs voix autour de la
thématique choisie.
La cérémonie d’ouverture était placée sous le
haut patronage de M Jean-Michel
ABIMBOLA, Ministre béninois de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat
et du Tourisme. La présence de membres du Gouvernement, de hauts responsables
des Institutions Internationales de Recherche ou de Coordination des Politiques
Culturelles ainsi que celle d’un Parlementaire congolais, en ont rehaussé
l’éclat et le retentissement.
Toutes ces personnalités étaient
entourées des acteurs, opérateurs et des professionnels du monde de la culture et de la musique.
La phase protocolaire a été ponctuée par (05) cinq discours :
-Le
mot de bienvenue de M. le Président du Conseil Béninois de la musique ;
Le discours de M le Directeur de
l’OCPA (Observatoire des Politiques Culturelles), Président du CAM (Conseil
Africain de la Musique)
-Le mot de
circonstance de Mme SILJA FISCHER, Secrétaire Générale du CIM (Conseil
International de la Musique) ;
-Le discours du
CAPPED
-Le
discours de M. le Ministre de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat
et du Tourisme.
Les travaux se sont déroulés dans
une atmosphère chaleureuse et
conviviale.
I. Déroulement des travaux
Sur (28) vingt huit
communications inscrites à l’ordre du jour, (24) vingt quatre ont été
effectivement délivrées. Soit un pourcentage de ce qui atteste de l’intérêt que les uns et les autres
attachent à l’avenir de la musique béninoise
et de l’écho favorable que le thème du symposium a trouvé auprès des experts
et des représentants de la filière musicale béninoise.
Les communications ont été regroupées autour de deux axes
principaux :
Axe n°1. Les politiques de
développement de l’industrie musicale
Axe n°2. L’état des lieux de la
filière musique au Bénin
Les participants au symposium
international du Bénin ont constaté que les deux grands axes qui structurent
les communications s’éclairent réciproquement. C’est- à –dire qu’en examinant
ce qui s’est fait jusqu’ici et en s’informant sur ce qui aurait dû se faire ou
ce qui devrait être fait, le symposium a permis de recenser les atouts, de
relever les insuffisances du système ou des usages et d’envisager des actions
de remédiation en terme de perspectives ou de nouveaux objectifs à atteindre à
moyen et à long terme pour la rentabilité et le rayonnement de l’industrie
musicale nationale.
Les exposés en séance plénière
ont été organisés en quatre sessions clôturée chacune par des débats.
Axe n°1. Les politiques de développent de l’industrie musicale
1.1. Les cinq droits fondamentaux
de la musique proclamés par le Conseil International de la Musique (Socle
idéologique à tenir en compte dans l’élaboration et l mise en œuvre du cadre
politique et juridique)
1.2. Politiques des Etats
africains pour une industrie musicale africaine productive et participative
(Objectif général)
1.3. Politique de mise en œuvre
pour une industrie créatrice de richesses
1.4. Politique pour une industrie
musicale rentable
1.5. Politique de mise en œuvre
pour (de) l’auto-emploi des jeunes dans l’industrie musicale pour une création
des richesses (Politique socioéconomique à Moyen terme)
1.6. Stratégie de mise en œuvre
des événements pour une promotion active des musiques (Evénements et lieux et moments de l’expression musicale)
1.7. Politique de financement des
projets musicaux (Politique d’encadrement ou d’accompagnement)
1.8. Dispositions
légales pour la commercialisation, la diffusion, la promotion, des œuvres et
des spectacles musicaux au Bénin (Peut servir de transition, pour monter le
lien entre les politiques et leur application ou son absence)
Axe n°2. L’état des lieux de la filière musique au Bénin
L’état des lieux a fait ressortir
un diagnostic sans complaisance. Il a
permis de recenser les atouts ou les acquis, de relever les
faiblesses ou les insuffisances et de
dessiner des perspectives ou d’indiquer des orientations en vue de combler les lacunes et de relever les défis.
2.1. Musique et tradition :
impact sur les industries créatives en Afrique
2.2. Musique
traditionnelle : techniques de composition (Acquis venus du fonds des
âges : une exigence de tous les temps)
2.3. La circulation des artistes
musiciens béninois au Bénin et à l’extérieur
2.4. Festival et circulation des
artistes et des œuvres
2.5. Management et circulation
des artistes béninois au niveau local et sous régional (Mobilisation et mobilité des artistes et des
œuvres)
2.6. Compréhension de la notion
de « profession musicale » : cas du Bénin
2.7. Différents corps des métiers
de la musique
2.8. Femme, musique et
développement (Professionnalisation et formation)
2.9. Les TV et l’industrie
musicale
2.10. Rôle des radios dans la
chaîne de l’industrie musicale
2.11. FOMECA. (Circulation des
artistes et rôle des TIC)
2.12. Code IRSC.
Dans les détails,
Cinq
(05) communications sur les politiques ont été prononcées. Elles
visaient à poser la problématique générale du thème du symposium : « Structuration de la Filière Musique
au Bénin »
-L’exposé de Mme Silja FISCHER.
