“Par ce festival, nous pensons quand même ramener les jeunes à s’intéresser à l’écriture et la lecture”.
Etienne Arèmon Promoteur FFPJ |
Il est artiste plasticien et promoteur d’une des compétitions
culturelles d’avenir. Etienne Arèmon, est le président de l’association
africaine des arts et de la culture (AFRAC), qui organise le festival
francophone de la poésie des jeunes. Cette deuxième édition est placée sous le
haut patronage du ministre Jean-Michel Abimbola de la culture et sous le
parrainage de Brice Chanhoun Chef du 12ème arrondissement. Cette
édition dont la délibération se tiendra en Août prochain, fait courir l’homme
dans tous les sens. Vu qu’au Bénin de telles initiatives ne reçoivent le
soutien de personne. Il a bien voulu se
prêter à nos questions et voici la quintessence de ce qu’il nous a livré.
Vous êtes le promoteur du festival francophone de la poésie des jeunes,
qu’est-ce qui soutend cette manifestation culturelle ?
D’abord, c’est un festival de
jeune. Nous avons constaté qu’il y a quelque chose qui est entrain de déserter
le forum, parce qu’en notre temps, les élèves et étudiants avaient au moins le
temps de lire les poèmes, beaucoup de livres. Mais aujourd’hui ce n’est plus
vraiment le cas. Donc on s’est dit qu’il faillait une initiative qui ramène les
jeunes à la lecture. C’est pourquoi nous avons initié ce festival, qui
d’ailleurs s’organise dans presque tous les pays francophones. Au Canada un peu
partout, au Bénin c’est nous qui le faisons, sauf que chacun l’organise à sa
manière en tenant compte des réalités de chez lui.
Combien d’édition vous tenez cette année ?
Nous sommes tout jeune et nous
sommes à notre deuxième édition. La première édition s’était déroulée en 2011,
en 2012 on n’a pas pu l’organiser pour des raisons indépendantes de notre volonté.
Mais cette année, nous avons voulu continuer le combat. Le festival s’organise
sous forme d’un concours autour d’une thématique. L’édition passée avait pour
thème : ‘’Culture et Identité’’, pour cette édition, nous avons arrêté
comme thème : ‘’Le Bénin et ses figure emblématique’’. L’objectif, est de renvoyer les jeunes vers
l’histoire, d’aller fouiller, chercher ces figures emblématiques de notre pays,
que ce soit sur le plan politique, culturelle etc. histoire de chanter un peu l’éloge de ceux
qui font de notre pays ce qu’il est aujourd’hui. Donc cette 2ème
édition a été lancée depuis le25 avril dernier, dans les établissements
secondaires et universitaires.
Les présélectionnés sont-ils déjà connus ?
Nous sommes à cette étape,
puisque la date limite de dépôt des œuvres était le 15 juin. Donc la tournée de
collecte des œuvres est entamée, nous sillonnons déjà les départements, nos
bureaux de relais. Ce n’est qu’après cela que nous allons transmettre les
copies au jury et le jury de cette édition a pour président le professeur
Jean-Marc Aurèle Afoutou. C’est ce jury qui se chargera de la sélection.
La délibération a lieu quand et comment ?
C’était initialement prévu pour
le 26 juillet, mais compte tenue des activités liées à la fête de
l’Indépendance, on a préféré reporter cela dans la deuxième quinzaine du mois
d’Août. La délibération aura lieu au Centre culturel chinois.
Dites-nous franchement, un festival francophone de la poésie des
jeunes, qu’est-ce que cela peut apporter aux jeunes, qui davantage oublient le
livre au profit de l’internet, votre festival, est-ce un stimulant pour
renvoyer les jeunes à la lecture ?
Je crois que oui. C’est vrai que
l’internet est là pour faciliter les choses. Seulement, n’oublions pas une
chose, aujourd’hui pour envoyer un message via le téléphone mobile, les jeunes
ont pris l’habitude de couper les mots, si la personne qui reçoit le message
n’est pas sur la même longueur d’onde que l’envoyeur, il ne peut pas comprendre
ce que vous avez écris. Finalement, tout le monde a pris cette habitude, on ne
peut plus écrire un mot complet. Or la
poésie, c’est quelque chose de formidable,
c’est de là qu’est sortie ce que nous appelons aujourd’hui le Slam. Donc
c’est important et nous croyons qu’en le faisant nous allons quand même ramener
les jeunes à s’intéresser à l’écriture et la lecture.
De quoi se composent les prix de cette édition ?
Il y a d’abord les trophées pour
les cinq meilleurs que le jury dégagera, ils recevront le Prix national de
l’excellence poétique à la base (NEPOB),
des ordinateurs Lap-Tops ou de
bureau, des enveloppes financières et
des lots de consolation.
Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE
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