En sa qualité de Secrétaire Générale du Conseil International de la Musique
(CIM) ; Mme Silja FISCHER a axé sa
réflexion sur les (05) Droits musicaux défendus par cette ONG internationale,
partenaire officiel de l’UNESCO tout en soulignant la nécessité de
professionnalisation et de distribution des responsabilités dans la filière
musicale.
L’intervention
du représentant du BUBEDRA portant sur les « Dispositions légales
pour la commercialisation, la diffusion, la promotion des œuvres et des
spectacles musicaux au Bénin » a révélé que le cadre juridique devant
assurer la défense et la protection des droits des artistes musiciens au Bénin
nécessite des améliorations.
-Le Pr. Lupwishi MBUYAMBA a passé
en revue « les politiques des
Etats africains pour une industrie musicale africaine productive et
créative ». Ces politiques musicales en particulier a rappelé
l’orateur, constituent et demeurent une préoccupation majeure de l’Union
Africaine. Elles s’inscrivent de ce fait dans le programme et dans le projet
général des politiques des industries culturelles » des pays membres de
l’UA, socle de la Renaissance culturelle Africaine et levier de développement
des Etats et du Continent. C’est la même vision que partagent Mohamed
MADOUGOU parlant de la « Politique
de mise en œuvre pour une industrie créative de richesses », Dohou.V.
BANKOLE, de la « Politique pour une industrie musicale rentable » et
Patrick IDOHOU (DPAC) insistant particulièrement sur la « Stratégie de
mise en œuvre des événements » pour une promotion active des musiques
c'est-à-dire de la nécessité de créer des espaces et des occasions de
l’expression musicale comme source de revenus.
-Les deux dernières
communications de la série portant sur Les politiques de développement de
l’industrie musicale au Bénin de M.
Blaise TCHETCHAO (DFAC) sur la « Politique de financement des projets
musicaux » et de Mohamed MADOUGOU sur la « Politique de mise en
œuvre pour (de) l’auto-emploi des jeunes
dans l’industrie musicale pour une création de richesses » posent le
problème de l’encadrement, de l’accompagnement et de la libéralisation de la
filière musicale. Toute chose qui sort l’artiste musicien du système de
l’assistanat pour en faire un entrepreneur économique.
(11) onze communications sur
l’état des lieux de la filière musique au Bénin
L’exposé de M. le Professeur
Charles BINAM BIKOÏ (CERDOTOLA) « Musique et tradition : impact sur
les industries créatives en Afrique » qui a rappelé qu’il existe des
acquis et formulé le vœu que les artistes
béninois s’abreuvent à la source de
leur tradition et
leur patrimoine musical, comme
singularité enrichissante de la diversité et de l’humanité.
-L’exposé de Alekpéhanhou (Anice
Pépé) sur la « Musique traditionnelle : techniques de
composition » a mis l’accent sur la nécessité de la formation. La musique traditionnelle
béninoise et africaine étant caractérisée
par son exigence de composition
qui fait d’elle « une belle construction
architecturale sonore ».
-Les
exposés de M. ALLI WASSI SISSI sur : « La circulation des
artistes musiciens béninois au Bénin et à l’extérieur », de M. Luc
YATCHOKEU : sur les «
Festivals et circulation des artistes et des œuvres », de Serge
OLOGOUDOU : sur le
« Management et circulation des artistes béninois au niveau local
et sous régional (Mobilisation et mobilité
des artistes et des œuvres) comme celui
de M. MBUETANI Madiela du
FEMOCA manager des Festivals des
Musiques Originaires du Continent Africain, ont posé le problème de la
mobilisation et de la mobilité des artistes musiciens et des œuvres, notamment
le rôle des TIC dans la circulation des œuvres.
Quant aux interventions de Eric
TOMPSON : sur la
« Compréhension de la notion de « profession musicale » :
cas du Bénin, Hugues ONDAYE : sur
les « Différents corps du métier de la musique » et de
SENA Joy sur le problème de l’intégration de la femme comme acteur de développement des industries musicales,
elles posent le problème de la formation ,de la professionnalisation des acteurs de la filière musicale ainsi que
celui de la résistance des mentalités aux changements imposés par la modernité.
Les (03) trois derniers exposés
de cette rubrique sur l’état des lieux de la filière musique, délivrés par
Léonce ADILEHOU sur « Les TV et l’industrie musicale », Hervé
RIESEN : sur le « Rôle des radios dans la chaîne de l’industrie
musicale » et de M Eric
GBEHA : sur le « Code ISRC » ont donné lieu à une réflexion sur
la place et le rôle des médias comme
outils ou comme facteurs de développement des industries musicales et au delà,
posé le problème du retard de l’Afrique et donc du Bénin à prendre place dans
le train de la révolution Technologique. (TIC)
II. LES DEBATS.
Placés sous la présidence
alternativement des Professeurs Charles BINAM BIKOÏ et Lupwishi MBUYAMBA, qui
en ont précisé les orientations, 03 points communs ont émergé des discussions,
qui pourront par ailleurs nourrir les recommandations à savoir :
-Les acquis ;
-Les faiblesses ;
-Les défis à relever.
II.1. Les acquis
Au chapitre des acquis :
-Les musiques traditionnelles africaines existent ;
-La filière musicale béninoise existe mais
fonctionne de manière très désorganisée et insatisfaisante ;
-L’Etat et le
Gouvernement de la République soutiennent, encadrent et accompagnent les
acteurs du secteur de la culture et de la musique. La suite dans nos prochaines
parutions.
II.2. Les
faiblesses
Au chapitre des
faiblesses :
-Le poids des
pesanteurs culturelles (stéréotypes infamants et infériorisant) liés au statut
de l’artiste en général ou à l’intégration ou l’acceptation de la femme comme
artiste et agent de développement culturel ; la déconsidération ou la
méconnaissance de la musique comme entreprise de production artistique et
économique par les décideurs politiques et les financiers.
-L’absence ou
faiblesse de formation des intervenants qui se recrutent sur le
tas ;
-L’absence de
professionnalisme et de professionnalisation, liée à l’insuffisance des
institutions de formation ;
-L’absence de
coordination des actions et des activités des différents acteurs de la chaîne de production des industries
culturelles que l’égoïsme et le mercantilisme opposent malheureusement.
-L’absence ou
la faiblesse des financements, liée à une faillite au niveau de l’organisation
et de la structuration du secteur musical comme producteur de valeur
ajoutée ;
-La sous
information des acteurs de la chaîne musicale quant à l’existence des fonds d’aide nationaux et internationaux disponibles
-La piraterie
-L’absence
d’application de la législation en
matière de protection et de défense des droits d’auteur;
-Les obstacles
à la mobilisation et à la mobilité des artistes au plan national et sous-
régional et international
II.3. Les défis
à relever
Au chapitre des défis.
-La compétition
sous-régionale, continentale et internationale reposant sur les exigences de
qualité et de professionnalisme des produits et des acteurs du secteur musical
béninois
-Les défis
d’ordre institutionnel, organisationnel et technologique
III. Les recommandations
III.1. A
l’attention du Gouvernement
1.
L’amélioration du cadre juridique en vue de la protection et de la
défense des œuvres et des droits des artistes ;
2.
La mise en œuvre rigoureuse du décret sur le statut de l’artiste
3.
La création des structures de formation par niveau depuis le
primaire jusqu’au supérieur ainsi que des villages ou des cités de formation
musicale pour enfants ;
4.
Le renforcement du fonds d’aide à la culture et la redéfinition
des critères d’attribution ;
5.
La coordination des fonds d’aide administrés par différents
ministères
6.
La création des conditions nécessaires à la mobilité des artistes
sur le territoire national, sous régional et international
7.
Promotion de la compétitivité et de l’innovation et installation
des unités de production audio-visuelles (Etat)
8.
Etude de l’introduction d’un quota de contenu béninois sur les
radios et TV du pays ;
9.
Amélioration de
l’infrastructure de production et
soutien des structures et des mécanismes de développement ;
10. Développement
des marchés, des festivals internes et sous régionaux.
11. La mise sur
pied d’une coopération régionale et
internationale des programmes tels que le festival et la circulation des œuvres
(Etat)
III.2. A l’attention des institutions
panafricaines de recherche et de développent culturel
1.
L’accompagnement des événements festifs par une réflexion
scientifique susceptible d’assurer une visibilité et inscription dans la
durée ;
2.
L’accompagnement des institutions de formation pour un
renforcement des capacités;
III.3. A l’attention
du CIM
Assurer la facilitation des contacts et la
mobilisation des partenaires
III.4. A
l’attention du CAM
1. L’aide à la création des agences locales
chargées d’attribuer les codes ISRC pour les pays africains en général et pour
le Bénin en particulier ;
2. L’implication dans le suivi du présent
symposium ;
3. Constitution des réseaux professionnels et
formulation des stratégies panafricaines (CAM/CERDOTOLA)
4. La création d’un programme dynamique
d’information et création d’une bibliothèque musicale (CAM/CIM/FEMOCA)
III.5. A
l’attention des acteurs de la filière Musique béninoise
1. S’organiser en réseau solidaire en vue
d’une action synergique pour la promotion de la filière musique ;
2. Se soumettre aux exigences d’une formation
professionnelle, gage de succès ;
3. S’arrimer à l’évolution technologique et
s’initier à la maitrise de l’utilisation des TIC dans la création et la
diffusion ;
4. Adhérer aux institutions et réseaux
internationaux spécialisés ;
III.6. A
l’attention de la filière musicale internationale
1. Charger Monsieur Kevin KLEINMANN de
prendre et de nouer des contacts avec Jolla.com sailfisR (Operating System) en
vue de la formation des jeunes informaticiens africains dans la création des
logiciels et des jeux Africains pour la téléphonie mobile ;
2. Mettre à la disposition des acteurs
africains de la filière musicale toutes les informations sur UBUNTU (Operating
System) ;
3. Charger le FEMOCA de s’impliquer dans la
facilitation de la mobilité des artistes africains dans l’espace Schengen.
III.7.
A l’attention du Conseil Béninois de la Musique
1.
Diffuser largement les conclusions de ce Symposium ;
2.
Elaborer une feuille de route à soumettre à l’appréciation du
gouvernement
3.
Préparer la mise en œuvre sur le terrain des recommandations de ce
Symposium
En définitive et au delà des bonnes intentions des uns et des autres, les Etats
africains, les institutions panafricaines et les autres acteurs de la filière
musicale doivent passer à la phase de mise en œuvre des politiques et des actions
de développement des industries créatives ou culturelles. La culture étant
considérée comme un four tout et un
secteur secondaire par la quasi-totalité des pays ou des Etats africains.
Organisé avec beaucoup de volonté et
d’abnégation par Prospère Akouègnon Gogoyi, le symposium de Cotonou aura tenu
ses promesses. Avec une trentaine de communications et ayant pour thème
central : « La structuration de la filière musique », ces
assises avaient le mérites de regrouper des experts de haut rang, pour
réfléchir sur les problèmes, les forces et faiblesses, mais aussi le devenir de
la filière musique au Bénin. Venus d’un peu partout ils ont mis leurs savoirs
et savoir-faire au service de la musique béninoise, afin qu’elle devienne
véritablement, cette entreprise de production artistique et économique. Poumon
de l’économie dans certains pays, la musique telle qu’elle est pratiquée
aujourd’hui au Bénin, interpelle, les acteurs, les décideurs mais surtout les
politiques, qui toujours ont le dernier mot pour faire évoluer toute décision.
C’est d’ailleurs pour cela que le gouvernement du Dr Thomas Boni Yayi, doit
s’approprier et faire siennes les recommandations issues de ce symposium de
taille, qui par ouvre les porte de la professionnalisation de la filière musique
au Bénin. On peut dire aisément et sans aucun souci de se tromper, que Prospère
Akouègnon Gogoyi a vu juste. Car dans la fougue de devenir, artiste, ceux qui
viennent à cet art, ne maitrisent pas forcément ces contours. Le
professionnalisme du coup a déserté le forum, laissant place à de l’amateurisme
pur et criard. Aussi, la musique béninoise est-elle confrontée à d’énormes
difficultés, avec des défis colossaux à relever. Et ce symposium organisé par
le Cbm, donne la clé et les moyens nécessaires d’aller vers la
professionnalisation, à travers ses résolutions. Raison pour laquelle, le
gouvernement du Bénin doit sérieusement se pencher sur les recommandations
issues du symposium, pour assurer une musique de qualité avec la touche
professionnelle et les normes requises sur le plan international. Le ministre
de la culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, à qui le
communiqué final du rapport des recommandations, a été transmis, doit agir dès
maintenant car les points des recommandations
à l’attention du gouvernement, s’imposent et leur mise en œuvre ne contribuera
qu’à faire de la musique cette industrie pourvoyeur de ressources, vendeur et
exportateur de culture.
Patrick Hervé
YOBODE
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